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contre 60,000, et enfin avec 22 ou 23,000 contre 00,000. C’était un véritable miracle si une armée numériquement si disproportionnée n’avait pas été broyée par la musse d’hommes accumulés contre elle. On gagna ainsi la nuit en combattant, et Napoléon en profita pour faire repasser l’Aube à ses troupes, puis il rompit les ponts, afin que l’ennemi ne pût se mettre à sa poursuite. Le prince de Schwarzenberg, qui avait perdu s a 6,000 hommes, tandis que nous n’en avions pus perdu plus de 3,000, fut cruellement déçu, lorsque le jour lui montra l’armée française opérant tranquillement sa retraite et qu’il vit lui échapper cette proie magnifique qui semblaitsi assurée. C’était la dernière bataille que Napoléon devait livrer dans cette immortelle campagne de France.

ARCIS (Marc), sculpteur français, élève de J.rP. Rivais, né à Toulouse, mort vers 1741, dans un âge avancé. Il devint en 1,68-4 membre de l’Académie, royale. Il exécuta pour le palais de Versailles plusieurs figures et des vases « assez bien travaillés, au dire de Mariette, mais qui ne font pourtant voir qu’un sculpteur de second ordre. » 11 fut ensuite appelé à Pau pour y exécuter une statue en uronze de Louis XIV, et alla finir ses jours à Toulouse où il fit, entre autres ouvrages, un bas-relief en stuc de trente pieds de long pour la salle de l’Académie de musique.

ARC1UT s. m. (ar-si-u). Ane. jurispr. Droit que les abbés laïques, et les ecclésiastiques 5111 avaient acquis des dîmes, payaient aux evêques. *

AnCKENHOLTZ (Jean), publiciste suédois, néon Finlande en 1G95, mort en 1777.11 voyagea dans les principaux États de l’Europe, et vint à Paris, où il rédigea des notes politiques sous le titre de Considérations sur les rapports de la France avec la Suède, ouvrage qui lui attira des désagréments à son retour à Stockholm. Après un séjour de plusieurs mois dans une forteresse, il fut nommé ’ secrétaire de la chambre des comptes, puis garde du cabinet des curiosités à Cassel. Il a laissé des Lettres, un Recueil des sentiments et des propos de Gustave Adolphe-, ouvrages tous écrits en français dans un style lourd et difl’us.

ARC-LES-GRAY, commune du départ, de la Haute-Saône, arrond. de Gray ; pop. aggl. l, S5G hab. — pop. tôt. 2,1GG hab. Forges, commerce dé laines et d’aiguilles.

ARCO s. m. (ar-ko — mot ital. qui signifie archet). Mus. Mot qui, sur une partie, indique qu’il faut reprendre l’archet qu’on avait quitté pour exécuter un pizzicato, il On dit aussi con l’arco, avec l’archet.

— Mar. Nom sous lequel les Phéniciens dé■ signaient leurs vaisseaux de guerre.

— Tochn. V. Anco-r.

ARCO ou ARCII (en allemand), ville de l’empire autrichien dans le Tyrol, gouvernement d’Inspruck, à 12 kilom. O. de Roveredo ; 2,120 hab. Belles carrières de marbre ; huile, soie et fruits renommés.

AltCO (Nicolas, comte d’), poète latin moderne, né à Arco (Tyrol) en 1479, mort en 1540. Fils d’un conseiller de l’empereur Maximilien 1er, il fut d’abord page de Frédéric III, suivit ensuite la carrière des armes, et devint enfin chambellan et conseiller impérial. Il a laissé des poésies latines remarquables par l’élégance et la pureté, et qui ont été publiées l’année même cie sa mort, et plusieurs fois réimprimées depuis.

ARCO (Jean-Baptiste-Gérard d’), publiciste italien, né à Arco (Tyrol) en 1739, mort en 1791. Il a été intendant impérial à Mantoue, qui lui dut une école d’agriculture et plusieurs établissements utiles. Outre divers travaux d’érudition et do littérature, il a écrit de nombreux mémoires d’économie politique, où l’on rencontre des idées extrêmement remarquables pour le temps, telles que l’abolition du droit d’aînesse, la tolérance religieuse, le libre échange, etc.

ARCOLE s. f. (ar-ko-le — rad. arc). Nom donné dans quelques provinces de France à la bricole dos sabots découverts.

