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apomatostomes s. m. pi. (a-po-ma-tosto-mc — du gr. a priv. ; pâma, couvercle, et stoma, bouche). Moll. Groupe do mollusques gastéropodes, renfermant les genres dont la coquille est dépourvue d’opercule. Il On dit

aussi APOMASTOMUS.

apomÉCOMÈTRE s. m. (a-po-mé-ko-mè-tre

— du gr. apo. loin de ; mèfcos, longueur : metron, mesure). Géom. Instrument qui sert à mesurer la distance des objets éloignés.

APOMÉCOMÉTRIE s. f. (a-po-mé-ko-métrî — rad. apomécomètre). Géom. Art de mesurer la distance des objets éloignés.

— Art milit. Art de mesurer une distance par les pas des hommes ou le mouvement des troupes.

APOMÉCYNE s. i. (a-po-mé-si-ne — du gr. cvpomèkunô, j’allonge). Êntom. Genre de coléoptères tétramères longicornes, formé aux dépens des saperdes, et dont l’espèce type vit dans les Indes orientales.

APOMÉSOSTOME adji (a-po-mé-zo-sto-mo

— du gr. apo, sur ; meson, milieu, et stoma, bouche). Zool. Se dit des oursins dont la bouche n’est point placée au centre.

— s. m. pi. Section de la famille des échinides ou oursins, renfermant les espèces dontla bouche n’est pas centrale.

APOMORPHOSE s. f. (a-po-mor-fo-zo — du gr, apo, de ; morphôsis, formation). Chim. Sorte de métamorphose organique.

APOMYTTOSE s. f. (a-po-mit-tô-ze — du gr, apo, loin ; muzô, je ronfle). Méd. Spasme qui consiste dans un tremblement continuel de la tête, accompagné de ronflement, de gêne respiratoire, et d’expulsion de mucosités par les narines, il On dit aussi apomy-

STOSE et APOMYCHTHOSE.

ÀPOMYUS (c’est-à^llire qui chasse les mouches). Myth. gr. Surnom donné à Jupiter par les Eléens, en mémoire de ce qu’a leur prière ’ il avait éloigné les mouches qui incommodaient Hercule pendant un sacrifice.

apone adj. et s. (a-po-ne —du gr. a priv. ; ponos, douleur). Méd. Se dit des remodes propres à calmer les douleurs.

— s. f. Bot. Genre d’algues, de la tribu des batrnehospermées.

APONÉVROGRAPHIE s. f. (a-po-né-vrogra-fî — de aponévrose^ et du gr. graphâ, jo décris). Anat. Description’ des aponévroses.

APONÉVROGRAPHIQOE adi. (a-po^né-vrogra-fi-ke — rad. aponéorograpnie). Anat. Qui a rapport à l’aponévrographie.

aponévrologie s. f. (a-po-né-vro-lo-jî

— de aponévrose, et du gr. logos, discours).’ Anat. Traité des aponévroses.

aponévrologique adj. (a-po-né-vro-loji-ke — rad. aponéorohgie). Anat. Qui a rapport à l’aponevrologie.,

aponévrose s. f. (a-po-nê-vro-ze — du gr. aponeurôsis ; de apo, indiq. changement ; neuron, nerf, parce qu’on a longtemps considéré comme nerveuses les parties tendineuses). Anat. Membrane blanche, luisante, résistante, qui enveloppe les muscles, partage leurs fibres charnues et sert à les fixer aux os : Aponévrose brachiale. Aponévrose fémorale.

tion en dehors du squelette. Une enveloppe fibreuse, une sorte de toile flexible, élastique, résistante, se superpose h la couche muscufaire la plus externe, et maintient les muscles dans la place qui leur est assignée ; de cette enveloppe partent intérieurement des prolongements fibreux dont les plus résistants séparent les principaux groupes de muscles, les plus faibles pénétrant entre chaque muscle. Tous ces prolongements vont s’insérer aux os à travers les tissus, se confondent au niveau de leur insertion, soit avec’les ligaments, soit avec les tendons, soit enfin avec le périoste, après avoir formé aux faisceaux charnus qui composent les muscles de véritables gaînes. — Ces cloisons fibreuses constituent les aponévroses d’enveloppe, dont le feuillet superficiel se dédouble quelquefois en deux couches. Les aponévroses présentent une résistance d’autant plus grande qu’elles répondent à des muscles plus forts ou plus nombreux : autour des muscles de petite dimension, l’aponévrose, à peine visible.se confond avec le tissu cellulaire ; les aponévroses résistantes fournissent, par la surface qui regarde le muscle, des points d’insertion aux libres musculaires, elles sont en outre percées de trous pour donner passage aux nerfs et aux vaisseaux, qui de superficiels deviennent profonds ou réciproquement. De ces aponévroses d’enoeloppe ou aponévroses engainantes, doivent se distinguer les aponévroses diteS d’insertion, qui ne sont pas autre chose que les tendons aplatis de certains muscles présentant eux-mêmes cette forme, comme les aponévroses des muscles obliques de l’abdomen (V. Tendon.) Enfin, certains muscles, comme le muscle droit abdominal, présentent une troisième espèce d’aponévroses, appelées aponévroses d’intersection, parce qu’elles interrompent la continuité du muscle, et le divisent en quelque sorte.en plusieurs parties. Les aponévroses sont ordinairement formées de plusieurs ordres de fibres qui s’entre-croisent, obliques’ longitudinales et transversales. Ces fibres, qui

