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API

— APIOMÈRE s. m. (a-pi-o-mè-re — du gr. apion, poire ; mêros, cuisse). Entom. Genre d hémiptères hétéroptères, formé aux dépens des punaises, et renfermant une trentaine d’espèces, qui toutes habitent l’Amérique méridionale.

APION s. m. (a-pi-on — du gr. apion, poire). Entom. Genre de coléoptères tetramères, voisin des attelabes et des charançons, et renfermant environ deux cents. espèces, dont la plupart habitent l’Europe. Plusieurs causent des dégâts considérables dans nos cultures. Parmi les nombreuses espèces, on distingue l’apion rouge, type du genre ; V apion des vergers, do couleur noire, à trompe allongée, terminée en alêne, it On dit aussi apie.

APION, rhéteur alexandrin, vivait au commencement du 1er siècle de l’ère chrétienne. Il est Quelquefois surnommêPlistonicus. Tibère l’appelait Cymbalum mundi, à cause de sa jactance et de sa loquacité. Les Alexandrins le mirent à la tête d’une ambassade qu’ils envoyèrent à Caligula pour se plaindre des Juifs qui habitaient leur ville. Apion avait mérité cet honneur par la haine aveugle qu’il portait aux Juifs. Il écrivit contre eux un livre plein de calomnies, qui fut réfuté par l’historien Josèphe. Son principal ouvrage était une histoire d’Égypte, qui contenait le détail de toutes les antiquités de ce pays. Il n’en reste que quelques fragments.

APIONIDE adj. (a-pi-o-ni-de — rad. apion). Entom. Qui ressemble à un apion.

. pi. Tribu de la famille des cur APIOPTÉrine s. f. (à-pi-o-pté-ri-ne). Conchyl. Sorte de coquillage.

APIOS s. m. (a-pi-oss). Bot. Genre de plantes do la famille des légumineuses.

— Encycl. Le genre apîos présente les caractères suivants : ailes dirigées en bas ; étendard infléchi par les côtés ; carène étroite, longue, courbée en faucille, un peu en spirale ; étamines diadelphes, légèrement spiralées ; légume presque cylindrique, divisé en deux loges par une cloison transversale ; graines à peu près globuleuses. La principale espèce est 1 apios à racine tubéreuse, décrite aussi sous le nom de glycine apios, et vulgairement désignée sous celui de grappe musquée, à cause de 1 odeur suave de ses fleurs disposées en grappes. Elle est originaire des États-Unis, et cultivée comme plante d’ornement. Peut-être devrait-elle l’être comme plante alimentaire ; car ses tubercules sont, ditron, très-nutritifs, et pourraient au besoin remplacer ceux de la pomme de terre.

APIOSPORION s. m. (a-pi-o-spo-ri-ondu gr. àpion, poire ; sporos, spore). Bot. Genre de champignons analogues aux sphéries, renfermant deux espèces qui croissent, l’une sur le bois du saule, l’autre sur celui du sapin.

APIPE, Ile de la rivière Parana, dans l’Amérique du Sud ; remarquable par sa cascade, et connue par les guerres continuelles que sa possession a suscitées entre les Argentins et les Paraguayens : a partir du cap Horn, c’est le premier lieu de 1 Amérique du Sud planté de bois de construction.

apiphile adj. et s. (a-pi-fi-le— du lat. apis, abeille, et du gr. philos, ami). Qui aime les abeilles, amateur d’abeilles : Les plus célèbres apiphiles sont Arestée, Schirach, Méaumur et Iluber.

APIQUAGE s. m. (a-pi-ka-je — rad. apiquer). Mar. Action d’apiquer ; résultat de cette action.

APiquant (a-pi-kan) part. prés, du v. Apiquer.

APIQUÉ, ÉE (a-pi-ké) part. pass. du v. Apiquer.

apiquer v. a. ou tr. {a-pi-ké —rad. piquer). Mar. Élever les basses vergues d’un bout, en pesant sur l’une des balancines, et abaisser l’autre, en larguant et affalant la balancine opposée. Cette manœuvre s’exécute pour avoir moins de croisée, lorsqu’un grand bâtiment doit passer à la touée.

— v. n. Se dit d’un câble qui tient à un bâtiment et à une ancre mouillée, lorsqu’il approche de la direction verticale.

