Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 2, An-Ar.djvu/200

Cette page n’a pas encore été corrigée

Si le diable vous tente et veut vous marier, Qu’il cherche un autre objet pour vous apparier.

RBONARD.

S’apparier, v. pr. En pariant des oiseaux, Se mettre par couple pour la reproduction : Les pigeons s’apparient en toute saison. Les ■perdrix ne s’apparient qu’au printemps, h Par plaisanterie, en parlant des personnes :

Quand les gens du bel air veulent se marier,

11 leur faut même espèce à qui s’apparier.

Boursauxt.

— Antonymes. Déparier, découpler, désapparier.

apparieur, euse adj. et s. (a-pa-ri-eur, eu-ze — rad. apparier). Celui, celle qui aime à faire des mariages : Une marieuse de gens, on appelle vulgairement cela une àpparieuse. (Tatl. des Réaux.)

APPARITEUR s. m. (a-pa-ri-teur — du lat. apparitor ; formé de apparere, apparaître). Antiq. Nom générique donné, chez les Romains, ’à tous ceux qui étaient chargés d’exécuter les ordres de l’autorité, comme lesïs, les licteurs, les scribes, -" "’ J’ lement fier et hautain, renvoya Vappariteur avec mépris, comme les tribuns l’avaient bien prévu. (Vertot.)

— Autrefois, en France, Sorte d’huissier ou sergent des cours ecclésiastiques, u Massier de l’université, qui avait pour fonction principale de précéder les dignitaires de ce corps.

— Aujourd’hui, Huissier attaché à une faculté : Appariteur de la faculté de théologie, de la /acuité de droit. La faculté se raidit à la cérémonie, précédée de ses appariteurs, il Dans plusieurs départements, et même dans la banlieue de Paris, Agent attaché à la mairie, chargé de la police subalterne, et dont les fonctions répondent à celles des agents que l’on appelle sergents de la police municipale ou sergents de ville. Il Celui qui prépare les objets nécessaires à un professeur de chimie pour faire ses démonstrations, ses expériences. On ne dit plus aujourd’hui que préparateur.

Apparition s. f. (a-pa-ri-si-on — du lat. apparitio ; formé de apparere, apparaître). Manifestation d’un être, d’un objet qui. d’invisible, se rend tout à coup visilole : L apparition de Dieu à Moïse. L ’apparition de JésusChrist à plusieurs saints, /.’apparition d’un ange à Joseph, //apparition d’Hector à Enée. /.’apparition d’une croix à Constantin, /.’apparition d’un spectre, /.’apparition des esprits. On prétend que ce fut sur la foi d’une apparition que saint Théodore alla mettre le feu au temple d’Amasée, et te réduisit en cendre. (Volt.) La croyance aux apparitions surnaturelles, c’est à-dire entre le monde céleste et le monde terrestre, a été de tous les temps et de tous les lieux. (St-I.eger.) La première apparition du Saint-Esprit eut lieu sous la forme d’une colombe, ta seconde sous la forme de langues de feu. (St-Léger.) Les histoires (/’apparitions de fantômes et d’esprits amusent toujours, même ceux à qui elles font peur, {[.a Harpe.) La seule faiblesse de cet homme vraiment honnête était s des esprits. (Balz.)

... , . N el la

llya


e di/fén


U tout ii

"., et

se passe au dedans de l’esprit, tandis que V parition suppose un objet extérieur, aperçu des yeux du corps ou au moins perçu des sens. (Proudh.)

— L’objet même qui apparaît, qui se rend sensible a la vue : Autrefois les apparitions s’enfuyaient le matin, un chant du coq. (Volt.)

— Absol. Spectre, fantôme, revenant : Il y a des gens qui s’intitulent esprits forts, et qui croient aux apparitions. (Geoffroy.)

— Manifestation d’un phénomène céleste, et, par exi., d’une chose qui surprend, qui frappe : /-’apparition d’un météore, d’une comï’te. /.’apparition du soleil ranime ht nature. (J.-J. Koiiss.) //apparition d’une comète a produit toujours une grande sensation dans le vulgaire, gui s’imagine y voir l’annonce de quelque grand événement, (Encyel.) C’est ainsi qu’il anime encore ces apparitions gigantesques de l’éblouissante et froide nature. (Ste-Beuve.) Les panneaux de la boiserie s’écartent et découvrent une perspective «/’apparitions funèbres. (Th.Gaut.)

