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augmenter). Jurispr. Qui ajoute, augmente. Se dit d’un acte qui ajoute à ce qui a été mis dans un acte précédent. On dit aussi acte d'ampliation

— Dans la chancellerie rom. se dit des brefs, bulles, lettres apostoliques qui ajoutent aux précédentes : Un bref ampliatif. Une bulle ampliative.

— Gramm. s. m. Nom donné par Beauzée à ce qu’on nomme ordinairement le superlatif absolu : Très-sage est un ampliatif.

AMFLIATIFLORE adj. (an-pli-a-ti-flo-redu lat. ampliatus, agrandi ; flos, floris, fleur). Bot. Se dit de la couronne des synanthérées, quand elle est composée de fleurs à corolles amplifiées.

AMPLIATIFORME adj. (an-pli-a-ti-for-mo — du lat. ampliatus. élargi ; forma, forme). Bot. Se dit des corolles des plantes de la famille des composées, quand elles sont semblables à celles des ampliatiflores.

AMPLIATlON s. f. (an-pli-a-si-on-du lat. ampliatio ; formé de ampliare, augmenter, étendre). Jurispr. et administ. Double d’un acte, d*un arrêté, etc. ; duplicata qui forme un second original.

Pour ampliation. Formule qui se met ordinairement au bas des doubles, des copies.

Lettres d’ampliation, Lettres qui s’obtenaient dans l’ancienne chancellerie, à l’effet de pouvoir articuler les moyens omis dans une requête civile.

— Anat. Dilatation, augmentation : On appelle muscles inspirateurs ceux qui.par leur contraction simultanée, concourent à l'ampliation du thorax. (Encycl.)

AMPLIÉ, ÉE (an-pli-é) part. pass. du v. Amplier : Affaire, plaidoirie ampliée.

AMPLIER v. a. ou tr. (an-pli-é — du lat. ampliare, rendre ample ; prend deux i de suite à la 1re et à la 2e personne plur. de l'imparf. de l’indicatif et du prés, du subjonctif : Nous ampliions, que vous ampliiez). Augmenter une chose, la rendre plus ample, lui donner une étendue disproportionnée. Ce sens a vieilli.

— Anc. jurispr. Différer, en parlant d’une condamnation, d’un payement, etc. || Amplier un prisonnier, Lui donner plus de liberté dans sa prison.

AMPLIFIANT (an-pli-fi-an) part. prés. du v. Amplifier.

AMPLIFIANT, ANTE adj.(an-pli-fi-an, acte — rad. amplifier). Qui grossit : Des loupes d’un pouvoir plus ou moins amplifiant. (Arago.)

AMPLIFICATEUR s. m. (an-pli-fi-ka-teur — rad. amplifier). Celui qui aime à amplifier, à exagérer. Se prend en mauv. part : C’est un grand amplificateur, un ennuyeux amplificateur. || Fam. Amplificatrice.

AMPLIFICATIF, IVE adj. (an-pli-fi-ka-tif, x-ve — rad. amplifier). Qui sert a amplifier,’ à grossir : La puissance amplificative d’une lunette, d’un télescope.

AMPLIFICATION s. f. (an-pli-fi-ka-si-on — du lat. amplificatio ; formé de amplificare, étendre, augmenter). Rhét. Figure par laquelle on étend ou amplifie le sujet que l’on traite, au moyen, de 1 énumération des détails : Amplification oratoire. L’amplification est un discours qui augmente et qui agrandit les choses. (Boil. J La répétition est le vice de tout ce qui n’est Qu’amplification. (Volt.) En évitant /’amplification, craignez la sécheresse. (Volt.) Cicéron dit que /’amplification oratoire est le triomphe de l’éloquence. (Marmontel.) C’est dans les oraisons funèbres que /’amplification a le plus de luxe et de pompe. (Marmontel.) L’amplification qui porte à faux Ji’est qu’une déclamation vaine. (Marmonlel.) Les faiseurs (/’amplifications croient avoir tout.dit quand ils ont parlé des races latines. (Proudh.)

— Exagération  : Il y a de /’amplification dans ce récit, Racontez-nous la chose sans mplification. (Acad.)