APIROPODES s. m. pi. (a-pi-ro-po-de — du gr. apeiros, infini, sans nombre ; pous, podos, pied). Entom. Nom donné aux animaux articulés qui ont plus de six pieds, tels que les arachnides, les crustacés et les myriapodes.

apis s. f. (a-piss — mot lat.). Nom scientifique de l’abeille.

— Astron. Petite constellation de l’hémisphère méridional, qui est placée sur le dos du Bélier. Elle ne renferme que quatre étoiles remarquables, dont trois de quatrième grandeur, et ne se voit pas en. Europe. On la nomme aussi I’abeille.

APIS, ancienne ville de la Marmorique, à 10. de Pratonium ; elle tirait son nom du culte que l’on y rendait au bœuf Apis ; ses ruines marquent aujourd’hui la limite des possessions de l’Égypte et de la régence de Tripoli.

APIS ou HAPI, taureau sacré adoré en Égypte et particulièrement à Memphis, où il était nourri dans un temple magnifique. « Aucun des animaux révérés en Égypte, dit

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l’Encyclopédie nouvelle, n’a eu plus de célébrité que ce taureau, connu aujourd’hui sous le nom vulgaire de bœuf Apis. » Son culte n’était pas renfermé dans un nome ; il était universel en Égypte. Diodore de Sicile et Plutarque nous apprennent que, suivant la doctrine des prêtres égyptiens, Osiris et Apis étaient compris dans une seule idée, qu’Apis était l’image vivante d’Osiris ou plutôt Osiris lui-même incarné dans un taureau. Les monuments confirment ce témoignage : non-seulement les noms de Hésiri-Api (Osiris-Apis) et de Hapi-Hésiri se lisent sur des inscriptions, mais on a sur papyrus des légendes explicatives d’images de taureaux qui parlent de Hésiri changé de face, orné de l oreille du taureau, figure cachée qui s’est ornée de cornes.

Cette incarnation d’Osiris se reconnaissait à des signes particuliers, imprimant à l’animal le caractère divin. Apis devait être noir et porter deux taches blanches, l’une triangulaire sur le front, l’autre en forme de croissant sur le côté droit ; il devait présenter sous la langue une sorte de nœud en forme de scarabée ; Hérodote ajoute que les poils de sa queue devaient être de deux sortes ; d’autres signes encore sont indiqués par les auteurs : si 1 on en croit Elien, les prêtres égyptiens n’en comptaient pas moins de vingt-neuf. Il faut croire que l’on mettait un peu de bonne volonté pour les découvrir. Cependant on cite des circonstances" où l’apparition d’Apis se faisait attendre, soit que les prêtres ne rencontrassent pas un sujet convenable, soit qu’ils eussent des raisons secrètes de différer. La conception à’A pis au sein d’une vache était miraculeuse ; elle avait lieu par la descente d’un feu céleste ; sa : demeurée vierge en lui doni devait plus jamais enfanter.

Lorsqu’on signalait la naissance de l’Apis désiré, quelques membres de l’ordre sacerdotal, initiés au secret des livres hermétiques, examinaient avec soin le nouveau né. S’il présentait les indices voulus, on’lui élevait au lieu même de sa naissance une étable exposée au soleil levant, où le jeune dieu était allaité pendant quatre mois. Ce temps expiré, à la nouvelle lune, il était placé sur une barque, dans une niche dorée, et conduit en grande pompe à la ville de Nilopolis, où il faisait une station de quarante jours. En ce lieu, les femmes seules pouvaient l’approcher ; elles venaient lui demander la fécondité, et, dans ce but, relevaient leur robe en sa présence d’une façon impudique. Plus tard, l’accès de son temjile leur était interdit. De Nilopolis, Apis était conduit à Memphis, où il était définitivement installé dans une magnifique demeure disposée à son usage. Sa mère, nourrie dans un édifice attenant au temple, avait part aux honneurs religieux qu’on lui rendait. Une fois par an, on introduisait près de lui, pour ses plaisirs, une vache qui devait périr dans la journée même, le dieu ne pouvant avoir de postérité naturelle. Le sanctuaire qui lui servait d’étable donnait sur une cour où il venait prendre ses ébats : c’est là que la foule des dévots et des étrangers pouvait le contempler, et l’on tirait des présages de tous ses mouvements, surtout du choix de l’une des deux portes par lesquelles il pouvait rentrer dans son étable, de l’acceptation, du refus de la nourriture qu’on lui présentait. Diogène LaErce rapporte que l’astronome Eudoxe, étant à Memphis, alla visiter le taureau sacré, qui s’approcha de lui et lécha le bas de son manteau ; les prêtres en conclurent que la vie de cet homme serait célèbre, mais de courte durée. Apis annonça, dit-on, la fin tragique de Germanieus, en refusant la nourriture que lui offrait ce prince.

