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sait toutes les classes, aplanissait toutes les susceptibilités hautaines, nivelait tous lesrangs. (G. Sand.)

Rien ne peut aplanir son humeur inégale.

Malherbe. il Abaisser, humilier : Vous amollissiez devant lui les duretés des cœurs obstinés, et aplanissiez les hauteurs des esprits superbes. (Fléch.)

S’aplanir, v. pr. Devenir plan, uni : Le terrain s’aplanit du côté des montagnes. Ils se croient des dieux, ils veulent que les monta-

fies s’aplanissent pour les contenter. (Fén.) es ondes, violemment émues, se balancent longtemps encore après que le vent a cessé ; mais insensiblement leurs sillons s’aplanissent. (Marmontel.)

— Fig. S’évanouir, disparaître, en parlant des difficultés, etc., devenir facile : Tous les obstacles s’aplanissent devant lui. (Acad.) Autre victoire, autre triomphe, autre gloire pour nous, et nouveau chagrin pour nos ennemis ; tout Bas’aplanir insensiblement. (MmedeSév.) Devant eux, toutes les voies du crime s’aplanissent. (Fléch.) Les difficultés gui accompagnent la vertu s’aplanissent comme d’ellesmêmes. (Fléch.) Supposez, au contraire, un système vraiment national, tout s’aplanit de soi-même. (Mirab.) Le jeune homme croit que tout doit s’aplanir devant lui. (Lacép.) Il Se rendre facile à soi-même :

De rencontrer un seul rebelle Ce n’est la mode à gens de qui la main Par les présents s’aplanit le chemin.

La Fontaihb.

aplanissant (a-pla-ni-san) part. prés, du v. Aplanir.

APLANISSEMENT s. m. (a-pla-ni-se-man —.rad. aplanir). Action d’aplanir ; état de co qui est aplani : L’aplanissement d’une route. L’aplanissement de ce terrain occupe beaucoup d’ouvriers. (Acad.)

— Fig. : X’aplanissement des obstacles, des difficultés.

APLANISSEUR, EUSE s. (a-pla-ni-seur, eu-ze — rad. aplanir). Techn. V. Aplaksneur.

aplat s. m. (a-pla — rad. plat). Pièce qui se pose à plat sur un vêtement : Les aplats d’un paletot, d’un habit, d’une redingote.

APLATANT (a-pla-tan) part. près, du v. Aplater.

aplaté, ée (a-pla-té) part. pass. du v. Aplater.

APLATER v. a. ou tr. (a-pla-té— rad. plat). Mar. Distribuer sept par sept les matelots formant l’équipage d’un bâtiment de guerre, pour qu’ils soient servis de la cambuse et qu’ils mangent au même plat.

aplati, IE (a-pla-ti) part. pass. du v. Aplatir. Rendre plat : La terre est renflée sous l’équateur, et aplatie vers les pâles. (Flourens.) Au lever de l’aurore, nous nous trouvâmes ’ '

(ChateauD.) La porte e doublée avec des’ cuirassi clume. (V. Hugo.)

Vers un bord moins battu par les flots,

Où d’un roc aplati le sommet sort des eaux...

Lemierre.

aplatir v. a. ou tr. (a-pla-tir—rad.plat). Rendre plat : Aplatir une barre de fer à coups de marteau. Aplatir un chapeau d’un coup de poing. Cette surface est trop bombée, il faudrait un peu /’aplatir, (Acad.) J’ai tremblé d’un éclat de bombe gui a aplati l’épée du petit Grignan sur sa hanche. (Mu’c de Sév.) Newton prouva que le mouvement de rotation de la terre a dû /’aplatir à ses pôles. (Laplace.)

— Fig. Déprimer, avilir : L’avarice aplatit l’âme. Le despotisme finit par aplatir les esprits. Ce système peut être excellent pour aplatir les intelligences. (P.-L. Cour.) Parla force de sa volonté, Richelieu, prétendait tout aplatir. (Alex. Dum.)

