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du lat. aranea, araignée ; forma, forme). Qui a la forme d’une araignée, il On dit aussi quelquefois afunbidiforme.

Ar AN ELLE s. f. (a-ra-nè-le). MôU Sorte de coquille du genre came.

ARANÊOGRAPHE s. m. (a-ra-né-o-gra-fedu lat. aranea, araignée, et du gr. graphô, j’écris). V. Aranéologue.

ARANÉOGRAPHIE s. f. (a-ra-né-o-gra-fîrad. aranéographe). V. Aranéologie.

ARANÊOÏDE adj. V. AranÉIDB.

ARANÉOLE s. f. (a-ra-né-o-le — du lat. araneola, dim. de aranea, araignée). Ichth. Nom donné sur nos côtes à la petite vive et à la vive commune, quand elle est jeune.

ARANÉOLOGIE s. f. (a-ra-né-o-lo-jî — du lat. aranea, araignée, et du gr. logos, discours). Entom. Branche de la science entomologique, qui traite des araignées, il On dit

aussi ARANÉOGRAPHIE.

ARANÉOLOGIQUE adj. (a-ra-né-o-lo-ji-ke — rad. aranéoloyie). Qui appartient, qui a rapport à l’araneologie.

aranéologue s. m. (a-ra-né-o-lo-gherad. aranéoloyie). Entom. Celui qui s’occupe particulièrement de l’araneologie.

ARANG s. m. (a-ran). Impr. Se dit d’un ouvrier lent, paresseux, qui fait peu de besogne.

ARAKJDEZ, ville d’Espagne, province et à 35 kilom. N.-E..de Tolède, à 40 kilom. S. de Madrid, sur la rive gauche du Tage ; 4,000 hab. Le 12 avril 1772, un traité d’alliance fut conclu à Aranjuez entre la France et l’Espagne contre l’Angleterre ; le 18 mars 1808, cette ville fut le théâtre d’une insurrection provoquée par la conduite équivoque du prince de la Pais : la garde royale fit cause commune avec le peuple, et Charles IV abdiqua en faveur du prince des Asturies, son fils, qui fut proclamé roi d’Espagne sous le nom de Ferdinand VII.

Cette ville doit la place qu’elle occupe dans l’histoire à son beau château, ancienne résidence d’été de la cour d’Espagne. Charles-Quint, frappé de la beauté des sites que présente Aranjuez, avait manifesté l’intention d’y faire construire un château de plaisance. Philippe II réalisa ce projet ; le palais qu’il fit élever fut successivement agrandi et embelli par Ferdinand VI, Charles III et Charles IV. L’enthousiasme facile des écrivains espagnols a beaucoup exagéré la beauté de cette résidence royale, presque complètement abandonnée depuis la mort de Ferdinand VU. La façade de ce château, construite en briques à coins de pierres, vue à distance, sous le ciel pur d’Espagne, présente des tons.criards ; ses grands toits d ardoises, ses pavillons un peu lourds, ses nombreuses girouettes rappellent le genre de construction en usage sous Henri IV et Louis XIII. L’intérieur ressemble à celui des autres palais : de beaux escaliers en marbre conduisent à de somptueux appartements, ornés de grandes glaces de Saint-Hildefonse, et décorés d’un grand nombre de tableaux de prix. Ce qui attire surtout l’attention, c’est une admirable mosaïque représentant une tempête, de belles porcelaines de Chine, qui revêtent les murs d’un cabinet, et un boudoir arabe où sont reproduites les peintures de l’Alhambra. Ses jardins, situés en partie sur une ite du Tage, laissent a désirer sous le double rapport de la distribution et des ornements, qui sont d’un goût douteux et suranné ; le parc, vaste et bien planté, présente une symétrie un peu monotone : douze avenues d’ormes partent d’un rond-point, se prolongent jusqu’aux extrémités du parc, et sont reliées entre elles par huit allées latérales plantées d’arbres, et décrivant autant de lignes circulaires. Dans ce pare, on voit la Casa del Labrador (Maison du Laboureur), ferme qu’affectionnait Charles IV, et que ce royal cultivateur exploitait avec des instruments faits en bois et en métaux précieux ; quatre tableaux de Girodet représentant les saisons ; quelques boiseries et de belles glaces ornent les communs de cette ferme sans pareille. Enfin, pour égayer le paysage, en face du château, on avait élargi le Tage, et creusé un port à côté duquel se trouvaient des chantiers de *-..-..- arantelle s. i. {a-ran-tè-le - du lat. aranea, araignée ; tela, toile). Nom donné, dans quelques départements de la France, à la toile d’araignée.