Tous les ans, on célébrait à Memphis, par des réjouissances et des banquets, l’anniversaire de la naissance d’Apis, ce que l’on nommait la théophanie, c’est-à-dire la manifestation du dieu. Ces fêtes duraient sept jours. On les commençait, au rapport de Pline, en jetant dans un endroit du Nil appelé phialè (coupe), un vase d’or et d’argent ; pendant les sept jours de fête, les crocodiles ne nuisaient à personne, mais le huitième, à midi, ils reprenaient toute leur férocité. Cette existence si précieuse d’Apis avait un temps limité ; elle ne devait pas dépasser vingt-cinq ans. Ce terme atteint, les prêtres le faisaient mourir en le noyant dans un puits affecté à cet usage, et dont l’emplacement n’était connu que d’eux seuls -, ils faisaient croire au peuple qu’il avait de lui-même mis fin à son existence. Lorsqu’un Apis mourait avant l’expiration de la période de vingt-cinq ans, il était enseveli avec toute la pompe et toutes les marques possibles de douleur. Tous les Égyptiens se rasaient et prenaient des vêtements de deuil, qu’ils conservaient jusqu’à ce qu’on lui eût trouvé un successeur. Martial demande plaisamment à cette occasion « quel Égyptien tiendrait assez à sa chevelure pour ne pas la sacrifier en témoignage du deuil où il est plongé. » Le corps du taureau sacré, embaumé selon les rites employés jadis pour Osiris, était traîné sur une barque vers le lieu de la sépulture, au milieu d’un immense concours de prêtres et de peuple. Selon Diodore, les Grecs, dans leurs descriptions de l’entrée des enfers, n’avaient fait, en quelque sorte, que reproduire ce qui se voyait à Memphis lorsqu on mettait un Apis au tombeau. Deux portes de bronze nommées, l’une cocyte (lamentation), l’autre lélhé (oubli), et qui produisaient un son lugubre en tournant sur leurs gonds, donnaient

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accès dans ce sombre séjour, où l’on ne pénétrait que dans cette seule occasion. On croit généralement que la sépulture d’Api* était située dans, l’enceinte du célèbre temple de Sérapis, ce mot, dans la langue égyptienne, présentant la combinaison de nésiri et de hapi, et signifiant Apis Osirien, c’est-à-dirè 'Apis absorbé en Osiris, Apis défunt.

Le culte d’Apis, sous une forme ou soua une autre, remonte par les monuments à de très-anciennes dynasties, et Un abréviateur de Manéthon en rapporte l’institution à Kaiéchos, second roi de la deuxième dynastie (vers l’an’1200 av. J.-C). Ce culte devait être dans toute sa force lors de la sortie des Juifs de captivité, puisque Moïse dut sévir pour empêcher l’adoration du veau d’or. Il parait avoir eu pour objet, dans son institution primitive, le Nil et la fertilité que ce fleuve procurait aux terres de"Égypte ; ce oui le prouve, c’est que la fête de

pelée par les Grecs, ...

solstice d’été. On voit tout de suite le rapport qui unit les idées de bœuf, d’agriculture, de Soleil, de Nil, de fertilité, de génération : aussi toutes ces idées étaient-elles symbolisées dans Apis.

Api* (Représentations diverses d’). Il existe un assez grand nombre d’images du bœuf Apis, les unes sculptées en bronze ou en granit, les autres gravées sur les stèles, d’autres peintes sur les murailles des hypogées ou les cercueils des momies. L’une des plus complètes est celle qu’on voit sur un monument de ce dernier genre, qui appartient au musée de Turin : le bœuf est entièrement noir ; sur son dos est une espèce de housse rouge & points-bleu céleste ; son collier est également rouge avec des ornements bleus. Entre ses cornes est placé un disque jaune (celui de la luneî), flanqué de deux plumes bleues : ce

Eenre de coiffure a beaucoup d’analogie avec couronne que portent quelquefois Osiris et d’autres divinités, et que les égyptologues. nomment alf. Devant Apis marche la vipère Ùrœus, dont la tête à face humaine est surmontée du schaa, ’ bonnet conique formant la partie supérieure du pschent, emblème de là puissance royale.