— Venue, arrivée, en parlant des personnes et des choses : L’apparition d’un nouveau poète. Au plus haut point de sa gloire, sa joie est troublée par la triste apparition de la mort. (Boss.) il y a dans les cours des apparitions de gens aventureux et hardis. (La Bruy.) Le fait surnaturel de la création explique seule la première apparition de l’homme ici-bas. (Guizot.) /.’apparition d’un pareil homme dans notre siècle était une admirable manifestation de la Providence. (Lamenn.) Le son de la trompette se fait entendre : c’est l’annonce et «’apparition des bètes féroces. (Chateaub.)

du j

■ fit,

r les r

dans le devoir. (Sismondi.) L’attente selle d’un rédempteur devançait et préparait {’apparition du christianisme. (De Broglie.) Le givre qui brillait aux buissons décharnés lui semblait la blancheur des fleurs d’avril précédant /’apparition des feuilles. (G. Sand.) Un quidam vêtu de noir de la tète aux pieds fit son apparition dans l’établissement, (Th.

Gaut. J //apparition de ce qui nous est inconnu nous trouble comme les animaux. (Garnier.) Si l’apparition du passé, qui se lève, Pouvait de mon regard s’effacer, même en rêve !

— Action de paraître et de disparaître presque aussitôt : // n’a fait qu’une courte apparition. (Acad.) D’Effiat ne venait presque jamais à la cour, et encore en apparition. (St-Sim.) A gauche, dans la plaine, le canal de Castille fait apparition de temps à autre. (Th. Gaut.)

— En parlant d’un livre, d’un ouvrage, d’une œuvre artistique : //apparition de cette histoire a réveillé bien des haines. Les meilleurs livres ne sont pets ceux qui obtiennent le plus de succès lors de leur apparition. {"*)

— Dans la liturgie raozarabique, Chacune des fractions de l’hostie, que le prêtre divise en neuf parties.

— Syn. Apparition, vision. Apparition regarde l’objet ou la chose qui devient visible : La malice de l’esprit tentateur et son apparition sous la forme du serpent. (Boss.) La vision ne frappe que l’imagination : Ce songe rempli de noires visions. (Corn.)

— Antonymes. Disparition, éclipse.

— Epithètes. Singulière, bizarre, étrange, étonnante, inexplicable, inattendue, soudaine, subite, nocturne, sombre, noire, sinistre, fatale, horrible, gaie, agréable, charmante, joyeuse, réjouissante, heureuse, divine.

— Encycl. Philos, relig. V. Vision.

— B.-arts. Il n’est question dans la mythologie grecque que d interventions surnaturelles dans les affaires humaines : les divinités de l’Olympe ne semblent pas avoir eu de plus grand plaisir que de se mêler aux misérables querelles d’ici-bas. Homère, dans son Iliade, nous montre les plus grands dieux prenant parti les uns pour la Grèce, les autres pour Troie, et tous descendant sur les bords du Scamandre pour assister à la lutte. Les auteurs tragiques, de.leur côte, ne trouvent, rien de plus simple pour dénouer leur pièce, au moment où elle est le plus compliquée, que de faire arriver tout à coup quelque dieu secourable, un Oeus ex machina (V. ces mots), qui joue, dans ce cas, le rôle d’une véritable Pro . vidence. Toutes les religions ont ainsi introduit de divins acteurs dans la comédie humaine. Nous voyons à tout instant Dieu et les anges intervenir dans les légendes bibliques et dans l’épopée chrétienne. Au moyen âge, l’esprit religieux, avide de miracles, attribua aux plus petits comme aux plus grands saints du paradis le don de revenir, après leur mort, pour causer avec leurs amis, pour adresser des encouragements aux bons et des reproches aux méchants. Les peintres et les sculpteurs ne manquèrent pas 3e donner la réalité de l’image aux conceptions des légendaires : l’art" a toujours tiré le plus grand parti de ces fantaisies, qui ont pour fond le merveilleux. Sans donner, du reste, comme autant d’articles de foi, toutes les apparitions de saints racontées par les moines "hagiographes, l’Église a toujours encouragé la représentation de ces sujets destinés à produire sur la foule une impression profonde. Parmi les scènes de ce genre qui se sont reproduites le plus souvent et avec le plus d’éclat sous le pinceau des artistes modernes, nous citerons :

L’Apparition de Dieu à Adam, à Abraham, à Isaac, dans les peintures qui font suite Loges de Raphaël, .au Vatican ;

'L’Apparition de Dieu à Moïse moun fresque de Benozzo Gozzoli, au Campo-Santoj de Pise ;

