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APO

(Balz.) La joiedes vignerons l’épouvantait toujours, quand elle arrivait à son apogée. (Balz). Les convives étaient arrivés à l’apogée de l’ivresse. (Balz.) En ce moment, le bruit était arrivé à son apogée. (Scribe.) Le barreau français est à son apoghb au seizième siècle. (Lerminier.) Avec Grégoire VII, la papauté est à son apogée. (C. Dolfus.)

Un corps Gain, un esprit joyeux,

Et quelque prose mélangea

De vers badins ou sérieux,

Me feront trouver l’apogée

De la félicité des dieux.

J.-B. Rousseau.

— S’empl. adiectiv. : La lune est apogée ou périgée quand elle est à sa plus grande distance de la terre, autour de laquelle elle tourne. (Van Tenac.)

— Antonyme. Périgée.

— Encycl. Astron. D’après l’ancienne théorie des apparences, qui plaçait le globe terrestre au centre des mouvements planétaires, l’apogée est le point de la plus grande distance d’une planète a la terre. Le mot apogée est donc synonyme du mot aphélie, avec cette distinction indiquée d’ailleurs par leurs étymclogies, que le premier, ayant trait a la terre, exprime un détail des mouvements apparents, tandis que le second, ayant rapport au soleil, exprime une particularité des mouvements réels. Il est donc indifférent de dire que la terre est à l’aphélie du soleil, ou que le soleil est à l’apogée de la terre. Comme le mouvement de la lune autour du globe terrestre n’est pas illusoire, cet astre a tout à la. fois un point d’apogée par rapport à la terre, et un point d’aphélie par rapport au soleil. Son point d’apogée n’est pas Fixe ; il se déplace sur l’orbite de la lune, qu’il parcourt tout entier dans un espace de neuf ans environ.

APOGÉTON Aponogéton. apogeusie

. m. (..-po-jé-ton). Bot. V.

— du gr.

"■"indu

apogluciqtje adj. <a-po-glu-si-ke — du gr. apo, sur, et glucose). Chim. Nom donné par^M. Mulder à un acide brun, soluble, qu’il

composées, tribu des cbicoracées, intermédiaire entre les lapsanes et les hyoseris. Il renferme deux -espèces, qui croissent dans l’Amérique boréale.

— Ichth. Genre de poissons de la famille des percoïdes, ordre des acanthoptérygiens.

— Encycl. Ichth, Les apogons, comme leur nom l’indique, sont dépourvus de barbillons ; ils sont généralement colorés en rouge ; leur taille varie entre cinq et quinze centimètres. Ils ont le corps et les opercules garnis de grandes écailles qui se détachent facilement, les deux dorsales très-séparées, et un double rebord dentelé au préopercule. La plupart des espèces vivent dans la mer Rouge. Une seule, ï’apogon commun vulgairement nommé roi des rougets ou des mulets, se trouve dans la Méditerranée, sur les côtes de Malte. C’est un petit poisson d’un rouge magnifique, piqueté de noir, et dont la chair est délicate et agréable au goût.

APOGONE adj. (a-po-go-ne — du gr. a priv. ; pôgàn, barbe). Hist. nat. Qui est privé de barbe.

— s. m. pi. Mousses dépourvues de péristome. Syn. de apéristomëes,

APOGONIE s. f. (a-po-go-nî — rad. apogon). Entom. Genre de coléoptères pentamères lamellicornes, voisin des scarabées, et renfermant sept espèces, qui vivent pour la plupart dans les régions chaudes de 1 ancien continent.

APOGRAPHE s. m. (a-po-gra-fe — du gr. apographos ; formé de apo, de ; graphe, j’écris). Antiq. gr. Nom des magistrats athé-’ . nions qui étaient chargés de distribuer les

’ — Copie d’un écrit original. Il s’empl. par opposition à autographe.

— Techn. Nom d’un nouvel instrument dont on so sert pour copier les dessins.

apographique adi. {a-po-gra-fi-korad. apographe). Qui a le caractère d’un apographe.

APOGYNE adj. (a-po-ji-ne — du gr. apo, loin de ; guné, femelle). Bot. Se dit de l’insertion de certaines parties des fleurs loin des pistils, il On dit aussi apogynique.