ARCOLE, l’un des héros de notre révolution de 1S30, et sur la naissance et la vie duquel nous ne possédons aucun renseignement. Le 28 juillet 1830, au moment où une colonne de citoyens s’élançait, au milieu d’une grêle de balles et de mitraille, sur le pont suspendu qui conduisait à la place de Grève, un jeune homme, qui portait le drapeau, s’écria « Mes amis, si je meurs, souvenez-vous que je me nomme Arcole. » Il tomba mort en effet, et le pont, théâtre de son héroïsme, reçut son nom après la victoire. Cet épisode présente une singulière coïncidence avec le souvenir de nnmipurte à Arcole.

ARC.OI.lî (Pont d’). V. Paris, t. XII. P. 245. AUCOLE, bourg de laVénétie, à 25 kilom.

ARCOLE (bataille d’), livrée les 15, 1G et 17 novembre 1796. Bonaparte était à Vérone, avec une armée réduite à 14 ou 15,000 combattants, tandis qu’Alvinzy, retranché sur les hauteurs de Caldiero, le menaçait à la teto d’une armée de 40,000 Autrichiens, et n’attendait plus que l’arrivée de son lieutenant, Davidovich, pour envelopper complètement le vainqueur de l’Italie. Jamais l’armée française

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n’avait vu accumulés autour d’elle des périls plus redoutables. C’est alors que Bonaparte prit une de ces résolutions que le déseîpoir seul peut inspirer au génie. Il sort silencieusement de Vérone pendant la nuit, et, après quatre heures de marche, arrive à Ronco, au milieu de vastes marais traversés par deux chaussées, dont l’une conduisait à Vérone en remontant l’Adige, et l’autre allait rejoindre la routa do cette ville vers Villa-Nova, en passant sur une petite rivière qu’on appelle l’Alpon, au village d’Arcole. Bonaparte se trouvait ainsi ramené sur les flancs, et presque sur les derrières des Autrichiens. Il avait calculé habilement qu’au milieu de ces marais l’avantage du nombre était tout à fait annulé, puisqu’on ne pouvait se déployer que sur les chaussées, où le courage des tètes de colonnes devait décider de la victoire. Cette combinaison si audacieuse et si profonde frappa l’armée, qui en devina aussitôt l’intention et en fut remplie d’espérance.

Lejourcommençaitàpoindre(l5nov. 1796), lorsque Augereau s’avança pour franchir le pont d’Arcole, tandis que Masséna ’"

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sur Vérone... L’avant -garde d’Aug< accueillie par une fusillade meurtrière, qui la contraignit a se replier. Au bruit du canon, Alvinzy, étonné et croyant encore Bonaparte dans Vérone, envoie cependant deux divisions qui sont aussitôt refoulées avec de grandes pertes par Masséna et Augereau. Celui-ci veut profiter de ce succès pour renouveler sa tentative de passage ; lui-même saisit un drapeau et s’élance sur le pont d’Arcole ; mais d’épouvantables décharges portent le ravage et la confusion dans les rangs de ses soldats ; les