VApparition du Christ à sa mère, après sa résurrection, volet d’un triptyque de Rogier van der Wevden, au musée de Berlin, et tableau de Van’Thulden, au Louvre ;

L’Apparition de Jésus à la Madeleine, tableaux de l’Albane, du Bronzinu. d’Albertinelli, de Lesueur, au Louvre ; de Stephan Lochner, dans la chapelle de Saint-Maurice, à Nuremberg ; estampes de Martin Bchœn et d’Albert Durer. La composition de ce dernier, éclairée par un charmant effet de soleil, est l’une des planches les mieux réussies de Petite Passion. Le même sujet a été gravé par Ciamberlano d’après Barocci, et par Corneille le père d’après l’un des cartons que Raphaël nt pour les arazzi (V. ce mot) duVatican. Cette Apparition, qu’on intitule quelquefois le Christ jardinier, ou encore Noli me tangere (y. ces mots), a«te peinte par un grand nombre d autres artistes. Le Christ y est représenté sous le costume d’un jardinier, coiffé quelquefois d’un chapeau de paille et tenant une bêche a la main ; quelquefois aussi presque nu, k moitié enveloppé d’un manteau. La scène se passe dans le jardin k l’extrémité duquel se trouve le saint sépulcre. Madeleine, venue pour jeter des parfums sur le Corps du Sauveur, reconnaît son divin maître sous le costume de jardinier ; elle se jette à ses pieds, qu’elle veut embrasser, mais le Christ l’arrête par ces mots : Noli me tungere, «. Ne me touchez pas, ■ et il l’engage

apôtres qu’il

cité et que bientôt il remontera au eiel. Les Italiens ont donné k ce sujet toute la majesté qu’il comporte ; les Allemands et les Néerlandais en ont fait, pour Sa plupart, une scène familière, et quelques-uns, Van Kessel et Breughel, par exemple, ont peint les fleurettes et les légumes du jardin plus soigneusement que les figures (tableau de la collection Dufour,

APP

L’Apparition de Jésus aux apôtres, après la résurrection, est ordinairement intitulée : Incrédulité de saint Thomas (V. Incrédulité ! ; celle de l’ange venant annoncer k Marie qu’elle sera la mère du Sauveur est désignée sous le titre d’Annonciation. V. ce mot.

Les apparitions d’anges les plus célèbres sont celles des trois anges à Abraham (mosaïque de Sainte-Marie-Majeure), d’un ange armé à Josué (mosaïque dans la même basilique), des anges k Jacob (V. Echelle de Jacob), de l’ange k Agar fuyant dans le désert (tableau de Lesueur, au Louvre), de l’ange au prophète Élie qui fuit Jézahel (volet d’un triptyque d’Ambros Francken, musée d’Anvers), de l’ange k saint Pierre dans la prison (tableau italien anonyme, au Louvre, n« 534), etc.

Les apparitions de Satan ont inspiré les compositions les plus bizarres, les plus fantastiques ; on les désigne ordinairement sous le nom de Tentations. V. ce mot.

L’Apparition du labarum à Constantin, qui, au Vatican, fait le pendant du Baptême de cet empereur, par Raphaël, est regardée comme l’œuvre capitale de Jules Romain. Suivant M. Viardot, « c’est l’un des ouvrages où cet artiste a montré le plus de hardiesse et de vigueur. Le lointain offre la vue de quelques-uns des édifices de Rome, au xvi<— siècle : anachronisme permis. Mais on ne s’explique point par quelle fantaisie l’artiste a placé dans un angle cet affreux nain, qui s’effo

pourtant cette figure est célèbre par sa laideur même. Elle est peut-être le premier exemple du grotesque se mêlant au beau, moyen facile et dangereux d’arriver k l’effet par le contraste, et duquel on a trop abusé. »

L’Apparition de la Vierge à saint Bernard fait le sujet d’une fresque de Fra Bartolommeo, que possède l’Académie des beaux-arts de Florence, et celui d’un tableau capital de Fra Beato Angelico, qui est k la National gallery*de Londres.

Une peinture du Louvre, longtemps attribuée à A. Carraohe et reconnue pour être du Masteletta, représente l’Apparition du Christ et de ta Vierge à saint François d’Assise. Nous citerons enfin parmi les sujets du même genre qu’on voit dans le même musée : VApparition de l’ombre de Samuel à Saùl, composition fantastique de Salvator Rosa ; l’Apparition de sainte Scotastique à saint Benoit, et celle de saint Bruno au comte Boger, peintes par Lesueur ; l’Apparition de Jésus aux trois Marie, de La Hire ; et les suivantes, auxquelles nous croyons devoir consacrer une description spéciale.