APOÏCA s. m. (a-po-r-ka — du gr. apo, loin de ; oikia, maison). Entom. Genre d’insectes hyménoptères, voisin des guêpes, et renfermant deux espèces, qui vivent dans l’Amérique du Sud. u On dit aussi afoïque.

ÂPO1L (Charles-Alexis), peintre, né à Nantes vers 181G. Élève d’Eugène Devéria, il est depuis longtemps attaché à la manufacture de Sèvres, ctdans les envois que fait cet établissement aux expositions industrielles, il a figure par des émaux exécutés avec talent. Il a exposé, en outre, un grand nombre de.portraits. , Sa femme, née Suzanne Béranger, tille et sœur de peintres distingués de la manufacture de Sèvres, est elle-même un de nos p’ns gracieux peintres de fleurs. Elle a beaucoup exposé.

À POINT, loc. adv. Y. Point.


APOINTISSANT (a-poin-ti-san) part. prés, du v. Apointisser.

apointissé, ée (a-poin-ti-bé) part. pass. du v. Apointisser. Rendu pointu : Epingle

.. a. ou tr. (a-poin-ti-sé rad. pointe). Techn. Rendre pointu, faire la pointe, u Peu usité. On dit plutôt appointik.

APOÏQDE s. m. (a-po-i-ke-du gr. apoikia, colonie). Entom. Syn. de apoïca.

apojove adj. (a-po-jo-ve — mothybr., du gr. apo, loin de et du lat-. Jove, aolat. de Jupiter). Astron. Nom donné à la plus grande distance des satellites de Jupiter à cette planète. Le point diamétralement opposé s appellepeVyoue.

Apoboiokyuihose (a - po - ko-lo-kaiti-to-ze — du gr. apo, de ; kolokunthê, coloquinte ou citrouille), œuVre satirique de Sénèque le philosophe sur la mort de l’empereur Claude, et dont le titre signif. Métamorphose en citrouille. L’auteur fait comparaître ce César imbécile devant l’Olympe assemblé, où l’on expose sa stupidité, ses’ crimes contre la maison d’Auguste, ainsi que contre le sénat et l’ordre équestre. Auguste fait prononcer son exclusion du séjour des immortels, et aussitôt Mercure saisit Claude par le cou et l’entraîne aux enfers, où il trouve son affranchi Narcisse et leurs victimes communes, qui l’accusent devant Eaque. Claude est alors condamné à jouer aux dés avec un cornet percé.

Les critiques se sont perdus en conjectures sur la signification réelle qu’il fallait attribuer à ce titre bizarre, car nulle part, dans cette satire, il n’est question de citrouille. Les uns en ont déduit cette conclusion, que Claude l’imbécile ne méritait pas d’autre apothéose ; d’autres ont supposé que Sénèque s était malicieusement servi de ce titre d’après l’opinion répandue que Claude était mort après avoir mangé d’un plat de champignons auxquels on avait mêlé de la-coloquinte ; d’autres encore n’ont voulu y voir qu’une allusion à la grosse tête de cet empereur. Le mérite de cette facétie, mélange de prose et de vers écrit dans le goût des Satires Ménippées de Varron, n’est pas moins vivement contesté : ceux - ci la vantent comme un chef-d’œuvre plein d’allusions fines, piquantes et spirituelles-, ceux-là en font si peu de cas qu’ils vont jusqu’à prétendre qu’elle n’est même pas de Sénèque. La vérité nous semble placée entre ces deux extrêmes. Les motifs qui inspirèrent la plume de Sénèque dans" cette circonstance ne sont pas" plus faciles à préjuger. Peut-être céda-t-il au ressentiment qu’il nourrissait contre Claude tant à cause de son exil que du refus de son rappel : peut-être, et cette hypothèse est plus probable, voulut-il par là flatter Agrippme, qui avait intérêt d’avilir son défunt époux et de rendre sa mémoire de plus en plus odieuse et ridiculej pour faire valoir le règne d’un fils, unique objet de ses vues ambitieuses. Aussi l’auteur fut-il récompensé par Néron, qui lui donna les biens de Britarinicus. Mais ce qui reste incontestablement acquis à l’histoire, c’est la valeur morale de cet écrit. Quoi qu’on puisse alléguer en faveur de Sénèque, on ne le justifiera jamais, après avoir prodigué des éloges si outrés à Claude quand il pouvait en espérer quelque chose, de l’avoir si cruellement outragé quand il ne pouvait plus rien en craindre. « On est étrangement surpris/observe Diderot, au sortir des faiîes éloges de la Consolation à Polybe, d’entrer dans la satire la plus virulente. Quoil philosophe, vous adulez bassement le souverain pendant sa vie, et vous l’insultez cruellement après sa mort’

de Apokolokyntose, également mélangée de prose et de vers.

