Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 1, A-Am.djvu/329

Cette page n’a pas encore été corrigée

A’MÂ

vaguo du fleuve, il se réfugie dans les bosquets de cette nouvelle Amathonte. »

—MÉRY.

AMATHUS s. m. (a-ma-tuss — du gr. amaIhos, poussière). Entom, Genre d’insectes névroptères, de la famille des phryganiens.

AMAt’husie s. f. (a-ma-tu-zî — n. myth.). Entom. Genre de.lépidoptères, famille des diurnes.’ ' ■.’

AMATHUSIEN, ENNE S. et adj. (a-ma-tllzi-ain, è-ne). Géogr. anc. Habitant- d’Amathonte ; qui a rapport à cette ville ou à ses habitants.• Les Amathusiennes environnèrent Arianéde soins et de consolations. (Val : Pa AMATI s’, m. (a-ma-ti — ri. pr.). Violon de la fabrique des Amati : Les amatis sont aujourd’hui fort rares., ,.

AMATI, famille de luthiers crémonais. dont le membre le plus célèbre est Antoine (1565-1CS0). Ses violons ont une douceur et une pureté de son qui n’ont jamais été surpassées. Il fit pour Henri IV, roi de France, un violon richement ornementé, qui existe encore, et qui est une curiosité historique du plus grand prix.

  • AMATI, IE (a-ma-ti)’ part, pass.- du v.

Amatir. ■ ■ ’ '

AMATINANT (a-ma-ti-nan) part. prés, dj v. Amatiner.

AMATINANT (a-mâ-ti-nan) part. prés, du y. Amatiner.

AMATINER v. a. ou tr. (a-ma-ti-né — rad. matin). Faire lever quelqu’un matin : Il est bon d amatiner de bonne heure les enfants. 11 est familier.

AMATINER OU AMASTINER V. a. OU tr.

(à-mâ-ti-né — rad. matin). Faire couvrir une chienne par un mâtin.

S’amatiner, v. pr. Pop. Se prostituer, en parlant d’une femme ; se livrer au premier venu, à la manière des animaux.

AMATIR y. a.’ou tr. (a-ma-tir— rad. mat). Tcchn. Chez les orfèvres, rendre mat l’or, l’argent, leur ôter leur poli.

— Monn. Blanchir les dans des pièces d’or

AMATIVITÉ s. f. (a-ma-ti-vi-té — du lat.

amatus, aimé). Phrén. Nom de l’instinct qui

■ attire les individus l’un vers l’autre et les

pprte à s’aimer- : Le cervelet est l’organe de

J’amativité. (T. Thoré.)

AMATODE s. m. (a-ma-to-do — du gr. amathôdès, sablonneux). Entom. Genre de coléoptères hétéromères, ayant pour type une espèce répandue en Guinée et dans le Sénégal.

AMATOIRE s. f. (a-ma-toi-re — du lat.* amatorium ; formé du v. amare, aimer). Antiq. rom. Philtre auquel on attribuait la propriété de rendre amoureux : Les magiciennes emploient des breuvages que l’on appelle aratoires ou pHltres thessaliens ; ces breuvages se rapprochent beaucoup des poisons, et ils en ont eu plus d’une fois les effets pernicieux. (Dézobry.)

À MÂTS ET À CORDES loc. adv. (a-mâzé-à-kor-do). Mar. Se dit de la manière de naviguer ou de fuir d’un bâtiment courant vent arrière devant un gros temps.

AMAUIU ou AMALIUC DE CHARTRES, philosophe et théologien, condamné comme hérétique par Innocent III, au commencement du xiiic siècle, enseignait que le règne du Père avait fini il l’avènement du Christ, que celui du Christ touchait à sa fin et que celui du Saint-Esprit allait commencer. L’ouvrage dans lequel il avait développé sa doctrine portait le titre de Pliysion. Dix. de ses disciples furent brûlés, en l2io ; et ses ossements furent exhumés pour être livrés aux flammes..

AMAURONIE s. f. (a-mo-ro-nî — du gr. amauros, obscur), fintom. Genre de coléoptères pentamères, fondé sur une seule espèce de l’île de Corfou.

AMAUROSE s. f. (a-mô-ro-ze — du gr. amaurôsis, obscurcissement). Méd. Perte complète ou incomplète de la faculté de voir, déterminée par la paralysie de l’appareil nerveux do l’œil (rétine, nerf optique).

