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politique, et qu’il y est bien moins question de l’amitié, dans le sens moral du mot, que des liaisons de parti. C’est une opinion qui ne devient fausse que dans son exagération. Cicéron laisse toujours entrevoir l’homme d’État, même lorsqu’il écrit sur des matières philosophiques, et par conséquent l’amitié politique tient aussi quelque place dans le dialogue de VAmitié. L’erreur est de dire que c’est là tout le but du

— du lat. «, „„, tl, u, amical, aimable : lirions des mots si amitiéux, qu’on pouvait dire qu’il n’était plus te même. (G. Sand.) n Voilà certainement un joli mot, qui, comme amiteùsement, cité plus haut, appartient au patois berrichon, pour lequel l’illustre écrivain a une prédilection toute filiale.

amitre s. m. (a-mi-tre — du gr. amitros, sans bandeau). Entom. Genre d’insectes ccv léoptères tétramères, fondé sur une seule espèce, particulière au Pérou.

amma s. m. (amm-ma). Métrol. Ancienne mesure de longueur qui valait chez les Egyptiens s 1,6 mètres et chez les Grecs 18 mètres. Les Hébreux donnaient aussi le nom A’amma à la coudée royale des Égyptiens. ' Poids en usage dans certaines parties des Indes orientales, équivalant à 3,78 gramm. On le nomme

aUSSi AMMA£ ou MAS.

AMMAN s. m. (amm-man — de l’ail, amt, bailliage ; manu, homme). Titre qu’on donne, en Suisse, au premier magistrat du canton de Zug. Dans les autres cantons, on dit plutôt LANDAMMAN.

AMMAN, un des noms d’Ammon, ville de Palestine, la Rabbath de la Bible.

AMMAN (Jost), dessinateur, peintre et graveur, né à Zurich en 1539, passa la plus grande partie de sa vie à Nuremberg, où il acquit le droit de bourgeoisie, et où il mourut en 1591. Il a peint à 1 huile et sur verre, mais il est surtout connu pour avoir fourni les dessins d’une infinité de gravures sur bois. Il fit paraître, en 1576, une Collection des portraits des rois de France, depuis Pharamond jusqu’à Henri III, avec une courte biographie de chacun de ces princes.

AMMANATO (Barthélémy) ; appelé quelquefois Ammanati ou VAmmanati, sculpteur et architecte florentin, naquit en 1511. II fut d’abord élève de Baccio Bandinelli ; puis il alla à Venise prendre des leçons de Sansovino. Revenu dans sa ville natale, il fit une étude particulière des sculptures exécutées par Michel-Ange dans l’église Saint-Laurent, et ne tarda pas à se placer par ses propres ouvrages au rang des maîtres les plus illustres de cette grande époque. Son chef-d’œuvre, une des plus belles productions de l’art moderne, est la fontaine de la place du Grand-Duo, à Florence, représentant Neptune traîné par quatre chevaux marins et entouré de tritons, monument d|une légèreté merveilleuse dans l’ensemble, d’un travail exquis dans les détails. Benvenuto Cellini, Danti et Jean de Bologne avaient concouru pour cette fontaine, et l’opinion des Florentins avait, dit-on, préféré leurs projets à celui de l’Ammanato, que la faveur impérieuse de Côme 1er fit exécuter. Parmi les autres ouvrages de sculpture dus au ciseau de cet artiste, nous citerons : le groupe d’Hercule étouffant Antée, qui orne une fontaine de 1 ancien palais des Médicis, àCastello ; les statues qui entourent le Dôme de Florence ; les figures allégoriques du tombeau de Sannazar, poète napolitain ; le mausolée du cardinal Monti ; exécuté en collaboration avec Vasari dans 1 église Saint-Pierre t’n Montorio, à Rome ; le tombeau du jurisconsulte Bénavidès, dans l’église des Ermites, à Padoue, et une statue colossale d’Hercule, composée de huit morceaux ajustés avec beaucoup d’habileté, ouvrage dont le Musée du Louvre possède un beau dessin, et qui fut exécuté pour ce même Bénavidès, amateur passionné des arts. Comme architecte, l’Ammanato a laissé en Italie des monuments durables de son génie : à Rome, le palais Rucellai (auj. Ruspoli), d’une ordonnance sage et pure, et le collège Romain, une des plus grandes et des plus solides masses de bâtiments que l’on connaisse ; à Lucques, le

