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ANZ

dwstriel qui la leur donnera. (Mien. Chov.) La pâleur couvrit le front du jeune homme, ’ il regarda autour de lui avec anxiété. (Alex. Dum.) Uanxiété était au comble en Europe, < à cette époque. (V, Hugo.)

— Pathol. Sentiment-de gêne et de resserrement à la région précordiale, qui réduit le malade à une agitation perpétuelle : La soif n’a point de crépuscule, et dès qu’elle se fait sentir, il y a malaise, anxiété, et cette anxiété est affreuse, torsquon n’a pas l’espoir de se désaltérer. (Brill.-Sav.)

— Syn. Anxiété, angoi»

i. Ces

mots expriment trois degrés du même état inquiétude est plus faible que anxiété, et angoisse renchérit encore sur ce dernier.

— Antonymes. Ataraxie, calme, confiance, euthymie, indifférence, placidité, quiétude, sécurité, tranquillité.

anxieusement adv. (an-ksi-eu-ze-man — rad. anxieux). Avec anxiété : Marie, sans être sûre de bien comprendre, rougit à ces mots et tint ses yeux anxieusement fixés sur ceux du ckevalier, (E. Beauehamp.)

ANXIEUX, EUSE adj. (an-ksi-eu, eu-ze"lat. anxius, même sens). Qui cause, qui dénote de l’anxiété : Attente anxieuse. Regard anxieux. Sile-we anxieux. Debray, au lieu de répondre, la laissa dans cette anxieuse interrogation du regard et de la pensée. (Alex. — Dum.) Evandaïe et Mumphius, enfiévrés par une curiosité anxieuse, se-penchaient sur le bord du puits. (Th. Gaut.)

— En parlant des personnes, Qui^éprouve de l’anxiété : De quoi vous étiez-vous douté ? demanda le jeune homme anxibux. (Alex.. Dum.) Peu usité en ce sens.

ANXUB, anc. ville de l’Italie, aujourd’hui Terracine. L’an 403 av. J.-C, cette ville fut prise d’assaut par le général romain Fabius Ambustus.

ANXCB (c’est-à-dire sans barbe). Myth. Surnom donné chez les Volsques à Jupiter enfant. H Temps hér. Nom d’un des alliés de Turnus.

anychie s. f. (a-ni-kî — du gr. a priv. ; nuchios, nocturne). Bot. Genre de la famille des paronychiées, renfermant deux espèces, qui croissent dans l’Amérique du Nord.

ANYCTANGIE s. f. (a-nik-tan-iî — du gr. anoiktos, ouvert ; aggeion, vase). Bot, V.

ANŒCTANiSIE.

ANYPHSINE sf. f. (a-ni-fè-ne —du gr. anuphainâ, je ne tisse pas). Arachn. Section du genre clubione.

anypotacte s. m..(a-ni-po-ta-kte — du gr. anupotaktos, confus, troublé). Entom. Genre de coléoptères tétramères, formé aux dépens des charançons, et renfermant une seule espèce, qui vit dans la Colombie.

anysidore. Myth. gr. Syn. de Anésidore. V. ce mot.

ANYS1S, ville de l’ancienne Égypte ; patrie ■ 4u roi Anysis, détrôné par Sabacos, roi d’E ANYSTIS s. m. (a-ni-stiss). Arachn. Genro d’acariens, formé aux "dépens des trombidies.

ANYTUS. Myth. Un de3 Titans. On croyait qu’il avait été chargé de l’éducation de Junon.

ANYTUS, orateur athénien, un des accusateurs de Socrate. Il était tanneur, ou plutôt propriétaire d’une tannerie, et l’un des chefs de la démocratie. Persécuté par les trente tyrans, il avait, avec Tbrasybule, contribué à leur expulsion et au rétablissement du gouvernement populaire. C’était un homme qui jouissait à Athènes d’une considération méritée. On rapporte qu’il avait contre Socrate quelques griefs personnels mêlés à Ses griefs politiques. (V. Socrate.) Quoi qu’il en soit, il fut son principal accusateur, et l’un de ceux qui ont le plus contribué à sa condamnation. Après la mort du philosophe, dont le peuple reconnut l’innocence, Anytus, dit-on, fut, exilé & Hêraclée ; où les habitants l’assommèrent à « coups de pierres. Le savant Fréret (Mém. de VAcad, des Inscr., t. XLV11) a émis des doutes sur la réalité de cet exil et de ce genre de mort. , Les noms d’Anytus et de Mélitus sont restés flétris dans l’histoire, et ils servent aujourd’hui à désigner ces accusateurs que de vils sentiments de jalousie et de vengeance soulevèrent dans tous les temps contre la vertu et le génie. « Adieu, monsieur ; il y a peu de Socrates en France, il y a trop A’Anytus et de Mélitus, et surtout trop de sots ; mais je veux faire , comme Dieu, qui pardonnait à’ Sodome en faveur de cinq justes. »

