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congénères sauvages, ni les poissons do nos étangs de ceux des rivières ; les lapins, le chat, bien qu’un peu plus domestiques que les insectes et les poissons, ressemblent presque à leurs types sauvages ; au contraire, le cheval, le bœuf, le chien, présentent une infinité de races et diffèrent complètement des espèces sauvages dont ils proviennent. Les êtres dont l’organisation est peu compliquée sont entièrement soumis à. linfluence des agents extérieurs, et peuvent non-seulement se modifier dans leur ensemble, mais encore rompre le rapport qui existe entre leurs diverses parties. Ainsi, dans les plantes dont le volume est subordonné a la fécondité de la terre où elles vivent, nous pouvons, par l’action de la culture, des engrais, produire presque a volonté des monstres et transformer complètement les organes. Cette influence des agents extérieurs est presque aussi marquée sur les zoophytes que sur les plantes. Il en est presque de même pour les abeilles, dont le développement est complètement subordonné à. la nourriture point que, «i le

transformenren reines, tandis quédans le c ; is contraire elles ne forment que des neutres. Mais les animaux à sang chaud sont inoins facilement modifiés par les aliments, le calorique et la lumière, que les êtres inférieurs. Cependant, en comparant les différentes races —■—"- — ■— ; s domestiques, nous voyons qu’elles

transformations, il faut ayu- sut cul ; jeune âge. Et cette action de l’homme une influence plus grande sur les parties tes plus simples, celles qui ont le moins de vitalité, les pieds, la corne, l’épiderme, le tissu cellulaire, que sur les parties qui ont une organisation plus compliquée ; mais aussi ces améliorations qui se produisent facilement s’effacent de mémo. Ainsi la couleur de la robe, la finesse ou l’épaisseur de la peau, le volume de la corne, la grosseur des poils, l’aptitude à devenir gras, disparaissent dès que les animaux ne sont plus soumis aux influences qui avaient produit ces modifications, tandis dije la forme du squelette, la disposition des organes des sens, conservent presque indéfiniment les modifications qu’elles éprouvent si difficilement. Ainsi la tète de certaines de nos races chevalines a encore le caractère de l’étalon oriental employé il y a plusieurs siècles. On sait aussi combien il faut de temps et de persévérance pour effacer le chanfrein busqué que des chevaux danois ont.importé en Normandie, sous le règne de Louis XV.

APTOIS adj. et s. (a-ptoi). Habitant d’Apt. Syn. à’Aptésien.

APTOPE s, m. (a-pto-po — du gr. optas, stable ; pous, pied). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamèros, famille des sternoxes, auquel se rapportent plusieurs espèces du Mexique et du Brésil.

APTOSIMB s. m. (a-pto-zi-mc — du gr.. a priv. ; ptosimos, caduc, parce que le fruit persiste après la déhiscence). Bot. Genre de plantes do la famille des scrofularinées, originaire du cap de Bonne-Espérance.

aptumisme s. m. (a-ptu-mi-sme — du lat. aptus, propre à). État d’une personne qui est propre à tout.

APTUMISTE s. m. (a-ptu-mi-ste — du lat. aptus, apte, habile à). Néol. Celui qui est propre à tout, qui possède un grand nombre de talents.

APTT ? flLIE s. f. (a-pti-a-lî —du gr. a priv. ; ptuah", f>alive). Med. Manquo momentané ou morbiiio de la salive.

APTYCHE s. m. (a-pti-che —dugr. apriv. ; ptuchos. chose mise en double). Foss. Syu. de trigonulite.

APl ;A, ancienne ville de la Ligurie, au S. et près des confins de VEtrurie, sur laMôgra. Auj. Pontrémoli.

APUANS s. m. pi. (a-pu-an — du lat. Apuani). Géogr. anc. Peuple de la Ligurie, qui avait Apua pour capitale. Les Romains soumirent les Apuans, et les envoyèrent dans le Samnium, 180 av. J.-C.

APUCARANNA, chaîne de montagnes du Brésil, dans la province de Saint-Paul ; s’étend de l’O. h l’E., depuis l’Iguassu jusque dans les plaines do la Guarapuaba.