— Vén. Au pi. Filandres qui s’entre-croisent comme une toile d’araignée sur les pieds du cerf.

ARANY (Janos), poète hongrois, né en 1819, fit ses études au collège de Debreczin, et s’enrôla à dix-sept ans dans une troupe de comédiens nomades. Professeur à l’école réformée de sa ville natale, puis notaire (1840), il dut à Une société académique la révélation d’un talent poétique au-dessus duquel ses compatriotes n’élèvent que celui de Petœfi, le soldat poète. Son poème comique et satirique, la Constitution perdue, obtint le prix du concours (1843), et le même honneur fut réservé à son second pofime Toldi (Î847), imprimé aux frais de l’académie et traduit en allemand par Kertbeny (Leipsig, 1851). Il a donné encore d’autres poèmes, la Conquête de Murany C’esth, 1848), et Catherine C’estb, 1850), ainsi qu’un grand nombre de morceaux poétiques insérés dans les revues maggyares.

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ARANYOS, rivière de Transylvanie, affluent de la rive droite du Maros, 160 kilom. de cours. Elle roule des paillettes d’or, ce qui lui a fait donner son nom, dérivé du mot hongrois

ARANYOS-MAROTH, ville de Hongrie, ch.lieu du comitat de Bars, au N.-O. de Bude ; 2,000 hab. Fabrication de draps.

ABAISZ1, ARANZIO ou ARANTICS (Jules-César), anatomiste né à Bologne en 1530, mort en 1589.11 a fait connaître la structure du fœtus et du placenta, décrit les ventricules du cerveau ainsi que les masses fibreuses qui surmontent les valvules de l’aorte et de l’artère pulmonaires, et qui ont retenu son nom. Il était élève d’André Vésale. Ses ouvrages,

Peu nombreux, sont d’un haut intérêt pour histoire des progrès de la science anatomique. ARAOAN, V. AROAN.

ARAPÈDE s. m. (a-ra-pè-de). Moll. Nom donné aux patelles, sur les côtes de Provence. ARAP1LES, village d’Espagne, près de Salamanque, où Marmont fut battu par Wellington, le 22 juillet 1812. V. ci-après.

AIUPILES {Bataille des) ou de Salamanque, . Au printemps de 1812, une partie de la Vieille-Castille, le royaume de Léon et la province de Salamanque étaient occupés par l’armée française, dite de Portugal, que commandait le maréchal Marmont. Elle avait surtout pour mission de tenir tête h. l’armée anglo-portugaise, commandée par Wellington, et de s opposer résolument à la marche de ce capitaine s’il essayait de se jeter dans la Vieille-Castille et de couper notre ligne de communication. Mais comme il n’était pas facile de tenir tête au général anglais, l’armée d’Andalousie, que commandait le maréchal Soult, avait ordre de se porter au secours de Marmont dans le cas où les opérations de l’ennemi menaceraient évidemment ce dernier, qui n’avait que 42,000 soldats à opposer aux 60,000 hommes de Wellington. Le général Dorsenne, qui commandait l’armée du Nord, avait reçu des instructions dans le même sens. Malheureusement ces chefs si vaillants, qui n’étaient plus placés directement sous la main puissante et la volonté dominatrice de Napoléon, n’obéissaient plus qu’au sentiment de rivalité qui les divisait.entre eux, au risque de se faire écraser plutôt que de concourir à la victoire d’un autre. Dès les premiers jours de mai, Marmont, voyant les projets de Wellington se dessiner de plus en plus, se hâta de prévenir le roi Joseph que les Anglais marchaient sur lui, et demanda instamment du renfort. Joseph et le maréchal Jourdan, son chef d’état-major, s’empressèrent de signaler le danger au maréchal Soult et au généra ! Caffarelli, successeur du général Dorsenne, en leur enjoignant d’envoyer des troupes dans la direction de Salamanque, qui servait de point d’appui à Marmont. Caffarelli ne fit que des promesses évasives ; quant au maréchal Soult, s’aveuglant volontairement sur les desseins de Wellington, il refusa d’obéir, prétendant qu’il était menacé directement lui-même par le général anglais, et que Marmont ne courait aucun danger. Cependant la situation devenait de plus en plus grave pour l’armée de Portugal, et une tentative hardie, peu conforme au caractère réservé de Wellington, vint bientôt dissiper tous les doutes. Les 18 et 19 mai, le général Hill, son lieutenant, surprit et emporta les ouvrages fortifiés élevés autour du pont d’Almaraz, qui reliait.les communications de Marmont d’une rive du Tage à l’autre. Dans les premiers jours de juin, Wellington passa l’Aguéda et marcha sur Salamanque, dont il s’empara presque sans difficulté.’ Marmontavait opéré sagement sa retraite, d’abord sur la Tormès, puis sur le Douro. Après avoir concentré les huit divisions qui formaient son armée, il put espérer de faire face aux Anglais) Néanmoins, si on eût calculé sagement la somme des probabilités acquise à chaque parti, on eût été profondément inquiet en voyant le chef de l’armée française, jeune et plein de vanité, malgré des talents incontestables, devant un général calme, solide, d’une prudence consommée, et dont le bonheur, soit caprice du sort, soit habileté, ne^s’était jamais démenti. Toutefois le plan de Marmont était sage ; il consistait à manœuvrer autour de Wellington pour le forcer à rentrer en Portugal, mais sans livrer de bataille ; il repassa donc,1e Douro dans la nuit du 16 au 17 juillet, et se trouva alors dans une position assez favorable