Voltaire, à Diderot. « Un homme tel que vous ne doit voir qu’avec horreur le pays où vous avez le malheur de vivre. On ne peut s’empêcher d’écrire à Socrate, quand les Mélitus et les Anytus se baignent dans le sang et.allument les bûchers. » Voltaire, à d’Alembert. a La plus grande partie de la vie de Xénophon se passa loin d’Athènes, soit dans les camps, soit sur une terre hospitalière, où les Anytus n’étaient guère à craindre. »

Mérimée. ANZADA s. m. (an-za-da). Bot. Nom d’une

plante de l’Afrique occidentale, avec laquelle

on fait des étoffes.

ÀOR

ANZAFFE, nom d’une province de l’Ile de Madagascar, au N.-E. des montagnes Ambotismènes ; des Ovas indépendants s’en sont rendus maîtres et y ont élevé une trentaine de villages dont les habitants se livraient au commerce des esclaves avant l’abolition de la traite. Privés de cet élément de prospérité, ils s’adonnent maintenant à la piraterie. ANZABBA. A. ANAZARBA. ANZASCA (Val d’), vallée de l’Italie septentrionale, sur les frontières du Valais, province et à 12 kilom. S.-O. de Domo-d’Ossola, au S. du mont Rose ; longueur 32 kilom. Ancien pays des Antuates, connu des Romains pour ses mines d’or.

ANZI, bourg de l’Italie méridionale, dans la Basilioate, à 20 kilom, S.-E. de Potenza ; 3,297 hab.

ANZ1CO ou MICOCO ou SALA, contrée de l’Afrique dans la Guinée inférieure, au N. du Congo, montagneuse et très-riche en cuivre. Habitants actifs, braves, mais, au dire des voyageurs, d’une barbarie si révoltante, qu’ils vendent publiquement de la chair humaine. Cap. Monsol, à 1,200 kilom-. de la côte ; commerce d’ivoire, de peaux de bêtes.

ANZlN, -bourg du dép. du Nord, arrond. de Valenciennes, centre de la plus grande exploitation houillère de France, employant plus de 8,000 ouvriers ; pop. aggl- 5,048 hab. — pap. tôt. 6,305 hab. Les mines d’Anzin furent trouvées après de longues recherches, en 1734.

ANZIO ou POB.TO D’ANZIO, petite ville d’Italie, sur un promontoire, avec un port sur la Méditerranée, à 50 kilom. S. de Rome, sur l’emplacement de YAntium des Romains ; ruines et vestiges de l’ancienne ville.

ANZY-LE-DCC, ch.-lieu de cant. (Saôneet-Loire), arrond. de Charolles. L’église paroissiale, qui dépendait, avant la Révolution, d’un prieuré de bénédictins fondé au commencement du xe siècle par saint Hugues de Poitiers, est un bel édifice du style romano-byzantin. Un savant archéologue du Brionnais, M. l’abbé Cucherat, croit qu’elle fut construite pendant la première moitié du xie siècle. On y a découvert récemment, sous une épaisse couche de badigeon, des peintures murales du xiie siècle, qui. ont été restaurées avec beaucoup d’intelligence par-M. J.-F. Maurice, élève de L. Cogniet. Ces peintures, fort précieuses pour l’histoire de l’art, représentent entre autres sujets’ : l’histoire de saint Jean-Baptiste en huit compartiments, l’Ascension, les attributs des évangélistes, diverses scènes tirées de la vie de saint Maur et de celle de saint Benoît. AOCHXÉSIE s. f. (a-o-klé-zî — du gr. a priv. ; ochlos, trouble). Méd. État de tranquillité, rémission des symptômes.

