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porto nommée aussi Appienne (auj. de Saînt-Sébastien), et suivait une direction presque

rectiligne-jusqu’à Tërraçine, Il fallut vaincre bien des obstacles pour’ exécuter ce magnifique- ouvrage : dans plusieurs endroits, .on éleva des remblais soutenus par des murs en pierres de • taille ; dans’ d’autres, on coupa cesTochers ; on nivela des collines ; on établit,

. au1 milieu’des marais Pontins, ’une chaussée haute de quarante pieds et percée de distance en distancépâr des aqueducs, pour faciliter l’écoulement des eaux marécageuses. De Rome à Capoue. la voie, large dé quinze pieds romains’ entré les trottoirs, était pavée de dalles de lave, taillées seulement sur le côté qui formait là surface de la route, emboîtées les.unes dans les autres" sans ciment et irrégulièrement appareillées, comme dans les

constructions’ -cyclbpéennësV’De Capoue a Brihdes, ’ 'elle était simplement’cailloutée."A là sortie déRomé’, les tro’ttoirs’étaient Bordés, .

. sur une longueur de jilus’ dé’ciriq lieues/de monuments funèbres", construits, ’pdùf là’plûpart, en’marbré’blanc, et derrière lesquels s’élevait’une rangée d’ëlégaiites’ villas. Des fouillés récentes (1849-1853), ; exécutées sur cette partie de la’voie par les’ soins de M.’ Jàcobini’, ministrédès beaux-arts, et sous la direction du savant architecte, M. Luigi Cânina, ont découvert un nombre considérable de- tombeaux. de columbafia, -’et répandu là lumière sur plusieurs passages des historiens etdes poètes. M.’Ca’nina ;à publié un beau travail’sur les principaux monuments trouvés le long de là voie Appienne, -entre Rome-.’et Albano. Parmi les plus’remarquables ;’nous citerons les tombeaux, dé Septime-Sévère, de Géta, de Gallien, de Sénèque, de Pompée, de Pomponius Atticus, de Messâla ; de CœciliaMetella, des Horaces, etc. ; la villa de Commode ; •le cirque de Maxence et celti déNéron ; l’auberge où Clodius fut porté après avoir été tué par Milon, plusieurs temples païepsjsaactirîés par le sang des martyrs chrétiens, etc. « Pour quiconque sait lire dans le*[passé, ’"a dit M. Ernest Desjardins, pour quiconque est sensible à la grandeur des’souvenirs-, il n’existé

•APP

|. APPLAUDIR v. n. ou intr. (a-plô-dir —du

! lat. applaudere—, même sens). Battre des

mains en signe d’approbation, de satisfaction, d’enthousiasme, principalement au théâtre,

dans une séance publique, etc. : Applaudir

beaucoup. ApPLAuninlà tout rompre. À ces mots, toute l’assemblée se récria et applaudit. 1 (Fé’n.)" Clodion applaudissait de toutes ses I forces. (Flor.) Formes vos mains en voûte, etfrappez-les l’une contre l’autre avec une cer- I taine force, et vous en obtiendrez un, sonassez

! semblable à celui du monosyllabe plan : voilà

ce que c’est qu’applaudir. (Arnault.) Le banquier se mit à APTLkUDm’avec frénésie. (Al, ex. Dum.).2ï applaudit sans bruit comme m applaudit aux Italiens, en simulant, du bout des doigts un applaudissement, (Bâte.) Devant, les ruines de Thèbes aux Cent Portes, no’treiarmée étonnée s’arrêta pour applaudir..(Arago.) si dit le renard, et flatteurs d’applaudir., ■ « ■ ■ La Fontaine.