APIS, roi fabuleux d’Argos, gouvernait tyranniquement et fut tué par Telehin et Thelxion. Le Péloponèse fut nommé, d’après lui, Terre d’Apis ou Apia.

D’autres personnages mythologiques portèrent également ce nom d’Apis, notamment un fils de Jason, qui fut tué par mégarde à des jeux funèbres par jEtolus.

APISIN s. m. (a-pi-zain — rad. lat. apts, abeille). Venin de 1 abeille.

APISINATION s. f. (a-pi-zi-na-si-onrad. lat. apis, abeille). Méd. Opération analogue à la vaccination, et qui consiste dans une inoculation du venin des abeilles, contre certaines affections.

APISTE s. m. (a-pi-ste — du gr. apistos, perfide). Ichth. Genre de poissons percoïdes a joues cuirassées, voisin des scorpènes, renfermant quinze espèces qui vivent dans la mer des Indes. Plusieurs d’entre elles ont des nageoires pectorales très-grandes, dont elles se servent pour voler au-dessus de Ter apistophides s. m. pi. (a-pi-sto-fi-dedu gr. apistos, suspect ; opAis. serpent). Erpét. Nom donné par MM. Duméril et Bibron à un groupe de reptiles de l’ordre des ophidiens, qui présente la disposition protéroglyphe (proteron, en avant, et gluphè, sillon ou rainure), c’est-à-dire dont les dents maxillaires extérieures sont cannelées. Les apistophides, souvent désignés sous le nom de vipéridés protéroglyphes, sont presque aussi vénéneux et aussi redoutables que les thanatophides, ou vipéridés solénoglyphes (vipère, crotale, trigonocéphale). Ils se divisent en trois tribus, les najas, les élaps, et les hydrophis.

apites s. m. pi. (a-pi-te — du lat. apis, abeille). Entom. Nom donné à un groupe d’insectes de la famille des mellifères, tribu des apiaires, dont les espèces vivent en sociétés nombreuses, il On dit aussi

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v. Apitoyer). Devenu un objet de pitié : Mieux vaut estre envié au'apitoyé, (xvie siècle.) Ce sens a vieilli, n Emu de pitié, attendri : Peu apitoyé, il faut te dire, non plus que sa mère, par la ridicule aventure de Dumolard, Raphaël cédait enfin à la violence de ses poignantes émotions. (E. Sue.)

APITOYER v. a. ou tr. (a-pi-toi-ié — rad. pitié ; il change l’y du radical en i quand la terminaison commence par un e muet : J’apitoie, j’apitoierai ; j’apitoierais ; dans tous les autres cas, le radical reste le mémo : Il apitoya, nous apitoyons, apitoyez). Toucher de pitié, attendrir : Bien n’a pu /’apitoyer sur mon sort. (Lav.) Pourquoi chercher à nous apitoyer par des récits lamentables et imagi-

naires ? (Volt.) Il y a quelque différence, au théâtre, entre un héros qui se plaint et un mendiant qui vous apitoie. (La Harpe.)i Vous, fût-il étranger, ennemi, la vue de ses souffrances doit vous apitoyer. i(K-.. Sue :) Il ne composait pas des tableaux de fantaisie pour ’. apitoyer sur la détresse des pauvres cultivateurs. (Ch. Dupin.)

s’apitoyer, v. pr. Eprouver,1 témoigner do la pitié : S’apitoyer sur quelqu’un’, sur le sort, sur la misère de quelqu’un. S’apitoyer sur le malheur de ses amis est bien, mais venir à leur secours est mieux. Il était tellement occupé de ses malheurs prétendus, qu’il n’avait ' pas le temps de s’apitoyer sur les malheurs réels de son frère. (Volt.) Vous vous apitoyez sur mes créanciers. (Balz.) ’

— Antonymes. Dessécher l’âme, endurcir.

APITOYEURS. On nommait ainsi, pendant la Révolution, ceux qui plaignaient le sort des émigrés, des prêtres réfractaires, etc. ; ceux enfin qui cherchaient à apitoyer le peuple en faveur des ennemis de la Révolution.

