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saires pour multiplier les forces : L .d’une pompe.

— Chem. do fer. Appareil d’alimentation, Ensemble des pompes alimentaires qui accompagnent chacun des cylindres de la locomotive, il Appareil de changement de marche, Mécanisme qui agit sur les tiroirs et sert à fairé avancer ou reculer la locomotive, à la volonté du mécanicien. || Appareil de propulsion. Le train des roues sur lequel est portée la locomotive, tl Appareil des dépêches, Mécanisme placé le long de la voie, pour prendre les dépêches aux trains qui ne s’arrêtent pas et leur en remettre de nouvelles, n Appareil de décrochage, Mécanisme destiné à détacher la locomotive du convoi qu’elle traîne, en cas d’accident ou dans toute autre circonstance. Il sert aussi à séparer une partie de convoi qui doit rester en route.

— Mar. Appareil alimentaire^ Ensemble de

besoins : Tout ce qui regarde ^’appareil alimentaire doit être surveillé et vérifié avec le plus grand soin, à cause de son influence directe sur la chaudière, et, par suite, sur la sécurité dunam’re.(Bonnefoux.) il 'Appareil alimentaire Gi/fard, Appareil qui supplée aux pompes et qui consiste en deux tubes métalliques introduits l’un dans l’autre, de manière qu’un jet de vapour qui arrive de la chaudière dans’le plus petit tube, et qui s’en échappe par l’extrémité • inférieure terminée en cône, frappe l’eau qui arrive dans le grand tube et la pousse dans la chaudière, il Appareil évaporatoire, Ensembie de tout ce qui contribue a la production de la vapeur, comme la chaudière, avec ses foyers, portes, grilles, carneaux, cheminée, soupapes de sûreté, régulateurs alimentaires, etc. il Appareil moteur, Nom donné particulièrement à la machine, il Appareil funiculaire (lat. funis, corde), Sé dit eu général des machines ou cordages qui communiquent la puissance motrice.

— Hortic. Terre détrempée, bouse de vache que l’on renferme dans un chiffon et que l’on applique sur toute plaie faite à la tige d’un arbre ou à l’une de ses grosses branches. On

— Syn. Appareil,

i. V. Appaeat.

— Encycl. Aïchit. Dans l’étude de tout édifice, on doit d’abord chercher à reconnaître l’espèce à’appareil (structure) selon les règles auquel il est construit, c’est-à-dire la forme, l’agencement, la disposition des matériaux. Les plus anciens appareils connus furent ceux de la période héroïque grecque : on leur a donné le surnom de cyclopéens, d’après Euripide, Strabon et Pausanias, qui racontent que les anciens les considéraient comme l’ouvrage des cyclopes. Les savants s’accordent

, aujourd’hui a attribuer aux Pélasges les constructions de ce genre, composées d’énormes

blocs de pierre de forme polygonale irrégulière : d’après le témoignage des anciens, partout où ce peuple a passé, il a laissé en effet des monuments bâtis d’après ce système, notamment dans le Péloponëse, l’Attique, la Béotie, la Phocide, la Thessalie, l’Épire et la Thrace, dans l’Asie Mineure, en Italie, dans le pays des Herniques.des Eques et des Aborigènes. Il parait que les Pélasges ne connaissaient, pas 1 étjuerre.maistoutinformesqu’elles étaient, leurs constructions dénotaient les efforts d’une nation puissante.

De nouveaux appareils, plus ou moins perfectionnés, furent adoptés, dans la suite, chez les Grecs, chez les Romains et chez les divers peuplesde race latine ; ilspeuventse classer en quatre catégories principales : appareils grecs, appareils romains, appareils romans, appareils de style latin.

Appareils grecs. Après la période héroïque, l’art de bâtir consista surtout, en Grèce, dans le choix et la mise en œuvre des matériaux ; généralement les calcaires durs et les marbres magnifiques dont étaient remplies les riches carrières de l’Hellade et de l’Ile de Paros, furent employés pour les constructions publiques et les palais des riches particuliers. Peu à peu on chercha des formes plus belles et des proportions plus heureuses. Les blocs de pierre, autrefois déforme polygonale irré fuhère, posés les uns sur les autres tels qu’on isait que les cyclopes les travaillaient, reçurent une forme quadrangulaire parfaite à arêtes vives ; et dans chaque assise tes pierres eurent toutes la même élévation. Les Grecs employèrent du reste quatre genres d’appareils, savoir : 10 l’appareil isoaomon, qui consistait a poser les pierres également allongées et présentant une rangée d’égale hauteur sur toute la ligne ; 2° l’appareil pseudisodo-