— Par exagér. Attaquer quelqu’un sans mesure, le confondre, le réduire au silence : Ce raisonnement Ta aplati. Dans la polémique, certains journalistes ne visent quà aplatir leurs adversaires. Tous deux ont des opinions littéraires bien arrêtées : Perdrion, sur M. L, Veuilloi, qu’il éreinte, Brignet, sur M. Scribe, qu’il aplatit. (Balz.) il Dans un sens analogue, Aplatirhn acteur, Le siffler à outrance, le huer.

S’aplatir, v. pr. Devenir plat : La tumeur s’aplatit. Les joues s’aplatissent quand on bâille. (Richelet.) Cette fois, les balles vinrent s’aplatir sur tes cailloux. (Alex. Dum.) Cc~ connas s’aplatissait de lui-même contre la muraille. (Alex. Dum.) De découragement, ses bras tombèrent, ses joues s’aplatirent. (Brill.-Sav.) Le soir, les nuées s’allongent, s aplatissent, et prennent des formes de crocodil. (V. Hugo.)

— Fig. et fam. Décroître, diminuer : Son orgueil s’aplatit. Mon courage se hérisse au lieu de s’aplatir. (Montaig.)

aplatissage s. m. (a-pla-ti-sa-je — rad. aplatir). Techn. Dans quelques métiers, s’emploie pour aplatissement.

aplatissant (a-pla-ti-san) part, prés

APL

aplatissement s. m. (a-pla-ti-so-man — rad. aplatir). Action d’aplatir, état de ce qui est aplati : Le mouvement des doigts suffit pour /’aplatissement d’une boule de cire. (Trév.) A raison de /’aplatissement de l’œil, ta vue devient longue. (Adelon.)

Aplatissement de la terre, État de la terre, qui est aplatie aux deux pôles : Ce voyage a été la première origine de la connaissance de /’aplatissement de la terre. (Volt.)

— Fig. Amoindrissement, abaissement, en parlant des choses morales : En France, /’aplatissement des mœurs sera la conséquence forcée de la civilisation. (Balz.) Le genre de crédulité qui fait que l’homme perd la mesure de ce qu’il peut faire et de ce qu’il peut souffrir

— Par exagér. Syn. de ce qu’en style familier de journaliste on appelle éreintement : Quel aplatissement I II ne se relèvera pas de cet aplatissement.

— Encycl. Astron. Aplatissement des planètes. Tout porte à croire que les particules matérielles, qui forment la masse de chaque planète, ont eu à une certaine époque assez de mobilité pour glisser les unes sur les autres, et que, cédant à la force centrifuge produite par la rotation, elles se sont portées en plus

quantité vers l’équateur, où elles ont

par la révolution d’une ellipse tournant s de son petit axe. Un pareil volume est renflé dans le sens du grand axe, et déprimé, aplati dans le sens du petit axe. On appelle aplatissement d’une planète la différence des rayons de l’équateur et du pôle, divisée par le rayon de l’équateur. Si Ion représente par R le rayon de l’équateur, et par Y celui du pôle, Y aplatissement, A, sera

R-Y

Pour les planètes dont Vaplatissement a pu être mesuré, les valeurs de A sont à peu près les suivantes :

Vénus A = — Jupiter A = 306 13

La Terre... A = — Saturne A= 300 17

La Lune ne présente pas ^’aplatissement sensible. Son équateur est seulement renflé dans le sens du diamètre dirigé vers la Terre.

APLATISSERIE s. f. (a-pla-ti-se-rî — rad. aplatir). Techn. Dans les forges, Atelier où l’on aplatit les barres de fer pour les réduire en lames.

APLATISSEUR s. m. (a-pla-ti-seur — rad. plat). Techn. Ouvrier qui aplatit les barres de fer : Le laminoir a diminué beaucoup le nombre des

APLATISSOIR s. m. (a-pla-ti-soir — rad. aplatir). Techn. Instrument qui sert à aplatir le fer ou tout autre métal.

aplatissoire s. f. (a-pla-ti-soi-re — rad. aplatir). Techn. Dans une forge, Appareil composé de cylindres, entre lesquels on fait passer les barres de fer pour les aplatir ou les allonger.

APLECTE s. m. (a-plè-kte — du gr. a priv. ; p/e/cd, jo plie). Entom. Genre de lépidoptères nocturnes, renfermant une dizaine d’espèces, dont la plupart vivent en France.