— Encycl. L’amaurose est vulgairement désignée sous le nom de goutte sereine. Voici l’origine que Morgagni assigne à cette dénomination : o Les Arabes, dit-il, appelaient autrefois l’amaurose goutte sereine ; sereine parce que, dans cette maladie, les yeux sont clairs et sans aucune lésion sensible, si ce n’est que la pupille, le plus souvent, est plus grande qu’à 1 ordinaire et presque immobile ; goutte, parce que les médecins de cette nation ne doutaient pas qu’une humeur obstruante ne s’écoulât du cerveau dans les nerfs optiques, ce qui expliquait aussi, selon eux, la promptitude avec laquelle cette affection survient. »

Vamaurose peut être complète ou incomplète ; ordinairement continue, elle est quelquefois périodique. Elle est idiopat/ligue quand elle dépend uniquement d’une lésion de là rétine ou du nerf optique  ; symptomatique, quand elle est produite par la lésion de la partie du cerveau qui perçoit les impr— :— ’— :

ktâiï

AftfA

243*

tingue trois espèces, d’<

o l’ai

lu nerf optique ou delà rétine, ration organique de ces parties ;’2° Vamauroseasthéniouc ou adynàmigue, qui a pour causé un affaiblissement de la rétine, comme cela s’observe à la suite des’ grandes hémorragies, des empoisonnements par l’acide carbonique, la belladone, le plomb, etc. ; 3° l’amaurose1 stliénïque ou nyperémique, qui est produire par la, congestion de la rétine ou ’du nerf optique.

L’amaurose peut débuter d’une manière brusqué et pour ainsi dire instantanée, ou se développer lentement et graduellement. La, cécité, l’insensibilité de l’iris, son immobilité et sa dilatation permanente devant la lumière la’plus vive, bien que la pupille reste, noire et qu’aucun obstacle apparent ne s’oppose à la ’ perception des rayons lumineux, l’immobilité des paupières à 1 approche d’un corps quelconque, tels sont les principaux symptômes dé Vamaurose. Les causes de cette affection sont directes ou indirectes. Les premières sont : les blessures oculaires, les. commotions do là rétine, l’insolation, les tubercules du cerveau, etc. ; les secondes sont : la ’grossesse ; les’ chagrins prolongés, l’insomnie, la colère, l’ivresse répétée, la suppression d’un ’exanthème cutané, d’un émdnctoire, d’une hémorragie périodique, l’exercice de.certaines professions qui condamnent la vue à une fatigue continuelle (tailleurs, horlogers, micrographes), les pertes abondantes et répétées de sang, les poisons narcotiques, etc. Le pronostic de Vamaurose est plus ou moins grave., selon la nature, les causes, le degré, la durée de l’affection., ,

Le traitement.est général ou local, et doit ; être institué d’après’ l’espèce d’amaurose qu’il s’agit de combattre. DansYamaurosesthénique, ’ on prescrit le repos absolu des yeux dans une chambre obscure^ les émissions sanguines, les frictions mercurielles autour de 1 orbite, la belladone a l’extérieur et à l’intérieur, le calomel, les purgatifs souvent répétés, etc. Dans Vamaurose asthénique, on a recours.aux. toniques., tels que préparations ferrugineuses, houblon, gentiane, quinquina, si Vamaurose se lie à un affaiblissement général de la constitution ; aux anthelminthiques, si elle paraît être d’origine vermineuse ; aux mercuriaux et à l’iodure de potassium, si l’on croit devoir accuser une infection syphilitique. Comme modificateurs locaux, on emploie l’électricité, les stimulants directs, tels que le baume de "’ l’éther sulfurique, l’alcool pi

vésicatoires volants souvent pommade ammoniacale, la pommade stibîée, l’huile de croton, les cautères, les moxas, les" sétons, etc.

AMAUROTIQUE adj. (a-lnô-rc-ti-ke — rad. amaurose). Méd. Qui a rapport à l’amaurose, qui est affecté d’amaurose.

— s. Personne atteinte d’amaurose : Un

AMAUROTIQUE. Une AMAUROTIQUE.

AMAURUS s. m. (a-mo-russ — du gr. amauros, obscur). Entom. Genre d’insectes hémiptères de la famille des scutellériens, dont on connaît une dizaino d’espèces, propres à l’Afrique et à l’Asie australe.

AMADRY 1er, ’roi de Jérusalem, fils et successeur de Baudouin III (UC5-1173). Son avarice lui fit entreprendre en Égypte une expédition qui eut les plus désastreux résultats, et il précipita par son incapacité la décadence des colonies chrétiennes de l’Asie.

AMAUBY II do Li.sici.ni., roi de Chypre, devint roi titulaire de Jérusalem par son mariage avec Isabelle, veuve de Henri de Champagne (1194-1205). Pendant tout son règne, il tint- sa cour à Ptoléinaïs, et ne put rentrer dans Jérusalem, occupée par les Sarrasins. •

AMAURY. V. Amai.ric (Arnaud).