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—appartiennent au tissu fibreux, donnent h l’aponévrose un aspect blanc naeré ; quelquefois il s’y mêle du tissu élastique en quantité assez notable pour donner une couleur jaune bY aponévrose.

Les aponévroses d’insertion et d’intersection n’ont pas, au point de vue organologique, une individualité distincte de celle des muscles qu’elles terminent ou dont elles font partie. Quant aux aponévroses d’enveloppe, les unes ont reçu le nom de fascia (V. ce mot), les autres ont retenu celui d’aponévrose ; les principales, celles qu’on peut appeler aponévroses-mères, sont distinguées par des épithètes marquant les régions auxquelles elles appartiennent. Ce sont ;

L’aponévrose abdominale, qui présente une partie médiane indivise appelée, ligne blanche, et des feuillets latéraux divergeant à droite et à gauche, comme les feuillets d’un livre, pour envelopper les muscles de l’abdomen ;

l’aponévrose cervicale, qui s’étend de la base de la mâchoire au sternum et aux clavicules, et qui, simple sur la ligne médiane ou elle présente une disposition analoguexà la ligne blanche, se décompose de chaque côté en deux feuillets, l’un superficiel, l’autre profond ; — l’aponévrosé orbitaire, lame cellulofibreuse qui se porte de l’orbite dans l’épaisseur des paupières, des paupières vers le globe de l’œil, et de ce globe sur les muselesde l’œil, auxquels elle fournit des gaînes ; — l’aponévrose brachialé, qui s’insère en haut à l’épine de l’omoplate ; en bas, à l’olécrane et aux tubérosités externe et internéde l’humérus, et qui enveloppe tous les muscles du bras ;- l’aponévrose antibrachiale ou antébrachialc, qui se continue avec la précédente, se confond en bas avec le bord supérieur des ligaments annulaires antérieur et postérieur du carpe, et qui envoie de nombreux prolongements au milieu des muscles de l’avant-bras ; — l’aponévrose dorsale du métacarpe, lame nbro-cellufaire très-mince qui continue le ligament annulaire postérieur du carpe ; — l’aponévrose palmaire, qui a pour usage de fixer au-devant du métacarpe les tendons fléchisseurs des doigts ; — les aponévroses pelviennes, qui constituent le plancher fibreux du bassin et fournissent des gaînes aux muscles de cette région ;

— les aponévroses périmâtes, qui enveloppent les divers muscles de la région génito-urinaire ;

l’aponévrose crurale ou fémorale, qui présente une très-grande analogie avec l’aponévrose brachiale, dont elle ne diffère que par des prolongements plus nombreux et une plus grande résistance ; — l’aponévrose jambière, qui constitue pour les muscles île la jambe une enveloppe générale et très-résistante ; — ]’aponéiirose dorsale du pied, qui ne diffère de l’aponévrose dorsale du métacarpe, dont elle est l’analogue, que parce qu’elle est plr

névrose pâli

APONÉVROTIQUB adj. (a-po-né-vro-ti-ke

— rad. aponévrose). Anat. Qui est relatif aux aponévroses : .Fibre aponÉvrotique. Membrane APONÉVROTIQUB. Le HSSU aponÉvrotique, considéré sous le rapport de la constitution vitale, offre très-peu de sensibilité. (Carrière.)

APONÉVROTOME s. m. (a-po-né-vro-to-me

— rad. aponévrotomie). Chir. Instrument sorvant à diviser l’aponévrose abdominale dans l’opération de la taille au-dessus du pubis.

aponévrotomie s. f. (a-po-né-vro-to-mî

— du gr. aponeurôsis, aponévrose : tome, section). Anat. Dissection des parties aponpvrotiques.