APLECTRE s. m. (a-plè-ktre — du gr. a priv. ; plélclron, aiguillon, épine). Bot. Genre de la famille des mélastomacées, renfermant trois arbrisseaux sarmenteux, qui vivent dans les îles de la Sonde.

— Entom. Genre de coléoptères tétramères, famille des longicornes, fondé sur une seule espèce originaire du Mexique.

À PLEIN loc. adv. V. Plein.

APLÉSION s. m. (a-plé-zi-on — du gr. a priv. ; plèsion} voisin, parent). Ichth. Section du genre étheostome.

aplestant (a-plè-stant) part. prés, du v. Aplester.

APLESTÉ, ÉE (a-plè-sté) part. pass. du v. Aplester.

APLESTER v. a. ou tr. (a-plè-sté — du gr. a priv. ; pleko, je plie). Ane. mar. Déplier, étendre les voiles, pour sé préparer à lever l’ancre. *

aplestie s. f. (a-plè-stî — du gr. a priv. ; plêthô, je remplis). Ane. méd. Faim insatiable,- voracite anormale.

aplet s. m. (a-plè). Pêcb. Filet pour la pêche du hareng et autres poissons de la même grosseur, il Corde garnie de lignes ayant chacune un ou plusieurs hameçons, il On écrit plus ordinairem. appelet.

— Homonymes. Appelet, appelait (du verbe appeler).

APLÉTÉ, ÉE (a-plé-té) part. pass. du v.

apléter v. a. ou tr. (a-plé-té — change le fermé du radical en è ouvert devant une syllabe muette : J’aplète ; qu’ils aplètent, ex APL

APLÉTEUR s. m. (a-plé-teur — rad. apléter). Agric. Vigneron qui travaille vite.

APLEURIE s. f. (a-pleu-rî — du gr. a priv, ; pleura, plèvre). Anat. Anomalie organique caractérisée par l’absence des plèvres.

APLEUROSPERMÉES s. f. pi. (a-pleu-rospèr-mé — du gr. a priv. ; pleuron, côté, et sperma, graine). Bot. Tribu d’ombellifères, renfermant les genres dont le fruit est dépourvu de côtes.

APLEUROTE s. m. (a-pleu-ro-te — du gr. apleuros, sans côtes). Foss. Genre de coquilles fossiles, qui paraît devoir être rapporté aux térébratules.

APLIDIE s. f. (a-pli-dl). Entom. Genre de l’ordre des coléoptères pentamères, famille des lamellicornes, propre aux contrées méridionales de l’Europe.

APLITE s. f. (a-pli-te). Géol. Sorte de granit très-commun en Dalécarlie, compose de quartz et de feldspath.

APLITES s. f. pi. (a-pli-te —du gr. a priv. ; 'léô, je navigue). Ichth. Section du genre lépomis.

Je

aploa s. m. (a-plo-a — du gr. aploos, simple). Entom. Genre de coléoptères pentamères carabiques, renfermant une seule espèce, qui vit dans les Indes orientales.

APLOCÉLIS s. m. (a-plo-sé-liss — du gr. aploos, simple ; skelos, jambe). Entom. Genre do coléoptères trimères, formé aux dépens des eumorphes, et renfermant deux espèces, qui vivent à Madagascar.

APLOCENTRE s. m. (a-plq-san-tre — du gr. aploos, simple j kentron, épine, aiguillon). Ichth. Genre de poissons de l’Ohio, peu connu, et qui parait être voisin des spares.

APLOCÈRE s. m. (a-plo-sè-re — du gr. aploos, simple ; keras, corne). Entom. Genre de lépidoptères nocturnes, formé aux dépens des pnalènes, et renfermant trois espèces.

— s. m. pi. Famille d’insectes diptères. Syn. de simplicicornes.

APLOCNÈME s. m. (a-plo-knè-me— du gr. aploos, simple ; knèmè, cuisse). Entom. Genre d insectes coléoptères pentamères, famille des malacodermes.