même mur" une hauteur inégale, et lorsque le mur était très-épais, à élever en pierres de taille les deux faces de ce mur et a combler le vide qui existait entre ces deux faces avec des pierres brutes noyées dans du mortier ; 30 l’appareil emplecton, qui, afin de donner

flus de solidité a la construction élevée selon appareil pseudisodomon, consistait à en relier entre elles toutes les parties, en plaçant d’espace en espace et transversalement une assise de pierres de taille par lesquelles les deux faces de la muraille étaient jointes ; 4" l’appareil dictyothéton, qui consistait à disposer des pierres carrées de façon à ce que la ligne de leurs joint ? formât une diagonale. Il’ y avait

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encore l’appareil en bossage, mais il était assez rarement employé : ce n’était autre chose qu’un perfectionnement de l’ancienne manière cyelopéenne, consistant à abattre avec soin les arêtes de pierres taillées à angles droits et rangées par assise- ; régulières, comme on le voit dans les fortifications de la ville de Messine. Les arêtes étant ainsi abattues, les pierres mises en place se trouvaient séparées par une sorte de cannelure qui dessinait nettement chacune d’elles et la faisait paraître saillante. El existe dans le soubassement de la lanterne de Démosthène, et à l’enceinte d’Assos, un exemple de l’appareil en bossage. Peu a peu on fit de ces diverses combinaisons d’autres appareils réunissant les formes variées des cinq appareils déjà connus, et l’on arriva soit à placer les pierres alternativement dans le sens de leur longueur ou de leur épaisseur, soit à composer les assises de pierres rectangulaires présentant au dehors tantôt leurs laces allongées, tantôt leurs faces étroites ; soit encore à disposer les pierres transversalement, pour que l’épaisseur du mur fut alors formée de leurs grandes faces ; soit enfin à placer une rangée de pierres hautes et allongées, puis une rangée de pierres moins élevées. En général, dans les plus belles constructions de la Grèce, on voit les joints verticaux des appareils retomber sur le milieu de la pierre correspondante de l’assise inférieure : ce fut là l’appareil le plus parfaitement régulier. Il reste

Eeu d’édifices en Driques dont on puisse attriuer aux Grecs la construction avec quelque certitude ; mais nous savons que la brique était très-fréquemment employée dans l’Hellade, antérieurementàl’occupation romaine. Parmi les

monuments construits avec ce genre de matériaux, on cite : à Stiris, le temple de Cérès ; à Epitlaure, le portique Kotios ; à Mégare, le temple d’Apollon ; à Halicarnasse, le palais de Mausole. Quelquefois, comme dans cédernier monument, les faces extérieures des murs étaient recouvertes de marbre ou d’un enduit dans la composition duquel entrait du marbre parfaitement pulvérisé. Quand les constructions ne pouvaient présenter un beau poli, on appliquait un stuc dont la trace se retrouve sur la plus grande partie des colonnes des temples grecs, siciliens et italiens.

Appareils romains. Les Romains usèrent de plusieurs systèmes de construction. Dans le principe, ils employaient extérieurement les pierres telles qu’ils les tiraient de leurs carrières, et ils les disposaient sans ordre d’assises, mais de manière à ménager le contact entre elles par tous leurs bords. Quant à la partie intérieure du mur, elle se composait de cailloux et de petites pierres noyées dans du mortier : quelquefois les angles du mur étaient bâtis soit en briques, soit en pierres quadrungulaires. Ce système, désigné sous le nom