APULÉE ou APPULÉE (Lucius), écrivain latin, né vers 114, en Afrique, ou son père était duumvir, mort vers la fin du règne de Marc-Aurcle, étudia successivement à Carthage, à Athènes et à Rome. Il dissipa entièrement son patrimoine dans des voyages entre-Eris pour perfectionner ses connaissances dans îs langues, la philosophie et les mystères. Un riche mariage, contracté dans sa patrie avec une veuve, releva sa fortune. Les héritiers de sa femme, voyant ainsi s’évanouir leurs espérances, intentèrent un procès à Apulée, l’accusant de s’être servi de la magie pour se faire aimer. Dans une éloquente Apologie (V. ce mot) qui nous a été conservée, il retourna contre ses ennemis le reproche de cupidité qu’ils lui avaient adressé, et sortit vainqueur de la lutte. Depuis, il se consacra entièrement b. la composition de ses ouvrages et à la pi losophie, «’attachant de préférence à la do trine de Platon. Mais" la moitié peut-être de ses ouvrages ne nou3 est point parvenue. Parmi ceux que le temps a respectés, le plus

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connu est la Métamorphose ou l’Ane d’or, ingénieuse fiction, qui renferme en même temps un tableau piquant des mœurs de cette époque, et eu se trouve le délicieux épisode de Psyché, si admirablement imité par La Fontaine. V. Ane d’or et Amour et Psyché (V).

11 est évident qu’Apulée a emprunté son sujet à Lucius de Fatras, auquel appartiennent le titre, la fiction et quelques scènes fort originales. (V. Lucius.) Mais cette fiction, le romancier latin l’a tellement étendue et embellie, qu’il serait injuste de lui opposer le romancier grec, qui n’a tracé qu’une esquisse, etdont le style est dépourvu do tout agrément.

APULÉE, naturaliste latin, surnommé Platomeus, vivait au ivc siècle de l’ère chrétienne. Il est auteur d’une description des plantes intitulée Ilcrbarium, plusieurs fois réimprimée dans les temps modernes, et qu’on a quelquefois attribuée à l’auteur de l’Ane d’or.

APULEIA GENS, famille ou gens romaine de l’ordre plébéien, qui a formé les trois branches des Pansa, des Decius et-des Saturninus.

apoléja s. m. (a-pu-lc-ja). Bot. Genre de la famille des légumineuses et do la tribu des cassiécs, renfermant une seulo espèce, qui croît au Brésil.

APUL1E (Apulia), contrée de l’Italie ancienne ; elle s’étendait dans le S.-E. le long de l’Adriatique, entre le Samnium et la Lucanie a l’O., et le golfe de Tarente au. S. Elle comprenait la Daunie, la Peucélie, la Messapie et l’iapygic, et faisait partie de la grande Grèce. Parmi s’es villes principales se trouvaient : Venusia, Barium, Arpi, Canusium, etc. L’Apulio ou Pouille (en italien Puglia), forme aujourd’hui la Capitanate, la Terre de Bari et la Terre d’Otrante.

APULIEN, IENNE s. et adj. (a-pu-li-ain, i-è-nc). Géogr. Habitant do l’Apulie, qui appartient à l’Apulie ou à ses habitants.

— Linguist. Uapulien, Le dialecte italien que l’on parle dans la Pouille, et qui est incorrect et grossier.

APURANT (a-pu-ran) part. prés, du v. Apurer.

APUBE, rivière de l’Amérique du Sud, dans la république de Venezuela ; prend sa source dans la Sierra-de-Mérida, à 75 kilom. N.-O. de Vannas, arrose Sun-Antonio, San-Fernando et se jetfe dans l’Orénoque, après avoir reçu un grand nombre de rivières et après un cours de COO kilom. Les bords de l’Apure sont infestés de crocodiles, tl Province de Venezuela, entre les rivières Meta et Apure.

apuré, ÉE (a-pu-ré) part. pass. du v. Apurer- : Des comptes soigneusement apurés.

— Fig. : Le passé nous semble apuré d’une ■manière satisfaisante. (Lamart.)

APUREMENT s. m. (a-pu-re-man — rad. pur). Financ. Vérification, reddition de comptes, après laquelle le comptable est reconnu quitte : On s’occupe actiuement de /’apurement de ses comptes.

— Fig. : Pour /’apurement de tant d’intérêts mêlés, il a bien fallu qu’il se formât entre nous des virements de parties. (Beaumarch.)

— Encycl. L’apurement est l’action de clore et de solder définitivement un compte ou une gestion, de manière que le comptable en soit entièrement déchargé et ne puisse plus être recherché a ce sujet. L’apurement d’un compte peut se faite par jugement ou par une transaction particulière, qu’on appelle communément quittance. C’est la’cour des comptes qui est chargée de l’apurement des comptes des

Sersonnes qui ont le maniement des deniers e l’État, des communes et des établissements publics reconnus par la loi. L’acte de libération que cette cour délivre a ces agents s’appelle un arrêt de quitus.

