Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 2, An-Ar.djvu/169

Cette page n’a pas encore été corrigée

474

APII

APH

Quelques citations suffiront pour en montrer la physionomie : « Les vieillards supportent bien l’abstinence, les personnes dans l’âge mûr moins bien, les jeunes gens mal, les-enfants moins que tous les autres, surtout ceux d’entre eux qui sont très-vifs. — Chez les vieillards, il v a peu de chaleur innée, voilà pourquoi ils n’ont besoin que de peu de combustibles (d’aliments) ; c’est aussi pour cela que les fièvres ne sont pas aussi aiguës chez les vieillards. — Les lassitudes spontanées présagent les maladies. — Au sortir d’une

général moins sujets aux maladies que les jeunes gens ; mais les maladies chroniques qui leur surviennent ne finissent le plus souvent qu’avec eux. — Ceux qui sont naturellement très-gros sont plus exposés à mourir subitement que ceux qui sont maigres. — Lorsque deux souffrances surviennent en même temps, mais sur des points différents, la plus forte fait taire la plus faible. — Au moment où le pus va se former, la douleur et la fièvre sont plus intenses qu’après sa formation.—C’est au printemps que les enfants se trouvent le mieux et jouissent de la meilleure santé ; pendant l’été, ce sont les vieillards ; pendant l’hiver, ce sont les personnes d’un âge moyen.-Ceux qui rejettent du sang écumeux le rejettent du poumon. >

Le premier aphorisme, celui qui sert en quelque sorte d’introduction à l’ouvrage, est connu de tout le monde ; il a été souvent cité et ne saurait trop l’être : « La vie est courte, l’art est long, l’occasion fugitive, l’expérimentation dangereuse, le raisonnement difficile ; il faut non-seulement faire soi-même ce qui convient, mais encore être secondé par le malade, par ceux qui l’assistent, par les choses extérieures. » On voit qu’Hippocrate ne se faisait pas illusion sur les ditficultés de la médeoine et les obstacles qui s’opposent à ses progrès.’

C’est surtout aux Aphorismes qu’Hippocrate doit sa grande popularité. Non-seulement ce petit livre est dans les bibliothèques des médecins, mais il a sa place dans celles des gens du monde. Beaucoup de personnes ne connaissent même le chef de l’École de Cos que par les Aphorismes, et réduisent toutes ses productions à cet ouvrage, à Toutes les formules de l’éloge, dit M. Daremberg, ont été épuisées pour les Aphorismes, et nul écrit de l’antiquité n’a peut-être été autant exalté, nul n’a plus occupé les savants, et n’a donné lieu, toute proportion gardée, à des travaux plus nombreux et plus variés, à de plus laborieuses recherches, à des commentaires plus étendus, à des éditions et traductions plus multipliées. »

. l’E.

... Jalerne, petit poème didactique en vers latins, dans lequel Jean de Milan (Joannes de Mediolano), un des plus célèbres docteurs de l’École de médecine de Salerne, a résumé les préceptes de cette École. L’École de Salerne florissait dès le xi« siècle, et ie curieux opuscule auquel elle a laissé son nom aurait été composé, suivant quelques critiques, en 1066, et dédié à Édouard, roi d Angleterre. Suivant des autorités plus nombreuses, ce serait seulement en 1100 qu’il aurait été écrit, en réponse a une consultation de l’un des fils Au Guillaume le Conquérant, Robert, duc de Normandie, blessé au bras par une arme empoisonnée pendant le siège de Jérusalem. Quoi qu’il en soit, les Aphorismes de l’École de Salerne ne sont point parvenus jusqu’à nous sans altérations ou additions. Il en a été fait plusieurs éditions au xvne siècle, contenant, les unes, plus de 400 vers, les autres, moins de 300. Du temps de la Fronde, un médecin de Paris nommé Martin, en a publié une traduction burlesque qu’il a dédiée a Scarron ; quelques bibliographes croient que ce nom de Martin est le pseudonyme du célèbre Guy-patin. Une traduction sérieuse en vers français en a été publiée en 1749, dans laquelle on trouve, sinon la concision, au moins le sens exact du texte latin.