Il S’empl. aussi dans ce sens avec un complément marqué par la prép.1 à ."Applaudira tel acteur. Applaudir à un discours. Toute l’assemblée applaudit à, ces sages paroles. (Péri.) Quand on voit le public applaudir à ces énormes bêtises, on. est tenté décroire que jamais ce public n a senti aucune des nuances délicates du jeu de Caillot., (Grimm.). -~

L’incestueux chanteur,

.’, ., . Applaudissait à l’incendi

e que Karnac et Louqsqr.1/., Quel spécule que celui rdécette vaste nécropole, de cette longue avenue funèbre au milieu, .dé la campagne solitairé de Rorrie, qui faisait rêver Poussin, et dont’s’étaient épris Winckelmann et Goethe I Le silence dé la mort dans la solitude du désert ! Oh a dévarrTlës yeux cette vaste plaine.’traversée par des aqueducs en ruine et terminée par les coteaux verdoyants d’Albano, tout couverts de somptueuses villas ;’ plus loin, ’ à l’horizon’, l’on découvre les montagnes grisés1 de l’Apennin, les-sommets déla’Sabine, le Soracté en Etrurié ; puis, dans les vapeurs’ légères du Tibre, la’1 Romé moderne. »’ " " " ’ : •*’ '"

!"ÀPpjï FORClï’, anciennéville ’dù.Latium,

chez les Volsques, à^Êp.kil. S., de Rome, sur la voie Appienne...^ ’ , -", "

. Àppilant, (a-pi-lan) part..prés, du v. Appeler., ’ ;. ■’.■’.[■

APPILÉ, ÉE (a-pi’-lé)part, pass.’du v. Appiler : ’, • ’ - ■’-• • ’•' ’

APPiler v. a. où tr. "(a-pi-lé — rad. pilé). TecHm ; Mettréen-pilé, ’ 7 ""’...

’ "S’appiier, v. ’pr, Se rassembler, s’aggloméV rer, ,S’entasser CEn’ quelque assiette qu’on couche les hommes, ils s appilent et se rangent ejijeramdManie^s’eniassanï.tSlontaig. JYieux1.ÀPP1N, ville d’Écosse, comté d’Argyle, district de L, orn, a 45-kil ; -N-.-O. d’Inverary, sur le.petit golfe de Linnhe ; pop.. 3,000 habs Excellents pâturages, pierre bleue à bâtir, carrières, d’ardoises. ’....

— ÀPPINGÀDAM, ville dé Hollande, Jprovince et’à’32 kilom. N.-E. de Grorimgùe, ’cli.-lieu d’ârrônd./à 5 kilom : de -là mer, "avèc" laquelle elhv’cbmmimiqué par’ un’ canal ; 2.185 hab. Commercéde chevaux, pêche^. ’ - "* ’

^ÎPPIUS’CLAràiUsl V. Çlaudius., ,. ".applaudi, ie (a-pl6nîi)., pàrt. pass. du v. Applaudir. Qui reçoit des> applaudissements ; en, parlant.des personnes, ei des choses :.Du acteur Applaudi. Une pièce, -une scène applaudie. J’allai hierjChezla duchesse de Villeroi, à une, tragédieoui.fut applaudie à tout.rompre. (Mmedu Deff.). Nousi avons vu là plupart de ces Jalents, .AT>pLkiiDis le premier jour, par, le pjirtçrré. {Grimm.)/ ;’, ., ^, " :, ’, f., ;, /, Dans les denx.cbntinents ’Zaïre est applaudie. ’ ■"■■  ?• n mi • ".i, ■>—.-»i«. nt’i -Ij i-.| <n La-Harpe.-." Svcomme je : hs-crois, ma-pièceiast applaudie ; ■ ’ Vous «tes la puissance a qui je la.declie.5..., .., ..-., , .., .■/.. -".i ■•n -1 ■ !•■. ’ - ’.i’.Piàos. t., .

T— Approuve, .louë^Ceua^ qui [demandent conseille.font plusjouveni poùriêlre applau^ ws.ff.ue.pour, être, .éclairés. (La Bruy,). L’orateur.çt l’écrivain ne.sauraient vaincre, la joie gu$s ont, dyètre applaudis., ,(La Bruy.) Dès que, {e.ifquaOfJé mauvais etj’indêcent.sont applaudis, dansjes.ouvràges d’esprit, Us le sont bientôt dans.les mœurs pubJigues.^Msss.) Combien, q]e.grands hommes, .généralement applau- DisHont gâifr lé, cçncert de- leurs louanges-en y mêlant leur voix, !, (Foritèn.), C’est pour "être applaudis que ; tant d’.écrivains prennent, la plwne. (B. dé St-P :) Les empereurs, ne se croyaipit pas dédommagés, par une puissance sans contrôle et sans limites, de n’être pas, les premiers poètes de leur empire, o’u-q]u moins les^plus. applaudis. (Nisard’.j -1, ’, ’. > , ’■', .^",

sang humain,

A- Chénier..