AOD, deuxième juge d’Israël, vivait de 1496 à 1418 av. J.-C. Voulant délivrer les Juifs de la tyrannie d’Eglon, roi des Moabites, il feignit d’avoir un secret important à révéler à ce prince, le poignarda, et dispersa son armée, dont il tua dix mille hommes.

AODON s. m. (a-o-don — du gr. a priv. ; odous, odontos, dent). Ichth. Genre de poissons cartilagineux, formé aux dépens des squales, et qui n’a pas été adopté.

AOME s. m. (a-o-me —du çr. a priv. ; omos, épaule). Entom. Genre de coléoptères tétramères, voisin des charançons, et renfermant une seule espèce, qui vit en Perse.

AON. Temps hér. Fils de Neptune et de Pitané, ou de Jupiter et d’une nymphe : Il passa en Béotie, et s’établit dans une contréev à laquelle il donna son nom (Aonie).

AONES s. m. pi. (a-o-ne). Géogr. Peuple de la Grèce ancienne, qui, vavant l’arrivée de Cadmus, habitait la Béotie. C’est de ce peuple que la Béotie tire le nom d’Aouie qu’on lui donne quelquefois.

AONIDES. Surnom des Muses, tiré des monts Aoniens, en Béotie, où elles étaient particulièrement honorées. Il On dit aussi dans le même

AOR

étaient reconnus, à leur démarche et à leurs formes, qu’au moment où ils s’éloignaient de lui. C’est ainsi que Neptune se montre aux deux Ajax sous la figure de Calchas ; Vénus apparut à Anchise sous les traits d’une simple bergère ; mais le faux Calchas et la fausse bergère, font, en s’éloignant, sentir leur divinité :

Et vera incesm patuit dea.

— Antonyme. Théophanie.

AORE s. m. (a-o-re — du gr. aâros, laid, difforme). Entom. Genre d’insectes coléo Ïitères tétramères, de la famille des curcuionides.

« AORISTE s. m. (o-ri-ste — Cette pronondation est indiquée par l’Académie ; cependant, dans beaucoup de lycées et de collèges, on prononce a-o-ri-ste — du gr. aoristos, indéfini, indéterminé). Gramm. gr. Nom d’un temps du verbe qui présente l’action comme passée, mais sans indiquer s’il reste ou ne reste pas quelque chose de son effet au moment où l’on parle : Premier aoriste. Second aoriste. Aoriste actif. Aoriste moyen. Aoriste passif, il Dans la grammaire arabe, second temps du verbe, qui remplit la fonction du présent et du futur.

— Lès anciens grammairiens français appelaient aoriste le temps que nous désignons aujourd’hui sous le nomi de passé ou prétérit défini, et ils nommaient aoriste composé notre passé antérieur. Plusieurs grammairiens modernes ont essayé de renouveler l’application de ces mots, mais l’usage ne l’a pas consacrée.

— Encycl. À l’exemple des Grecs, nous avons acquis une délicatesse de langage en substituant le prétérit défini au simple passé, quand il s’agit d’un temps concret, d’une époque dont il ne reste rien. Ainsi que l’observe Ch. Nodier, c’est une nuance utile que nous avons, comme les Latins, longtemps négligée, et qui était à peine déterminée du temps de Corneille :.

Voici un exemple da l’aoriste, critiqué, à tort, par Voltaire : fort, Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt ren-Noua nous vîmes trois mille en arrivant au port. (Le Cid, acte IV, se. m.)

Vous le faites.

Ta. GAUTiEa.

aonie s. f. (a-o-nî — de Aon, n. pr.). Zool. Genre d’annélides qui ne renferme qu’une seule espèce, la néréide aveugle.

AONIE. Géogr. Nom sous lequel les poètes et les mythologues désignent souvent laBéotie.

AONiEN, IENNE s. et adi. (a-o-ni-ain, è-ne). Géogr. anc. Habitant de 1 Aonie ; qui appartient à cette contrée ou à ses habitants : Les Aoniens descendaient d’Aon, fils de Neptune ou de Jupiter, L’Sélicon et le Permesse étaient les principaux monts aoniens.

— Myth. Aonien, Surnom d’Apollon, de Bacchus, d’Hercule.