APONÉVROTOMiQUE adj. Ça-po-nc-vroto-mi-ke — rad. aponévrotomie). Anat, Qui concerne l’aponévrotomie.

APONIEs.f. (a-po-nî —du gr.apriv. ;ponos, douleur). Méd. Cessation des souffrances.

APONITROSE s. f. (a-po-ni-trô-ze — du gr. apo, sur ; nitron, nitre). Chir. Action de saupoudrer de nitre une plaie, un ulcère.

APONOGÉTON s. m. (a-po-no-jé-ton — du gr. aponos, facile ; geitôn, voisin). Bot. Genre de la famille des saururecs, renfermant cinq ou six espèces, toutes vivaces et aquatiques, et dont la plus remarquable est Yaponogéton à deux épis, que l’on cultive à cause de l’odeur agréable de ses fleurs, il On dit aussi

APOGÉTON.

APONUS, ville de la Gaule Cisalpine, non loin de Patavium (Padoue). Ses sources thermales Aquœ Aponi, ou Patavîna : aqum, chantées par le poète Claudien, avaient, dit-on, la propriété de chasser toutes les douleurs et même de rendre la parole aux muets. Auj.

apopemptiques s. f. pi. (a-po-pain-pti-ke

— du gr. apo, loin de ; pemnô, je quitte). Antiq. gr. Fêtes dans lesquelles on célébrait le départ présumé des dieux, lesquels étaient censés chacun retourner dans son propre pays. Elles consistaient surtout en processions.

— Par ext. Nom donne par les poètes ’à des pièces do vers qu’ils adressaient a leurs amis sur le point de partir pour un long voyage. Ce mot a été employé par Horace et par Stace.

— Adjectiv. : Fêtes apopemptiques. Lorsqu’on reportait les idoles sur l’autel, onchantait les hymnes apofemptiques. (Rollin.)

apophane adj. (a-po-fa-ne — du gr. apo, loin ; phainô, je fais briller). Miner. Se dit des

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cristaux dans lesquels on peut, par les facettes, reconnaître la position du noyau, la direction ou la mesure des décroissements.

APOPBANITE s. m. (a-po-ifa-ni-te — d# Apophane, n. pr.). Hist. ecclés-. Sectateur d’Apophane, hérésiarque du me siècle et disciple de Manès.

APOPHASE s. f. (a-po-fa-ze — du gr. apo, loin : phasis, affirmation). Rhét. Dénégation ; réfutation que l’on fait soi-même de ce qu’on vient de dire, il Peu usité.

APOPHLEGMATIQUE adj. (a-po-flè-gmati-ko — du gr. apo, loin ; phlegma, pituite). Ane. méd. Qui fait saliver, qui fait cracher souvent et abondamment.

APOPHLEGMATISANT, ANTE adj. et S. m. (a-po-fic-gma-ti-zan —du gr. apo, loin ; phlegma, pituitel. Ane. méd. Se disait des remèdes propres a favoriser l’expectoration :

Sirop APOPHLEGMATISANT. Potion APOPHLEO-MAT1SANTE. Un APOPHLEGMATISANT.

APOPHLEGMATïSER v. a. ou tr. (a-po-flègma-ti-zé — du gr. apo, loin ; phlegma, pi APOPHLEGMATISME s. m. (a-po-flè-gmati-sme — rad. avophlegmatisant). Ane. méd. Action des apophlegmaxisants ; expectoration.

APOPHORÈTE s. m. (a-po-fo-rè-te-du gr. apophora^ tribut). Antiq. rom. Nom que l’on donnait, à Rome, aux petits présents qu’on se faisait aux saturnales, et à, ceux qu’envoyait à ses amis celui qui avait donné à ses frais des jeux publics.

afopbrade adj. (a-po-fra-de — du gr. apophras, ados, malheureux). Antiq. gr. Se disait des jours’que l’on regardait comme malheureux, funestes : Les jours néfastes des Momains répondaient aux jours apophrades des Grecs.

APOPHTHEGMATIQDE adj. (a-po-ftè-gmati-ke-rad. apophthegme). Qui appartient àl’apophthegme ; qui ressemble à l’apophthegme.