I. rr. Approuver, louer, admirer, mais sans

’ bruit, .sans éclat : Celui qui écoute s’établit jugeai celui qui prêche, ï pour condamner ou pour applaudir. (1a Bruy<) :II-parle à’-tort’èt à travers de toutes choses, et «’applaudit qu’à contre-çœur.(Uol.) Les femmes de Paris ap-

; PLAUDissiiNT, toujours deux fois, quand la

grâce et l’esprit s’âjoulentjdans ceux quileur parlent, à la cordialité du langage. (Lamart.)

Tel vous semtile applaudir^ùi vous raille et vous joué.

I Comme il veut il s’

il S’empl. également dans xei sens avec-un ’ complément marqué par la prép. à. : Applaui mr’ À la vertu, au génie. Applaudir A un ■’ PTPJ ?tt A une résolution. Quand un homme est en faveur, -toute la cour lui applaudit. (Acad.)

! Pour gagnerJes hommes, il n’est’pas de meil-

léure voie ^«e.d’APPLÀUDiR A ce, qu’ils, font. (La Rochef.) J’offenserais.mal, à propos-tout j Paris, si je l’accusais d’avoir pu applaudir A une sottise, (Mol.) François de Paule s’anéan- I tissait lui-même., tandis, queJoutl’universlui j applaudissait^ (Fléch.) Quels, fléaux pour les grands que les hommes nés pour .applaudir A ’ leurs passions /(Mass.) Que faufil de plus pour faire applaudir A son discernement et pour justifier son choix ? (Buff.) Mpn confident applau- I dit i mon dessein. (Le.Sagé.) Ma résolution mé~ rite ouévous y applaudissiez vous-même. (La-I motte.) Nous sommes Mrs que toute, l’Europe applaudira A cergue nous ferons en faveur.du culte de nos pères.(Ch’ateaub.) Son nom était dans toutes les bouches j chacun applaudissait A sa ’naissante] ambition. (Mérim.) Les peuples APPLA^upissENT Axsyi’efjf’oris’déçeùx qui brisent leurs chaînes, même, qiiand, leurs tentatives de- ; vr’qi’ènt efre infr, uctueitseslL(J ?, ranàk.)i "[’. ’,

Aux belles actions tout.le monde applaudit.-

, .. •■, . -4i i- " -**, . •’ ^POHSAED-. ’"

Va ! chercher des amis dont l’estime funeste ’ Honore l’adultère, applaudisse d>l’inceste.t- ' <> "Le gros Eonnëau A’yn^gros rire applaudit, ., ' ’ ' ’ À son bon roi, qui montre de l’esprit. ’ ' ’

~~r y ; " ’ ■ ’"'" ■’ i’■■’ ■  : /’b ’yoLTAIRE.’1 ^

'-T-r, v. ; a..ou.tr. S’empl. dans. leimême, sens que.le yerhevneutre : AppLAUDiR^ùn.açfeit^j une actrice. Applaudir une^scèney.uneitirade, tin passage. Applaudir un.fïisçours, . un cou-., pletyParmi-jes acteurs, il y, en avait.un-qu’on ApPLAUDissAiTa chaque »io»îWi„v(Le1Sage.) Jé.suis.persuadé qu’on applaudit les cris d’une actrice, à l’Opéra, . 'comme, > on. APPLAUDiT.i/ej tours d’un bateleur à la foire. i.jJL.. Rouss.) Lorsqu’on applaudit à outrance^un chanteur poùr^ses tpùrs de, forcé, ’ce n’est]pàs qù’ilsprocûr’eni’lè moindr.eplaisir., ’mais’parcéqu’ils étonnent ;.(Pétis.) fput.’ïë., mvnde^yaulùt^voiz Franklin, et, ÀpéLAUbm’, 'V’flutéur^de’jan, C’de ciïéfs-a"œuvré, (Mignet ;), Lejpublic éstlïmpàr^ tial, il applaudit’Te taureau et t homme i selon leur mérite réciproque.^(Th1. Gâflt.)’, , ^’^^, ., Son armée à grands cri/ applaudit son courage. -,

Delille.

