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envers le genre qui a l’ait sa gloire. Il ne se contenta pas de le célébrer en prose ; qui ne connaît ces vers consacrés à l’apologue ? L’apologue est un don qui vient des immortels,

Ou si c’est un présent des hommes, Quiconque nous l’a tait mérite des autels.

Nous devons tous, tant que nous sommes,

Eriger en divinité Le sage par qui fut ce bel art inventé. C’est proprement un charme ; il rend l’âme attentive,

Ou plutôt il la tient captive,

Nous attachant à des récits Qui mènent a son gré les cœurs et les esprits.

II. — Les vers qu’on vient de lire-nous conduisent à la question de l’origine de l’apologue. Peut-on assigner une cause, une époque à l’invention de ce bel art ? Tout ce-qu on peut dire, c’est que l’origine de l’apologue remonte aux temps les plus reculés, et qu’il nous vient de l’Orient. Ne pourrait-il, ajoutent quelques-uns, être attribué à la sagesse ingénieuse d’un esclave forcé d’avoir recours à l’allégorie pour donner à la vérité une couleur respectueuse ? Qui dit Orient dit terre d’esclavage, c’est-* à-dire terre de silence et de Actions. La vérité nue n’habite que les pays où il n’y a plus ni maîtres, ni esclaves, mais des hommes et des lois. En Orient, il faut que la parole serve à voiler le penser, parce que la vérité, toujours importune au maître, y a besoin de voile pour cheminer et se transmettre en sécurité : de là, la forme de l’apologue donnée au conseil, à la remontrance, à la plainte. Notez que les deux pères de l’apologue en Occident, Ésope et Phèdre, étaient esclaves. D’autres ont fait honneur de l’invention de l’apologue à l’adresse d’un sage qui, craignant de révolter l’amour Ïiropre des hommes, s’attr, cha à envelopper es.austères leçons de fictions gracieuses. Sans méconnaître le rôle que ces deux faits ont pu jouer dans l’histoire de l’apologue, nous ne pouvons y voir l’origine de cette forme de la pensée. L’apologue n’est pas né d’un calcul adroit, ou d’une précaution timide ; pas plus que l’épopée, il n’a été l’invention d’un homme, le fruit improvisé d’une imagination : comme l’a dit La Fontaine, il vient des immortels, c’est-à-dire dés facultés que nous avons reçues de la nature ; on doit le considérer comme la produit, non de circonstances accidentelles, mais de causes générales. Quelles sont ces causes générales ?

Condillac. rattache l’origine de l’apologue à la nécessité où étaient les premiers hommes de joindre le langage d’action à celui des sons articulés, et de ne parler qu’avec des images

e des conjonctions, dit-il, n’étant pas connu, ifu’était pas encore possible de faire des raisonnements. Ceux qui voulaient, par exemple, prouver combien il est avantageux d’obéir aux lois et de suivre les conseils des personnes plus expérimentées n’avaient rien de plus’simple que d’imaginer des faits circonstanciés : 1 événement qu’ils rendaient contraire ou favorable selon leurs vues avait le double avantage d’éclairer et de persuader. Voila l’origine de l’apologue ou de la fable. On voit que son premier objet fut l’instruction, et ■ que, par conséquent, les sujets en furent em Fruntés des choses les plus familières et dont analogie était plus sensible ; ce fut d’abord Earmi les hommes> ensuite parmi-les bêtes, ientôt après parmi les plantes ; enfin l’esprit de subtilité, qui de tout temps a eu ses partisans, engagea à puiser dans les sources les plus éloignées. On étudia les propriétés les plus singulères des êtres pour en tirer des allusions fines et délicates, de sorte que la fable fut, par degrés, changée en parabole, enfin rendue mystérieuse au point de n’être plus qu’une énigme. »,

