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et de caractères isolés, qui passaient pour contenir leur histoire. Dans les montagnes de l’Amérique du Sud, on a vu des blocs de granit recouverts tout entiers d’hiéroglyphes gravés au ciseau.

On peut diviser les langues américaines en six groupes, comprenant de nombreux dialectes et sous-dialectes :

1° Les langues des Esquimaux, dont la plus connue est le groënlandais ;

2" Les langues andes-parime, parlées entre l’océan Atlantique, l’Amazone, le grand Océan, le Guatemala, et comprenant le caraïbe, le tamanaque, etc. ;

3° Les langues guaranis, parlées entre l’Atlantique, les Andes, la Plata, l’Orénoque, et comprenant le guarani, le camacan, le payagua, le guaycurus, etc. ;

4° Les langues mexicaines : le nahualt ou mexicain, parlé par les Aztèques ; l’otomi, le maya, etc. ;

5° Les langues péruviennes : l’abipon, le mocaby, le péruvien, le chiquitos, etc. ;

6° Deux séries d’idiomes bien distincts par leur nature propre et la position géographique des peuples qui les parlent : 1° le pécherais, parle dans l’archipel Magellan, ainsi que l’araucan, parlé dans le Chili ; 2° les nombreux dialectes du centre de l’Amérique septentrionale, tels que le cherokee, le delaware, le sioux, le comanche, le natchez, etc.

Pour de plus amples détails, voir chaque langue séparément dans le dictionnaire, à l’ordre alphabétique.


II. — Littérature en Amérique. Antérieurement à la guerre de l’Indépendance, il n’y a pas, à proprement parler, de littérature spéciale aux États-Unis. Des poésies, des traductions de la Bible, des ouvrages de métaphysique, quelques travaux historiques et politiques, les Observations sur l’entretien des noirs, de John Woolman, et enfin les œuvres de Franklin ; forment le bilan littéraire de cette contrée depuis l’établissement de la colonie jusqu’à sa déclaration d’indépendance. De tous les écrivains de cette période, Franklin est le seul dont le nom soit resté, et ce succès n’est pas dû seulement à l’importance politique de ses œuvres, mais à leur forme élégante, pittoresque, et à la pureté du style. Ses ouvrages les plus célèbres sont : l’Almanach du Bonhomme Richard, traité de morale et d’économie domestique dont le succès fut universel, et dont des milliers d’exemplaires furent vendus en France ; puis son Autobiographie, ses Essais et sa Correspondance, où se trouve la délicieuse lettre à Mme  Helvétius sur les Éphémères. « Il est impossible, dit avec beaucoup de justesse M. Lasseau, de lire Franklin sans estimer sa pensée et sans aimer sa parole. » Dans le laps de temps qui s’est écoulé depuis la révolution américaine jusqu’à nos jours, la littérature a pris aux États-Unis un immense développement, et, grâce à la liberté dont jouit ce pays, tous les genres ont été cultivés et présentent un nombre d’ouvrages étonnant, pour une nation qui ne compte pas encore un siècle d’existence. L’abondance des matières nous obligera de les diviser par genres, afin do mettre plus de clarté dans ce dénombrement, nécessairement très-succinct.

Théologie et philosophie. Les ouvrages abondent sur cette matière toujours chère aux protestants, qui n’en sont pas encore arrivés à notre indifférence en matière de religion. Nous citerons principalement les écrits de Jonathan Edwards, du docteur Charles Chauncey, de Joseph Bellamy, Samuel Hopkins. Th. Dwight et J. Witherspoon ; les Esquisses de la science morale, par le docteur Alexander ; la Philosophie mentale, do Th. Upham ; les écrits de Hickok ; de Tappan ; de Fr. Bowen, philosophe de l’école de Locke ; ceux de Marsh, de Green, d’Emerson et de Parker ; les œuvres des écrivains orthodoxes Worcester, M. Stuart, L. Woods, des unitaires H. Ware, A. Norton, B. Whitman et W. E. Channing, dont on cite l’Argument moral contre le calvinisme, l’Essai sur la littérature nationale, enfin ses Remarques sur John Milton et sur Napoléon Bonaparte. Telle est la phalange d’écrivains moralistes qui représentent d’une manière complète l’ensemble des idées philosophiques de l’Amérique anglaise.