, "J ’-1 ’..’. "’..’.'., Camuse en tapinois ;, v Séfait’dans le !Jlfircuri applaudir, .^tou’s’les mois. ,

Le public dMaigneùx hait un vain artifice, " ’ ' U-’s^ffle la coquette, " il’ applaudit V&otrice : ■. ’ s.un fausset aigre,

Criait :.’Messieurs, je suis ce juge inl«’g 1 Qui tôûjours’parle, .argué ét’contredit. ■,

Je viens siffler tout ce qu’on applaudit : •

APP

— Par ext. Louer, approuver : Je vous applaudis de vous être conduit ainsi. (Acad.) ■Tout-le. monde applaudira cette conduite. (Lav.) Je craignais d’effacer des préjugés si ■favorables, qui semblaient ne chercher qu’à «2’applaudir. (J.-J. Rouss.)-Tel est le ton de la plaisanterie que l’on applaudissait alors. (La Harpe.) Combien Bossuet k’kût-iÏ pas applaudi / instruction si sage, et si touchante que notre jeune mpnarque adressa aux’curéè de son royaume !’(t>'AAemb.} Le vulgaire est un vieux 'Narcisse qui s’adore lui-même, et qui applaudit le vulgaire. (V. Hugo. J’ia vie de l’avare est une comédie dont on «’applaudit que la scène qui la termine. (S ; Dubày.) - ’" ’ Je dois.de votre cœur me montrer satisfait, ■ Et l’applaiidir ici’ du beau choix qu’il a’ fait..’

■ ■ ’" ■ - ’ •■ • i - ■ i - môliérè :

" •’s’applaudir, >.’ pr. S’admirer TsoiLmênïë, se glorifier : C’est un luimme vain, qui s’applau-. dit sans cesse. (Acad.) //s’applaudit d’unmérite rare-et singulier. (La Bruy.) 'Il i/ a long. temps que vous passes votre vie o vous reprocheri jour de la’veille, età vous t ~’" ' lendemain. (J.-J. Rouss.)- ’

Lui-même, s’applaudit, et, d’un esprit tranquille, Prend lé’pàs au’TParnasse au-dessus de Virgile. v.-» -’.'>■ ; BoitEÀti.-Dana

ûii âge plus mûr moi-même parvenu, . Je me suis applaudi quand’je nie suis connu.

1 ’— Se féliciter, se réjouir : S’appl’audir de sa conduite. S’applaudir d’une résolution. Elle s’applaudit de tromper toujours. (Volt.) Eh bien, monsieur, vous devez vous applaudir de l’aventure, au lieu de vous en plaindre. (LeSage.) Louis XIII s’applaudissait intérieurement d’avoir ~L~ J"" " "’""" ; A (Alf. de Vign-.,

de son caractère qu'

suite. (Mme Necker.)

d’avoir su prendré l’empire suprême. le Vigny.) On ne [ait jamais le sacrifice caractère qu’on ne s’en applaudisse en-

Laissèz-Ie s’applaudir d’un triomphe frivole.,

L’argile manque, il ne peut achever.

Et Dieu dit : Faisons l’homme à ma vivante image. 11 dit, l’homme naquit : ace dernier ouvrage Le Verbe créateur s’arrête et s’applaudit,

, Vis-tu<ces temps d’innocence.

, Où, quand rien n’était maudit,

Dieu, content dé sa puissance, ’

’ L" Fit le monde et s’applaudit ? V. Huao.

c’n a*, -v, Ton âme et ton visage, — - - -, xladivi ? "

"Et’le ciel s’atitilàudii

De t’avbir misa au jour.’

