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alvéolaire inférieure. Il Arcades dentaires, Arcades formées par les dents juxtaposées, et qui reproduisent fidèlement la forme des bords alvéolaires correspondants. Il y a doux arcades dentaires, l’arcade dentairo supérieure et l’arcade dentaire inférieure. Il Arcades sourcilières, Saillies que présente de chaque côté l’os frontal ou coronal et "qui répondent aux sourcils. Chaque arcade sourciliero est plus saillante en dedans, où elle donne attache au muscle sourcilier.’ il Arcades orbitaires, Bords supérieurs des orbites. Les deux arcades orbitaires-sont formées par le bord inférieur antérieur de l’os frontal ou coronal ; elles sont demi-circulaires, articulées en dedans avec l’unguis et en dehors avec le malaire. Il Arcade zygomatique, Arcade formée par l’union de l’angle postérieur do l’os-malaire avec l’apophyse zygomatique du temporal, il A rcade cru raie, Repli formé par l’aponévrose abdominale à sa partie inférieure, fixé d’une part à l’épine iliaque antérieure, de l’autre au pubis, it Arcades palmaires, Courbes à concavité supérieure décrites dans la paume de la main par les terminaisons des artères cubitale et radiale.’ Il y a deux arcades palmaires, l’arcadépalmaire profonde qui termine l’artèréradiale, et l’arcade palmaire superficielle, qui termine l’artère cubitale, il Arcade plantaire, Courbe à convexité antérieure, décrite par la terminaison de l’artère plantaire externe.

— L’expression arcade sourcilière a été particulièrement employée par les écrivains, en parlant de la courbure que forment les sourcils : Ses yeux caves roulaient sous ses arcades souRciLiKRKS comme deux globes ardents. (Balz.) Il tint son lorgnon dans une de ses arcades sourcilières, et toisa impertinemment la plus jolie duchesse. (Balz.) Jupiter ébranlait l’Olympe par le seul froncement de son arcade sourcilière. (G. Sand.) // incrusta un lorgnon d’écaillé dans ^’arcade sourciuere de son œil droit. (Montépin.)’n Absolum., et dans le même sens : La beauté de son front prophétique provenait surtout de la coupe extrêmement pure des deux arcades sous lesquelles brillait son œil noir. (Balz.) Les yeux n’avaient plus de cils, et à peine voyait-on quelques traces de sourcils au-dessus de leurs arcades saillantes. (Balz.)

— Mécan. Se dit d’un demi-cercle en fonte qui sert à lier les colonnes de deux, machines à balancier.

— En T. de travaux publics, on donne quelquefois ce nom aux arenes qui soutiennent un viaduc, une galerie. Dans le langage habituel, le mot arche est plus particulièrement réservé aux ponts places sur les cours d’eau.

— Techn. Partie de la châsse d’une lunette qui embrasse le nez. Il Dessous d’un talon de bois coupé en arc. il Partie d’un balcon ou d’une rampe d’escalier disposé en fer à cheval.

Il Arcade de la selle, Partie cintrée qui se trouve devant et derrière à l’arçon.

— Hist. littér. Académie des arcades, ou plutôt des arcadiens. V. Académie.

— Encycl. Archit. En architecture, on appelle arcade toute ouverture pratiquée dans un mur et couronnée par un arc quelconque, dont elle emprunte, le nom. Ainsi il y a des arcades en plein cintre, en fer à cheval, en ogive, etc. L’arc de toute arcade repose sur des points d’appui qui sont des colonnes, des pilastres ou des pieds-droits, et il est formé de pierres coniques, aonelées. d’une manière générale, claveaux ou

s qui reçoivent des dénominaformée par le des . .. mue intrados, et la

surface convexe formée par leur partie supérieure s’appelle.extrados. On dit/qu’une arcade est réelle ou praticable quand elle forme véritablement une ouverture, et qu’elle est aveugle ou feinte, quand elle n’est que simulée. Dans ce dernier cas, elle est uniquement destinée à. servir d’ornement, et on l’exécute souvent par les procédés de la peinture. Quelquefois on inscrit deux arcades dans une plus grande : on dit alors qu’elles sont géminées. La question de l’origine de Varcade a donné lieu a des opinions contradictoires. Quoi qu’il en soit, il est généralement admis que ce sont les Romains qui ont fait connaître ce genre de construction aux modernes.