Condillac donne à la raison, à la réflexion, dans la production de l’apologue, un rôle exagéré ; il méconnaît le lien qui unit l’apologue au myther, ou plutôt il méconnaît la nature du mythe lui-même, en ne distinguant pas, comme on le fait aujourd’hui, l’activité spontanée de l’activité réfléchie de l’esprit. Avant d’être un mode d’enseignement raisonné, l’apologue a été un jeu spontané de l’imagination. < Rien n’est plus naturel, dit très-bien l’Encyclopédie nouvelle, que de voir dans le monde entier comme une figure continuelle de nous-mêmes ; on trouve un charme indéfinissable a étendre ainsi son âme et son cœur sur tout ce qui nous environne, et on se complaît à voir tous les accidents de.la vie humaine merveilleusement réfléchis dans le miroir de la vie universelle. "L’apologue est une branche de ce vaste symbolisme oriental, arbre antique et immense qui, après avoir semé ses fleurs allégoriques sur tous les peuples du monde ancien, étend encore aujourd’hui ses rameaux jusqu’à nous, à travers tant de pays et de siècles. •

L’Orient est la patrie de l’apologue, parce qu’il est par excellence le pays de l’imagination, c’est-à-dire de la métaphore dans la parole, de l’hiéroglyphe dans l’écriture, des allégories qui ne sont que des métaphores continuées, des mythologies qui ne sont que de grands systèmes d’allégories plus ou moins conscientes. Joignez à cela l’influence considérable que la doctrine de la métempsycose dut avoir dans l’Inde panthéiste sur le développement de l’apologue. Cette croyance que les âmes des morts passaient dans le corps ués animaux, que ceux-ci étaient des frères malheureux en vertu d’une loi de justice, dut faire

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donner la plus grande attention à’ leur vie, à leurs actions et même à leurs moindres mouvements. Pour les Indiens, l’apologue n’a pas le caractère de fable ; c’est l’expression de la réalité. Comme le fait remarquer JVL.Passerat (Dictionnaire des lettres), l’être étant, dans leur conception, tour à tour dieu, héros, animal, plante, toujours le même, toujours unique sous ces accidents passagers, c’est leur histoire qu’ils écoutent quand on fait.parler devant

eux les arbres et les -~ :

III.-

rient ; il est intitulé CaMa et Dimna (V. Calila), et attribué à un brame nommé Bidpai ou Pilpai. De l’Inde, l’apologue se répandit dans le Thibet et la Chine, en Perse, en Arabie, et enfin passa en Occident. L’antiquité grecque nous offre quelques fables éparses dans Hésiode, Archiloque, Stésichore, etc., un recueil dont la date est à peu près incertaine sous le nom d’Ésope, esclave phrygien, que la tradition classique a longtemps considéré comme le père de l’apologue ; les fables de Babrius (ne ou me siècle av. J, -C), celles d’Aphthonius (même siècle après J.-C.).

Chez les Latins, on cite les Membres et l’Estomac, employé en 493 av. J.-C. par Ménénius Agrippa, pour ramener à Rome le peuple retiré sur le mont Sacré. Nous trouvons dans Cicéronle Vieillard et les Trois Jeunes hommes ; dans Horace, le Rat de ville et le Rat des champs, le chef-d’œuvre de l’apologue dans l’antiquité. Enfin nous avons le recueil de Phèdre et celui d’Avianus (ve siècle).