A. ÇHÉNiER.

On vient de voir que la verbe

applaudir^ dans ses diverses acceptions, peut être. transitif ou intransitif à.peu près indifféremment. -Ilrêsulte.de là qu’on» peut écrire on nous, a applaudi ou applaudis, seion.qu’on préfère employer le. verbe comme ayant un complément direct ou un complément indirect..

— Syn. Appltiudir, approuver, . goûterVÛn

peut approuver non-seulement ce qui est fait, mais ce qui-est à faire. Ce que nous goûtons nous plaît simplement. Ce que nous applaudissons, nous 1 approuvons d-une manière démonstrative. Envisagés h un autre point de vue, ces, trois mots expriment une gradation bien marquée. Applaudir dit plus qu’approuver, et. goûter est le moins énergique des trois.

— Antonymes. Blâmer, désapprouver, honnir, huer, siffler.

applaudissant (a-plô-di-san) part. prés. du v. Applaudir : Mes femmes applaudissant avec enthousiasme...

APPLAUDISSANT, ANTE S. et adj’. (a-plôdi-san, an-ie — rad. applaudir).-Qui applaudit. Se prend ordinairenï. en mauvaise part, comme synonyme de claqueur : C’est un applaudissant, un. des applaudissants du parterre. Nér.on, auteur et acteur, s’assura le premier’ le honteux appui de ces machines applaudissantes.’ (Ourry.). C’est vers le milieu du siècle dernier que la cabale "applaudissante et sifflante.prit pied dans nos spectacles. (Gui-ry.) -., .-■ v*» -M-iijir- >■■-, — ■ ir. APPLAUDISSEMENT S. m. (â-plÔ^i-Sèrhari-rad. applaudir). ’Approbation publique qui se mahifestépar ses’battements de màms ou’des acclamations  :’ La salle entière retentit d’ÂPPUAUDissÉMBNTS. !A léitr" entrée en ’scène, lès-grands acteurs sont salués par d’unanimes applaudissements. Son discours fut suivi de longs applaudissements. (Acad.) 'Pour moi, je.vous l’avoue, je merepais un peu de gloire ; &$ .applaudissements me touchent. (Mol.) J’entendis, s’élever dans les loges un murmure de ; surprise et ^’applaudissements jusqu’alors inouï dans ce..genre, de ’pièces. (J.-J. Rouss.) Les premiers «applaudissements’ne sont pas toujours un sûr garant du mérite d’un ouvrage. (¥olt.) Des Applaudissements donnés à quelques traits saillants ne sont que des Dieu vous oénissel à des gens qui éternuent. (D’Alemb.) Aucun peuple n’a norté aussi loin que les Humains ^industrie des applaudissements. (Arnault.) J’ai tenu hier, ma seconde.séance à.l’École normale, j’ai- et

é comblé ^’applaudis-

APP

. (B. de St-P.) Les justes a

Sëments que les Grecs donnèrent à Hérodote, r avec une sorte d-enthousiasme, excitèrent l’émulation de Thucydide. (De Ste-Croix.)£ej comédiens romains étaient fort avides d’kp- plaudissbments : c’est, au fait, le premier salaire dé l’acteur. (Arnault.) Enfin le ballet finit, et la toile tombe au milieu des applaudissements frénétiques d’un parterre enivré. (Alex. Dum.) La manière dont il accueillit les premiers applaudissements déplut au public. (G. Sand.) Les talents dramatiques deviennent rares, ils exagèrent leurs moyens pour s’attirer des applaudissements. (Sophie Gay.) Nous avons des entrepreneurs d applaudissements, comme il v a des entrepreneurs de chemins de fer. (Maries ;). -.-.v ■

. — Par ext, Éloge, approbation qui se manifeste d’une manière queiconque : Les applaudissements du monde, de la société. Par sa conduite, il s’attira non-seulement les applaudissements de son pays, mais ceux du monde entier : (Boss.) La.cour lui préparait, à son arrivée, les applaudissements qu’il méritait. {Boss.)’L’imilationest de tous.îesapplaudissements te plus flatteur et le moins équivoque. (Mass.) Les applaudissements publics qrfon donne à la plupart des grands sontpres-

 ?<ue toujours démentis par les discours secrets. Mass.) Lamotte, homme d’esprit et de talent, qui a mérité les applaudissements dans plus d’un genre, a soutenu, dans une ode pleine de vers heureux, le parti des modernes. (Volt.) Le genre humain refuse ses applaudissements à qui blesse la morale. (Chateaub.) Quels applaudissements l’univers vous prépare !