four inspirer de sérieuses inquiétudes à armée britannique.

Lord Wellington n’avait, pas plus que le maréchal Marmont, le désir de livrer bataille j il s’empressa donc de lever son camp et de rétrograder vers Salamanque. Dans la nuit du 19 au 20 juillet, Marmont franchit la Guarena et se trouva tout à coup en face des Anglais, qui ne tardèrent pas à battre en retraite. Ils marchaient en masses serrées le long d’un plateau assez étendu, tandis que notre armée, se tenant à la même hauteur, s’avançait sur un plateau parallèle. Les deux positions se rejoignaient à un village où nos troupes eurent l’avantage d’arriver les premières ; le 21, elles franchirent de nouveau la Tormès-à une lieue et demie au7dessus de Salamanque, et s’établirent en face des hauteurs dites des Arapiles, sur lesquelles les Anglais avaient assis solidement leur camp. Marmont, connaissant le danger qu’il y avait a les assaillir dans des posi ARA

tions où leur manière de combattre les rendait invincibles, était fermement résolu a ne pas commettre l’imprudence de les aborder. Le 22 juillet au matin, tout était en repos dans les deux armées, qui se trouvaient séparées par une sorte de vallée assez large, mais peu profonde, allant aboutir à la Tonnes près de Salamanque. De plus, entre les Anglais et nous, s’élevaient deux mamelons restés tristement célèbres dans notre histoire militaire, et appelés les Arapiles. Le maréchal Marmont fit enlever le plus rapproché de nous, qui était en même temps le plus élevé, tandis que l’ennemi’occupait le petit Arapile ; en même temps, Marmont fit exécuter à son armée divers mouvements dirigés évidemment contre les communications de Wellington, Celui-ci ordonna aussitôt une manœuvre semblable à ses troupes, de manière a rester toujours le maître de sa marche, sans être exposé à nous trouver

entre le petit Arapile et le village dit des Arapiles. Il était midi ; rien n’annonçait un engagement que les deux généraux en chef semblaient éviter avec une égale attention, lorsque Marmont, cédant à une fatale impatience, non pas de combattre, mais de fournir à ses troupes de déployer leurs talents pour la

, voulut enlever l’arrière-garde de adversaire et porta son centre et sa gauche

en avant. Un de ses lieutenants, le général Maucune, aggrava encore cette faute en prévenant les ordres de son chef et en s’engageant contre les divisions anglaises du centre, croyant l’ennemi déjà en pleine retraite. Wellington, qui consentait à se retirer, mais à son heure et non en vaincu, prit aussitôt ses mesures pour la bataille qu’on semblait le forcer à accepter, et fit donner à. son centre l’ordre de recevoir et de repousser l’attaque du nôtre. Bientôt on fut aux prises sur. le front entier