Êalais ducal ; à Volterra, le couvent de San-almatio : à Padoue, la porte en forme d’arc de triomphe des jardins de la maison Venezze, qui a appartenu à Bénavidès et qui est aujourd’hui la propriété de la famille d Aremberg ; à Florence, l’un des cloîtres du couvent du Saint-Esprit, l’admirable cour du palais Pitti, dont la cour de notre Luxembourg n’est qu’une assez lourde imitation, et le pont élégant, léger, hardi de la Trinité, qui offrit le premier modèle des arches à voûte surbaissée. Devenu vieux et pris d’excessifs scrupules au sujet des nudités innocentes de quelques-unes de ses statues, l’Ammanato donna tous ses biens aux jé-Buites, et consacra les dernières années de sa vie à la construction de l’église et du couvent ie San-Giovaninno, à Florence. C’est là qu’il repose, d’après son vœu, ainsi eue sa femme Laure, fille naturelle du légiste Battiferri, personne célèbre en son temps par la pureté et l’élégance de ses poésies sacrées et par sa correspondance avec d’illustres littérateurs contemporains, notamment avec Caro, Varchi Bernardo Tasso, Pierre Vettori. Barthélémy

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AMMANNIE s. f. (amm-ma-nî — de Ammann, auteur d’un traité sur les plantes de la Russie). Bot. Genre de plantes de la Camille des lythrariées, renfermant environ quarante espèces, qui habitent la zone équatoriale, et qui croissent pour la plupart dans les lieux aquatiques.

AMMARIDES s. m. pi. (amm-ma-ri-dc). Hist. Dynastie de princes musulmans, qui régna àT ?ripoli pendant près d’un siècle.

AMMATOCÈRE s. m. (amm-ma-tc-sè-redu gr. amma, atos, nœud ; keras, corne). Entom. Genre de coléoptères tétramères, de la famille des longicornes.

ammeistre s. m. (amm-mè-stre — de l’ail, amt, municipalité ; meister, maître). Nom des échevins dans plusieurs villes d’Allemagne.

AMMÉLIDE s. f. (amm-mé-li-de —.rad. mélam). Chim. Substance qu’on obtient lorsqu’on dissout dans l’acide sulfurique le mélam, la mélamine, l’amméline. L’ammélide est précipitée par l’alcool en flocons blancs ; traitée par la potasse à chaud, elle se convertit en cyanate de potasse et en ammoniaque.

AMMÉLINE s. f. (amm-mé-fine — rad. mélam). Chim. Substance blanche, insoluble dans l’eau, dans l’alcool et dans l’éther, soluble dans les alcalis caustiques. 1/amméline donne avec les acides des sels cristallisables ; elle peut être considérée comme un alcaloïde artificiel. Elle a été découverte par M. Liebig.

AMMKRSCIIW1UR, commune du départ, du Haut-Rhin, arrond. de Colmar ; pop. aggl. 1,913 hab. — pop. tôt. 2,036 hab.

AMMI s. m. (amm-mi — du gr. ammi, prebablem. le cumin). Bot. Genre de plantes ombellifères, tribu des amminées, qui ont beaucoup de rapports avec les carottes ; quelques espèces passent pour d’excellents carminatifs. Ce nom désigne aussi la grosseur de la plante.

AMM1EN MARCELLIN, historien latin, né à Antioche vers le milieu du ivo siècle, d’une famille grecque, mort vers 390. Il servit sous les empereurs Constance, Julien, et peut-être jusque sous le règne de Théodose. C’est à Rome qu’il écrivit son Histoire (Iterum gestarum tibri XXXI), continuation des Annales de Tacite, et qui s’étendait de l’an 91 jusqu’en 37g. Les treize premiers livres sont perdus. Ce qui nous reste contient la partie la plus importante. C’est le récit des événements depuis 352, dont le narrateur, aussi judicieux qu’impartial, avait été souvent le témoin oculaire. Il parle du. christianisme avec modération, et du paganisme avec respect. On ignore au reste quelle religion il professait, et rien ne vient appuyer l’opinion de ceux qui ont conjecturé qu’il était chrétien. C’est le dernier historien latin qui ait écrit l’histoire avec autant d’étendue. Sa manière se rapproche un peu de celle de Polybe. Il mêle au récit des événements des digressions géographiques, archéologiques et ethnographiques d’un haut intérêt sur les Sarrasins, les Gaulois, les Huns, sur l’Égypte,

mais ne manque pas d’une certaine vigueur ! La traduction française la plus récente es t celle de la collection Nisard. La meilleure édition latine est celle de Wagner et Erfurdt, Leipzig, 1808.