Poésie. L’époque de la révolution produisit le premier poète national, J. Trumbull, qui, dans son poème comique de Mac-Fingal, attaqua sans pitié les adversaires de la liberté. Après lui, vient, par ordre de date, T. Dwight, auteur d’une épopée, la Conquête de Canaan, et d’un Village florissant, qui est la contre-partie du Village abandonné, de Goldsmith, et dont le style excellent influa sur la littérature de l’époque. Barlow, poète et commerçant, publia un poème épique, la Colombiade, et la Bouillie de maïs, œuvre plus modeste, mais remplie d’aisance et de facilité. À côté de Barlow, il convient de placer Philippe Freneau, poète patriotique d’origine française, et John Pierpont, qui a publié, en 1816, les Chants de la Palestine, d’une harmonieuse versification, ainsi que des odes qui sont de véritables chefs-d’œuvre et ses principaux titres à la renommée. W. Cullen-Bryant publia, en 1821, des Méditations sur la mort, poésies d’une haute portée philosophique, et le magnifique poème des Ages, dans lequel il passe en revue l’histoire de l’Amérique depuis sa découverte jusqu’à la guerre de l’Indépendance, et où il donne d’admirables descriptions des scènes de la nature dans ce merveilleux pays. Enfin arrivent J. Rodman Drake, qui a publié, entre autres ouvrages, le Lutin coupable, une pièce patriotique intitulée le Drapeau américain, une satire, Fanny, et le Château d’Alnwick, souvenir d’un voyage en Angleterre ; Green Halleck, l’auteur de Marco Botzaris. — Richard Wilde, Hillhouse, Morris, Howard et Payne, méritent, à des titres divers, d’être également cités, sans oublier non plus quelques charmantes pièces de M. Emerson, telles que l’Abeille sauvage, le Problème, etc., et les drames en vers de Parker Willis : Tortesa l’usurier et Bianca Visconti. Parmi les poëtes tout à fait contemporains, nous mentionnerons : H. W. Longfellow, qui a publié les Voix de la Nuit, des Ballades, un drame intitulé l’Étudiant espagnol, des Poèmes sur l’esclavage, le Bord de la mer, la Légende dorée, le Chant de Hiawatha, et, en 1858, Comment Miles Standish fit sa cour ; Greenleaf Whittier, l’adversaire déclaré de l’intolérance religieuse, dont on a Mog-Megow, les Légendes de la Nouvelle-Angleterre, l’Étranger à Lowell, la Fiancée de Pennacook, etc., etc. ; Wendel Holmes, poète satirique ; Edgard Poe, popularisé chez nous comme romancier, mais dont l’Amérique possède de nombreuses poésies, entre autres le Ver vainqueur, Annabel Lee, élégie composée sur la mort de sa femme, et le Corbeau, trois admirables pièces où l’étrange et le fantastique sont la note dominante ; Lowel, auteur du Fils du Pauvre, admirable poème philosophique, d'une élégie Sur la mort d'un enfant, qui laisse loin derrière elle les stances trop vantées de Malherbe, et enfin de la Fable pour les Critiques, où il a successivement bafoué la plupart de ses confrères en Apollon. Bayard Taylor, auteur des Poèmes de l’Orient, et Butler ferment la liste des poëtes américains, auxquels on peut ajouter, pour être complet, les noms de quelques femmes célèbres à un titre quelconque : Lydia Sigourney, Hannah Gould, les sœurs Davidson, les sœurs Warfield,Mmes  Child, Mac-Intosch et Fuller-Ossoli.

3" Roman. Le genre du roman est relativement aussi cultivé en Amérique qu’en Angleterre, mais on ne trouve le nom d’aucun auteur important avant le commencement de ce siècle. En tête des romanciers américains, se place Fénimore Cooper, dont les ouvrages ont été traduits dans toutes les langues de l’Europe, et qu’on a surnommé, non sans raison, le Walter Scott de l’Amérique. Viennent ensuite Washington Irving et Longfellow, qui sont de spirituels conteurs, et dont le dernier est surtout connu par ses deux volumes Outre-mer et Hyperion ; Edgar Poë, qui a publié des nouvelles et des contes fantastiques, dont les plus justement admirés sont le 'Scarabée d'or', le Pendule et la Lettre volée. Après cet auteur, on peut encore citer la Case de l'oncle Tom, éloquent plaidoyer de Mme  Beecher-Stowe en faveur de l’affranchissement des nègres, ouvrage qui, traduit en plusieurs langues, s’est répandu en Europe à une quantité incalculable d’exemplaires ; Opulence et Misère, de Mme  Stephens ; Transformation et le Vieux Foyer, de Hawthorne ; enfin le Vaste Monde, d’Elisa Wetherell, et Ruth Hall, de Fanny Fern.