— Discours que font les élèves sur un sujet qu’on leur donne à développer : Amplification latine. Amplification française. J’ai vu autrefois dans les collèges donner des prix (/’amplification : c’était réellement enseigner l’art d’être diffus. (Volt.)

– Astron. Grossissement des corps célestes vus au microscope.

Antonymes. Amoindrissement, apetissement et rapetissement, concision, diminution, réduction, restriction.

AMPLIFIÉ, ÉE (an-pli-fl-é) part. pass. du v. Amplifier : Récit amplifié. Une nouvelle amplifiée.

— Bot. Corolles amplifiées, Qui sont plus amples que celles du disque.

AMPLIFIER v. a. ou’tr. (an-pli-fi-é — du lat. amplificare, étendre ; -prend deux i de suite à la ire et à la ? e pers. du plur. de l’imparf. de l’indicatif et du prés, du subjonctif : Nous amplifiions, que vous amplifiiez). Accroître, étendre, augmenter : Les rois et les princes qui veulent amplifier leurs seigneuries. (De Péronnet.) // se moquait des railleries, pourvu qu’il entassât des écus et que de temps en temps fl pût amplifier ses domaines. (Bitlz.)

— Par ext. Développer, étendre outre me


sure un discours, un sujet : Amplifier un récit, une pensée. Les chansons, les récits, les contes rustiques peignent en peu de mots ce que notre littérature ne fait qu amplifier et déguiser. (G. Sand.) il Exagérer : Amplifier une nouvelle.

— Fig. : Les enfants, les relations, les affaires et les intérêts ont amplifié l’existence en tous sens. (Michelet.) L’homme amplifie, il dilate son être dans l’espace et dans la durée. (E. Pelletan.)

— Absol. dans ces différents sens : Les voyageurs ont l’habitude (/’amplifier. On « ’amplifié pas quand on dit tout ce qu’on doit dire ; mais si l’on dit plus qu’il ne faut, c’est-à-dire si on amplifie, on dit trop. (Volt.) Présenter aux juges une bonne ou une mauvaise action sous toutes les formes, ce n’est point amplifier, mais ajouter. (Volt.)

— Optiq. Grossir : Ce microscope a xonsidérabtement les plus petits corps.

S’amplifier, v. pr. S’étendre, s’accroître, s’augmenter : La mélodie, ici vibrante et d’un brûlant appel aux sens, là-bas grandit et s’amplifib par les effets de la brise. (Michelet.) A insi, à mesure que les animaux obtiennent un plus grand nombre de sens et un système nerveux cérébral plus compliqué, la sphère de leurs, sensations perçues, des idées qui en résultent, s’étend et s’amplifie. (Virey.)

Antonymes. Abréger, amoindrir, apetisser et rapetisser, diminuer, étrécir et rétrécir, réduire, restreindre.

AMPLIPENNE adj. (an-pli-pè-ne — dû lat. amplus, ample ; penna, plume). Ornith. Se dit des oiseaux qui ont les ailes grandes et larges.

AMPLISSIME adj. (an-pliss-si-me-superl. lat. amplissimus, très-large). Très-ample. Fam. et peu usité.

— Titre donné anciennem. au recteur de l’Université de Pans.

AMPLITUDE s. f. (an-pli-tu-de — lat. amplitudo même sens). Grandeur, étendue d’une chose, d’un lieu : Dans /’amplitude et immensité de la nature… (Pasc.) Que la mer était pauvre dans la vaste amplitude de son sein, avant qu’elle eût été faite ta retraite de tant de poissons.’(Boss.)

— Astron. et Mar. Arc de l’horizon compris entre le point où un astre se lève ou se couche, et les vrais points de l’est ou de l’ouest. L’amplitude est dite ortive ou orientale, quand on la mesure du point de l’orient au point où l’astre se lève ; et occase ou occidentale, quand on la mesure du point de l’occident au point où l’astre se couche. Dans les deux cas, elle

terminer la déclinaison di

Amplitude des oscillations d’un pendult

— Balistiq. Amplitude dujet, La ligne droite comprise entre le point d’où part un projectile et celui où il va tomber ; en d’autres termes, l’arc de la courbe que décrit un projectile.

AMPO s. m. (an-po). Espèce d’argile rougeâtre ferrugineuse que les indigènes des îles de la Sonde font torréfier pour la manger.