AMMINÉ, ÉE adj. (amm-mi-né — rad. ammi). Bot. Qui ressemble à un ammi.

— s. f. pi. Tribu de la famille des ombellifères, qui a pour type le genre »mmi.

AMMIBATO (Scipion), publiciste, né dans le royaume de Naples en 1531, mort à Florence en 1601. Il est auteur d’une Histoire de Florence très-estimée, qui va jusqu’en 1574. La première partie parut à Florence en 1600 ; la fin fut publiée dans la même ville, quarante ans après la mort de l’auteur, 1641.

AMMITE ou Amite s. f. (amm-mi-te — du gr. ammos, sable). Miner. Terme général qui s’applique à tous les minéraux à grains arrondis, tels que a.pisolite, l’oolite, etc.

AMMOBATE s. m. (amm-mo-ba-te — du gr. ammos, sable ; batês, qui marche). Entom. Genre d’insectes hyménoptères, de la famille des mellifôres.

AMMOBIE S. f. OU AMMOBION S. m. (amramo-bî, ou bi-on — du gr. ammos, sable ; biô, je vis). Bot. Genre de plantes de la famille des composées, qui croissent dans quelques parties arides et sablonneuses de la Nouvelle-Hollande. La seule espèce connue, l’ammobie ailée, est cultivée dans les jardins de botanique.

AMMOCÈTE s, m. (amm-mo-sè-te — du gr. ammos, sable ; koilé, gîte, demeure). Ichth. Genre de poissons de la famille des cyclostomes ou des suceurs, dont la seule espèce connue vit dans la vase des ruisseaux, ou les pécheurs la prennent pour s’en servir comme d’appât. On lui donne aussi vulgairement le nom de lamprillon, lamproyon, chatouille, civette. Plusieurs auteurs regardent aujourd’hui les ammocètes comme les larves ou le premier état des lamproies.

ammocharis s. m. (amm-mo-ka-riss— du gr. ammos, sable j charis, ornement). Bot. Genre d’amaryllidees, réuni aujourd’hui aux brunswigia.

AMMOCHOSIE s. f. (amm-mo-ko-zî — du sable ; chôsis, amas). Ane. méd.

n de sable.

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AMMOCHRYSE s. m. (amm-mo-kri-zedu gr. ammos. sable ; c)tntsos ; or). Miner. Sorte de mica pulvérulent, de couleur d’or, qui sert de poudre pour l’écriture.

AMMODENDRON srm. (amm-mo-dain-dron — du gr. ammos, sable ; dendron, arbre). Bot, Genre de plantes de la famille des légumineuses, dont l’unique espèce habite les steppes de la Sibérie méridionale.

AMMODROME s. m. (amm-mo-dro-me-du gr. ammos, sable ; dromeus, coureur). Ornith. Genre de passereaux conirostres, qui se tiennent habituellement dans les îlots Das et couverts de roseaux, sur le bord des côtes de la mer Atlantique.

— Entom. Genre d’insectes hyménoptères, de la famille des mutilliens, qui appartient à l’Amérique méridionale.

AMMODYTE adj. (amm-mo-di-te — du gr. ammodutêsj qui se tient dans le sable). Hist. nat. Qui vit, qui croît, qui s’enfonce dans le

— s. m. Ichth. Nom spécifique d’un poisson ophidien qui a beaucoup de ressemblance avec les murènes, soit par la forme de son corps, soit par ses mœurs. Les pêcheurs, sur les côtes de France, s’en servent comme d’un appât excellent. À Dieppe, on a trouvé des ammodytes presque entièrement argentés. Los pêcheurs lui donnent le nom à’équille.

— Erpét. Reptile saurien, de la famille des colubériens et de la tribu des vipères ; son nom lui vient de l’habitude qu’il a de se cacher dans le sable ; sa morsure est très-dangereuse.

— Paléont. Poisson fossile des terrains modernes.

AMMOGÉTON s. m. (amm-mo-jé-ton — du gr. ammos, sable : geitôn, voisin). Bot. Genre de plantes do la famille des composées, tribu des ehicoracées, et dont la seule espèce connue est une plante vivace de l’Amérique boréale, sans tige, à feuilles radicales et à fleurs jaunes.

ammoline s. f. (amm-mo-li-ne — de ammonium, et du lat. oleum, huile). Chim. Base salifiable extraite de l’huileanimalcdeDippel.