— Anat. Arcades dentaires. Les dents forment deux arcades inégales entre elles, l’une supérieure et l’autre inférieure. Varcade dentaire supérieure représente la grosse extrémité d’un ovale, l’intérieure la petite extrémité Ou même ovale, de telle sorte que dans l’état de rapprochement les deux arcades se superposent exactement dans le fond de la bouche, tandis qu’en avant l’arcade dentairé supérieure dépasse ou entoure l’inférieure. Il résulte de cette disposition que la partie postérieure ou superposéé des arcades dentaires divise par broiement, tandis que leur partie antérieure divise a. la façon des ciseaux, par incision.

’ Chaque arcade dentaire présente" une face antérieure convexe, une face postérieure concave, un bord adhérent implanté dans les alvéoles, un bord fibre, mince et tranchant en avant, épais et tuberculeux sur les côtés.

Arcade crurale. Varcade crurale ou fémorale, appelée aussi ligament de Fallope, ligament de Poupart, est une bandelette fibreuse obliquement étendue de- l’épine iliaqiean^é ARC

rieure et supérieure à l’épine du pubis et à la crête pectinéale. Elle présente une portion directe et une portion réfléchie. La portion directe a la forme d’un ruban très-étroit, dont les bords regardent l’un en avant, l’autre en arrière, et les faces, l’une en haut et l’autre en bas. La face supérieure est du côté interne en rapport avec le cordon des vaisseaux spermatiques chez l’homme, avec le ligament rond chez la femme. La face "inférieure forme du côté interne la base d’un orifice triangulaire destiné aux passages des vaisseaux cruraux, et qui a reçu le nom il’anneau crural. La portion réfléchie, appelée aussi ligament de Gimbernat, est de forme triangulaire ; elle est constituée par des libres dépendant de l’aponévrose du grand oblique. Ces -fibres contournent la portion directe en se réfléchissant autour délie, et vont s’insérer à. la crête pectinéale.

ARCADE, ÉE adj. (ar-ka-dé — rail, arcade). Qui a la forme d’une arcade, qui a des arcades : Un viaduc arcade.

— s. m.’ pi. Famille de mollusques lamellibranches, ayant pour type le genre arche, n On dit aussi arçacées.

ARCADElT (Jacques), savant musicien, né dans les Pays-Bas, vivait dans le xvic siècle. Il fut attaché a la chapelle pontificale, puis entra au service du cardinal de Lorraine. Il a composé plusieurs inesses à. trois, quatre, cinq et sept voix, des madrigaux, et un nombre assez considérable de chansons françaises.

ARCADES AMBO, mots latins qui signif. Arcadiens tous deux. Virgile (égl. vu) représente deux bergers, Thyrsis et Corydon, se préparant au combat de la flûte.

Ambo norenies œtatibus, Arcades ambo... . Tous deux jeunes, Arcadiens tous deux....

Comme l’Arcadie n’était pas moins célèbre par ses ânes (roussin d’Arcadie), on dit quelquefois d’un couple de sots : Arcades ambo, et, en général, de tout couple qui, dans une circonstance donnée, prête à, la malice, à la plaisanterie. Ces mots se rappellent indifféremment en latin ou en français :

■ Similor était plus éclatant, plus audacieux, plus romantique ; Echalot avait plus de sens pratique, plus d’aménité, plus de charme ; mais, en somme, ils étaient Arcadiens tous deux, et Virgile aux écoutes eût traduit leurs dialogues en concerts. » Paul Féval.

Cependant ces mots peuvent se prendre en bonne part, en parlant de deux nommes de ménies goûts, de même caractère, et se trouvant ensemble dans une situation analogue :

« M. Capefigue vint à Paris vers 1821, c’est-à-dire à l’époque où y arrivaient MM. Thiers et Mignet/accoùrus d’Àix en Provence pour chercher fortune, comme tant d’autres, dans la grande ville. Tandis que ces deux rivaux, Arcades ambo, mettaient leur talent naissant au service de la cause libérale, M. Capefigue se faisait recevoir élève à l’école des Chartes. » Dictionnaire de la Cont

habitée par un peuple de pasteurs, et dont les fictions des poëtes antiques avaient fait le séjour de l’innocence et du bonheur ; située entre l’Achaïe au N., .l’Elide à l’O., la Messénie et la Laconie au S., la Laconie et l’Argolide à l’E. Elle était divisée en plusieurs cantons ou républiques, qui tiraient leurs noms de leurs chefs-lieux ; les villes principales étaient Orchomène, Mantinée, Tégée, Caphies et Mé falopolis. C’est un pays élevé, froid, couvert e montagnes qui forment quelques belles et fertiles vallées, et dont les cimes culminantes portaient le nom de Alénole et Lycée ; ses torêts épaisses étaient peuplées d’une grande variété de gibier ; elle nourrissait en outre, à cause de l’abondance des glands, une grande quantité de porcs et d’autres bestiaux ; les unes de cette contrée, appelés.plaisamment rossignols d’Arcadie, étaient renommés pour leur force et leur taille.