ÂONYCHOPHORE adj. et s. (a-o-nï-ko-fo-re — du gr. a priv. ; onux, ongle, .et phoros, qui porte). Zool. Se dit des.reptiles ophidiens

fermant une seule espèce, qui vit dans Vlnde. AORASIE s. f. (a-o-ra-zî — du gr. aorasia ; formé de a priv., et oraô, je vois). Antiq. État d’un dicu^. d’une déesse, qui apparaissent à un mortel sous la forme humaine et n’eu

AOBNB ou AOBNOS, pic très-élevé, situé dans la Baetriane, a l’E. de Bactra, aujourd’hui Balk, dans le Turk’estan. Alexandre s’en empara après des efforts inouïs ; et les peuples d’alentour qui s’y étaient réfugiés furent contraints de se rendre à discrétion.

AORSES ou ADORSES s. m. pi. (a-or-se ou a-dor-se). Géogr. anc. Nom d’un peuple qui’ habitait au nord de la mer Caspienne, près du Tanaïs.

aorte s. f. (a-or-te-du gr. aorte, veine, vaisseau). Anat. Artère qui naît de la base du ventricule gauche du cœur, et qui est le tronc commun des artères qui portqnt le sang rouge dans toutes les parties du corps.

— Encycl. Anat. hum. L’aorte, dite aussi grande artère ou artère dorsale, part du ventricule gauche du cœur, et présente là, dans son intérieur, trois valvules dites sigmoîdes ou’ semi-lunaires, disposées de manière a permettre l’afflux du sang, mais à empêcher le reflux. À ces valvules répondent trois petites dilatations décrites par Valsalva sous le nom de petits sinus qortiques. Très - rapprochée du sternum à son origine, elle s’en éloigne bientôt pour se porter sur la partie latérale gauche de la colonne vertébrale, dont elle suit exactement les courbures, descend jusqu’à la quatrième ou cinquième vertèbre lombaire, où elle se termine en se divisant en deux branches qu’on appelle iliaques primitives.

Depuis son point de départ jusqu’à sa bifurcation terminale, l’aorte peut être idéalement distinguée en trois portions : 1" la crosse de l’aorte, qui se dirige d’abord en haut, à droite et un peu en avant, dans l’étendue de vingt-sept millimètres environ, puis se recourbe de droite à gauche et d’avant en arrière, en offrant dans la convexité de sa courbure un renflement marqué appelé grand sinus aorti-

?ue, et, après, avoir passé au-devant de la rachée-artère et des bronches, va s’appliquer et se terminer sur le côté gauche de la colonne vertébrale, au niveau de la quatrième vertèbre dorsale ; 2» l’aorte thoracique ou pectorale, qui, faisant.suite à la crosse de l’aorte, se porte immédiatement de haut en bas, le long de la colonne vertébrale, dans toute l’étendue de la poitrine ou thorax, et qui offre dès l’abord un calibre moindre que celui de la portion précédente, mais à peu près constant et uniforme dans toute la durée de son traiet : 3° l’aorte abdominale, qui, entrée dans 1 abdomen par l’ouverture aponévrotique que présente l’écartement des piliers du dmphragmej est la continuation directe de l’aorte thoracique, et qui, diminuant peu à peu de calibre et se rapprochant de plus en plus de la ligne médiane, se termine au-devant de la quatrième vertèbre lombaire.

Enumérons maintenant les principales branches qui naissent de ces trois portions du tronc aortique. La crosse de l’aorte fournit : 1" les artères cardiaques ou coronaires antérieure et