APLOCNÉMIE s. I. (a-plo-kné-mî — du gr. aploos. simple ; knémé)cuisse). Entom. Genre de coléoptères tétrameres longicornes, voisin des cérambyx et des lamies, et renfermant une seule espèce.

APLODACTYLE s. m. (a-plo-da-kti-ledu gr. aploos, simple ; daktulos, doigt).Ichth. Genre de poissons de la famille des percoïdes, renfermant une. seule espèce, qui vit sur les côtesdu Chili.

APLODÈRE s. m. (a-plo-dè-re — du gr. aploos, simple  ; deras, peau). Entom. Genre de coléoptères pentamères brachélytres, formé aux dépens des stapnylins.

APLODISQUE s. m. (a-plo-di-ske — du gr. aploos, simple ; diskos, disque). Bot. Section du genre aplopappe, de la famille des composées.

APLODON s. m. (a-plo-don — du gr. aploos, simple ; odous, odontos, dent). Moll. Genre de mollusques terrestres, formé aux dépens des

tiAl’/inc «+ /tut -n’a tïoc ài nH/l—1 ’

APLODONTIE s. f. (a-plo-don-tî — du gr. aploos, simple ; odous, odontos, dent). Mamm. Genre de mammifères rongeurs, famille des écureuils.

APLOÉE s. f. (a-plo-é — du gr. aploos, simple). Entom. Genre de coléoptères pentamères des Indés orientales.

aplomb s. m. (a-plon — de à et plomb). Direction d’une ligne perpendiculaire à l’horizon ; position verticale d’un objet : Bâtiment qui tient bien son aplomb ; qui a gardé, conservé son aplomb. L’aplomb de cette muraille n’a pas été bien pris. ■

— Par ext. Equilibre, solidité : C’est aux lois de l’attraction que nos propres corps doivent leur aplomb. (B. de St-P.) On eût dit qu’il se méfiait toujours de /’aplomb du sol, et qu’il attendait le flot pour varier son attitude. (G. Sand.)

Ne descendra pas plus

; t aplomb.

Le vers le plomb. Mollevaut.

Il Dans le sens moral : Louis XVI, isolé au milieu de la Constitution, cherchait son aplomb, tantôt dans de dangereuses négociations avec l’étranger, tantôt dans d’imprudentes tentatives de corruption à l’intérieur. (Lamart.) Il Fondement, base : La justice est /’aplomb des sociétés. (E. de Gir.)

— Grande assurance dans la manière d’agir, de parler, de se présenter ; hardiesse : Jeune homme qui a de /’aplomb, qui n’a pas assez d’aplomb. Cet homme ne fait que d’arriver, il n’a pas encore bien pris son aplomb. (Acad.) On n’a jamais tant d’aplomb dans sa philosophie que quand on peut s’en passer pour être heureux. (Princesse deSatm.) Lespatriotes n’avaient point encore acquis cet aplomb que donne la longue habitude des combats et de la victoire. (Chateaub.) Je fais les plus grands efforts pour résister au malheur, et ne pas perdre

APL

absolument ce qu’on appelle /’aplomb. (J. de Maistre.) Il marchait avec /’aplomb d’un ministre qui va prendre possession du cabinet. (Ch. Nod.) // franchissait tes précipices avec /’aplomb d’un chamois. (G. Sand.) Cette dame a /’aplomb et le ton familier des personnes du grand monde. (G. Sand.) En se voyant fêté, envié, le poète trouva son aplomb. (Balz.) On a beau avoir de l’esprit et de /’aplomb, quand on est pris ainsi à l’improviste, on a toujours un air gauche et embarrassé qui donne des soup~ çons. (Scribe.) Allons ! de /’aplomb, et faisons bonne contenance. (Scribe.) // n’y a rien ici-bas dont on ne triomphe avec de la volonté et un immense aplomb. (L. Reybaud.) Il faut beaucoup à’aplomb, le péril est extrême.

Il Se prend aussi en mauvaise part et signifie Hardiesse effrontée : Calonne avait la con-fiance de la témérité et /’aplomb du charlatanisme. (Lamart.) Elle pouvait bien m’avoir

ventante avec tant (/’aplomb. (G. Sand.) Du reste, les mêmes choses m’arriveraient, que je n’aurais point /’aplomb d’en entretenir le public. (G. de Nerv.) Cet écrivain peut se flatter d’avoir, par l’audace et /’aplomb de sa polémique, émerveillé les économistes eua—memes.(Proudh.)