à’opus incertum ou antiquum, n’était, on levoit, qu’une variante de l’appareil que les Grecs nommaient emplecton. Pour les murs exclusivement composés de briques, l’opus incertum se modifiait légèrement : ainsi, à l’extérieur, les murs étaient formés de briques triangulaires dont l’angle, le plus aigu était tourné en dedans ; on comblait avec un blocage (cœmentum) de pierrailles et de tuiles, jetées pêle-mêle a bain de mortier, le vide compris entre les parements du mur que reliaient de grandes briques, posées de quatre pieds en quatre pieds environ. Quant a la surface du mur, elfe recevait une couche de mortier. Le dictyothéton des Grecs s’appelait, chez les Romains, l’opus retiçulatum. Il se composait de pierres taillées carrément et disposées de manière à ce qu’une diagonale fût formée par la ligne des’joints ; ce mur figurait un réseau ou les cases d’un damier. Vitruve assure que cet appareil, que nous avons nommé la maçonnerie maillée, était celui dont les Romains se servaient le plus de son temps. Les pierres de l’opus retiçulatum avaient une tendance à figurer une pyramide dont le sommet aurait été coupé. Un autre appareil, que les Romains appelaient opus spicatum, et dont on. retrouve des restes remarquables dans les murs des édifices de la décadence, était presque aussi souvent employé que l’opus retiçulatum : il se composait de briques posées obliquement les unes à côté des autres, de façon à ce qu’un angle se trouvât formé entre elles. L’ensemble ressemblait assez à un épi de blé (spica), ou mieux encore à une arête de poisson. On recouvrait cet appareil d’un enduit semblable à celui qu’on employait pour les deux premiers appareils dont nous avons parlé. Les savants ont donné le nom d’étrusque à un autre système qui fut surtout employé à Rome sous les rois, et d’après lequel furent bâtis le grand cloaque, la prison Mamertine, la muraille de Servius Tutlius et un grand nombre d’autre3 édifices de l’époque. Cet appareil était formé de pierres quadrangulaires diversement disposées, suivant les combinaisons employées par les Grecs pour mélanger les cino appareils qu’ils connaissaient. Quant au grand appareil, oui fut chez les Romains le dernier mot de 1 art, il consistait à. faire un assemblage de pierres de taille d’au moins soixante-quatre centimètres de largeur sur une hauteur proportionnée, et à les poser par assises égales en les liant ensemble par des crampons de fer ou des coins de bois. Ces pierres, soigneusement équarries et présentant des arêtes aussi vives

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appareil dans une foule de temples, d’arcs de triomphe et d’amphithéâtres. Le moyen appareil et le petit appareil allongé ne furent généralement que des modifications du grand appareil.

Appareils du style latin. Le style latin ou gallo-romain ne fut qu’une imitation plus ou moins imparfaite du style romain. Les constructions des premiers chrétiens furent des cryptes, c’est-à-dire des lieux souterrains où les néophytes et les disciples de la religion nouvelle se réfugiaient pour accomplir leurs mystères, et qu’ils consolidaient au moyen de maçonneries effectuées d’après l’appareil romain. Ils s’en tinrent presque toujours au petit appareil en briques et en pierres cubiques, et à la maçonnerie appelée opus incertum, qu’ils soutenaient par des chaînes de briques mises à plat et disposées, dans les murailles, de manière à rétablir la ligne parallèle des assises. Ces chaînes servaient en même temps dé décoration. Quand les chrétiens pénétrèrent dans les Gaules, ils y apportèrent l’appareil romain, et ce furent les Goths établis dans le Midi qui reçurent les premiers, pour la conserver précieusement, la tradition romaine. Si nous en

croyons les anciens auteurs et en particulier Grégoire de Tours, la plupart des églises gau ■ loises étaient en bois : ce genre de construction était presque exclusivement employé par les peuples des Gaules ; aussi lorsque 1 évêque de Cahors, saint Didier, voulut, en 630, bâtir son église en pierre, ce fut d’après la méthode romaine (mos romanus) que les ouvriers goths la construisirent. Les deux méthodes se mélangèrent peu à peu de manière à former un