Histoire. De même que les romanciers, les historiens américains ne datent guère que du commencement du siècle. Le plus célèbre en France est W. Prescott, dont on connaît l’Histoire de la Conquête du Mexique, celles de Ferdinand et d’Isabelle, de la Conquête du Pérou et de Philippe II.’V 'Histoire des colonies anglaises dans l’Amérique du Nord. par Marshall, fut le premier essai d’une histoire locale ; elle fut bientôt suivie de l’Histoire des États-Unis, de Graham ; de l’Histoire de l’État du Maine, par W. Williamson. Les Esquisses historiques du MichiganAa Collection de la Société historique de New-York, l’Introduction à l’histoire de la Virginie, par Camphell ; des Histoires de la Géorgie, du Kentucky et de la Pensylvanie, documents nombreux et précieux dus au zèle de patriotes savants, apportèrent bientôt d’immenses matériaux aux

historiens nationaux, qui ont produit des ouvrages très-remarquables, parmi lesquels nous mentionnerons:la Vie de Washington et l’Histoire des Etais-Unis, de Bancroft ; l’Histoire de la Conspiration de Pontiac, de Parkman ; celle des Hommes du iVord, par Wheaton ; l’Histo— e navale des État-Unis, de F. Cooper ; la Biographie des Indiens, de Thatcher ; l’Histoire des Tribus indiennes de l’Amérique du Nord, par Mac-Kenney et Hall, et enlm les Recherches algiques et Oneota, ou la race rouge en Amérique, très-remarquables ouvrages de Schoolcraft. Parmi les œuvres purement bibliographiques publiées en Amérique, nous ne pouvons nous dispenser de citer la Biographie américaine, éditée par M. Jared Sparks ; la Vie et les Écrits de Washington, par le même ; les Portraits des Loyalistes américains, de Sabine ; deux Vies de Jefferson, l’une de Rayner et l’autre de Randall; les Vies de Goldsmith, de Washington et de Mahomet, par Washington Irving, etc., etc.

Voyages. Comme les Anglais, les Américains sont voyageurs, et, une fois de retour dans leur patrie, ils aiment à rendre compte de leurs impressions. Les ouvrages de ce genre les plus remarquables en Amérique sont : le Compte rendu de l’expédition d’exploration des États-Unis, par Ch. Wilkes ; Une Année en Europe, par Griscom ; les Lettres d'Europe, par Carter ; Visite à Constantinople et à Athènes, par W. Colton ; les Incidents de voyage, de Stephens, et les nombreux ouvrages de Bayard Taylor et du colonel Frémont.


III. — L’art en Amérique. Les premiers explorateurs de l’Amérique ne furent pas médiocrement surpris d’y trouver des monuments rappelant, par leur masse imposante, les constructions cyclopéennes, et, par leur style, l’architecture pyramidale de l’ancienne Égypte. Le Mexique et le Pérou conservent encore d’intéressants débris de cet art primitif. On conçoit qu’après la conquête, un art nouveau n’ait pu prendre naissance chez des peuples composés d’aventuriers et de traficants. Mais n’est-on pas en droit de s’étonner que, de nos jours, il n’existe pas dans les deux Amériques un seul centre artistique ? Les quelques peintres qui s’occupent de travaux décoratifs, de peinture de portraits, de sculpture ou d’architecture, pastichent aveuglément les productions de l’art européen. Les quelques tableaux envoyés à l’exposition de 1855, par des artistes nés en Amérique, nous ont appris d’ailleurs que l’école française possède à peu près seule le privilège de fournir des modèles au nouveau monde.


Amérique (Paris en), ouvrage de M. Laboulaye. V. Paris en Amérique.


Amérique (DE LA DEMOCRATIE EN), ouvrage de M. de Tocqueville. V, Démocratie.



AMÉRIQUE CENTRALE (RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE DE L’), ancienne confédération des cinq républiques de Guatemala, Costa-Rica, Honduras, Nicaragua et San-Salvador. Cette république était bornée à l’ouest par les États de Chiapa et d’Oaxaca ; au nord, par le Yucatan, la colonie anglaise de Balize et la mer des Antilles ; à l’est et au sud-est, par la mer des Antilles et le département colombid Océan. La population, composée de blancs, de mulâtres et d’Indiens, s’élevait à 1,500,000 hab., disséminés sur une surface territoriale que de Humboldt évaluait à 16,740 lieues carrées.