Les Aphorismes de l’École de Salerne nous offrent une sorte de mémento de l’hygiène et de la médecine du moyen âge. li y est question des diverses espèces d’aliments, depuis le pain jusqu’aux noix, aux cerises, aux prunes, etc. ; des vins blancs et des vins rouges, et de leurs qualités ; des avantages de la propreté ; du sommeil, de la quantité qu’il en faut prendre, et du moment auquel il faut s’y livrer ; des quatre humeurs, sang, bile, phlegme et atrabile ; de la saignée, de ses effets, de la manière de la pratiquer, etc.

Voici quelques citations qui ne seront pas lues sans intérêt :

Anglcrum régi scribit schola Iota Salernœ : Si vis incolumem, si vis te reddere sanum, Curas toile graves ; irasci crcde profanum ; Parce mero ; cœnato parum ; non sit tibi vanum Surgere post epulas ; sommim fuge meridianwn ;

Nen

ic bene si serves, tu longo tempore vives. L’École de Salerne écrit au roi d’Angleterre : ■ Si tu veux acquérir la santé, écarte les soucis ; ne te mets pas en colère ; bois peu, mange peu, prends de l’exercice après le repas ; ne fais pas la méridienne ; ne retiens ni tes urines n tes excréments ; c’est ainsi que tu vivras longtemps. »

UTILITE DE ] Ëxhilarat tristes, iratos plaçât amantes, Ne sint amentes, phlebotomia facil. La saignée rend la gaieté aux gens tristes, apaise ceux qui sont irrités, empêche les amoureux de devenir fous.

LES QUATRE HUMEURS : Quatuor humares in humano corpore constant : Sanguis cum choiera, phlegma, melanckolia ; Terra melancholicis, aqua confertur pituitce,

Aer sanguineis, ignea vis ckolerœ. Dans le corps humain, il y a quatre humeurs : le sang, la bile, le phlegme et l’atrabile ; la terre représente l’atrabile, l’eau le phlegme, l’air le sang, le feu la bile.

GOURMANDISE :

Pune guis metas

Veux-tu vivre

ta gourmandise.

longtemps, mets un frein à

Fons, spéculum, gramtn, hœc dont oculis rdevamen : ifane igitur montes, sub sérum inquirito fontes. Vous récréez vos yeux, quand vous leur faites voir La verdure des champs, l’eau coulante, un miroir.

Tel aspect leur est salutaire ; Variez ces objets : offrez-leur, pour bien faire,

Lotio post mensam tibi confort munera bina : Mundificat palmas et lumina reddii acuta. Si fore vis sanus, ablue saipe manus. En sortant de table, l’usage Veut que vous vous laviez les mains. La netteté sied bien. Les yeux, rendus plus fins, Sont de cette pratique an second avantage. Laver souvent les mains est une propreté Qui contribue 6. la santé.

ctt

maladies et l’art de les guérir de cognoscendis et curandis morbis). e, écrit en latin et publié pour la première fois à Leyde en 1709, est un sommaire laconique et précis des connaissances médicales de cette époque. Selon l’expression de l’auteur lui-même, il est petit par le volume, mais important par les matières qu’il renferme (mole parvum, gravem malerie). On y trouve la substance des doctrines de Boerhaave et le plan de son enseignement.

Boerhaave commence par classer les maladies d’après leurs causes ; il distingue : l» les maladies qui naissent de la faiblesse et du relâchement des fibres, des vaisseaux et des v : scères ; 2° celles qui naissent de la tension et de la rigidité excessive des fibres, des vaisseaux et des viscères ; 3° celles qui naissent de l’acidité des humeurs ; 4° celles qui naissent des concrétions spontanées ; 5° celles qui naissent de l’alcalinité des humeurs ; 6° celles qui naissent de l’excès du mouvement circulatoire ; 70 celles qui naissent du défaut de circulation et de la pléthore. La mécanique et la chimie jouent, comme on voit, mn grand rôle dans cette esquisse de pathologie générale. Le médecin hollandais obéissait, comme théoricien, à ce mouvement de l’esprit qui consiste à porter dans les sciences supérieures les données, les résultats acquis, le langage des sciences inférieures, et à ramener aux phénomènes plus simples de celles-ci les phénomènes plus complexes de celles-là.