La France du moyen âge montre pour l’apo-' logue un goût dont témoigne le Roman du Renart (1236) ; Rutebeuf nous donne la fable l’Ane et le Chien ; la fable le Renard et le Corbeau est racontée avec naïveté et finesse dans la farce de l’Avocat Pathelin (xve siècle). Au xvie siècle, Guillaume Haudent et Guillaume Gueroult écrivent des fables qui ne sont pas sans mérite, mais dont le grand tort ; est de précéder de trop près celles de La Fontaine. Enfin nous arrivons au xvue siècle, et au poète inimitable qui sut s’approprier tout ce qu’il imita, et confisquer, pour ainsi dire, le genre à son profit. « Nommer la fable, dit La Harpe, c’est nommer La Fontaine : le genre et l’auteur ne font plus qu’un. Phèdre, Ésope, Pilpai, avaient fait des fables ; il vient, et les prend toutes, et ces fables ne sont plus celles de Pilpai, d’Ésope, de Phèdre : ce sont les fables de La Fontaine. Ajoutons à ce jugement celui de Lamennais. La sévère régularité" de notre article perdra à cette longue citation ; mais toutes les infractions sont permises quand il s’agit de La Fontaine : « La France, à cette époque, produisit un poëte auquel les autres nations, soit anciennes, soit modernes, n’en ont aucun à comparer : nous parlons de La Fontaine, cette Heur des Gaules, qui, dans l’arrière-saison, semble avoir recueilli tous les Parfums du sol natal... Ses fables sont autant de petits drames où se révèle une merveilleuse connaissance de l’homme ; car c’est l’homme nui agit, converse, sOUs le voile des êtres inférieurs, , mêmes. Le poète vous le montre soustoutes ses faces, avec ses vices et ses vertus, ses touchantes sympathies, ses ridicules et ses instincts de bonté douce et compatissante. Du gracieux enjouement, du comique malin, dont une apparente bonhomie aiguise encore le trait, il s’élève jusqu’au pathétique, vous remuant à son gré, et en quelques vers vous associant à ses impressions diverses. Le sourire éclôt sur les lèvres, et l’instant d’après les yeux se mouillent de larmes. Qui a. peint comme lui l’amitié, la tendresse naïve, la pitié secourable, le mouvement naturel d’un cœur qui se penche sur un autre cœur ? C’est proprement un charme. Il ne retrace pas seulement les caractères, les passions, les mœurs, mais aussi les misères sociales, les injustices auxquelles l’habitude rend presque indifférent, il les fait détester ; il proteste en faveur du faible contre l’abus de la force, en faveur de l’humanité contre ses oppresseurs. Héritier des vieilles traditions de liberté généreuse, lorsque tout ploie, il résiste encore, il conserve relifieusement le sentiment du droit et le réveille e mille manières : il est vraiment le poète du peuple. La nature l’attire également. Qui l’a mieux observée, mieux sentie ? qui l’a revêtue de couleurs plus vraies, plus brillantes, plus suaves ? C’est en lui qu’il faut admirer les ressources infinies, la variété inépuisable, le rhythme flexible, la richesse harmonique d’une langue qui se transforme pour tout exprimer, pour tout’peindre avec une égale perfection. Il n’est pas un seul genre, ni presque une seule manie destyle, dont u n’offre un modèle achevé. Tout s’y trouve : majesté, grandeur, énergie, élégance, délicatesse, ingénuité, beauté noble et décente,

Et la grâce plus belle encor que la beauté, et ce je ne sais quoi d’onduleux dans vement volage, de contours indécis, d’ transparence, qui prête un corps a c«

Dans le siècle suivant et dans le nôtre, La Fontaine, a eu des successeurs, dont plusieurs, tout en restant très-loin du maître, ne manquent pas d’originalité. Nous citerons particulièrement, Lamotte, Florian, M. "Viennet et M. Lachambaudie.

"Les littératures étrangères nous offrent les noms de Passeroni, Pignotti et Bertola, en Itasymbolique

tdes plantes

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lie ; de Gellert, Lessing, Hagedorn, Lichtwer, Glein et Pfeftel, en Allemagne ; de Gay et Dodsley, en Angleterre ; de Thomas de Yriarte, en Espagne, et de Krilotf, en Russie. Ces fabulistes, à l’exception de Lessing, sont peu connus en France.

IV. — Quelles sont les règles de l’apologue ? Il ne faut les demander ni à Aristote, dont l’autorité, dit l’Encyclopédie moderne, a complètement échoué sur ce point, ni à Boiléau, qui, dans son code poétique, où figurent le madrigal et le sonnet, a tout simplement omis l’apologue. Rien de plus facile à expliquer que cette omission. L’apologue n’a pas attendu la révolution romantique pour saffranchir de l’arbitraire des règles. Sous la plume de La Fontajjie, il marche en liberté à la perfection ; il l’atteint sans souci des poétiques ; il ne se renferme pas dans un petit coin du domaine des lettres ; il veut tout l’espace et s’y répand ; il prend les caractères et les qualités de tous les genres, drame, récit, description, discours moral, etc. ; il est devenu Une ai