Apparition de la Vierge a saint Luc et à

saiute Cntherine, tableau d’Annibal Carrache, musée du Louvre, n» 13S. Saint Luc, dont la tradition a fait un peintre, implore la Vierge, qui apparaît dans sa ’gloire, tenant l’Enfant Jésus et entourée des autres évangélistes. Devant le saint prosterné gisent sa palette et ses pinceaux. Sainte Catherine, le pied sur la roue, instrument de son supplice, montre l’apparition céleste, et s’appuie sur un stylobate, où’l’on peut lire A nnibal Caractius, f. M. D. xcir. Ce tableau, dont les figures sont plus grandes que nature, fut peint pour la chapelle des notaires dans la cathédrale de Reggio. Il appartient a la seconde manière d’Annibal Carrache, plus énergique et en même temps plus châtiée que son premier style.

Apparition de la Vierge et de l’Enfant Jésus

à saint Hyacinthe, tableau de Louis Carrache, musée du Louvre, m> 128. La Vierge et l’Enfant Jésus, portés sur des nuages, environnés de chérubins et d’anges qui forment un concert, apparaissent a saint’Hyacinthe, religieux de l’ordre de Saint-Dominique. Le saint, k genoux dans un temple orné de colonnes, est en oraison devant une table de marbré, soutenue par un ange, et sur laquelle on lit : n Gaude, fili Hyacinte, quia orationes tua : gratte sunl fi lia meo, et quidquid nb eo per me petieris, impelrabis. » Ce remarquable tableau, un des plus beaux de Louis Carrache, fut peint, suivant Malvasia, en 1594, pour la chapelle de la famille Turrini, dans l’église de Saint-Doininique, k Bologne, et fut payé cinquante écus. Il a été gravé par Augustin Carruclie.

Apparition de la Vierge à su Ut lldefonse,

triptyque de Rubens, musée de Vienne. La Vierge, assise sur un trône, au centre de la composition, présente une magnifique chasuble k l’évêque de Tolède. De chaque côté sont des saintes, et dans l’air planent trois anges. Sur les volets sont représentés l’archiduc Albert, gouverneur des Pays-Bas, et sa femme, l’infante Clara-Isabel-Eugenia, fille de Philippe II, Tous deux sont’agenouillés, le premier auprès de saint Albert, qui porte le costume de cardinal ; la seconde auprès de sainte Claire, qui lui présente une couronne de roses sur un livre. Ce fut peu de temps après son retour d’Italie que Rubens exécuta ce chef-d’œuvre pour l’église de Caudeuberg, près de Bruxelles. « La beauté et le bon style de la composition, dit M. Waagen, font reconnaître de suite dans cette.page 1 influence encore toute fraîche des grands chefs-d’œuvre italiens. Les tètes des saints, au contraire, ont un caractère tout k fait flamand. Celle de saint lldefonse respire une profondeur que Rubens a su rarement atteindre, et l’expression joyeuse des saints qui prennent part k la faveur dont l’évêque est f objet est traduite avec un bonheur inouï.

APP

505

Mais ce qui excite le plus l’admiration, c’est le coloris de la partie centrale. Toute la soène est couverte d’une vapeur légère, du sein de laquelle les figures se dégagent dans un jour plus lumineux et plus chaud. Les portraits, au contraire, soumis k de tout autres lois, que le tact merveilleuxdel’artiste n’a garde de violer, ressortent avec une, frappante realité. Les têtes pleines de vie, le modelé puissant, les mains et les autres détails sont traités avec un fini qui prête un mérite nouveau à l’admirable harmonie de l’ensembie. »

Apparition de la Vierge a saint Jacques la

Majeur, tableau du Poussin, musée du Louvre, n» 430. La Vierge, assise sur des nuages, au" î colonne de jaspe, tient l’Enfant

s genoux ; un ange soulève i

Jésussi, „, „.,

de son manteau. Elle montre k saint Jacqi et k ses compagnons, qui s’inclinent dans l’attitude de l’adoration, l’endroit où une chapelle doit lui être élevée. Sur le devant de la coin-r position, un des compagnons du saint est prosterné le visage contre terre. Les personnages sont de grandeur naturelle. Cette belle toile est un des rares tableaux que Poussin peignit dans d’aussi grandes dimensions. Exécutée en 1630, elle fut envoyée en Flandre, d’où elle est passée au cabinet de Louis XIV. On l’a quelquefois désignée sous le titre de Notre-Dame au Pilier.