AMPONDRE s. m. (an-pon-dre-d’un nom malgache)". Bot. Gaîno des feuilles et des spathes florales de certains palmiers d’Afrique: Les naturels se servent des ampondres en.guise de tuiles pour couvrir leurs cases. Les Malgaches se servent des ampondres comme de vases pour conserver leurs eaux pluviales.

Encycl. C’est surtoutdans l’île de Madagascar que se trouve l’ampondre. Les voj-ageurs racontent que ces sortes de gaines, dures et même ligneuses, en forme de cuvette, glabres, polies, munies de spinules, ou couvertes d’une sorte de bourre, tombent des arbres sur le sol des forêts comme pour recevoir les eaux pluviales, qui s’y conservent pures. Un ampondre peut contenir deux bouteilles de cette eau précieuse; on en trouve qui en contiennent jusqu’à six. On peut faire chauffer cette eau dans l’ampondre même, au moyen de cailloux rougis. Les voyageurs ont souvent employé ce procédé : à défaut de poterie de terre, ils faisaient cuire leur riz et bouillir le café dans cette vaisselle végétale, qu’ils parvenaient à façonner en assiettes et en petites tasses, auxquelles ils imprimaient une forme durable en les faisant sécher sur la braise, après les avoir travaillées. Mais là ne s’arrête pas l’utilité de ce curieux produit : les naturels en font de la tuile dont ils couvrent leurs cases, et s’en servent aussi pour obtenir du sel, par l’évaporation de l’eau de mer dont on les remplit.

AMPOULE s. f. (an-pou-le — du lat. ampulla, sorte de vase). Fiole, petite bouteille. Vieux et inusité en ce sens.

— Bot. Corpuscules globuleux et creux qui se développent sur les racines de certaines plantes aquatiques et leur procurent la faculté de surnager, u Ce nom s’applique aussi aux vésicules pleines d’air que présentent certaines hydrophytes ; par exemple, le fucus vesiculosus.-

— Conchyl. Nom vulgaire d’une grande espèce de bulle.

— Rhét. Emphase dans le style : L’ampoule ressemble à l’emphase, ma, is elle la dépasse. (Phil. Chasles.) Ce n’est pas que nous demandions des tartines emphatiques, toutes boursou-


fiées des ampoules de l’hyperbole. (Th. Gaut.)

— Chim. Nom donné à de petites fioles de verre, et en général à tous les vaisseaux qui ont un col assez long et un gros ventre, et que l’on emploie pour l’analyse élémentaire des substances organiques volatiles.

— Physiq. Globules creux en verre, de différents volumes, qui servent à divers usages.

— Anat. Nom donné par anal, aux dilatations, aux bosselures ou aux renflements que présentent certains organes, il S’applique d’une façon spéciale au renflement que chacun des canaux semi-circulaires de l’oreille interne présente à l’une de ses extrémités.

— Méd. Petite tumeur constituée par une accumulation de sérosité entre le derme et l’épiderme soulevé, il Prov. Np pas se faire d’ampoules aux mains, Travailler mollement.

— Encycl. Méd. On distingue en pathologie plusieurs espèces d’ampoules. Les ampoules qui provieurent d’une brûlure, d’une phlegmasie, prennent le nom de phlyetènes ; les ampoules qui caractérisent certaines maladies de peau reçoivent celui de vésicules quand elles sont petites comme dans Xeczéma, de bulles quand elles sont volumineuses comme dans le pemphigus. Celles qui viennent aux pieds et aux mains par suite d’une forte pression ou de frottements trop rudes, sont les ampoules proprentent dites. Dans le langage vulgaire, on leur donne souvent le nom de cloche et celui de pinçon, quand un peu de sang est mêlé à la sérosité.

Sainto Ampoule, vase sacré, conservé dans la cathédrale de Reims, et qui contenait l’huile intarissable qui servait au sacre des rois de France. Suivant une tradition, elle avait été apportée du ciel par une colombe, à la prière de saint Rémi, lors du baptême de Clovis, en 49G. Ni Grégoire de Tours, ni Frédégaire, ni Avitus, ni Flodoard, ni saint Rémi lui-même ne parlent de ce miracle, dont il est question pour la première fois dans les écrits d’Hincmar, archevêque de Reims, qui vivait au ixe siècle. L’huile de la sainte ampoule servit au sacre de nos rois jusqu’à la Révolution.