fénéraux. Lannes, Verne, Bon, Verdier, sont lessés, et la colonne est forcée une seconde fois de se rejeteren arrière. Bonaparte arrive en ce moment ; il sait que le sort de l’Italie dépend de la bataille, et, cédant à l’instinct impétueux qui porte les plus grands capitaines a payer de leur personne dans les circonstances solennelles et décisives, il descend de cheval, demande aux soldats s’ils sont encore les vainqueurs de Lodi, les ranime par ses paroles ; puis, saisissant un drapeau, il leur crie : « Suivez votre général 1 » Bonaparte s’avance aumilieu d’une grêle de balles et de mitraille ; le jeune Muiron, son aide de camp, veut le couvrir de son corps et tombe mort à ses pieds. Alors les soldats saisissent leur général et l’emportent à travers le feu et la fumée ; mais une colonne autrichienne débouche sur eux et les pousse en désordre dans les marais. Bonaparte y tombe et y enfonce jusqu’au milieu du corps. Les soldats s’aperçoivent de son danger : « En avant ! s’écrient-ils, pour sauver le général. » Tous se précipitent et réussissent à le retirer sain et sauf du milieu de la fange. Tant d’héroïsme et de génie restaient donc stériles ! Néanmoins, un résultat important avait été obtenu : Alvinzy avait quitté sa redoutable position de Caldiero ; il ne menaçait plus Vérone, et les deux chaussées étaient devenues le seul champ de bataille intermédiaire entre les deux années, ce qui enlevait l’avantage au nombre et l’assurait a la bravoure. La journée du 10 novembre commence ; les deux armées se rencontrent sur les digues. A leur tour, les Français chargent les Autrichiens et en poussent un grand nombre dans les marais ; ils font des prisonniers, prennent des drapeaux et du canon ; mais Bonaparte ne tente aucun etfortdécisif pour franchir l’Alpon ; il se contente d’épuiser 1 ennemi et d’ébranler la confiance que lui inspire la supériorité de ses forces. Enfin, le soleil se lève pour la troisième fois sur cet épouvantable théâtre de carnage (17 nov). Bonaparte calcule que l’ennemi doit avoir perdu près d’un tiers de son année ; il le juge harassé, découragé, et il voit ses soldats pleins d’enthousiasme. Il reprend alors l’offensive : pendant qu’Augereau va passer l’Alpon près de son embouchure dans l’Adige, Masséna balaye les digues ; il éprouve d’abord une vive résistance, mais il met son chapeau a la pointe de son épée et s’avance ainsi, à la tête de ses soldats, contre les Autrichiens qui sont culbutés de toutes parts. Arcole est évacué, et Bonaparte porte toute son armée en plaine devant celle d Alvinzy. Il donne le signal à Augereau et à Masséna, qui se précipitent sur la ligne autrichienne. Découragés, accablés de fatigue, les ennemis reculent et se retirent enfin ; après soixante-douze heures d’un épouvantable combat, ils cèdent la victoire li l’héroïsme de quelques mille braves et au génie d’un grand capitaine. Les Autrichiens avaient perdu 5,000 prisonniers et 8 ou 10,000 morts ou blessés. Quand les Véronais virent rentrer en vainqueurs dans leurs murs une poignée de soldats sortis en fugitifs

rlquos jours auparavant, ils furent frappés surprise et d admiration. Cette victoire causa en Italie et en France une joie extraordinaire. On célébrait surtout l’héroïsme déployé au pont d’Arcole, et ce fait d’armes est resté l’un dés plus populaires de l’immortel vainqueur de l’Italie ; partout on représentait le jeune général, un drapeau à la main, au milieu du leu et de la fumée. Le conseil des Anciens et celui des Cinq-Cents, en déclarant que l’armée avait encore bien mérité de la patrie, décidèrent de plus qu’on ferait don à Bonaparte et a Augereau, pour être conservés dans leurs familles, des drapeaux qu’ils avaient portés sur le pont d’Arcole : belle et noble récompense, digne d’un âge héroïque, et bien plus

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glorieuse que le diadème qui sera décerné plus tard par la faiblesse au, génie tout-puissant.

ARCOLER v. a. ou tr. (ar-Uo-lô — rad. arc). Mettre une arcole, une bricole à un sabot.

ARÇON s. m. (ar-son — du lat. arcus, arc). Chacune des deux pièces do bois qui servent à faire le corps do la selle d’un cheval : Arçon de devant. Arçon de derrière. Las arçons sont les parties relevées en avant et en arrière de la selle, dont les Orientaux ont conservé la forme et le vaste développement. (L.’ de Laborde.)

Et ma hacne est pendue a l’arçon de ma selle.

Être ferme dans ses arçons, sur ses arçons, Se tenir bien en selle. Il Fig. et fam. Être ferme dans ses principes, dans ses opinions, les soutenir avec vigueur : En vain les examinateurs essayèrent-Us de l’embarrasser par leurs questions, il demeura constamment ferme

SUR SES ARÇONS.

Perdre, vider les areons, Tomber de cheval : Boni Huis de Martknsa fit perdre les arçons à son adversaire. (Volt.)

Le ménestrel consacrait ses chansons À ce vainqueur dont la terrible lance Aux plus vaillants fait vider les arçons.

MlLLEVOVE.

11 Fig. et fam. Demeurer embarrassé, de.oncerte, interdit : La force de cet argument lui fit immédiatement perdre les arçons’.

Se remettre dans ses arçons, sur ses arçons, Remonter à cheval. Il Fig. et fam. Se rétablir après une maladie, une perte, un accident : Sans cette dernière aventure, notre pauvre ami sa fut encore remis dans ses arçons. (Mme de Scv.)

— Se prend quelquefois pour le pommeau de la selle : Il n’était point encore tombé, mais il était penché le nez sur /’arçon. (M’"c dcSév.)

Pourquoi comme un fuyard sur Varçon ta courber ? A. de Musset.