Les Arcadiens, appelés originairement Pélasges, se répandirent a une époque très-reculée en différentes contrées, notamment en Italie, sous la conduite d’^Enotrus et d’Evandre. Pendant les guerres de Messénie, vers671 av. J.-C., ils lapidèrent Aristocrates, leur roi, qui avait’ trahi les Messéniens, abolirent la royauté, et s’érigèrent en république. Vers l’an 232, l’Arcadie entra dans la ligue achéenne, à laquelle elle donna Philopœmen, son plus illustre chef. Plus tard elle suivit le sort de la Grèce, réduite en province romaine. C’est aujourd’hui une province du royaume de Grèce, dont le chef-lieu est Tripolitza. Il La moyenne Égypte, au v<= siècle après J.-C, fut appelée Arcadie, en l’honneur de l’empereur Arcadius.

— En poésie, Pays imaginaire des bergers purs dans leurs mœurs, fidèles dans leurs amourSj’sèjourdu prétendu bonheur pastoral :

Allez, i

pauvre Edgard, je vous

Lvez bien aime I... Donc, l’a

is quelle Arcadie av’ez-voi

M»’e É. D

ii-quelq’uefois d’une époque où 4

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dominé le goût de la pastorale : Les pastorales du xvme siècle, cette Arcadie en. perruque et en tonnelet, amusent par leurs galanteries surannées et leur poésie à la Benserade, d’une gauche recherche. (Th. Gaut.).

Arcadie (l’), poème-pastoral de Sannazar, une des œuvres capitales de la littérature italienne au xvie siècle. La première édition parut à Venise en 1502, sans l’aveu de l’auteur. Mais le succès fut de nature à consoler le poète de l’indiscrétion dont son œuvre avait été l’objet. Toutes les classes de la sociétés’empressèrent de lire cette élégante production, à laquelle on ne trouvait rien à comparer dans la littérature moderne. Soixante éditions parurent en moins d’un siècle.-Gonzalve dé Cordoue, insatiable de gloire, mit tout en usage pour se rapprocher d’un si beau génie, et faire du poste l’Homère de ses exploits. Mais la muse de Sannazar, toute à l’Italie, était plus’difficile à emporter qu’une place, et j. le grand capitaine échoua dans cette entreprise.

L’Arcadie est un mélange gracieux de prose et de vers. L’auteur chante avec transport les ; amours des bergers et les occupations des pêcheurs napolitains étendant leurs filets sur i le rivage ou se balançant sur les vagues d’une ! mer argentée. La fable offre de l.l’intérêt, et i un charme agréable se fait sentir dans toutes les pages. Les descriptions sont des plus vives, surtout celles du mont Parthenio, de la fête di Pale, et la peinture des jeunes attraits de la pastourelle Amarante.

Arcadie, (l/.), roman pastoral et rustique de Philippe Sidney, l’un des seigneurs les plus accomplis de la cour brillante d’Elisabeth. Ce poëme, qui est regardé aujourd’hui comme le plus grand titre de l’auteur à la renommée littéraire, ne fut publié qu’après sa mort, en 1591, par les sbins de sa sœur. Il fut tellement lu et admiré dès son apparition, qu’on en fit huit éditions en moins de quarante années. Dans la suite cependant, cette œuvre tomba dans un oubli dont, au dernier siècle, les dédaigneuses paroles-d’Horace Walpole n’étaient guère propres, à la faire sortir. Cet écrivain qualifie ainsi l’Arcadie : « Fiction pastorale ennuyeuse, lamentable, pédantesque, qui lasserait même aujourd’hui la patience d’une jeune vierge amoureuse. « Les jugements plus récents du docteur Drake et de M. Hazlitt sont également défavorables a l’œuvre de Sidney. Mais l’auteur de l’Arcadie trouve un fervent admirateur dans un autre écrivain moderne, oui exalte les. mérites de ce poème au second volume de la Revue rétrospective. Lé juste milieu semble être tenu parie docteur Zouch, qui, dans ses mémoires sur Sidney, publiés en 1803, insinue que la différence des goûts, des mœurs, "des opinions, a rendu l’Arcadie une lecture insipide pour les lecteurs modernes, touti en maintenant qu’il y a dans cette œuvre des passages d’une exquise beauté et remplis d’observations ingénieuses, des peintures de caractères aussi nombreuses que variées, et des sentiments élevés rendus dans un langage noble et toujours parfaitement approprié ; enfin, qu’on y rencontre des descriptions qui égalent en beauté tout ce qu’ont pu produire les anciens et les modernes, de sages leçons de morale et de judicieuses réflexions sur le gouvernement des peuples et la politique en général.