APIVORE adj. (a-pi-vo-re — du lat. apis, abeille ; voro, je dévore). ZooL.Qui mange, qui détruit les abeilles, qui s’en nourrit.

APJOHNITE s. f. (a-pjo-ni-te). Minéf. Alun manganésien, dédié sous ce nom par Glockef au chimiste anglais Apjohn. •,

aplaignant (a-plè-gnan ; gn mil.) part, prés, du v. Aplaîgner. ’ '

APLAIGNÉ, ÉE (a-plè-gné ; gn mil.) part, pass. du v. Aplaigner. r APLAIGNER v. a. ou tr. (a-plè-gné ; gn mil. — fr. à, et plan, uni) ; Techn. Faire venir la •-. :. laine à une étoffe en la peignant avec le chardon : Aplaîgner du drap, des couvertures. Il On dit aussi aplaner.

APLAIGNEUR, EUSE s. m. {a-plè-gheur, eu-ze ; gn mil. — rad. aplaigner).

(a-ple-gnei .....-„.-r). Techn. 0, , ..qui apfaigne les draps, n On

dit aussi aplanëur et àplanisseur. ’. 1

À PLAN, interj. (a-plan). Mar. Commandement aux -matelots d’une.embarcation de ■ s’asseoir entre les bancs, au fond du bateau, pour en augmenter la stabilité.

APLANER v. a. ou tr. (a-pla-né —"ràd. plane). Techn. Polir avec l’instrument nommé plane le morceau de bois dont on fait un sabot, n Ce mot a aussi le sens de aplaigner.

APLANËUR s. m. (a-pla-neur— rad. aplaner). Techn. Celui qui aplane le bois, u Ce mot ’■ a aussi le sens de aptaigneur.

aplani, IE (a-pla-ni) part. pass. du v.

Aplanir. Rendu plan, uni : Terrain, sol

aplani. Chemin aplani. Le soleil rayonnait

sur la surface aplanie du fleuve. (X. Marmier.), .,

La calme est revenu eur la mer aplanie.

LAGaANOE-CHAHCBI.

j L’onde orageuse est aplanie ;

Le ciel devient riant et pur. LEDttDN. —Par compar. : Toute hauteur sera aplanie, toute puissance sera écrasée, toute tête superbe ~J sera courbée, sous le poids de l’éternelle majesté de Dieu. (Pén.)

Pig. Surmonté : Les petites difficultés qui s’élèvent seront bientôt aplanies. (Boss.) Les difficultés qui s’étaient élevées pour son

admission sont aplanies. (

APLANIR v. a. ou tr. (a-pla-nir — de a explét., etplan). Rendre plan, uni, de niveau, , ce qui était inégal, raboteux, incliné : Aplanir un chemin. Aplanir les allées d’un jardin. Il faut envoyer des pionniers pour aplanir les chemins, quand la grosse artillerie marche. (Trév.) La main de l’homme comble des rivières, creuse des canaux, aplanit les montagnes. (Buff.) Le vent aplanit d’abord tout l’espace liquide autour de nous. (Lamart.)

La main lente du temps aplanit les montagnes. Voltaire. Aplanitiez l’onde orageuse.

J.-B. Rousseau.

— Fig. Aplanir les voies, les routes, les chemins à quelqu’un, Lui ouvrir, lui faciliter les voies, le mettre à même de parvenir à son but, de réussir : Aplanissons les routes de, notre conversion. (Mass.)

Du paradis pour elle il aplanit les routes.

Boileau.

Lamartine.

il Aplanir les difficultés, les obstacles, etc., Les lever, les faire disparaître : Les a/faires n’eurent jamais rien d’obscur, rien de difficile ya’tVn’APLANfT. (Boss.) Les hommes se trompent lorsoue, trouvant leur conversion si pénible pendant leur vie, ils s’imaginent qué, ht mort' aplanira ces difficultés. (Boss.) lime proposa de s’employer auprès du roi pour apianir les obstacles qui s’opposaient à ma nomination.

(St-Sim.) Les lumières d’une éducation appro fondie peuvent aplanir bien des difficultés (Dupanl.)

Moralem. Adoucir, calmer : Il n’y a point de plus excellente pratique de mortification que celle de supprimer ses humeurs, d’en aplanir les difficultés. (Nicole.) Le plaisir réunis-