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Marmont voyant avec sa lunette, du haut du grand Arapile, la faute qui venait d’être commise, s’élança a cheval pour aller contenir l’impatience de ses lieutenants ; mais il était à peine en selle qu’un obus lui fracassait le bras et lui labourait le flanc. Il tomba noyé dans son sang et ne put que désigner le général Bonnet pour le remplacer dans le commandement. Cependant la bataille se continuait avec fureur. Les généraux Mancune et Sarrut, après avoir acculé les Anglais au village des Arapiles, se virent bientôt forcés de plier devant des forces triples des leurs et les feux d’une formidable artillerie. Le général Clausel réussit à refouler les Anglais ; mais lui-même fut pris en flanc parle maréchal Beresford, tandis que Wellington faisait attaquer le grand Arapile par les Portugais, et lançait sur la division Thomières, vers sa droite, l’infanterie de la division Picton et toute la masse de sa cavalerie. La lutte devint sanglante, acharnée, telle qu’elle devait être entre des soldats ardents et impétueux, et des troupes d’une solidité inébranlable. On combattait de si près, que de toutes parts les généraux furent blessés. De notre côté, le général Bonnet fut atteint gravement, et le général Thomières resta sur le champ de bataille ; du côté des Anglais, le maréchal Beresford, les généraux Cole et Leith, reçurent aussi des blessures plus ou moins dangereuses. Le général Clausel, quoique atteint à son tour, put néanmoins-se maintenir a la tête de ses troupes, et fut investi du commandement en chef par le général Bonnet. Jugeant alors qu’en s’opiniâtrant davantage c’était appeler un désastre complet, il ordonna la retraite et la dirigea avec une rare habileté vers ce plateau que nous n’eussions pas dû abandonner ; puis il ramena successivement à lui toutes les divisions engagées. Les Anglais essayèrent a leur tour de gravir les hauteurs sur lesquelles l’armée française venait de se replier ; mais tous leurs efforts se brisèrent devant les divisions Sarrut et Ferey. Ils voulurent alors nous inquiéter dans notre mouvement rétrograde ; la division Foy, qui, n’ayant pas encore combattu, était chargée do couvrir la retraite, reçut en carré les masses de leur cavalerie, joncha en un instant le sol de leurs cadavres et se retira dans le plus grand ordre. Cette involontaire et funeste bataille, qui procurait aux Anglais une victoire inespérée, commença la ruine de nos affaires en Espagne. Les pertes matérielles étaient à peu près égales de part et d’autre, cinq à six mille hommes hors de combat ; mais nous étions forcés de revenir en arrière, en laissant toute la Castïile ouverte aux entreprises de Wellington.

ARAPONGA s. m. (a-ra-pon-ga). Ornith. Espèce de cotinga. Syn. A’averano.

ARAR ou ARARIS, nom latin de la Saône.

ARARA, ARARACA s. m. (a-ra-ra, kamots formés par onomatopée, et reproduisant le cri guttural de cet oiseau). Noms donnés à l’ara par les naturels du Guarini.

ARARABA, grand lac du Brésil, province des Amazones, près du confluent du Rio-Negro avec le fleuve des Amazones et sur la rive droite de ce fleuve.

ARARAPIRA, rivière du Brésil, province de Saint-Paul, part des montagnes Cubâton, et se jette dans l’océan Atlantique. l(Villedu Brésil,

ARARAQOARA, chaîne de montagnes du Brésil, province de Saint-Paul, située entre les rivières Pardo et Pipira. Il Nom d’une ville dans la même province. Il Nom d’une rivière du Brésil, province Saint-Paul, se jette dans le Pardo, affluent du Parana.

ARARAT, montagne d’Arménie où, suivant la tradition, s’arrêta l’arche de Noé. C’est la plus haute montagne du plateau arménien ; 5,350 m. d’élévation ; neiges éternelles. Cette montagne, révérée par les Arméniens, est chez — - l’objet de nombreuses légendes.

Par compar. : M, de Chateaubriand est resté, par conscience et par choix, au terme de l’ancien monde, comme la pyramide dans les sables de l’Égypte, comme l’arche du déluge sur le sommet de J’Ararat, comme les colonnes d’Hercule sur les rivages des tr, (Ch. Nod.)

fut toujours le plus agréable et le plus élégant des anciens dialectes. (Encycl.)