Boileau, qui sentait cette perfection et qui voyait cette liberté, ne pouvait que garder le silence. L’art du fabuliste consiste à bien choisir ses acteurs, c’est-à-dire à saisir d’instinct l’harmonie du rôle qu’il fait jouer, du langage qu’il fait tenir à tel ou tel animal, à telle ou telle plante, avec le caractère que semblent trahir en cet animal, en cette plante, les habitudes, les formes, et pour ainsi dire la physionomie. Ainsi, dans les Animaux malades de la peste ; ce chef-d’œuvre dont le Grand Dictionnaire a développé toute les beautés, ’ il est impossible de ne pas admirer, avec la vérité de l’allégorie et la perfection du d ialogue, l’étonnante vraisemblance des mœurs.

— Apologues. « Es-tu de l’ambre ? disait un sage à un morceau de terre odoriférante qu’il avait ramassé dans un bain : tu me charmes par ton parfum. — Je ne suis qu’une terre grossière, répondit-èlle, mais j ai séjourné quelque temps au milieu d’un bouquet de

Un jour le Feu, l’Eau et la Réputation, devant voyager ensemble, délibérèrent comment ils pourraient se retrouver, en cas qu’ils vinssent à se perdre. Le Feu dit : • Vous me trouverez où vous verrez de la fumée. » L’Eau dit : « Où vous verrez des lieux marécageux. — Et vous, dirent-ils à la Réputation, où vous rencontrera-t-on ? — Moi, répondit celle-ci, quand une fois on m’a perdue, on ne me retrouve jamais. •

Jupiter distribuait les biens de la terre aux hommes ; tous s’empressèrent à l’envi de réclamer ses bienfaits. Le poëte vint ensuite : « Je n’ai plus rien, dit le dieu. — O grand Jupiter ! reprit le poste, sera-t-il dit que ton enfant chéri sera privé de tes dons ? — Je ne

Euis plus rien te donner sur le globe, les autres ommes le possèdent ; mais l’Olympe te sera ouvert. » Schiller.

’ La Vigne, plantée sur une colline aride et sablonneuse, se plaignait d’être forcée de porter des fruits exquis, tandis que le Roseau, planté au bord d’une eau courante, ne produisait qu’une hampe spongieuse. Unevoix.céleste lui dit : « Console-toi, le Roseau séchera et sera oublié, et tes fruits produiront une liqueur délicieuse, qui consolera les chaumières et réjouira les palais. •

Bernardin de Saint-Pierre, aux gens de lettres.

Après la mort de Conrart, que l’on peut regarder comme le fondateur de l’Académié française, un grand seigneur ignorant se présenta pour obtenir son fauteuil. Le savant avocat Patru détourna la compagnie d’un pareil choix par cet apologue : «Un ancien Grec avait une lyre admirable. Il s’y rompit une corde ; au lieu d’en mettre une en boyau, il en voulut une d’argent, et la lyre, avec sa corde d’argent, perdit son harmonie. «

Louis XII aimait à composer des apologues. Anne de Bretagne, princesse altière et impérieuse, lui ayant répondu avec une certaine vivacité, il lui fit cet apologue : < À la création du monde, Dieu avait donné des cornes aux biches comme aux cerfs ; mais les biches, fières de se voir la’ tête armée, prétendirent l’emporter sur les cerfs et même leur faire la loi. Dieu s’en fâcha, et, pour punir leur orgueil déplacé, leur ôta l’ornement qui le leur inspi Pluton trouvant les Furies trop vieilles, envoya Mercure sur la terre choisir trois femmes propres à remplir leurs fonctions. Au même instant, Junon disait à sa suivante Iris : « Il me faudrait trois filles parfaitement sévères et chastes ; va donc me les chercher parmi les mortels, à Iris" partit et revint seule, à Est-il possible I s’écria Junon ; ô chasteté I ô vertu 1

— Déesse, repartit Iris, j’aurais pu vous amener trois filles parfaitement sévères et chastes, mais Mercure venait a l’instant de les enlever