appareil qui ne rappela qu’imparfaitement le style romain. Ainsi, tantôt les briques étaient placées sûr leur côté étroit et formaient l’opus spicatum, tantôt le moyen appareil se rencontrait, enfin, mais plus rarement, se montraient les larges pierres taillées à arêtes vives du grand appareil. Les fenêtres étaient toujours à plein cintre, et l’arcade, parfois tout en briques, était formée de voussoirs cunéiformes séparés par des couches épaisses de ciment. Il arrivait aussi que ces voussoirs n’avaient leur séparation formée que par deux ou trois briques, ainsi qu’on peut le voir encore aux vestiges qui restent de la basse-œuvre de la cathédrale de Beauvais. Les portes étaient carrées, et leur linteau surmonté par un cintre de décharge bâti en briques ; le plus fréquemment les colonnes étaient rondes et couronnées de chapiteaux d’ordre corinthien. Les corniches, très-simples, s’appuyaient sur des consoles. Mais l’ignorance de bâtir était généralement si grande, qu’on ne construisait plus de voûtes. On voit que le style latin n’était autre chose que le style romain abâtardi par des combinaisons plus ou moins grossières. Parmi les monuments construits dans ce style, nous citerons les cryptes de Lyon, d’Agen, de Moht-Majour, la partie antérieure de l’église de SaintrMenoux, en Bourbonnais, et la crypte de Saint-Étienne, à Auxerre. Ajoutons que l’emploi des capitales romaines sur d’anciens monuments est presque toujours une preuve que ceux-ci remontent à une époque antérieure au xie siècle, et appartiennent par conséquent à ce que l’on est convenu d’appeler style latin.

Appareils romans. Avant les folles terreurs de l’an mil, l’architecture n’avait été "qu’une imitation servile de la méthode romaine. Il y eut, au xie siècle, une fusion plus savante de l’art latin et de l’art grec de la décadence, ou byzantin. Le style roman qui naquit de ce mélange n’atteignit pas du premier coup h l’originalité. Dans les pays riches en matériaux, on employa le grand appareil des liomains, en y associant des combinaisons qui rappelaient celles des Grecs. Ce système est surtout remarquable dans le midi de la France. Les assises ne sont pas toutes d’une égale hauteur, et les pierres sont loin d’être travaillées avec la perfection romaine. On fit usage également du moyen appareil, et presque partout les pierres appareillées ne furent employées que pour le parement des murs dont le noyau était fait en blocage. Dans l’ouest de la France, on inclina les pierres alternativement à droite et à gauche, de manière à rap Jieler l’opus spicatum des anciens, mais d’une açon beaucoup moins régulière. La surface intérieure et extérieure des murs ne montra pas seulement des pierres quadrangulaires ; tes parements offrirent parfois diverses figures géométriques, ou bien une espèce de marqueterie assez agréable à la vue, due à l’emploi de matériaux de diverses couleurs. Des traces de ce genre de décoration, auquel on a donné le nom d’opus alexandrinum, se retrouvent surtout en Auvergne, dans le Poitou et sur les bords de la Loire. Dans les pignons des églises, dans les tympans des arcades, on voit fréquemment l’appareil réticulé, l’opus retiçulatum des Romains ; mais comme on cherchait à s’éloigner de plus en plus de la tradition ancienne, on s’ingénia à former les assises en pierres en losange enclavées deux à deux et dans un sens inverse : c’est ce que nous avons nommé l’appareil obliqué. Puis, on fit des appareils composés de pierres hexagones ou pentagones, qu’on embofta les unes dans les autres en les unissant par du ciment ; on alla même jusqu’à disposer des pierres en étoile, et à accoupler des pierres triangulaires ou carrées de deux couleurs, de manière à figurer un damier. C’est ainsi qu’est construite l’abside de l’église d’Issoire. Parmi les ornements le plus en usage au commencement de la période