Nous nous rangeons à cette dernière appréciation ; et, tout en reconnaissant avec Cowper que, par l’emphase et la boursouflure un peu pédantesque de son style, Sidney peut être appelé un chanteur de prose poétique, .il est impossible de nier que cet auteur n’ait contribué pour beaucoup a fixer la prose anglaise, et a former ce style vigoureux et coloré, qui caractérise le commencement et le milieu du xvîio siècle.

Suivant Drake, Sidney s’est inspiré, pour la composition de son œuvre, de Y Histoire élhiopique d’Héliodore, évêque de Trieca, en Thessalie, et d’un poème plus récent, l’Arcadie de Sannazar. Il composa ce roman pour l’amusement de sa sœur, la comtesse de Pembioke, à laquelle il en envoyait les feuilles à mesure qu’il les écrivait. Quelques biographes affirment que Sidney avait ordonné que son poëme fût brûlé, et qu’il ne fut pas plus obéi que Virgile condamnant l’Enéide aux flammes ; mais cette assertion n’est pas prouvée.

Arcadie (l’), titre sous lequel on désigne fréquemment le tableau de Poussin : les Bergers d’Arcadie. V. Bergers, et Et in Arcadia

EGO.

ARCADIEN. ENNE s. et adj. (ar-ka-di-ain, è-ne). Géogr. ànc. Qui est habitant, originaire de l’Arcadie ; qui appartient, qui a rapport à l’Arcadie ou à ses habitants : Un Arcadien. Une Arcadienne. Les bergers arcadiens. Les traditions aRCadjennes. Les occupations favorites des Arcadiens étaient l’éducation des bestiaux et /’agriculture, ce qui donna aux poètes l’idée de faire de ^’Arcadie la scène des idylles et un séjour enchanté. (Encycl.)

— Par anal. Champêtre, pittoresque : Paysage arcadien. De là on domine la vallée vraiment arcadienne de Chambéry et de son lac. (Lamart.)

— Linguist. s, m. Une des branches du dialecte" ôoSien.

— Hist. littér. Membre de l’Académie dos arcades, ou, plutôt des arcadiens, fondée à Rome dans ïéxviie siècle.’ V. académie.

— g.-Afts. Paysage» arcadien., OÙ silïlple ARC

ment Bergers d’Arcadib, Nom donné à de nombreuses compositions où Le Poussin a associé, avec un art incomparable, les scènes de la mythologie à des site3 d’une grandeur imposante. Ces productions ont été préconisées par toutes les Académies de peinture comme des modèles du genre paysage. À force de s’attacher à reproduire les beautés de ces chefs-d’œuvre, les artistes du xvme siècle et du commencement du xix« finirent par oublier la nature ; de là la monotonie, la fausse noblesse et l’absence complète de vérité, qui caractérisent les passages de cette époque. L’école naturaliste, issue de la révolution romantique, nous a ramenés à la réalité. Le paysage arcadien, cultivé encore par quelques hommes de talent (MM. Aligny., Flandrin, Desgoffe, etc.), ne trouvera bientôt plus d’admirateurs, si, .comme nous l’espérons, la récente réforme dont l’enseignement artistique a été l’objet en France vient à bout de supprimer les ponsifs académiques. ■ Pourquoi Seindre des Arcadies mythiques et mystiques, isait dernièrement M. W. Bûrger (Salon de 1864), quand chacun peut aller peindre la vraie nature du Péloponèse ? Pourquoi rêver les vieilles allégories de civilisations perdues, quand on peut en saisir le sens sur les lieux mêmes et le restituer sur des témoignages qui en conservent l’empreinte ? ■ V. Paysages, Classiques et Romantiques.