APURER v. a. ou tr. (a-pu-ré — rad. pur). Financ. S’assurer, par une révision attentive, que les différentes parties d’un compte sont exactes, et que le comptable, peut être déclaré quitte : Il faudra d’abord apurer les comptes du gérant. Comment apurer des comptes si embrouillés ? Ce comptable aura bien de la peine à faire apurer ses comptes. (Acad.)

— Fig. et’ fam. : Nous allons apurer ce compte-là, Nous allons lover cette difficulté, mettre fin à ce débat.

— Techn. Purifier, purger un corps de parties étrangères, le ramener à son état de pureté chimique : Pour apurer de l’or, après avoir amalgamé ce métal avec du mercure, on le réduit en poudre et on le lave à plusieurs eaux. (Encycl.)

APURIMAC, rivière de l’Amérique du Sud, prend sa source a la jonction des Andes du Pérou et des Andes du Chili, au nord de l’Arequipa, et, réunie au Pari, forme l’Ucayalé ; 800 kilom. de cours.

APUS s. m. (a-puss — du gr. a priv.  ; pous, pied). Crust. Syn. de ape.

— Bot. Mot syn. de sessile, qui s’applique aux champignons dont.le chapeau, ou la partie qui supporte les organes de la fructification, adhère par un point ou par un bord seulement aux corps sur lesquels ils se sont

— Astron. et Ornilh. Syn. de apous.

APYGNOS adj. m. (a-pi-knoss — du gr. a priv. : puknos, serré). Mus. anc. Se disait, , — /. r. j appelés stables.

chez les Grecs, des se

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APYIQUE adj. (a-pi-i-ke — du gr. apriv. ; pnoii, pus). Méd. Qui est sans suppuration.

AFYRE adj. (a-pi-re — du gr. a priv. ; pur, feu). Se dit des substances inaltérables au feu, et surtout infusibles : Le cristal de roche et l’amiante sont apyrbs. Il y a très-peu de corps qui soient apyres.

— s. m. Minéral connu maintenant sous le nom ù’andalousile.

APYRÈNE adj. (a-pi-rè-ne —dugr.apriv. ; purcn, noyau). Bot. Se dit des fruits qui sont dépourvus de noyau, de pépins. " apyrénomèle s. f. (a-pi-ré-no-mè-lûdu gr. a priv.  ; purên, noyau, et mêlé, sonde). Chir. Sonde qui n’a pas do bouton, il Quelquesuns disent apyromele.

APYRÉTIQUE àdj. (a-pi-ré-ti-ko — du gr. a priv. ; pureios, fièvre). Méd. Qui n’est pas accompagné do fièvre.

APYREXIE s. f. (a-pi-rè-ksi — du gr. à priv. ; purexis, accès de fièvre). Méd. Cessation do la fièvre, il Intermission, temps qui s’écoule entre deux accès de fièvre intermittanle.

— Encycl. La durée de l’apyrexie varie suivant le type des fièvres intermittantes. Elle s’accompagne ordinairement de faiblesse, de courbature, d’inappétence, d’amertume do la bouche. Plus rarement la fièvre, en disparaissant momentanément, emporte avec elle toute espèce de malaise. Il importe de connaître d une manière précise le moment où s’établit l’apyrexie, afin de pouvoir, si elle est courte, administrer à temps les antipériodiques.

APYREXIQUE adj. (a-pi-rô-ksi-kc — rad. apyrexie). Méd. Qui’ tient de l’apyrexie.

APYRINE s. f. (a-pi-ri-nc — du gr. a priv. ; pur, puros, feu). Chim. Sorte de poudro olanriie, analogue à l’amidon, que l’on tire des noyaux d’une espèce de cocotier, et qui est infusible àda chaleur.

APYRITE s. f. (a-pi-ri-le — du gr. a priv. ; pur, feu). Miner. Tourmaline rougo qui so distingue des- autres espèces par une plus grande résistance à la fusion.

APYROTYPE adj. (a-pi-ro-ti-pe — du gr. a priv. ; pur, puros, feu, et tupos, type). Techn. Se dit do caractères d’imprimerie fabriques à froid, par un procédé mécanique.

AQUACÉLÉRIFÈRE s. m. (a-koua-sê-léri-fè-re — du lat. aqua, eau ; celer, rapide, et ferre, porter). Sorte de mécanisme appliqué aux bateaux, pour en accélérer la marche.