APOLDA, ville du grand-duché de Saxe-Weimar, à 14 kil. N.-E. de Weimar ; 4,000 hab. Sources minérales, fonderies de cloches, manufactures considérables de bonneterie, distilleries nombreuses.

APOLECTE s. m. (a-po-iè-kte — du gr. apolektos, choisi), Ichth. Genre de poissons, voisin des scombéroïdes, et renfermant une seule espèce, qui vit sur la côte de Malabar.

APOLÉMIE s. f. (a-po-lô-mî — du gr. a priv., ; polemios, Nennemi). Zool. Genre d’acalèphés.

APQLÉPISME s. m. (a-po-lé-pi-sme — du gr. apo, hors de ; lepis, écaille). Méd. Syn. de desquamation.

APOLEPSIE s. f. (a-po-lè-psî —dugr. apolêxis, cessation). Ane. méd. Suppression d’une sécrétion, d’un flux d’humeur naturel.

APOLINAIRE (SAINT-), village et < de France (Côte-d’Or), arrond. et à 4 kil. Ë. de Dijon ; pop. 2Gi hab. En 1513, les Suisses, qui assiégeaient Dijon, brûlèrent ce village, qui fut encore incendié, en 1632, par les troupes du duc d’Orléans. Le château, appelé la Motte-Saint-Apolinaire, offre encore une belle tour carrée bien conservée.

APOLINOSE s. i. (a-po-li-nô-zé — du gr. apo, partie, augmentât., et-linon, fil, lin).

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Ane. chir. Nom- que l’on donnait à un mode opératoire de la fistule à l’anus, qui consistait à introduire par le trajet fistuleux un fil que l’on ramenait ensuite au dehors, en le retenant au moyen de l’anus.

APOLLE s. m. (a-po-le — de Apollon, nom myth.) Moll. Syn. do ranelle.

Apollinaire adj. (a-poll-li-nè-re — rad. Apollon). Qui appartient, qui a rapport à Apollon : Culte Apollinaire. D’autres faits

Ai’uijA.iiNAïKK t jLrmeme, te L/Utccu^e, tes Lunfins

du grand empire médo-persan. (Val. Parisot.)

— Antiq, rom. Nom donné à une légion romaine, il Vases apollinaires, Vases d’argent trouvés on 1852 dans les bassins dos eaux thermales de Vicarello (Aquœ Apollinares), près du lac Bracciano. Ces vases sont au nombre do trois et ont la forme d’une colonne milliaire. ils portent, gravés, chacun en quatre colonnes, avec les distances en milles, les noms des stations de la voie de Cadix à Rome. Nul doute qu’ils ne soient des ex-voto^offerts par dos seigneurs gaditams au dieu qui présidait aux eaux auxquelles ils avaient du le rétablissement de leur santé. Quant à l’époque de leur fabrication, elle paraît pouvoir être fixée à la fin du m° siècle de notre ère, mais l’un d’eux, le plus grand, paraît plus ancien que les autres, il Jeux apollinaires, Jeux institués par les Romains en l’honneur d’An«llon, à l’époque de la deuxième guerre punique, pour obtenir des succès contre Annibal : ils se célébraient tous les cinq ans et duraient huit jours, pondant lesquels avaient lieu des représentations scéniques, des chasses dans le cirque, etc.

— Hist. ecclés. V. Apollinariste. APOLLINAIRE (saint), "évèqùe d’Hiérapolis

en Phrygie, vivait dans le n° siècle, écrivit des traités contre les hérétiques et présenta, vers 170, à l’empereur Marc-Aurèle une éloquente Apologie en faveur de la foi.