— Adjectiv. : Le dialecte ararathien.

ARARIPB, ville du Brésil, province de Fernambuco. il Grande chaîne de montagnes du Brésil, servant de limite aiyc provinces de Fernambuco, Ceara, Piauhi et Parahybo.

AIIARUAMA, lac du Brésil, province de Rio • Janeiro, près’du cap-Frio ; 30 kilom. sur 10.

ARAS, rivière d’Asie, arrose une portion de la région caucasienne de l’empire russe ; environ 700 kilom. de cours. C’est l’A rimes des anciens, sur lequel Xerxès et Alexandre tirent jeter des ponts qui ne purent résister à la violence de ses eaux. On pense que c’est le Géhon de l’Écriture, qui sortait du jardin d’Eden.

arasant (a-ra^zan) part. prés, du v. Araser.

arase s. f. T. de maçonn. V. Akases.

arasement s. m. (a-ra-zc-man — rad. araser). Constr. Action d’araser, de mettre de niveau les assises d’une construction, il Résultat de cette action, do ce travail : £’arasement des murs est terminé, il Nom donné égar lement à la dernière assise d’un mur, arrivé à la hauteur qu’on veut lui donner.

— Peint. Mesure d’arasement. Mesure do l’intérieur d’un cadre, d’une bordure.

— Menuis. Extrémité d’une traverse, à la naissance du tenon, rejoignant le battant au point d’assemblage..

araser v. a. ou tr. (a-ra-zê — rad. ras). Constr. Mettre, conduire jusqu’à un niveau commun et déterminé les diverses assisos d’une construction : II faut ’ araser un mur avant de placer la corniche et le larmier guiservent à son couronnement.

— Menuis. Couper à une certaine épaisseur, avec une scie faite pour cet usage, le bas des planches où l’on veut mettre des emboîtures, et conservor assez de bois pour faire les tenons.

S’araser, v. pr. Être arasé, mis de niveau.

ARASES s. f. pi. (a-ra-ze — rad. araser). Constr. Pierres de bas appareil’qui servent à araser un cours d’assises à la hauteur des planchers ou des plinthes d’un bâtiment, tl On dit aussi pibhres d’arasïj.

ARASSADE s. f. (a-rass-sa-de). Erpét. Nom vulgaire des salamandres.

ARASSOAHY, rivière du Brésil, dans la province de Minas-Geraes. . ABAT s. m. (a-ra). Ornith. Nom d’un oiseau peu connu, et qu’on sait seulement être do la taille du héron et couvert d’un plumage rouge. Il est très-vénéré des peuples indigènes de l’Afrique. On pense que c’est le flamant.

ARATiNGA s. m. ’ (a-ra-tain-ga). Ornith. Section du genre ara.

ARATOIRE adj. (a-ra-toi-re — du lat. aratorius ; formé de arator, laboureur). Qui appartient au labourage, à l’agriculture : instruments aratoires. Travaux aratoires. Les machines aratoires défoncent le terrain en le déchirant par de longs sillons. (Raspail.) „ ARATOR, poète latin, né en Ligurie vers 490, mort vers 556. Il fut secrétaire et intendant d’Athalaric, puis sous-diacre de l’Église de Rome. Il mit en vers latins les Actes des Apôtres, et présenta ce poème en 544 au pape Vigile, qui ordonna d’en faire des lectures publiques dans l’église de Saint-Pierre aux Liens. Cette œuvre a été souvent réimprimée, notamment dans les recueils intitulés : Bibliothèque des Pères.

ARATRIFORME adj. (a-ra-tri-for-me — du lat. aratrum, aratri, charrue ; forma, forme). Qui a la forme d’une charrue.

ARATCS, Grée illustre, chef de la ligue Achéenne, né à Sicyone vers 272 av. J.-C, mort en 213. A vingt ans, il affranchit sa cité du tyran Nicoclès, y établit une démocratie tempérée et l’agrégea à la ligue Achéenne, fédération obscure et faible jusqu’alors, et dont il s’efforça de faire un centre de force et le point d’appui de l’indépendance hellénique, contre le patronage despotique de la Macédoine. Elu stratège de la ligue en 250 av. J.-C, et seize fois réélu pendant le cours de sa longue carrière, il entraîna la confédération dans la voie qu’il s’était tracée, et où il marcha