APOPHTHEGME s. m. (a-po-ftè-gme — du gr. apophthegmu, sentence ; formé de apo, sur ; phtheggomai, parler).Sentence, dit mémorable d’un personnage illustre : Les apophthegmes des sept sages de la Grèce. Il faut se ménager dans ta lecture des apophthegmes, pour ne se point soûler d’une viande trop nourrissante. (D’Ablanc.) Quelques savants ne goûtent que les apophthegmes des anciens. (La Bruy) Vergniaud, qui avait tant de goût, s’exprimait autrement que par apophthegmes poétiques : il était simple et souvent naïf dans le langage privé. (Ch. Nod.) Il possédait cent dix-huit apophthegmes, tirés des anciens. (Montesq.) Le plus magnifique recueil ^’apophthegmes est le livre des Proverbes de Salomon. (Pcoudh.) Royer-Collard usait et abusait de ses avantages, accoutumé qu’il était à donner à l’épigramme un tour d’APOPHraEGME. (Ste-Beuve.)

— Par ext. Pensée, vérité exprimée d’une manière claire et concise : Je ne puis achever mieux le portrait de Villars que par cet apophthegme de sa mère, qui ne cessait de lui dire : Mon fils-, parlez toujours de vous au roi, et n’en parlez jamais à d’autres. (St-Sim. J Cette ré/lexion cache un grand sens sous des paroles simples ; c’est un apophthegme. (Grimod.) Ensuite nous dirons, en manière d’APO- phthegme, que la passion est prodigue, et qu’aimer c’est donner. (Th. Gaut.)

— Ironiquem. JVe parler que par. apophthegmes. S exprimer d’une manière sentencieuse et même un peu pédantesque : Il allait s’enhardir à lui parler par apophthegmes. (Scarron.l il Onditdans le même sons, et d’une manière triviale, cracher des apophthegmes.

— Syn-Apophlliogmo, adage, aphorisme, etc.

V. Adage.

ÀpopliUiORinc» des rois et capitaines célèbres, par Plutarque. C’est le plus connu des traités moraux do Plutarque, celui qu’on met entre les mains des enfants dès qu’ils sont un peu familiarisés avec la langue grecque. Outre que là facilité’ du style le leur fait entendre sans beaucoup dé peine, ils trouvent dans cette collection une foule de belles maximes qui, par leur brièveté, sont do nature à se graver aisément dans la’mémoire. Le traité des Apophthegmes est l’histoire anecdotique de l’antiquité ; il se divise en cinq parties principales : la première contient les paroles mémorables des rois de Perse et d’autres nations étrangères ; la seconde, celle des rois et des tyrans de Sicile ; la troisième, celle des rois de Macédoine et des successeurs d’Alexandre dans les quatre royaumes formés par le démembrement de son’vaste empire ; la quatrième, celles des capitaines grecs, athéniens, lacédémoniens et thébains ; la cinquième, celles des anciens généraux et consuls do Rome, avec celles do César et du premier empereur, Auguste. Le livre est dédié à l’empereur Trajan. » Je vous offre, dit Plutarque, ce recueil de paroles mémorables-, c’est un présent de peu de valeur, mais vous l’agréerez comme un témoignage de mon zèle. Il pourra vous être de quelque utilité en servant a vous faire connaître le caractère et les mœurs des grands hommes qui les ont proférées. Il est vrai que, dans un autre ouvrage, j’ai écrit les vies des rois, des législateurs et des capitaines les plus illustres de la Grèce et de Rome ; niais dans la plupart de leurs actions, ils doivent beaucoup a la fortune, au lieu que les discours

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qoîls ont tenus, les paroles qu’ils ont prononcées, dans lu cours de leurs entreprises, dans les événements, dans les passions qui les faisaient agir, sont comme autant de miroirs où l’on voit les dispositions de leur âme fidèlement représentées... Ce premier ouvragej où les paroles des grands hommes sont mêlées au récit détaillé de leurs actions, demande un lecteur qui, avec la volonté de lire, en ait aussi le loisir. Mais dans celui-ci, j’ai présenté séparément leurs discours, comme les preuves, et pour ainsi dire les extraits de leur vie. Ainsi, cette lecture ne prendra point sur vos affaires, et vous pourrez, dans un tableau très-raccourci, voir peints au naturel plusieurs personnages illustres, dignes de vivre dans notre souvenir. »

À la suite du traité dont nous venons de parler figurent, dans les œuvres morales de Plutarque, deux autres petits recueils d’apophthegmes dont l’authenticité paraît douteuse, et qui contiennent seulement, le premier, les paroles mémorables des rois et des citoyens de Sparte ; le second, celles des femmeslacédémoniennes.

m. (a-po-fto-re — du gr. apo, de ; phtheirà, je détruis). Méd. Destruction du germe, "avortement. Il Substance qui provoque l’avortement  : Les apophtbores, ou, adjectiv. les substances apophthores.