APOLLINAIRE l’Ancien et APOLLINAIRE le

Jeune, père et.fils, rhéteurs et grammairiens du ive siècle après J.-C, composèrent divers ouvrages en vers ou en prose, pour remplacer les livres païens dont l’empereur Julien avait interdit l’enseignement aux chrétiens. Les principaux étaient une Paraphrase despsaumes, en vers grecs, et une tragédie : Le Christ souffrant. Apollinaire le Jeune fut évêque de Laodicée en 362. C’est lui qui donna naissance à la secte des Apollinaristes, qui soutenaient que, dans l’incarnation de Jésus-Christ, le Verbe ne s’était pas uni à une ame humaine, mais directement à un corps. Cette opinion fut condamnée dans le concile-de Constantinople, en 381.

APOLLINAIRE (saint), en lat. Apollinaris, évêque de Valence sur le Rhône et patron de cette église, était frère aine de saint Avit. Disciple de saint Mamert, il fut élevé à l’épiscopat vers la fin du ve siècle. On ignore l’époque do sa mort ; on sait seulement qu’il gouverna son Église pendant trente ans. Il eut une grande influence sur les affaires ecclésiastiques de son temps, et joua même un rôle dans quelqr - phes, sur la foi d’anciennes traditions, .. attribuent de nombreux miracles. Ses reliques ont été dispersées auxvie siècle par les protestants. L’Église de Valence célébrait sa fête le 5 octobre. Sa Vie a été écrite par un anonyme peu de temps après sa mort. On la trouve dans la Nova Bibliotheca manuscripta de D. Martenne, t. I. " -,

APOLLINAIRE (Sidoine). V. Sidoine Apollinaire.

Jeune et de ses sectateurs.

APOLLINARISTB s. m. (a-poll-li-na-ri-ste). Hist. ecclés. Nom donné aux sectateurs de l’hérésiarque Apollinaire le Jeune. V. ce nom. Les Apollinaristes prétendaient que le Verbe a remplacé dans Jésus-Christ l’âme pensante, que la divinité s’est unie directement à son corps, et que ce corps, tout céleste et impassible, étant descendu d’en haut, Jésus-Christ n’a souffert qu’en apparence. On voit que l’apollinarisme était l’antithèse de l’arianisme. Celui-ci supprimait la divinité du Christ, celui-là son humanité ; dans l’une et l’autre hérésie, le mystère de l’incarnation se trouvait renversé, et le mystère de la rédemption dénaturé. L’opinion d’Apollinaire, connue en 371, fut, à partir de 375, condamnée comme héritique, par plusieurs synodes, et entre autres, en 381, par le concile tenu à Constantinople. Après la mort de leur chef, les apollinaristes se divisèrent en deux partis, dont l’un, les Valentiniens, resta fidèle à l’enseignement d’Apollinaire, et l’autre, les Polémiens, matérialisa l’apollinarisme en embrassant l’opinion que Dieu et le corps de Jésus-Christ étaient une seule substance. Enfin l’apollinarisme disparut et fut absorbé dans d’autres sectes analogues, notamment dans celle des Monophysites ou Eutychéens. Il On dit aussi Apollinaire.

APOLLINE (sainte), vierge et martyre, née à Alexandrie, se jeta elle-même dans lesflammes allumées pour son supplice, en 248, sous l’empereur Philippe l’Arane. Fête le 0 février.,

APO

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Apoli

e (l’) (en italien YApollino), statue

antique, Florence, galerie degl’ Ufftzi. C’est à Cléomène, le célèbre auteur de la Vénus de Médicis, que l’on attribue cette ravissante figure, haute de quatre pieds, qui a été jugée digne, par Mengs, d’être appelée le modèle du

fracieux. Elle représente Apollon adolescent, ebout et appuyant son bras gauche sur un tronc d’arbre auquel est suspendu son car""" :" Le jeune dieu ne porte sur la terre que

touche la terre. Le bras droit repose- sur la tète. Cette attitude pleine de désinvolture et d’abandon, les formes sveltes et déliées, l’expression du visage riante et d’une finesse un peu malicieuse, tout concourt a faire de l’Apolline la plus aimable figure que puisse imaginer un statuaire. Le travail du ciseau n’est pas moins achevé. « On doit surtout admirer, dit M, Viardot, l’exécution de la chair, de la peau, qui sont rendues avec une délicatesse, une morbidezsa, comme disent les Italiens, capable de faire illusion. » L’Apolline, qui a, de plus, le mérite bien rare, pour une statue antique, de n’avoir subi aucune altération, n’est à la galerie de Florence que depuis 1780. APOLLINOPOL1S MAGNA (la grande ville d’Apollon), ville de l’ancienne Égypte, sur la rive gauche du Nil, cap. d’un nome de laThébaïde. Ses habitants, ennemis du crocodile, adoré dans le reste de l’Égypte, avaient construit un grand nombre de temples, dont le principal, encore intact et couvert d’hiéroglyphes, est a moitié enfoui dans le sable. Aujourd’hui Edfou. Il II y avait encore dans l’ancienne Égypte deux autres villes portant le nom d’Apollinopolis, l’une, Apolhnopolis

Fiirva> près. du Nil, au N. de la précédente ; autre, ApoUinopolis minor, sur le Nil, près d’Antœopolis.