En 1821, ces cinq provinces, qui formaient la capitainerie de Guatemala, suivirent le mouvement des autres colonies espagnoles et proclamèrent leur indépendance. En 1823, un congrès des représentants de ces cinq provinces décréta l’établissement de la confédération de l’Amérique centrale. Le siège des pouvoirs fut établi à Guatemala, et le général Morazan fut nommé président de la nouvelle république. En 1844, à la suite des guerres sanglantes qui désolèrent le pays, l’histoire de l’Amérique centrale cesse d’être commune aux cinq États qui composaient la confédération. Le Guatemala donna le premier le signal de la séparation en se proclamant, le 21 mars 1847, République indépendante et souveraine. Les autres États suivirent bientôt cet exemple.


AMERLING (Frédéric), peintre allemand, né à. Vienne en 1S03, élève de l’Académie des beaux-arts de cette ville, voyagea en Angleterre, puis en France, où il travailla quelque temps daiu l’atelier d’Horace Vernet. Il réussit dans le portrait. Celui de l’empereur François Ier est le plus connu. Parmi ses compositions historiques, on cite:Bidon délaissée par Enée, et Moïse datis te désert. Sentant le besoin de perfectionner son style, il fit, en 1S31, un voyage artistique en Italie, où il étudia de près les chefs-d’œuvre des galeries de Venise, Rome et Florence. Un de ses derniers travaux, Judith, a produit une vive sensation en Allemagne.

AMERSFORT, ville de Hollande, prov. d’Utrecht ; 13, 000 hab. ; patrie de Jean Barneveldt. . ÀMERSHAM, ville d’Angleterre, dans le comté de Buckingham, à 40 kil. N.-O. de Londres ; 3, 000 hab. ; église gothique remarquable; fabrique de toiles de coton et de den AMERTUME s. f. (a-mèr-tu-me — rad. amer). Propriété, saveur des substances amères : X’amertume de la coloquinte, des tiges de l’artichaut. L’aloès a. une amertume qu’il est impossible de déguiser. Les fleurs et surtout les feuilles de l’absinthe sont d’une amertume insupportable. (Chomel.) £’amertume des eaux de la mer diminue en raison de leur profondeur. (L.-J. Larcher.)

— Fig. Ce qu’une chose a de plus dur, de plus pénible, de plus douloureux : La providence de Dieu veut que l’homme ressente l’- mertume des maladies et de la mort. (Mass.) Que cet état nouveau où vous allez entrer console toutes les amertumes de voire pénitence passée. (Mass.) Toutes ces choses me font sentir plus tristement encore /’amertume de votre absence. (Mme de Sév.) Tout nourrissait I’a- mertume de mes dégoûts. (Chateaub.) Qui sait si /’amertume des déceptions ne dépravera pas cette âme, jusqu’à présent si pure et si élevée ? (E. Sue.)

Mais j’en saurai sur l’heure adoucir l’amertume.

Il Dégoût, peine d’esprit, chagrin, affliction : Que dites-vous de cette amertume, qui vient troubler sa joie et son triomphe ? {Mme de Sév.) Rassemble : tous les amusements autour de vous, il s’y répandra toujours du fond de votre âme une amertume qui les empoisonnera. (Mass.) La vie a tant a"amertume, qu’il ne faut pas que ceux qui peuvent l’adoucir y versent du poison. (Volt.) Le triomphe de la religion, c’est de mêler une douceur céleste aux amertumes delavie. (Marmontel.l Alors même que l’homme est heureux, il y a dans ses plaisirs un fond

AME

^’amertume. (Chateaub,) Le travail est m plaisir pur, vrai, sans amertume et sans repentir. (Tissot.) L’ordre, dans la société, «  parfait qu’on le suppose, ne chassera jamais entièrement /’amertume et l’ennui. (Proudh.) Je ne.me dissimulai rien des amertumes qui découleraient pour moi de l’engagement qui j’allais prendre. (Lamart.) // y avait dans l’accent de ce pauvre homme une si poignante expression ^’amertume, que le comte en fut touché. (E. Sue.)

Au milieu des plaisirs. Racine.