A.QVJE, géogr. Mot latin qui signifie eaux, et qu’on fait entrer en latin dans la dénomination d’un grand nombre de villes où se trouvaient des eaux thermales. Nous allons en donner une liste avec les noms modernes :

Aqu/e-Bigerronum, Bagnères-de-Bigorre ;

Aqims-Borbonis, Bourbonne-les-Bains ;- Aqu.* :-Calentbs, Chaudesaigues ; — A<wm- CALln^î, Vichy, Bagnoles ; — Aqu^î-Grani, Aix-la-Chapelle ; — Aquvîî-Gratian.e, Aix-les-Bains ; — AqUjK-Mattiacaî, Wiesbaden ;- Aqua>Mortua ;, Aiguës-Mortes ; — Aqu/e- NisENEiïs, Bourbon-Lanci ; — Aqu^-Onicsiohu-M, Baréges ; — Aqu^e-Plumisari/e, Plombières ; — Aqu^e-Segeste, Fontainebleau ;- Aqu/E-Sextle, Aix (Provence) ; — Aqu.*SpadanjK, Spa ; — Aqu^-Spars^î, Aigueperse ;.

Aqujîï-Solis, Bath (Angleterre) ; — Aqu^3Tarbellic^ :, Dax ; — Aquensis (Colonia-Aurelia), Bade.

AQUA-FORTISTE s. m. (a-koua-for-ti-sto

— de l’ital. aqua-forte, eau-forte). Graveur à l’eau-forte : un habile aQua-fortiste. Les aqua-kortistes triomphent ordinairement dans les contrastes heurtes, dans les oppositions violentes. (L.-J. Larchor.)

Société des Agua-fortistes. Cetto société a été fondée à Paris, en 1862, par plusieurs artistes enronom, peintres, dessinateurs et graveurs, justement alarmés de la concurrence que les produits peu coûteux de la photographie font aux œuvres de la peinture et surtout a celles de la gravure. Les sociétaires ont pris l’engagement de fournir chaque année un certain nombre d’eaux-fortes destinées à être

préface du recueil publié par les Aqua-forlistes, cette société n’a d’autre code que l’individualisme. Chacun doit inventer et graver lui-même le.sujet qu’il apporte à l’œuvre collective. Aucun genre no prévaut, aucune manière n’est recommandée : on est libre do montrer toute l’originalité qu’on a, et personne no s’en fait faute.

La société des Aqua-fortistos s’est fondée avec le concours do deux éditeurs intelligents, MM. Cadart et Chevalier, qui sont devenus les gérants do l’entreprise et les directeurs’ de la publication. Chaque année, soixante eaux-fortes sont offertes au public : plusieurs de celles qui ont paru ont été exposées aux Salons do 1863 et de 18G4, et ont obtenu lo plus légitime succès. Il nous suffira de citer parmi les artistes dont les œuvres figurent dans lerecueil publié par lasociété : MM. Abraham (Tancrèdc), Allard-Cambray, Adolphe Appian, de Balleroy, Bonvin, do Boret, Bracquemond, Brendel, Chauvel, F. Chifflart, Aug. Constantin, Corot, F. Chaigneau, Chaplin, Cham, Francisque Coué, Charles Cuisin, Xavier Dananche, Dujarric, Dansacrt, Darjou, Daubigny, Léop. Desbrosses, Léo Drouyn,

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Feyen-Perrin, Grassics, Léon Gaucherel, S. Haden, Hervier, Léon Jacque, J. Jacquemart, Jongkind, Maxime Lalanue, Jules Laurcns, Augustin Laurens.-Lcgros, Vicomte Lepic, Leconle do Tîoujou, L. Lombard, Longuevalle ; M»e Mathieu ; MM. A. Martial, Millet, E. Moyse, Jules Michelin, Manet, Noterman ; Mme O’Connell ; MM. A. Quoyroy, Ribot, Jules Soumy, Alexandre Segé, E. Vernier, H. Valontin, L. Villevieille, J. Veyrassat, A. Vollon, A. Von Hcyden, baron de Wismes, Otto Weber, etc.

AQUAMABOU ou AQUAMBOBj territoire de la Guinée supérieure, formant autrefois un petit État, et appartenant aujourd’hui au. Dahomey.

AQUA-MOTEUR s. m. (a-kou-a-mo-tourdu lat. aqua, eau, et moteur). Môcan. Nom donné à des bateaux qui effectuent la remorqua en mottant à profit la vitesse du courant.