APOLLODORE, peintre grec, né à Athènes, flonssait vers 405 av. J.-C. Selon Pline, il eut l’honneur, d’être le premier à donner du relief aux figures ; ce que Plutarque (Du Mérite des Athéniens) confirme, en disant qu’il inventa la dégradation des ombres. Cet artiste, qui précéda de quelques années Zeuxis, écrivit, dit-on, au bas da’l’un de ses ouvrages : « Il est plus facile de le blâmer que de l’i APOLLODORE, statuaire grec, florissait vers 3S5 av, J.-C. Il était, dit-on, si sévère pour ses propres ouvrages, qu’il lui arrivait, souvent de briser avec fureur ses statues lorsqu’elles étaient achevées ; aussi l’avait-on

le Fou. Le sculpteur Silanion fit la statue de cet artiste irascible : ce n’était pas le portrait d’un homme, c’était l’image même de la Colère.

, APOLLODORE, poète comique grec, né à Caryste, en Eubée, vivait à Alexandrie dans la seconde moitié du ive siècle av. J.-C. Il avait composé sept pièces fort estimées dans l’antiquité, mais dont il ne reste rien. On croit généralement que YHécyre et le Phormion de Térence ont été imitées des comédies d’Apollodore. Il Un autre Apollodore, de Gela, également poète comique, et qui vivait à peu près à la même époque, est souvent confondu avec le premier.

APOLLODORE, grammairien d’Athènes, disciple d’Aristarque, florissait vers l’an 140 av. J.-C. Il reste de lui plusieurs ouvrages, entre autres une Bibliothèque, renfermant l’histoire des dieux et des héros, traduite en français par Clavier, .1805. Quelques-uns pensent que nous ne possédons pas l’ouvrage original d’Apollodore, mais seulement un abrégé.

APOLLODORE do Pergnme, rhéteur greCj mort vers l’an 22 avant l’ère chrétienne. Il fonda à Rome une école célèbre, et compta au nombre de ses disciples Octave, qui, parvenu au faite de la toute-puissance, l’honora toujours d’une estime particulière. Il avait composé quelques ouvrages qui ne sont pas venus jusqu’à nous.

APOLLODORE de D»ma, , un des grands architectes de l’antiquité, né à Damas, mort l’an 130 de l’ère chrétienne. Il fut l’architecte de Trajan, dont on connaît la passion poulles édifices. Les principaux monuments construits par ce grand artiste, ou qui lui sont généralement attribués, sont ’les suivants : le Forum de Trajan, au milieu duquel s’élevait la colonne Trajane, des thermes, un odéon, un gymnase, un arc de triomphe, une bibliothèque, etc. ; les arcs de triomphe de Béuévent et. d’Ancône ; enfin le pont colossal sur le Danube, gigantesque ouvrage fait pour défier les siècles, et que la crainte des barbares fit détruire sous Adrien. Ce prince, qui s’occupait de peinture avant d’être aujouvoir, entama un jour sur l’architecture une discussion avec Apollodore : « Va-t’en peindre tes citrouilles, lui dit l’artiste impatienté ; tu n’entends rien a cela. » On ne dit pas si cette repartie un peu vive guérit Adrien de la manie de peindre les cucurbitacés, mais une nouvelle hardiesse du même artiste devait lui coûter la vie. Quelque temps après son avènement à l’empiref Adrien présenta à Apollodore un plan qu’il avait dessiné lui-même pour un temple de Vénus. Apollodore en critiqua les proportions. « Si la déesse voulait se lever et sortir, dit-il. elle so briserait la tête. » Adrien, profondément blessé, fit accuser l’architecte de crimes imaginaires, et l’envoya à la mort.

APOLLON S

i. (a-poll-lon — do Apollon