François Ier(proche parent de Louis XII, auquel il devait succéder, abusait des droits qu’il avait à la couronne pour se livrer à de folles prodigalités. Le roi, croyant voir en lui l’impatience de régner, lui raconta l’apologue suivant : Un fils, voyageant, avec son père, s’ennuyait de ne pas arriver. Il aperçut enfin la pointe d’une tour élevée sur une montagne. « Nous y voilà bientôt, s’écria-t-il avec joie. » Il se trompait ; il fallut marcher encore longtemps. Ils n’arrivèrent même que sur la fin du

. À la ville avant d’en .....,

> les portes. »

Un chasseur ayant pris un jeune loup se mit dans la tète qu’il pourrait le civiliser, et transformer complètement son naturel. Quand. il le crut bien apprivoisé, il voulut lui apprendre à lire, t Écoute, lui dit-il, tu répéteras après moi ce que je dirai. » Et, ouvrant un alphabet et lui montrant la première lettre : « A, dit le chasseur.— A, reprend le louveteau. — Bon, s’écrie le chasseur, continuons : B — Bée, Bée, répète le loup, » et croyant entendre le bêlement des agneaux qui sortaient de la bergerie, il se précipite au dehors dans l’espoir de dévorer quelqu’un de la bande.

stre en son buffet avait mis un fromage,

ue par une fente il aperçoit un rat ;

Vite il y fait entrer son chat.

Afin d’empêcher le dommage ;

Mais notre mitis aux aguets

e le rat d’abord et le fromage après,

Le soc d’une charrue, après un long repos, S’était couvert de rouille. Il voit passer son frè

■ Forgé des mûmes bras, de semblable matière Lui dit-il, je suis terne, et toi poli, brillant :

m frtre î — En travaillant. •

La Coulisse ayant monté En pleine sécurité,

Se trouva fort dépourvue

Pas d’argent, plus do crédit. Pour payer point de répit. Elle alla crier famine Chez la Banque, sa voisine, La priant de lui prêter Quelques sous pour tripoter Jusqu’à la hausse nouvelle. . Je vous palrai, lui dit-elle, Fin prochain, délai légal, Intérêt et principal.. La Banque n’est pas prêteuse : C’est la son moindre défaut.

autî

Dit-elle h. cette em

— Chaque jour, à tout venant J’achetais, ne vous déplaise.

— Vous achetiez, j’en suis fort aise. Eh bien ! Vendez maintenant..

P.-J. Proudhon.

APOLTRONI, IE (a-pol-tro-ni) part. pass. du v. Apoltronir.

APOLTRONIR v. a. ou tr. (a-pol-tre-mr — rad. poltron). Rendre poltron, paresseux, insouciant, il On dit aussi apoltronnkr.

— Fauconn. Couper les ongles de derrière à un oiseau de proie, pour l’empêcher de donner la chasse au gros gibier.

S’apoltronlr, v. pr. Devenir poltron, paresseux. Cet archaïsme a été employé par un écrivain contemporain : Il n’est pas bon de dorloter son âme, 'de s’apoltronir dans les habitudes timides du foyer, (Chateaub.)

APOLTRONISSANT (a - pol - tro - ni - san) part. prés, du v. Apoltronir.

APOLYSE s. f. (a-po-li-ze —du gr. apo, loin de ; luô, je lie). Ane. chir. Résolution des membres, il Relâchement d’un bandage.

— Liturg. Dans l’Église grecque, Partie de la messe qui répond kl/te missa est de l’Église

APOLYTIQDE s. m. (a-po-li-ti-ke — rad. -apolyse). Liturg. Dans l’Église grecque, Oraison récitée par le prêtre à l’apolyse. Il Nom • donné à des versets qui terminent les principales parties de l’office divin, et qui varient selon l’époque.

apomaque adj. et s. m. (a-po-ma-ke militaire : L’âge k-poMxqvEétait fixé à soixante ans révolus. (Ëncycl.)

APOMASTOMES s. m. pi. Syn. de apomatestâmes.

APOMATHESIE s. f. (a-po-ma-té-zï—du gr. apo, loin de ; manthanô, j apprends). Pathol. Oubli de ce qu’on avait appris, phénomène qui est souvent le précurseur d’une maladie.