Après avoir traité de la théorie générale des maladies, l’auteur des Aphorismes passe à la pathologie descriptive, dans laqueile il comprend la chirurgie et la médecine. D’abord viennent les maladies chirurgicales, les maladies externes, parce que ces maladies sont plus simples, plus faciles à observer, et qu’elles fournissent des indications pour les maladies internes. Nous passons successivement en revue l’obstruction, les plaies en général, l’hémorragie, la douleur, la convulsion, les plaies de tête, les plaies de poitrine, les plaies de ventre, les contusions, les fractures, les luxations, l’inflammation, les abcès, les fistules, la gangrène, le sphacèle, les brûlures, le squirre, le cancer, les maladies des os. Ce qui est relatif aux maladies internes occupe plus de la moitié du livre. Ce sont d’abord les fièvres avec leurs caractères généraux, froid, tremblement, anxiété, soif, nausées, éructations, vomissements, faiblesse, chaleur, sueur, diarrhée, exanthèmes, puis les fièvres distinguées d’après leur forme en fièvre continue, fièvre intermittente, etc. Après les fièvres, les maladies localisées qui ont un caractère aigu, toiles que frénésie, angine, péripneumonie, pleurésie, hépatite, inflammation de l’estomac et des intestins, aphthes, néphrite, apoplexie. Les maladies aiguës sont suivies des maladies chroniques : paralysie, épilepsie, mélancolie, manie, scorbut, cachexie, phmisie pulmonaire, hydropisie, goutte. Enfin l’ouvrage se termine par les propositions qui ont trait aux maladies aes jeunes filles, aux maladies des femmes enceintes, aux accouchements difficiles, aux maladies de l’état puerpéral, aux maladies des enfants, à la variole, aux maladies épidémiques ; aux calculs, à la maladie vénérienne, au rachitisme, au rhumatisme.

Voici quelques aphorismes qui peuvent donner une idée de la manière de Boerhaave : Le rétrécissement d’un vaisseau vient d’une compression extérieure, de la contraction qui lui

APH

estpropre, oude l’augmentation d’épaisseurde ses membranes. — Si le sang sort en quantité d’une plaie, on l’arrête par Te cautère actuel, par les caustiques, par les astringents, par la ligature du vaisseau, en le coupant tout à fait, en le comprimant avec une compresse graduée et des bandes.—Lorsque la fibre nerveuse qui tire son origine du cerveau est tellement tendue qu’elle soit prête à se rompre, il en résulte de la douleur. La douleur est d’autant plus vive que la fibre est plus prête à se rompre ; moins la fibre s’éloigne de sa tension naturelle, moins la douleur est considérable ; la cause de la douleur est tout ce qui produit une telle tension.

— La convulsion est une contraction violente involontaire et alternative d’un muscle.—Dans l’inflammation, le sang rouge artériel, arrêté dans les plus petits vaisseaux, est comprimé et brisé par le mouvement du reste du sang, dont la fièvre accélère la vitesse. On appelle gangrène l’affection d’une partie molle qui tecd à la faire mourir en détruisant l’abord du sang dans les artères ou son retour par les veines. Dans le traitement de la gangrène, l’indication est de soutenir les forces, d’empêcher la matière putride de pénétrer dans les veines, de détruire la putréfaction formée et d’en arrêter les progrès. — Le squirre a pour cause tout ce qui peut coaguler, épaissir, dessécher le fluide dans les glandes. Toutes les glandes peuvent en être le siège, et principalement celles dont l’humeur s épaissit le plus facilement, ou séjourne plus longtemps en raison du lieu ; c’est pourquoi ce genre de mal se forme plus ordinairement aux yeux, aux narines, à la bouche, aux aisselles, aux aines, aux mamelles, à la matrice, au mésentère, etc.

— Le squirre devient malin quand les vaisseaux de ces bords s’enflamment ; il prend alors le nom de cancer.

APHORIstique adj. (a-fo-ris-tï-ke — rad. aphorisme). Qui tient de l’aphorisme ; qui est rempli d’aphorismes : Style aphoristique. Epoposition aphoristique. Le véritable esprit philosophique d’Hippocrate se retrouve tout entier dans ses livres aphoristiques. (Cabanis.) Clair, judicieux, aphoristique, le traité de Bacon sur la justice universelle est beaucoup lu et souvent cité. (Lerminier.) N’est-ce pas chose évidente de soi, claire comme le jour, aphoristique comme la rondeur du cercle, oue la liberté du commerce fait de la misère de chaque nation une chose cosmopolite ? (Proudh.) La nature ne fait rien pour rien : comment Malthvs et son école ont-ils pu oublier cette vérité aphoristique ? (Proudh.)