— On le dit aussi des fontes de la selle : Ils arrivaient à cheval, pistolets aux arçons, couteau de chasse au côté. (Cliateaub.) Je pris ma cravacha entre mes dents, et plongeai la main dans un de mes arço.ns, pour saisir un pistolet. (J. Sandeau.)

Pistolets d’arçon, Pistolets destinés à être mis dans chacune des deux fontes : Une paire de pistolets d’arçon. Deux longs pistolets d’arçon, passés dans une étroite ceinture, relevaient sa veste d’une manière grotesque. (Cliateaub.) Il portait un mauvais pantalon garance, des savates, un bourgeron bleu presque en lambeaux, et était armé d’un pistolet d’arçon. (E. Sue.)

— Techn. Instrument en forme d’archet, qui sert aux artisans qui travaillent le poil, la laine, le coton, pour diviser les matières et en séparer les parties étrangères : Les matières que l’on travaille avec /’arçon sont les bourres végétales et animales, propres à la filature et au feutrage, il Sorte d’archot dont se servent les marbriers et les ouvriers stucateurs.

— Agric. Sarment do vigne que l’on courbe en cercle pour lui faire produire plus de fruit.

— Argot. Faire l’arçon, Faire le signal qui sert aux voleurs de profession, plus particulièrement aux assassins do profession, pour se reconnaître entre eux. On fait aussi l’arçon pour avertir celui qui se dispose à voler do se méfier, de se tenir sur ses gardes, attendu qu’il est observé ou en danger d’être saisi : < Co signal se fait en imitant le bruit d’un crachement et en simulant un C sur la joue droite et près du menton, avec le pouce de la main droite. > (Vidocq.)

ARÇON (Jean-Claude-Éléonore Le Michaud d’), officier général du génie, né à Pontarlier en 1733, mort en 1S00. Il a rendu son nom populaire par l’invention de batteries flottantes, insubmersibles et incombustibles, destinées a l’attaque de Gibraltar en 1782. Elles ne produisirent pas l’effet que leur auteur en attendait, mais ce fut par suite de la jalousie et du mauvais vouloir des autres officiers, qui. ma■ nœuvrèrent obstinément de manière à faire manquer l’entrepriie. Le commandant anglais de Gibraltar, Elliot, rendit publiquement justice à la belle invention et aux combinaisons savantes de l’ingénieur français. D’Arçon rendit de grands services pendant les guerres de la Révolution, et fut souvent consulté par le comité de salut public et par le Directoire. On lui doit plusieurs ouvrages estimés Sur diverses parties du génie militaire.

AHCONA, promontoire d> l’île de Rùgen, province de Poméranie, en Prusse ; sur la côte ouest se trouvait l’ancien temple des Wendes, défendu par une forteresse qui fut prise par Valdemar 1er, roi de Danemark, eu 11GS. Phare construit sur ce lieu en 1827.

ARÇONNAGE s. m. (ar-so-na-je — rad. arçonner). Techn. Action d’arçonner ; résultat de cette action : L’arçonnage du poil pour le feutrage, du coton pour la filature.

— Agric. Opération qui consiste à courber en arc un sarment de vigne pour le rendro plus productif.

arçonnant (ar-so-nan) part. prés, du v. Arçonner.

ARÇONNÉ, ÉE (ar-so-né) part. pass. du v. Arçonner ; Du coton arçonné. De la laine arçonnée.

ARÇONNER v, a. ou tr. (ar-so-né — rad. arçon). Techn. Battre, nettoyer avec l’arçon : Arçonner te poil, la laine, la coton. On arçonne souvent les matelas au lieu de les

— Agric. Faire à la vigne l’opération nommée urçonnage.

ARÇONNEUR s. m. (ar-so-neur —■ rad. arçonner). Techn. Celui qui travaille le poil, la laine, le coton, avec 1 arçon : Les arçon- NEuns sont exposés aux émanations dangereuses du mercure et des acides que laisse échapper le poil arçonné. (Lenorm.)

ARÇONNIER s. m. (ar-so-nié — rad. arçon). Techn. Fabricant d’arçons. Il On dit ordinairom, SELLIER.

ARÇONS (César d’), avocat au parlement de Bordeaux, mort en 1G81. Il s’appliqua h la physique et a la théologie plutôt qu’au droit. On a de lui des ouvrages sur des matières fort diverses ; du. Flux et du Ile/lux de la mer et des Longitudes, 1055 ; divers traités de physique, 1GG8, où il cherche a mettre d’accord Aristote et Descartes ; trois dissertations publiées à Bruxelles en 1080, où il discute sur saint Pierre et saint Paul et sur la généalogie du Christ. Mais ce qu’il a fait de plus curieux est son Eschantillon, ou le Premier des trois tomes d’unouvrage qui fera voir dans l’Apocalypse les’traditions apostoliques ou les mystères de l’Église, passés, présents et à venir, dédiés au Sacrement de l’autel. Heureusement la publicatibn s’arrêta a ce premier volume, et le public en fut quitte pour la peur.