En 1793, le conventionnel Rùbl brisa cette relique à coups de marteau sur la place publique de Reims. Une parcelle du baume qu’elle contenait fut miraculeusement retrouvée pour le sacre de Charles X, en 1825, et renfermée dans une nouvelle ampoule enrichie de pierreries, que l’on conserve encore à Reims. La République de 1848 laissa tranquillement dans son antique tabernacle cette innocente futilité.

AMPOULÉ, ÉE adj. (an-pou-lé — rad. ampoule). Enflé, boursouflé, en parlant du style : Style ampoulé. Phrase, période ampoulée. Vers ampoulés. Le style ampoulé apparaît surtout aux époques de décadence littéraire. (Thierry.) Laissez là vos phrases ampoulées et vos mots de six pieds. (Diderot.) En lisant l’histoire, je ne rencontre point l’éloge ampoulé d’un prince ou d’un ministre, que je ne m’attende à quelque catastrophe pour l’État. (Duclos.) Répondre, promettre, jurer, remercier et remettre à la belle Lélia le plus ampoulé des billets d’amour, ce fut l’affaire de peu d’instants. (G. Sand.) Ceux qui aimaient le plus la métaphore ampoulée pleurèrent comme tes autres. (G. Sand.)

Boileau.

Que devant Troie en flamme Hécube désolée Ne vienne pas pousser une plainte ampoulée.

Boileau.

— Subst. et absol. : En répétant Méropc, je disais : Voilà qui est intéressant ; ce ne sont pas là de froids raisonnements, de /’ampoulé et du bourgeois. (Volt.)

— Bot. Qui a la forme d’une ampoule.

— Syn. Ampoulé, boursouflé, emphutique, euimié. Ce qui est emphatique tait valoir plus qu’il ne faut les choses que l’on dit ; Supprimez ce titre emphatique, qui promet trop et qui ne tient rien. (Volt.) Le style ampoulé rièche par un excès d’ornements, provenant a’un amas de mots pompeux et magnifiques : On appelle un style, un vers, un discours ampoule celui où l’on emploie de grands mots à exprimer de petites choses. (Marmontel.) Le style boursouflé consiste dans une redondance de mots vides de sens et d’idées. Le style guindé sent la contrainte : Les poètes du temps de Marot furent durs et guindés sans noblesse. (Volt.)

— Antonymes. Aisé, familier, naturel, négligé, simple.

AMPOULETTE s. f. (an-pou-lè-te — diminut. d’ampoule). Petite ampoule, ou petite bouteille ; fiote. Inusité.

— Mar. Sorte de sablier qui sert à calculer le nombre de nœuds que file un bâtiment.

— Artill. Nom donné autrefois à la fuséo des projectiles creux, surtout quand elle n’avait pas encore été chargée.

— Bot. Dans le midi de la France, un des noms vulgaires de la valérianelle, appelée mâche, doucette, etc., dans d’autres localités.

AMPSAGAS, ancien fleuve d’Afrique, qui séparait les’deux Numidies ; il arrosait Cirta et se jetait dans la Méditerranée. C’est aujourd’hui le Rumine'I.

AMPUIS, commune du dép. du Rhône, à H kil. de Lyon ; 1, 935 lmb. Ce petit bourg est très-agréablement situé spr la riye droite du Rhône, et son territoire est d’une admirable


fertilité. C’est dans les environs qu’on récolte les vins si renommés sous le nom de Côte-Rôtie.

AMPULEX s. m. (an-pu-lèks-du lat. putex, puceron). Entom. Genre d’insectes hyménoptères, de la famille des fouisseurs.

AMPULLACÉ, ÉE adj. (an-pul-la-sé — du lat. ampulla, bouteille, ventouse). Qui a la forme d’une bouteille ou d’une vessie

— Bot. Corolle ampullacée. Se dit d’une corolle quand elle est renflée à la base, ou quand son tube est gibbeux.

AMPULLACÈRE s. f. (an-pul-la-sè-redu lat. ampulla, bouteille ; et du gr. keras, corne). Moll". Genre de mollusques gastéropodes, de la Nouvelle-Zélande, à coquille ventrue, fermée par un opercule corné, il On le nomme aussi amphibole.