APHORistiquement adv. (a-fo-ri-sti-keman — rad. aphoristique). D’une manière aphoristique, par aphorismes : Ces figures ne lui offraient pas un seul caractère susceptible d’être traduit aphoristiquëment. (Raspail.)

APHORME adj. (a-for-me — du gr. aphormè, irruption). Méd. Se dit d’une circonstance, d’une cause externe et manifeste, surtout en parlant des causes occasionnelles ou procatarctiques des maladies.

APHOTISTE adj. (a-fo-ti-ste— du gr. a priv. ; phàs, photos, lumière). Bot. Se dit de plantes qui croissent à l’abri de la lumière et du soleil.

— s. m. Nom donné par. de Hunïboldt à un genre de champignons qu’on trouve sur les planches et sur les poutres qui servent d’étais dans les souterrains où la lumière ne pénètre jamais. Ce champignon est rameux, corné, terminé par un corps membraneux et pulpeux, décombant, très-fragile, d’une couleur brune ou cendrée tirant sur le noir ; surface glabre et brillante.

— s. 1. Entom. Sous-genre d’insectes coléoptères pentamères, famille des steruoxes, ainsi nommé par opposition à d’autres espèces du même genre, qui sont lumineuses ou phosphorescentes.

APHRACTE s. m. (a-fra-kte — du gr. aphraktos ; formé de a priv., et phrattô, je fortifie). Antiq. gr. Navire à un seul rang de rames, non ponte, et qui se distinguait ainsi des cataphractes, qui avaient un pont et servaient à la guerre.

APHRAGME s. m. (a-fra-gme — du gr. o et phragma, cloison). Bot. Genre d

de l’Amérique arctique.

APHRAGMIE s. f. (a-fra-gmî — du gr. a priv. ; p/«-ng7 ?îa, cloison). Bot. Genredo plantes de la femille dos acanthacées, ne renfermant qu’une seule espèce, originaire du Mexique.

APHRASTE s. m. (a-fra-ste-du.gr. aphrastos, caché). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, famille des curculionides.

AFHRIE s. f. (a-frî — du gr. aphros, écume). Entom. Genre d’insectes diptères, famille des myodairos, ayant pour type l’aphrie abdominale.

APHRITE s. t. (a-fri-te — du gr. aphros, écume). Géol. Nom donné au calcaire nacré, à cause de sa ressemblance avec l’écume de

— Entom. Genre d’insectes diptères brachocères, de la famille des brachystomes, qui comprend trois espèces européennes assez rares et une du Brésil, toutes ornées de brillantes couleurs à -reflets métalliques, et ayant pour type l’aphrite apiforme.

APH

APHRITIS s. m. (a-frt-tiss— du gr. aphros, écume). Ichth. Poisson percoïde à ventrales jugulaires, qui se fait remarquer par ses dents en velours ras sur les deux mâchoires, et dont On ne connaît qu’une seule espèce, Vaphritis JDurvillii, originaire des eaux douces de la

Durvûht, originaire d< terre de Van-Diémen.

APHRIZITE s. f. (a-fri-zi-te — du gr. aphritô, j’écume). Miner. Variété de tourmaline de Norvège, ainsi nommée à cause de son apparence floconneuse. Il On écrit aussi aphry-

ZITB, APHRIS1TB et A !

APHRODE adj. (a-fro-de —du gr. aphros, écume). Couvert d’écume.

— s. m. pi. Entom. Genre d’insectes hémiptères, famille des cercopiens.

aphrodisiaque adj. (a-fro-di-zi-a-kedu gr. aphrodisiakos ; formé de Aphrodite, Vénus). Méd. Se dit des substances qui, exerçant sur les organes génitaux une action excitante, disposent aux plaisirs de l’amour : Potion aphrodisiaque. Préparation aphrodisiaque. Des pastilles aphrodisiaques. On regarde comme aphrodisiaques les aromates, les baumes, les huiles essentielles, le musc, etc. (Nysten.) 11 S’applique à tout ce qui porte à l’amour, en agissant sur l’imagination, comme certaines peintures lascives. Tes lectures erotiques, etc. : Ce prétendu démocrate se délectait, soit en vers, soit en prose, aux peintures aphrodisiaques les plusraffinées. (Ste-Beuve.)