AMMOLIQUE adj. (amm-mo-li-ke — rad. ammoline). Chim. Se dit dos sels qui ont pour base l’ammoline.

ammon s. ni. Nom donné à une espèce de mouton.

— Conchyl, Corne d’ammon, Nom vulgaire de l’ammonite.

AMMON, père des Ammonites, né, ainsi que son frère Moab, du commerce incestueux de Loth avec ses deux filles.

AMMON ou AMOCN, dieu égyptien, identifié avec Jupiter par les Grecs, qui. le rattachèrent par diverses fables à leur propre mythologie. C’était le dieu-soleil, le principe vivifiant. Le siège de son culte était Thèbes. II avait aussi, dans l’oasis de Syouah, à neuf jours de marche d’Alexandrie, un temple magnifique et un oracle qui était un des plus célèbres de l’antiquité. Cet oracle fut consulté par Hercule, par Thésée, et dans les temps historiques par Alexandre, qui s’y fit donner le titre de fils de Jupiter. Ce dieu était représenté avec des cornes de bélier.

AMMON (Charles-Guillaume), auteur et vétérinaire allemand, né en 1777, à Trakehnen, près Gumbinnen (Prusse), mort en 1855, entra en 1796 dans l’administration des haras, et devint en 1813 directeur en chef du haras de Rohrenfeld, appartenant au roi de Bavière ; il se démit de ce poste en 1839, pour passer ses vieux jours dans son pays natal. Ce praticien distingué a réédité et composé plusieurs ouvrages sur l’hippiatrique et les autres branches de 1 art vétérinaire. Les travaux de Reitzenstein et de Sebald ont eu en lui un partisan zélé, et le Traité des maladies des chevaux, de J.-B. de Sind, refondu et maintenant connu sous le titre de Manuel de l’aspirant vétérinaire, est devenu un livre classique (Francfort, 12c édition). Lesouvrages qui lui appartiennent en propre montrent l’étendue de son savoir : liemêdes contre tes maladies des animaux domestiques ; Manuel général du Vétérinaire praticien ; Sur l’Amélioration de la race chevaline, etc.

AMMON (Georges-Dieudonné), vétérinaire allemand, frère du précédent, né en 1780, ancien inspecteur du haras royal prussien de Vesra, a publié quelques ouvrages estimés : De VÉlève et de l’Amélioration du cheval ; Magasin des haras ; Des Qualités du cheval deguerre, etc.

AMMON (Frédéric-Guillaume-Philippe »’) publiciste et théologien allemand, né à Erlaugen en 1791, appartient à une famille qui s’est distinguée par ses travaux philosophiques et scientifiques. Il étudia la science ecclésiastique aux universités d’Erlaugen, Gœttingue, Iéna. Depuis 1820, il est archidiacre dans sa ville natale, et y professe en même temps la théologie. Entre autres ouvrages, on cite de lui les Lettres de Rodolphe Ida sur les dogmes qui distinguent l’Église protestante de l’Église catholique ; Galerie des personnages marquants du xvie, du xvne et du xvme siècle qui ont embrassé le catholicisme.

AMMON (Frédéric-Auguste d’), auteur et médecin allemand, né à Gœttingue en 1799, fut reçu docteur en 1822 et obtint en 1829 une place de professeur à l’Académie de chirurgie et de médecine de Dresde, où il devint aussi directeur de la clinique ambulante. Le roi de

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Saxe le prit pour médecin particulier en 1837 et le nomma en 1844 conseiller intime de médecine. Parmi ses meilleurs ouvrages, les suivants intéressent particulièrement les médecins : Du Sommeil maladif, mémoiro couronné par l’Académie de Gœttingue ; les Premiers Devoirs de la mère et l’Éducation du premier âge ; De Gcnesi et Usu macula ; luteœ ; De Physiologia tenotomiœ1 ouvrage qui a été traduit en français ; Clinique des maladies et des anomalies de l’œil humain ; De Iritide, dissertation couronnée par la faculté de Paris ; Traitement du strabisme par la myototnie ; Revue des maladies chirurgicales natives de l’homme ; Régime hydrothérapique  ; la Chirurgie plastique, en société avec le Dr Baumgarfcen* ouvruge couronné par l’Académie de Gand. Le Dr d’Ammon a participé à la rédaction du Journal de chirurgie et dtophthalmologie publié par le Dr Walther, et a rédigé, de 1830 à IS36, un Journal d’ophthalmologie, et, ùo 1838 à 1840, une Revue mensuelle de médecine, d’oph- ■ thalmologie et de chirurgie. Membre de plusieurs académies, il est décoré de la Légion d’honneur et d’autres ordres étrangers. — Un autre de ses frères, Guillaume d’Ammos, né en 1801, à Gœttingue, est conseiller à la cour d’appel de Dresde.