APOPHYGE s- f. (a-po-fi-jo — du gr. apo, do ; phugê, fuite). Archit. Endroit ou le fût d’une colonne commence à sortir de sa base :

qui réunit le fût de la colonne à la base et au chapiteau, il Dans co sens, on dit plutôt congé.

— Antiq. Anneau do fer. sorte de grande virole qu’on fixait à l’extrémité d’une pièco de bois pour l’empêcher de se fendre.

APOPHYX.IE s. m. (a-pc-n-lî — du gr. apo, de ; phulon, tribu). Entom. Gonro do coléoptères tétramères, voisin des chrysomèles et dos galéruques, et renfermant trois espèces, qui vivent au Sénégal, au Cap de Bonne-Espérance et au Brésil.

APOPHYLLITE s. f. (a-po-fil-li-te — du gr. apo, hors do ; phullon, feuille). Miner. Substance terreuse, en masse lamelleusc et en cristaux qui affectent des nuances très-variées : blanchâtre, grisâtre, gris verdâtre, rouge de chair, nacré, etc. : 12, ’apophyllite s’exfolie lorsqu’on ta frotte sur un corps dur, ou qu’on la chauffe au chalumeau sur le charbon. (Landrin.)

— Encycl. Vapophyllite a été ainsi nommée par Haliy, à cause do sa tendance à se diviser en petites lames, à s’exfolier. C’est un minéral, entièrement diaphane et incolore dans son état le plus parfait, souvent opaque et de couleur blanche, avec un bel éclat nacré ; quelquefois coloré et affectant alors assez communément la couleur rouge de chair. Vapophyllite se présente fréquemment à l’état cristallisé, sous des formes qui dérivent du prisme droit à base carrée. Elle présente en outre les caractères suivants : sa pesanteur spécifique est 2,4 ; elle raye le verréet la chaux fluatée, mais très-légèrement ; au chalumeau, elle se délite d’abord en feuillets, puis fond avec boursouflement en verre incolore ou en émail blanc, suivant la température du dard ; elle laisse dégager de l’eau par la calcination ; elle est soluble dans l’acide azotique avec formation de gelée blanche après un contact suffisamment prolongé.

Uapophyllite se compose de.silice, de chaux, de potasse et d’eau ; elle se trouve associée à plusieurs sortes de dépôts métallifères, particulièrement aux gîtes puissants de fer oxydulé de la Suède et de la Norvège, et aussi au grand amas de cuivre de Fanlm, en Suède ; on la rencontre également dans les roches amygdaloïdes et basaltiques.

Uapophyllite a été longtemps désignée sous les noms à’ichthyophthalme et de fischangenstein : ces noms, qui signifient l’un et l’autre œil de poisson, rappelaient l’éclat nacré assez caractéristique dans ce minéral.

APOPHYSE s. f. (a-po-fi-ze — du gr, apo, de : phusis, croissance). Anat. Eminence qui s’élèvéà la surface d’un os et fait corps avec odontoïde, coracoïde, coronoide,

basilaire, mastoide, styloïde, etc. Apophyses articulaires. Pendant le premier âge, les apophyses ne tiennent au reste de t’as que par une substance cartilagineuse. (Focillon.) Les apophyses ne prennent véritablement ce nom que dans un âge adulte, alors qu’elles se soudent complètement et font corps avec l’os. (Focillon.) — Apophyse épineuse, Prolongement postérieur de chaque vertèbre s’effilant on forme d’épine, il Apophyses transverses, Saillies des vertèbres qui se portent transversalement en dehors : chaque vertèbro a deux apophyses transverses. il Apophyses articulaires, Eminences qui servent à l’articulation des vertèbres entre elles : il y en a quatre pour chaque vertèbre, deux supérieures, deux inférieures. Il Apophyse odontoïde (en forme do dent), Eminence de la secondo vertèbre cervicale ou axis, qui s’articule avec la première ou atlas. Il Apophyse basilaire, Angle inférieur de l’os occipita. présentant une surface rugueuse unie au corps du sphénoïde. Il Apophyses d’Ingrassias (du nom de l’anatomiste Ingrassiasj, Eminences triangulaires pointues do l’os sphénoïde ; elles sont au nombre de deux, u Apophyses clinoides (cli-