Il On dit de môme, L’amertume de l’âme, du cœi/î-jL’amertumequi remplit l’âme, le cœur: Celui-ci meurt dans les prospérités et dans les richesses; celui-là dans les misères et datis /’amertume de son âme. (Fléch.) Vous êtes venu répandre /’amertume de votre cœur au pied des tribunaux sacrés. (Mass.) Pourquoi la vie a-t-elle été donnée à ceux qui sont dont /’amertume du cœur ? (Ch. Nod.) L’œuvre du pape était accomplie avec moins c/’amertumh pour son cœur où il ne l’avait craint d’abord. (Thiors.)

l’avais tantôt rempli.d’amertume et de fiel

r déjà s:

Vous voulez empêcher un cœur de s’épancher, Quand vous le remplissez de fiel et d’amertume. La Chaussée.

n Ce qu’il y a d’offensant, d’aigre, do mordant dans des discours, des écrits; ce qui indique l’animosité, la haine : Parler de quelqu un avec amertume.’// y a bien de /’amertume dans cette critique, dans cette défense. (Acad.) Le régent me rappela tous les propos de Meudon, leur amertume, leur énormité de la part du comte de lioucy. (St-Sim.) On nous reproche /’amertumk de notre censure. (D’Aguess.) J entends quelqu’un se récrier sur /’amertume de mon plaidoyer. (Beaumarch.) Sa parole était irrésistible, et d’une effroyable amertume. (Villem.) Bans Cliateaubriand, il y a souvent une pointe, une épiqramme, une amertume oui n’est pas chez Bernardin, son devancier. (Ste-Beuve.)

— Métaplioriquem., et surtout dans lo langage mystique, Calice d’amertume, l’amertume du calice, Les humiliations, les souffrances mêmes, considérées comme un breuvage amer qu’on est forcé d’avaler : // faut boire toute famertume de ce calice. (Mass.) M. delà Trappe excusait tout ce qu’il ne pouvait nier, et avalait à longs traits /’amertume de ce calice. (St-Sim.) Le Christ a bu jusqu’à la lie le calice d’amertume. (Chateaub.)

— Pathol. Sensation d’amertumo dans la bouche, qu’éprouvent les malados dans un grand nombre d’affections, et qui trouble leur appétit,

— Syn. Amertume, affliction, désolation

— Antonymes. Aménité, douceur, suavité.

AMESBURYouAMBRESBURY, village d’Angleterre, à 12 kil. N. de Salisbury, sur l’Avon ; 950 hab. Beau château ; ruines d’une magnifique abbaye de bénédictines, fondée en 980 par la veuve d’Edgar ; aux environs, célèbre monument ou cirque druidique de Stonehenge. Près de là, il Milston, naquît Addison.

AMESTRANT (a-mè-strant) part. prés, du v. Amestrer.

amestré, ÉE (a-niè-stré) part. pass. du v. Amestrer.

AMESTREMENT s. m. (a-mè-stre-manrad. amestrer). Action d’amestror.

AMESTRER v. a. ou tr. (a-mè-strô). Tcintur. Mêler lo rarthame, ou safran bâtard, préalablement lave, avec de la cendre gra^ veléo, en les piétinant par petites parties.

AMÉTABOLE s. et adj. (a-mé-ta-bo-Iedu gr. amétabolos, sans changement). Entom. Se dit des insectes qui ne subissent pas de métamorphose complète, mais seulement dos changements de peau successifs, comme les hémiptères, les orthoptères, etc.

AMÉTAMORPHOSE s. f. (a-mé-ta-mor-fo-zc

— du gr. a priv., et de métamorphose). Zool. Phénomène présenté par certains animaux qui ne subissent pas de métamorphose complète, tels que les crustacés, les arachnides, etc.

améthodiQue adj. (a-mé-to-di-ke — de a priv.. et de méthodique). Didact. Qui est sans méthode, sans ordre. Inusité.

AMÉTHYSE s. f. (a-mé-ti-ze — rad. améthyste, par allusion à la couleur de l’insecte). Entom. Genre d’insectes diptères, ne contenant qu’une seule espèce, laméthyse fasciée, qui se trouve au cap de Bonne-Espérance.

améthyste s. f. (a-mé-ti-ste — du gr. amethustos, qui n’est pas ivre). Pierre précieuse de couleur violette, qui a été ainsi nommée parce que les anciens lui attribuaient la propriété de préserver de l’ivresse : L’art est parvenu à imiter les améthystes, de même que la plupart des autres pierres précieuses.

Dans le symbolisme chrétien, Z’amei

présente la modestie et l’humilité.