Je connais mal Junie, ou de tels sentiments

Applaudissement est un des mots qui expriment le mieux une idée collective ; cependant on trouve des exemples du singulier Sans nos meilleurs écrivains : Dans un applau dissement général de tout l’empire, Auguste ne pouvait résister à de petits chagrins. (St-Evrem.) Je jetai les yeux autour de moi, et je remarquai aisément que mon applaudissement n’y plaisait pas. (St-Sim.) Le souris est une marque de bienveillance, ^’applaudissement, de satisfaction intérieure. (Buff.) Le silence est ^’applaudissement des impressions durables et vraies. (Lamart.) Si elle avait bien lu et bien écrit, on voyait qu’elle cherchait d’elle-même -sa récompense dans mon applaudissement, plus fièredu plaisir qu’elle me donnait que du triomphe de son succès. (Lamart.)

■ !„„.actions et aux paroles :-

Î' >eut. être applaudi que si quelqu’un en fait ècture a haute voix ; un beau tableau ne peut l’être également qu’au moment même ou le peintre le présenterait au public. De plus, applaudissement, au singulier et au figuré, dit beaucoup moins que les autres mots. Quand Pascal dit : On voit des opinions nouvelles en théologie reçues avec applaudissement, il donne seulement à entendre que ces opinions sont approuvées, ne sont pas condamnées. Entre éloge et louange il y a surtout cette différence, que l’éloge exprime plutôt’ le résultat de l’action de louer, la louange cette action même. On dit chanter les louanges de Dieu, et non pas ses éloges, parce que ce qui importe, c’est l’action même de louer Dieu bien plus que les paroles, prononcées à cet effet. Au contraire, l’Académie propose quelquefois pour sujet d’un concours l’éloge, et non pas ta louange d’un homme illustre, parce que toute l’attention se porte alors sur le travail des concurrents ; c’est ce travail qu’on examine en lui-même, et l’on perd presque entièrement de vue l’action de louer, bien qu’elle ait réellement eu lieu.

— Antonymes. Blâme, désapprobation, honnissemeut, huée, sifilets.

APPLAUDISSEUR s. m. (a-plô-di-seurrad. applaudir). Colui qui applaudit, et principalem. celui qui applaudit sans motifs raisonnables, celui qui fait métier d’applaudir : Applaudisseurs à gages. On donne familièrement le nom de romains aux claqueurs ou applaudisseurs gagés de nos théâtres. Les sophistes avaient des troupes (Î’applaudisseurs attitrés. (M.-Brun.) Néron porta sa vanité de comédien jusqu’àprononcer la peinéde mort contre un sénateur qui avait eu le malheur de s’endormir malgré le bruit que faisaient autour de lui les applaudisseurs. (Dumersan.) , point "^’applaudisseurs à gages à qui Ion a, pour ainsi dire, noté, sur la pièce les endroits qu’ils doivent applaudir. (De Jouy.)

— Par ext., Celui qui approuve, qui loue : Si l’homme vain espère trouver en vous un applaudisseur, il vous cajole ; si un critique, il vous querelle et vous repousse. (Boiste.) Bien, fait, joli homme, bon danseur, savant joueur de billard, chanteur de romances, appl’auwsseuk de bons mots, il savait et ignorait tout. (Balz.).

APPLEBY, petite ville d’Angleterre, cap. du comté de Westmoreland ; 1,700 hab. Château très-ancien, rebâti en 16S6 ; hôpital fondé par la comtesse de Pembroke. La tour du château date de Guillaume le Conquérant. Il C’est aussi le nom de deux paroisses d’Angleterre, l’une dans le comté de Derby, l’autre dans le comté de Lincoln,