Apparition (l’), opéra en deux actes, paroiid deGermain Delavigne, musique de M. Benoist, représenté sur le théâtre de la Nation (Opéra), le 16 juin 1848. Une scène de jalousie espagnole a fourni les épisodes du livret. Clara de Toreilas, se croyant délaissée par un officierfrançais, se fait passer pour morte, et cherche Far des apparitions nocturnes à se venger de affront dont elle s’imagine être la victime. L’officier se justifie, et le fantôme, de Clara cesse d’effrayer les habitants de Toreilas. Le fond de ce poème était bien léger et peu propre à faire valoir les qualités sérieuses de ta musique de M. Benoist. Le morceau le plus important de la partition est le quatuor de l’apparition : Quoi ! c’est Clara, c’est ellel Signalons, encore un trio avec chœurs : Nous restons dans ce vieux manoir ; les deux airs déRoger’ : Ah ! que Dieu me la rende en ce triste séjour, et Tôt" qui voit tout du haut des deux. L instrumentation est traitée avec cette science et ce goût que M. Benoist a montrés dans tous ses ouvrages, et d’une manière plus remarquée encore dans l’ouverture, la marche des Français et les airs de ballet. Le succès qu’aurait pu obtenir l’opéra de M. Benoist dans dés temps ordinaires dut’complètement s’éclipser devant les événements de jmn.’L’Apparition a eu pour interprètes Baroilhet, Alizaid, ’ Poultier ; M>l«* Masson et Courtot.

APPAROIR v. n. ou intr. (a-pa-roir — du lat. a/iparere, apparaître). Vieux mot signif. Paraître^ montrer, et qui s’employait autrer fois sous toutes les formes du verbe : Au reste ; comment Dieu fleschit et tourne çà et là tous événements par la bride de sa Providence, il nous AVPKRKh par un exemple notable. (Calvin.) Hz n’avaient que l’honneur et le nom de roys tant seulement, sans autre qualité qui les feist apparoir par-dessus le commun’populaire. (Amyot.) La partie imagination de l’âme, qui reçoit les espèces, est possédée du corps et sub, jecte à changer quant et lui, comme il appert. manifestement par les songes. (Amyot.) Alors tout ce qui est en ce lieu nous appert, ou vert, ou jaune, ou violet. (Montaig.) il N’est plus employé aujourd’hui que comme terme de palais, et seulement h l’infinitif et il la 3v pers. singul. du prés, de l’indicat. : // appert, c’est-à-dire U est évident, il est^constaté : Faire apparoir de son bon droit. Comme il aPPKRT par tel jugement. Votre respecable père signa toujours de llony, ainsi qu’il appkrt sur votre propre extrait de baptême. (P.-L. Cour.),

apparonnÉ, ÉE (a-pa-ro-nè) part.pass, du v. Apparonner. Ane. admin. Jaugé, marqué : Ces barriques n’ont pas été apparonniîbs par t’offirier jaugeur.

APPARONNER v. a. ou tr. (a-pa-roMié -^■ du provenç. aparar, préparer, mettre à part). Ane. admin. Jauger, marquer : Apparonnkh une barrique.» Ce mot était usité surtout à Bordeaux.

APPARONNEDR s. m..(a-pa-ro-neur — rad. apparonner). Ane. admin. Celui qui apparon-r naît ;.jaugeur.

APPARTEMENT s. m. (a-par-te-man — dubas lat. appartiamentum, division ; formé dé ad, à ; partiri, partager). Logement composé de plusieurs pièces de plairi-pied : Grand, bel appartement. Petit appartement. Appartement sur le devant, sur le derrière, //appartement du rez-de-chaussée., //appartement du premier, du second étage. Louer un appartement. Occuper un vaste appartement. 5e retirer dans son appartement. Madame de Maintenon eut un fort bel appartement, de plain-pied à celui du roi. (L’abbé de Choisy.) Le grand malheur de cette maison, c’est qu’elir a été bâtie par un homme qui ne songeait.qu’à lui, et qui a oublié tout net les petits appartements commodes pour ses amis. (Volt.-) J’étais enfermé dans un appartement très-obscur^ <i nVuser les yeux à collalionner des planches avec leurs explications. (Dider.) J’ai ou le peiit appartement que Orimm s’est choisi ; la vue rase les basses-cours. (Dider.).[«««-moi cherehet un appartement tout meublé. (Balz.)//APPARtbmknt était décoré avec un goût exquis. (G.

64