Toujours un grand aplomb si

n petit es

A plomb, loc. adv. V. Plomb.

D’aplomb, loc. adv. Perpendiculairement, verticalement à l’horizon : Ligne qui est tirée d’aplomb, qui tombe d’aplomb. // était midi, et le soleil dardait d’aplomb ses rayons sur nos têtes. (Chateaub.) Il En équilibre : Eire, n’être pas d’aplomb. Tomber d aplomb. Ce danseur retombe toujours d’aplomb. (Acad.)

— Fig. Vivement, fortement, d’une manière expressive : Parler d’ablomb. Répondre d’aplomb. Tancer quelqu’un d’aplomb.

— Techn. Petit appareil composé d’un fil à l’extrémité duquel est fixée une balle de plomb, et qui sert à déterminer si un objet, dans sa position, suit une ligne perpendicufaire ou inclinée à l’horizon : Le clilographe remplace les aplombs, tout en offrant infiniment plus de précision. (Encycl.) // tenait en main un aplomb de charpentier, lorgnait les bâtiments et additionnait des formules algé-

disent plus brièvement encore plomb : Prête-moi ton plomb.

— Physiol. Répartition régulière du poids du corps sur les membres, direction la plus favorable de ceux-ci pour le soutien du tronc et l’exécution des mouvements : Sa stature prend de /’aplomb sans rien perdre de son élasticité. (Lamart.) Vergniaud était de taille moyenne ; sa stature robuste et carrée avait /’aplomb de la statue de l’orateur : on y sentait le lutteur de paroles. (Lamart.) il Se dit dans un sens analogue, mais au pi., en parlant du cheval : Les aplombs d’un cheval. On amena à l’écurie un porteur gris de fer, au ventre arrondi et aux aplombs énormes. (H. de Lacret.)

— B.-arts. Juste pondération des figures : Cet artiste pèche par les aplombs. (Acad.)

— Musiq. Précision de la mesure, soit pour la voix, soit pour les instruments.

— Antonymes. Inclinaison, obliquité, porteà-faux, surplomb.

— Encycl. Techn. L’usage de Yaplomb, ou fil à plomb, dans les arts est fondé sur ce fait que la direction de la pesanteur est nécessairement perpendiculaire à l’horizon, c’est-à-dire sur le fait même qui lie la solidité à la position verticale. La forme du petit appareil varie suivant la destination qu’on lui assigne. Ordinairement la masse de plomb est cylindrique, et le fil au bout duquel elle est suspendue passe dans un trou percé au milieu d’une plaque métallique carrée, dont le côté est égal au diamètre du cylindre. On s’en sert en appliquant le carré métallique contre l’objet dont on veut vérifier la position, et en laissant la masse cylindrique obéir à la pesanteur : l’objet dont il s’agit est dans la position verticale si le plomb le touche en bas comme le carré métallique le touche en haut. Dans quelques cas, la masse est terminée par un cône renversé dont le sommet est destiné à marquer sur le sol le point où passerait la perpendiculaire abaissée d’un objet quelconque.

— Méd. vét. Dans l’étude de l’extérieur du cheval, on entend par le mot aplombs la disposition et la direction des membres du cheval par rapport au col, que cette direction soit normale ou vicieuse, favorable ou défavorable à leur action comme colonnes de soutien ou comme agents de progression.

Pour examiner les aplombs d’un cheval, on doit le maintenir en repos, les quatre pieds formant les quatre coins d’un rectangle, qui représente la base de sustentation. Dans cette position, le poids du corps est inégalement réparti sur chacun des membres, car les extrémités antérieures sont plus chargées que les postérieures.

Pour que la’ répartition régulière du poids du corps se fasse sur les quatre extrémités, les membres doivent suivre des lignes qui ont été déterminées par Bourgelat.

Membres antérieurs : l° Une ligne verticale, abaissée de la pointe de l’épaule jusqu’au sol, doit rencontrer ce dernier un peu eu iu-r.l de