— Qui appartient, qui a rapport aux divinités impures du paganisme, telles que Vénus, Priape, etc. ; Était-ce celui qui conduisait la pompe sacrée ou qui portait quelque simulacre saint ou quelque symbole du^culte aphrodisiaque ? (Val. Parisot.)

— Substantiv. : Les cantharides, le phosphore, sont les aphrodisiaques les plus puissants, et aussi les plus dangereux. (Nysten.) Les aphrodisiaques ne sont souvent qu’une source de lucre pour le charlatan qui les vend, et de mécompte pour la dupe qui les emploie. (Le Pileur.) Les Orientaux demandent souvent des aphrodisiaques aux médecins européens. (Littré.)

— Encycl. On a cité comme aphrodisiaques un grand nombre de substances jouissant de propriétés plus ou moins excitantes, telles que le safran, la vanille, le musc, les épices en général, notamment la cannelle, le girofle, les baumes, les résines, les huiles essentielles, le café ; certains aliments, comme les truffes, le poisson de mer, les gibiers à viande noire ; mais il n’y a que le phosphore et les cantharides qui jouissent d une action spéciale sur les organes génitaux. Ces deux agents sont des stimulants très-énergiques, dont l’administration imprudente peut être suivie des plus graves accidents. C’est surtout Alph. Leroy qui a constaté l’action aphrodisiaque du phosphore. Quant à celle des cantharides, elle est connue depuis longtemps. Du temps d’Ovide, on y avait déjà recours ; de nos jours, Béranger l’a chantée :

Meurs, il le faut, meurs, 0 toi qui recèles Des dons puissants, à la volupté chers, Rends a l’amour tous les feux que tes ailes Ont à ce dieu dérobé dans les airs. Il faut se défier de ces dons puissants, à la volupté chers, car les érections obtenues par cet expédient, outre qu’elles s’accompagnent d’une irritation violente de la vessie, sont le plus souvent très-douloureuses. C’est un priapisme qui n’est pas sans analogie avec celui de l’urétrite la plus aiguë, et qui peut être assez violent pour produire la gangrène

APIIRODISIAS, anc. Ile de la Méditerranée, célèbre par son temple de Vénus Aphrodite. Il Ville de l’île de Cnide, en face de la cote de Carie. Il Anc. portdeCilicie, en face de Chypre. Il Plusieurs autres villes portaient ce nom dans la Laconie, dans l’Ethiopie, dans l’Apulie, etc.

aphrodisiasme s. m. (a-fro-di-zi-a-sme — de aphrodisios, de Vénus). Méd. L’acte vénérien.

APHRODISIE s. f. (a-fro-di-zî — du gr. aphrodisios, de Vénus). Age où l’on devient propre à la génération, puberté.

— s. f. pi. Antiq. gr. Fêtes en l’honneur de Vénus, qui se célébraient surtout dans les lieux où elle était plus particulièrement adorée, Amathonte, Paphos, Corinthe, etc. : C’est la Vénus ardente et courtisane, pour laquelle se célébraient les aphrodisies furieuses de Corinthe et de Paphos. (Barthél.)

APHRODISIEN, ENNE adj. (a-fro-di-zi-ain, è-ne — du gr. aphrodisios, de Vénus). Propre à inspirer l’amour : C’est à faire croire qu’il existe, dans l’océan des générations, un courant aphrodisien d’où sortent toutes ces Vénus, filles de la même onde salée. (Balz.)

APHRODISIOGRAPHE s. m. (a-fro-di-zi-orrra-fe — du gr. aphrodisios, de Vénus ; graphe, je décris). Celui qui écrit sur les plaisirs de l’amour, qui les décrit.

APHRODISIOGRAPHIE s. f. (a-fro-di-zi-ogra-fî — rad. aphrodisiographe). Traité, description des plaisirs de 1 amour. Traité sur les maladies vénériennes.

APHRODISIOGRAPHIQUE adj. (a-fro-dizi-o-gra-fl-ko — rad. aphrodisiographie). Qui a rapport à l’aphrodisiographie.

APHRODISIOS s. m. (a-fro-di-zi-oss-du gr. aphrodisios, de Vénus). Antiq. Premier mois