ARCADIO (Jean-François’ et Alexandre), nom de deux médecins piémontais oui vivaient, le premier vers la fin du xvi<" siècle, le second dans le xvne. Jean-François eut de vives discussions avec plusieurs de ses confrères ausujet de la saignée, qu’il préconisait comme seul moyen efficace dans certaines maladies. La bibliothèque de Turin a de lui deux ouvrages manuscrits ; Alexandre a publié un grand nombre d’opuscules, qui n’ont eu qu’un médiocre succès. ARCADIOROLIS, ville de l’ancienne Thrace,

. Syn. peu

ARGADlQUE adj. (ar-ka-di-ke usité de Arcadien.

— Par allus. aux mœurs que l’on attribue aux Arcadiens : // ne me manque qu’un toit de tuiles rouges pour être le garçon le plus arcadique et le plus sentimental du monde. (Th. Gaut.)

ARCADIQUË adj. (ar-ka-di-ke — rad. Arcadius, n. pr.)". Hist. anc. Se dit "d’un corps d’élito que l’empereur Arcadius avait créé pour sa garde personnelle.

ARCADIUS, grammairien grec, né à Antioche, vivait, suivant quelques conjectures, dans le iu< siècle av. J.-C. Il est auteur d’un abrégé du Traité des accents, d’Hérodien, dont Villoison a donné des extraits, et qui existe en manuscrit à la Bibliothèque impériale.

ARCADIUS, empereur d’Orient, fils aîné do Théodose le Grand, né en Espagne en 3S3, mort en 40S. À la mort de son père (395), il eut en partage l’Orient, pendant que son frère Honorius était mis en possession de l’empire d’Occident. C’était un prince faible et inepte, qui fut successivement le jouet de deux ministres ambitieux, Rufin et Eutrope, et de son épouse Eudoxie. Déçu dans ses projets de faire épouser sa fille.au jeune empereur, Rufin appela les Goths en Asie et en Grèce, et, après sa fin tragique, fut remplacé par Eutrope, qui ne fit que contribuer à l’avilissement de l’empire, et qui fut sacrifié a son tour. L’influence passa alors à Eudoxie, qui persécuta saint Chrysostome et provoqua son exil, fit dominer l’arianisme, et laissa dévaster l’empire par Alaric, les Huns et les Goths. Arcadius resto complètement étranger à tout ce qui s’accomplissait en son nom. Ce prince imbécile et lâche était cependant attaché a l’orthodoxie, et, au milieu de la ruine de l’État, se montrait surtout préoccupé des édits contre les hérétiques.

ARCjKUS (François), célèbre chirurgien espagnol, surnommé l’Ambroise Paré de 1 Espagne, né en 1194, mort vers 1575, publia, à — près de quatre-vingts ans, un traité de chirurgie qui fut traduit en plusieurs langues et a été souvent réimprimé. Il pressentit plusieurs îs chirurgicaux qui ont été démontrés dans la suite et qui ont été consacrés deurs. Il blâmait l’usage des sutures, défendait le tamponnement des plaies, et se bornait à l’emploi d’un emplâtre, qui porte encore aujourd’hui le nom de baume d Arcœus.

ARCANE s. m. (ar-ka-ne —du lat. arcanus, secret ; formé de arcà, coffre). Opération mystérieuse des alchimistes, remède qu’ils préconisaient comme universel et infaillible, et dont ils faisaient un secret.

— S’empl. encore quelquefois, mais ironiq. , et en mauvaise part, pour désigner un remède ’ secret, exploite par le charlatanisme : Des

ouvrages anonymes publiaient à chaque -"—’-••’ —■ ilques secrets et des gu

paroles, des arcanes <

fus extraordinaires. (Brouss.)

— Par ext., Mystère, secret : Ce lien mystérieux entre les moindres parcelles de la matière et les deux constitue ce que Swedenborg appelle un arcanb céleste. (Balz.) Cette sainte est un chef-d’œuvre pour tout le monde, el les initiés aux plus profonds arcanes de l’art peuvent seuls découvrir en quoi elle pèche. (Balz.) Quand on a une intelligencesiprofonde des plus intimes arcanes de l art, il est impos-

S