AMPULLAIRE adj. (an-pul-lè-re — du lat. ampulla, fiole). Qui a la forme d’une petite bouteille.

— Bot. Glandes ampullaires, Espèces d’ampoules formées par ladilatationde l’épiderme, et remplies d’un liquide incolore.

— s. f. Moll. Genre de mollusques à coquilles univalves, de la famille des trochoïdes: Les ampullaires habitent les eaux douces des pays chauds. (Deshayes.)

AMPULLARIÉ, ÉE adj. (an-pul-la^ri-êrad. ampullaire). Qui ressemble à une ampullaire.

— s. f. pi. Famille de mollusques qui a pour type le genre ampullaire.

AMPULLINE s. f. (an-pul-li-ne — du lat. ampulla, bouteille). Conchyl. Genre de coquilles voisin des natices et des ampullaires, mais surtout des hélicines, auxquelles on les a réunies.

AMPULLOÏDE adj. (an-pul-lo-i-de — du lat. ampulla, bouteille ; et du gr. eidos, forme). Qui a la forme d’une petite nouteille.

AMPURIAS, bourg d’Espagne ; 2, 200 hab. C’était une ville très-florissante au temps des Romains ; de riches antiquités y ont été découvertes.

AMPUTANT (an-pu-tan) part. prés, du v. Amputer.

AMPUTATION s. f. (an-pu-ta-si-on — rad. amputer). Chirur. Opération par laquelle on enlève, à l’aide d’instruments tranchants, un membre, une portion de membre, un muscle, un ligament, etc.; Amputation du bras, de la jambe. Subir une amputation. L’amputation est la dernière ressource de la chirurgie. (J. Cloquet.) L’amp’jtation doit, en général, être considérée comme une ressource extrême de la chirurgie. (Dict. des se. méd.)

membre sain est plus douloureuse que ne l’est celle d’un membre malade. (Balz.) Un employé de chemin de fer, rédigeant le rapport d’un accident arrivé à un voyageur sur la ligne, s’exprimait ainsi: « Blessures très-graves à la tète; on espère cependant que /’amputation ne sera pas nécessaire. »

— Par anal. Action de couper, en général : Les écrevisses survivent plusieurs jours à /’amputation de leur queue. (Maquel.) Un industriel d’un nouveuu genre a pénétré dans une maison sous un prétexte quelconque, et y a coupé tous les cordons de sonnette : cette amputation générale a singulièrement égayé tes locataires. (Gaz. des Trib.)

— Fig. Amoindrissement, restriction : Telle est /’amputation qu’ont fait subir au suffrage universel les chirurgiens de la législature. (Le Siècle.)

— Hist. judic. Amputation du poing, des

tion de certains c ;

u de certains délits

— Encycl. Chirur. Quelques chirurgiens donnent un sens général au mot amputation et l’appliquent à l’excision de toute partie saillante, comme la langue, la mamelle, le pénis, le col utérin, etc. ; alors il est spécifié par un complément. Employé seul et dans un sens absolu, il s’entend toujours du retranchement d’un membre, et c’est ce dernier sens que nous lui donnons ici. On doit distinguer l’amputation de la résection, qui consiste à enlever les extrémités articulaires des os, ou une partie des os longs, ou même certains os tout entiers, sans retranchement des parties molles. Il existe deux ordres à ! amputations, les unes dans la continuité des membres, les autres dans leur contiguïté ou dans leurs articulations : ces dernières sont appelées amputations dans l’article ou’désarticulations.

I. — On connaît trois méthodes générales à.’amputations dans la continuité : la méthode circulaire, la méthode à lambeaux et la méthode ovalaire.

La méthode circulaire est celle par laquelle on parvient à l’os à l’aide d’une incision circulaire des parties molles. Autrefois on pratiquait l’amputation circulaire en coupant les parties molles d’un seul trait jusqu’à l’os ; ce procédé avait l’inconvénient de produire la conicité du moignon par suite de la rétraction inévitable de la peau et des chairs. Aujourd’hui, on a sqin de faire la section des téguments, des muscles et de l’os successivement et à des hauteurs différentes, de manière mie la plaie représente un cône creux au fond (lu ? quel se trouve l’extrémité de l’os, et que celle-