ARCONSAT, commune du dép. du Puy-de-Dôme, arrond. de Thiers ; pop. aggl. 25G hab. — pop. tôt. 2,020.

ARCONVILLE (Marie-Geneviève-Charlotte, née d’Arlus), femme de lettres, née en 1720, morte en 1805. Elle a écrit un très-grand nombre d’ouvrages sur les sujets les plus divers, en même temps qu’elle cultivait avec passion toutes les sciences. On connaît principalement de cette dame : un traité de la Putréfaction ;-Vie du cardinal d’Ossat, 1771 ; Vie de Marie de Médicis, 1771 ; Histoire de François II, etc. Elle avait épousé Tiroux d’Arconville, conseiller au parlement.

arcopage s. m. (ar-ko-pa-jc — (lu gr. arkos pour arlctos, ours ; pagos, hauteur). Entom. Genre d’insectes coléoptères trimères, voisin des psélaphes.

AUCORE, bourg du royaume d’Italie, à 18 kilom. N.-E. de Milan, district de Vimercate, sur le penchant d’une colline ; 2,095 hab. Ruines d’un temple consacré à Hercule.

AftCOS (donRodrigue Pons de Léon, duc d’), vice-roi de Naples pour l’Espagne (1G4G), écrasa le peuple d’impôts exigés par le gouvernement espagnol pour soutenir ses nombreuses guerres avec la France et le Portugal. Ses commissaires ne cessaient de parcourir les provinces pour y percevoir les contributions royales. Ils s^icquittaient impitoyablement de leur mission, et le duc d’Arcos fermait l’oreille aux plaintes des malheureuses victimes de ces exactions. Un do ces collecteurs répondit un jour a des contribuables qui se plaignaient de n’avoir plus de quoi s’acheter un lit : « Eh bien, faites argent de vos femmes et de vos filles. » Une telle administration provoqua enfin la fameuse insurrection dont le pêcheur Mazaniello fut le chef (1G17). Contraint de céder aux exigences du peuple, le duc accorda tout ce que l’on demandait : droits égaux pour le peuple et pour la noblesse ; faculté laissée aux Napolitains de garder leurs armes jusqu’à

!a sanction du traité par le roi ; enfin, abolition

de tous les impôts établis depuis le privilège de Charles V. On sait quelles furent les suites de la soudaine élévation de Mazaniello. Porté tout à coup des derniers rangs du peuple au rôle de dictateur, le pauvre pêcheur eut le vertige. Une réaction habilement préparéo par le duc se déclara, et la tète de Mazaniello fut portée au palais du vice-roi au milieu des applaudissements de cette même populace dont il avait d’abord été l’idole. La situation du duc à Naples n’en resta pas moins fort critique, et il fut remplacé par don Juan d’Autriche en 1G48. Depuis cette disgrâce, il ne reparut plus sur la scène politique.

ARCOS DE LA FRONTEUA, ville d’Espagne, en Andalousie ; 10,000 hab. ; située au milieu d’un territoire fertile, sur un rocher d’un accès très-difficile. Élève de beaux chevaux ; tanneries et mégisseries.

ARCOT ou ARCATEj ville de l’Indoustan anglais, dans la présidence de Madras, a 110 kilom. S.-O. de cette ville ; 40,000 hab. Prise par les Français en 1751, elle tomba, en 1760, ’ au pouvoir des Anglais, qui, cependant, ne la possèdent définitivement que depuis 1821. On y remarque une belle mosquée, la citadelle et les ruines du palais des nababs. Il Nom de deux districts de l’Indoustan anglais, sur les bords du golfe du Bengale. Les villes principales sont Arcot, Vellore et Tripety ; sur les côtes : Gondelour et Pondichéry.

ARCOT ou ARCO s. m. (ar-ko). Techn. Chez les fondeurs, Parties de métal tombées dans les cendres, d’où on les retire en criblant ces mémos cendres.

ARC-RAMPANT s. m. Archit. Courbe métallique dostinéo à soutenir une rampe, et composée de deux arcs de corcle raccordés ordinairement de la manière suivante : soient AC