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romane, on rencontre des pierres allongées, pointues ou arrondies par un bout, carrées par l’autre, superposées à la façon des écailles de poisson : ce système, qui a reçu le nom à’appareil imbriqué, a été employé pour la construction des flèches surmontant les tours. — Anat. Sur le seuil même de l’anatonnie se rencontre l’importante distinction des appareils et des systèmes. Chaque assemblage d’organes concourant dans le corps à une actiim commune, à une fonction, est un appareil. Chaque ensemble de parties similaires, c’est-à-dire formé d’un tissu semblable que nous Erésente le corps, est un système. Le nom des Mictions fournit la désignation spécifique des appareils ; le nom des tissus celle des systèmes. Ainsi on dit : appareil circulatoire et systèmes vasculaires ; appareil sensitif et système nerveux ; appareil locomoteur et système osseux, système musculaire, etc.’ Etudier d’une façon générale les systèmes et les tissus, c’est faire de l’anatomie générale ; examiner, décrire les organes, les classer d’après les fonctions auxquelles ils concourent, c’est-à-dire les grouper en appareils, c’est faire de l’anatomie descriptive physiologique. À ces deux anatomies correspondent deux physiologies : la physiologie des propriétés, qui répond à l’anatomie des systèmes et des tissus ; ta physiologie dos fonctions, qui répond à l’anatomie des appareils et des organes. Anatomie générale et anatomie descriptive physiologique sont deux créations de Bichat. « L’usage ordinaire, dit-il, est de diviser l’anatomie descriptive en ostéologie, myologie, angéiologie, névrologie et splanchnologie. Mais le moindre coup d’œil jeté sur les organes suffit pour montrer le vide de cette division, qui sépare divers organes qui devraient être, unis, et qui en unit plusieurs oui devraient être séparés. Peut-on, par exemple, isoler le cœur d’avec les vaisseaux sanguins, le cerveau d’avec les nerfs ? Les uns appartiennent cependant à la splanchnologie, les autres à l’angéiologie et à la névrologie. Dans la splanchnologie, les viscères sont examinés par ordre de région, c’est-à-dire à la tète, au cou, a la poitrine et dans l’abdomen À l’époque où les usages des appareils organiques étaient encore un mystère, on pouvait les distribuer par région ; mais aujourd’hui où nous connaissons le but auquel tend l’action de chacun, aujourd’hui où l’anatomie descriptive n’est que le premier pas dans l’étude des fonctions, ce sont ces fonctions elles-mêmes qui doivent nous servir à diviser les appareils qui les exécutent. ■

Bichat divise les appareils en trois classes : 1" les appareils de la vie animale, qui sont destinés à mettre l’animal en rapport avec les corps extérieurs, à recevoir 1 impression dé ces corps, à l’en éloigner ou à 1 en rapprocher, etc. ; ïo les appareils de la vie organique, qui ont spécialement pour usage de composer et de décomposer le corps, de lui enlever les matériaux qui l’ont formé pendant un certain temps, et de lui en fournir de nouveaux ; 30 les appareils de la génération, qui, purement relatifs à l’espèce, sont, pour ainsi dire, étrangers à l’individu, que les deux premières classes d’appareils regardent exclusivement.

Les appareils de la vie animale sont ceux : 10 de-la locomotion, et 2° de la voix, double moyen par lequel l’animal communique volontairement avec les corps extérieurs, qui agissent sur lui par les sens externes ; 3" l’appareil de ces sens externes, qui reçoit les impressions extérieures ; 4<> du sens interne, qui perçoit ces impressions, les réfléchit, les combine, et prend en conséquence des volitions ; 5" de la transmission du sentiment et du mouvement, qui établit des communications entre les sens externes qui reçoivent et l’interne qui perçoit les impressions, entre celui qui prend des volitions et les deux appareils, vocal et locomoteur, qui exécutent ces volitions.

Les appareils de la vie organique sont : 1° celui de la digestion, qui élabore en premier lieu la substance nutritive ; 2» celui de la respiration, qui puise dans l’air des principes nécessaires au sang pour nourrir les organes, et en rejette d’autres ; 3« celui de la circulation, qui porte à tous ces organes la substance nutritive ; 4° celui de l’absorption, qui l’en rapporte et qui en même temps puise sur diverses surfaces les fluides.qui y sont déposés ; 5<> celui des sécrétions, qui rejette au dehors le résidu nutritif ou qui sépare de l’économie des duides destinés à certains usages. Les appareils de la génération sont : l" celui de l’homme ; 2" celui de la femme j 3U le produit de l’union des deux sexes.

Chacun de ces appareils comprend un certain nombre d’organes : l’appareil locomoteur comprend les os, les muscles, etc. ; l’appareil vocal, le larynx et ses dépendances ; l’appareil sensitif externe, cinq sens ; l’appareil sensitif interne, le cerveau et la moelle épinière ; l’appareil conducteur du sentiment et du mouvement, les nerfs ; l’appareil digestif, le tube digestif et son enveloppe séreuse ; l’appareil respiratoire, la trachée-artère, le poumon et la plèvre ; l’appareil circulatoire, fe eieur, le péricarde, les artères et les veines ; l’appareil absorbant, les vaisseaux et ganglions lymphatiques ; l’appareil secrétaire, les glandes lacrymales et salivaires, le pancréas, le foie et les reins ; l’appareil sexuel masculin, le testicule et la verge ; l’appareil sexuel féminin, les mamelles, le vagin, la matrice et les ovaires ; ; enfin, le placenta et le fœtus constituent lap- pareil produit par l’union des deux sexes.