AMMON ou AMMAN, la Rabbath de la Bible, ancienne capitale des Ammonites, à l’est du Jourdain. Détruite pendant les guerres des successeurs d’Alexandre, elle fut relevée par Ptolémée Philadelphe, qui lui donna son nom, Philadelphia. Il n en reste aujourd’hui que dé belles et vastes ruines, qui servent de station aux caravanes.

AMMON (oasis d’), fertile oasis de la Libye extérieure, célèbre par son temple et son oracle de Jupiter Ammon. L’armée de-Cambyse, envoyée pour le détruire, fut ensevelie dans les sables ; c’est là qu’Alexandre se fit proclamer fils de Jupiter. Près du temple était ta Fontaine du Soleil, dont les eaux changeaient périodiquement de température.

AMmonacÉ.ÉE adj. (amm-mo-na-sérad. Ammon). Moll. Qui ressemble à l’ammonite, ou corne d’Ammon.

— s. f. pi. Famille do mollusques céphalopodes, qui a pour type le genre ammonite.

AMMONAliUN s. m. (âmm-mo-na-lun — de ammoniaque et alun). Miner. Mot employé par Beudant comme syn. d’alun ammoniacal.

(amm-mo-né-ai, Nom donné quelquefois aux terrains secondaires, particulièrement à ceux qui renferment un grand nombre d’espèces d’ammonites.

— Antiq. Écriture ammonéenne, lettres ammonéennes. Se dit de l’écriture mystérieuso des livres que Sanchoniathon trouva dans les temples d’Égypte, et qu’il consulta pour rédiger son histoire.

ammonées s. f. pi. (amra-mo-né). Syn. d’ammonidées.

AMMONIAC, AQUE adj. (amm-mo-ni-ak, a-ke — de Ammon, l’un des surnoms de Jupiter, parce qu’on préparait.autrefois cette substance dans la Libye, près du temple de Jupiter Ammon). Chim. No s’emploie au masculin que dans ces deux expressions : sel ammoniac, gas ammoniac. Le gaz ammoniac n’est autre chose que l’ammoniaque ; le sel ammoniac, que le chlorhydrate d’ammoniaque, il Gomme ammoniaque, Gomme-résine tirée du dorème ammoniac, qui croit principalement en Libye.

— Encycl. La substance vulgairement appelée sel ammoniac est le produit de la combinaison de l’ammoniaque avec l’acide chlorhydrique. On le trouve dans le commerce sous forme de masses blanches, translucides, à cassure fibreuse, douées d’une certaine flexibilité. Ses cristaux élémentaires ont la forme d’un octaèdre régulier. Il se volatilise sous forme de vapeurs blanches lorsqu’il est chauffé jusqu’au rouge ; il ne se liquéfie que sous une pression plus grande que celle de l’atmosphère. Le sel ammoniac est soluble dans l’eau et dans l’alcool. IL a une grande tendance à se combiner avec d’autres chlorures pour former des chlorosels, où il joue le rôle de base. On l’emploie dans les laboratoires pour la préparation de l’ammoniaque. Dans les arts, il sert spécialement au décapage des métaux. Le sel ammoniac se trouve tout formé dans la nature, notamment dans les laves des volcans en activité et dans les fissures des houillères embrasées. Il existe aussi dans les urines humaines et dans la fiente des animaux qui mangent des herbes salées. Autrefois on le tirait de cette partie de l’Afrique où était situé le temple de Jupiter-Ammon (d’où son nom), et où on l’obtenait en sublimant la suie provenant de la combustion de la fiente des chameaux. Aujourd’hui, on se le procure soit par voie directe, en faisant agir l’acide chlorhydrique sur le carbonate d’ammoniaque ; soit en traitant le carbonate d’ammoniaque par le sulfate de chaux (plâtre), ce qui donne du sulfate d’ammoniaque, et en décomposant ce dernier par le chlorure de sodium (sel marin).

— Pharm. La gomme ammoniaque, très-peu soluble dans l’eau, se dissout très-bien dans l’alcool à ïïo. On la trouve, dans le commerce, en larmes isolées, «régulières, blanchâtres : c’est la plus pure ; ou en masses irrégulières, jaunâtres, parsemées de taches blanches. On l’emploie à l’extérieur comme résolutif et fon-