postérieure qui vont se ramifier dans le cœur ; 2° l’artère innominée ou tronc brachio-céphalique, tronc commun des artères carotide primitive et s’ous-clavière droites, qui doivent elles-mêmes se subdiviser plusieurs fois par le service de la partie supérieure et droite du corps ; 30 les artères carotide primitive et sousclavière gauches, pour la partie supérieure et gauche du corps. Le tronc brachio-céphalique et les artères carotides primitive et sous-clavière gauches ont été désignés collectivement sous le nom d’aorte ascendante, par opposition ■ aux portions thoracique et abdominale dont la réunion constitue l’aorte descendante. L’aorte thoracique fournit : 1° les artères bronchiques ou branchiales, ordinairement au nombre de deux, destinées aux bronches ; les artères œsophagiennes, ordinairement au nombre de trois ou quatre, très-grêles, qui vont nourrir l’œsophage ; 3° les artères intercostales inférieures, au nombre de huit ou dix de chaque côté pour les espaces intercostaux inférieurs, les supérieurs étant desservis par une branche de la sous-clavière. L’aorte abdominale fournit : l° les artères diaphragmatiques ovphréniques droite et gauche, qui naissent souvent par un tronc commun et qui-se ramifient principalement dans le diaphragme ; 20 l’artère ou tronc cœliaque. qui se divise en trois branches cour le foie, 1 estomac et la.rate ; 3° l’artère mesentérique supérieure pour l’intestin ^rêle et une portion du gros intestin ; 40 les artères'rénales ou émulgentes pour les reins : 5e les artères nommées spermatiques, chez 1 homme, uiéroovariennes, chez la femme, qui se rendent, suivant le sexe, aux testicules ou aux ovaires ; 6» l’artère mésentérique inférieure pour le gros intestin ; 70 l’artère sacrée moyenne, qui naît en ■ arrière, un peu au-dessus de la bifurcation terminale de l’aorte, et qui’est, pour ainsi dire, à l’état rudimentaire dans l’espèce humaine, dépourvue d’appendice caudal, mais se trouve, au contraire, fort grosse chez les animatix’à queue volumineuse ; 8° enfin les artères iliaques primitives, qui résultent de la bifurcation déjà mentionnée, et qui se divisent et se subdivisent pour distribuer le sang dans le bassin et les membres inférieurs.

Rangées, non dans l’ordre de leur naissance, mais d’après les régions qu’elles vont nourrir, les artères fournies par l’aorte sont distinguées par les anatomistes en antérieures, postérieures, supérieures et inférieures. Les antérieures ou viscérales se rendent dans les viscères du tronc : ce sont les artères cardiaques bronchiques, œsophagiennes, diaphragmatiques, l’artère cœliaque, les artères mésentérique supérieure et mésentérique inférieure, les artères rénales et spermatiques. Les postérieures ou pariétales se ramifient dans les parois de l’abdomen et du thorax : ce sont les intercostales inférieures, " et trois ou quatre artères lombaires. Les supérieures se distribuent à la tête et aux membres thoracîques : ce sont le tronc brachio-céphalique, et les artères carotide primitive et sousclavière gauches. Les inférieures, sont destinées aux membres abdominaux : ce sont les artères iliaques primitives.

Pour tout ce qui concerne la structure da l’aorte, et l’office physiologique qu’elle remplit, nous renvoyons aux mots artère et circulation. — Anat. comp. La disposition du système aortique.présente, dans les diverses classes d’animaux, des différences importantes* Chez les animaux domestiques, le. tronc commun qui sort du ventricule gauche et sert d’origine à toutes les artères, porte le nom d’aorte primitive. Après un trajet de cinq à six centimètres, dans lequel elle fournit les artères cardiaques, .l’aorte primitive Se bifurque et donne naissance aux artères aortes antérieure et postérieure. La première se divise en deux troncs : le brachial ou brachio-céphalique droit, et le brachial ou brachio-céphalique gauche, d’où naissent les artères carotides et les artères des membres antérieurs. L’aorte postérieure devient l’aorte thoracique et abdominale, et fournit les mêmes branches que choz l’homme. Chez l’oiseau, l’aorte se divise presque à son origine en.trois troncs principaux. Les deux troncs situés à droite et à gauche fournissent lés vaisseaux de la tête et ceux de la région pectorale correspondante. Le tronc situé au milieu descend dans la poitrine et constituo

Chez les reptiles, le système artériel offre divers modes de disposition. Dans l’ordre des batraciens, qui est à tous égards l’ordre le plus inférieur de la classe, qui même, pour un certain nombre de zoologistes, forme, sous le nom d’amphibiens, une classe distincte de celle des reptiles, une artère unique sort du cœuruniventriculaire où se mélangent le sang artériel, qui vient du poumon, et le sang veineux, qui vient de toutes les parties du corps ; cette artère se divise presque aussitôt après son origine en deux branches, dont chacune fournit un ’rameau pulmonaire pour reporter au poumon et y faire artérialiser de nouveau une portion du sang mélangé, et quantité d’autres rameaux pour distribuer une autre portion do ce sang dans la moitié antérieure du corps,

Îmis ces deux branches se réunissent.et forment e plus ordinairement un tronc dit ventral ou abdominal, qui envoie ses ramifications dans la moitié postérieure du corps. Comme on le voit, l’aorte des batraciens représente non-seulement l’aorte des mammifères et dos oiseaux, mais encore l’artère pulmonaire, spécialement destinée, chez ceux-ci, à conduira