— Encycl. Les aqua-moteurs ont été imaginés, en 1825, par l’ingénieur Bourdon. Lo système consistait en une grande roue h aubes placée entre deux bateaux parallèles et très-allongés, reliés entreeux par des arcsboutants et des tirants transversaux. Ces bateaux portaient deux treuils, sur lesquels s’enroulaient deux chaînes fixées au rivage. Sous l’action du courant, la roue entraînait les treuils, les chaînes de ces derniers faisaient remonter Vaqua-moteur, et, avec lui, les bateaux chargés qui y étaient amarrés. L’invention de l’ingénieur Bourdon fut appliquée sur le Rhône ; mais l’expérience lui fut si défavorable qu’on dut l’abandonner.

AQU API M, un des nombreux petits royaumes nègres qui se trouvent sur la Côte d’Or, dans l’Afrique occidentale (Guinée), tributaire de l’empire des Achanlis.

aquarelles, f. (a-koua-rc-le — de l’ital. acquarclla ; formé de acqua, eau). Peinture sur carton, sur papier, pour laquelle on emploie des couleurs transparentesdélayées dans de l’eau : Une folie aquarelle. Paysage à I’k- quarelle. Collection d’AQUARELLES. Peindre à /’aquarelle. Les personnes gui cultiuenf la peinture comme objet de fantaisie préfèrent ordinairement /’aquarelle. (Encycl. des gens du m.) Je peignais /’aquarelle avec une netteté et une fraîcheur admirables. (G. Sai.d.) Ces deux aquarelles sont des études très-finenement rendues, et saupoudrées d’un grain d’humour britannique. (Th. Gaut.) Son style a un tel relief qu’il donne aux descriptions de l’écris vain la valeur d’une aquarelle ou d’une eauforte. (Ed. Texier ;)

De qui ces aquarelles ’/

Comme cet horizon fait bien dans ce fond clair ! Ponsard.

— Encycl. Dans le principe, les miniaturistes du moyen âge se servirent de couleurs délayées à l’eau pure, qu’ils appliquaient à. plat sur des dessins faits a la plume : ce fut l’enfance de l’aquarelle. Par la suite, on mélangea- de la gomme aux couleurs pour leur donner plus de vivacité, et on les posa par couches successives, comme dans la peinture h l’huile. Les enluminures exécutées de cette manière reçurent lo nom de gouaches. (V. ce mot.) Toutefois, le procédé primitif ne fut pas abandonné ; seulement, au lieu de laver les dessins à plusieurs teintes, on se borna généralement a l’emploi d’une seule couleur ; les plus grands artistes des siècles qui suivirent la Renaissance ont eu recours, pour faire les esquisses (Te leurs tableaux, a ce genre de peinture que l’on a appelé lavis. Nous ne possédons, au contraire, qu un très-petit nombre de dessins a plusieurs teintes, ou aquarelles, qui puissent être attribués avec quelque certitude aux anciens maîtres. Vers la fin du xvina siècle, Fragonard, Taunay, Moreau le jeune et quelques autres, essayèrent de remettre ce genre à la, mode. Sous l’Empire et pendant les premières années de la Restauration, le nombre des aquarellistes s’accrut ; mais si l’on en excepte quelques peintres de fleurs, tels que Redouté, Van Spaendonck, et quelques peintres d’histoire naturelle, les artistes qui employèrent ce procédé se firent peu remarquer : leurs ouvrages, exécutés d’après une méthode uniforme, n’étaient que de pâles et insignifiantes enluminures. « Il était si bien convenu, dit M. Delécluze, que l’aquarelle devait être incolore jusqu’à la fadeur, que, si quelque peintre téméraire s’avisait d’y ajouter des couleurs gommées, et par cela même plus vives, on le traitait comme un homme qui triche au jeu. « Les Anglais, qui, en fait d’art, ne suivent que leur fantaisie, sont les premiers qui ont eu l’idée, non-seulement de donner plus d’éclat et plus de vivacité à l’aquarelle, mais encore de la faire rivaliser avec la peinture à l’huile. Les ouvrages exécutés dans co dernier genre étant seuls admis aux expositions annuelles de Somerset-House, les aquarellistes se décidèrent h organiser des exhibitions spéciales de leurs œuvres, et se constituèrent à cet effet en association (Society of pointers in water colours). Cette société, fondée en 1804, consentit d’abord à admettre à ses expositions les ouvrages des peintres à. l’huile, mais, devenue forte et vivace, elle fit construire, en 1823, la galerie do Pall-Mall, qui fut réservée à des exhibitions d’aquarelles. À cette époque, les artistes anglais qui se distinguaient le plus dans ce genre, étaient Pront, Dewint, Stephanoff, Cnstall,