AMAURY-DDVAL (Eugène-Emmanuel), peintre, néà Montrouge.près Paris, en 1808, neveu d’Alexandre Duval le littérateur. Il étudia dans l’atelier de M. Ingres et se distingua surtout dans le genre du portrait. Parmises sujets historiques ou religieux, on cite particulièrement : Pâtre grec découvrant un bas-relief antique ; des peintures murales dans l’église de Saint-Germain-en-Laye ; la chapelle de la Vierge a Saint-Germain 1 Auxerrois, une autre chapelle à Saint-Merry, etc ; enfin une Jeune Fille sortant du bain, tableau très-remarque au Salon de 1864.

AMAUSITE s. f. (a-mô-zi-te). Miner. Variété de pétrosilex d’un blanc grisâtre, trouvée à jEdelfors, eu. Suède, il On écrit aussi

AMAUZITE OU AMAUTITE.

AMAXICHI, ville des îles Ioniennes, ch.-lieu de i’île Sainte-Maure ; évêché grec ; 6,000 hab. AMAZIE s. f. (a-ma-zî — du gr. a priv. ; mazos, mamelle). Anaf. Absence de mamelles.

AMAZIRGUES s. m. pi. (a-ma-zir-ghe). Géogr. Nom d’un peuple autochthone qui habite les hautes vallées de l’Atlas, et qu’on appelle plus souvent Berbères.

— s. m. Linguist. L’amazirgue, Idiome des Amazirguos,

amazone s. f. (a-ina-zo-ne — du gr. a priv. ; mazos, mamelle). Nom donné par les anciens à des femmes guerrières qu’ils disent avoir habité les rives du Thermodon, en Cappadoce, et avoir étendu leurs conquêtes jusque dans l’Asie Mineure.

— Par anal. Femme-hardie, auxdiabitudos viriles, qui la’ rapprochent des héroïnes de l’antiquité : Jeanne ■ Darc, Jeanne Hachette étaient de vaillantes amazones. Votre intré- pide -amazone décourage les plus hardis’désirs■■< de bonheur. (Balz.) Cette personne distinguée I n’était pas une amazone m une héroïne. (Ste-i Beuv’e.’) Quelques instants après a paru Mathilde, avac cet air que vous lui connaissez ; cet • air d’AMAZONK, la tête haute, le sourire superbe. (Scribe.) Amazones de l’émeute, les femmes de la Halle accouraient sur le premier plan. (L. Blanc.) i chars la duchesse, amazone intrépiue.

—’ Habit d’amazone ou simplenu amazone, Très"-longue robe dédrap t)Outonn’ée’par devant jusqu’en haut, que les danios mettent1 pour monter à’chévàl : Amazone noire, bleue, verte. Proposez à une jolie obèse de montera cheval, elle y consentira avec joie, mais à condition qu’elle aura un habit Amazone frais et coupé dans le dernier goût. (Brill.-Sav.) Cel/çt femme était vêtue d’une amazone noire, à là mode anglaise. (E. Sue.) Je me mis d la croi-1 sée, et vis une femme en amazone et la télé couverte d’une épaisse mantille. (G.Sand.) Elle s’était donné une amazone et montait’à cheval. ' (Balz.) •Helevant sur soi sa jupe (Z’amazone ’,-elle s’avançait à pas lents. (J. Sandeau.) La belle eh amazone monte un cheval turc, blanc comme le lait, fringant et’ vif au possible.' (Th. Gaut.) ", .

Je té vois arriver, plus belle et plus brillante

Voltaire.

Il La femme qui porte cette robe : On voit beaucoup <2’amazones au bois de Boulogne. Les amazones sont toujours accompagnées d’un cavalier sei’vant. Elle aoait vingt-cinq ans à cette ■j époque ; le bel âge pour une amazone. (Ste-Bèuve.) Elle était piquante, originale, étrange, avec son chapeau d amazone et sa redingote roùge. (Michelet.)

— Ornith. Nom donné par Bulîon aux espèces de perroquets caractérisés par leurs ailes, dont le fouet est garni de plumes rouges ’ ou jaunes. Vamazone à- tète blanche se voit

souvent chez les marchands oiseliers.

! — Encycl. Hist. Les Amazones de l’antiquité

se brûlaient ou se comprimaient dès ’ 1 enfance la mamelle droite, afin de tirer de c avec plus de facilité. Elles se perpétuaient ■ un commerce passager avec les hommes

reines ou dé’ leurs héroïnes sont : Sphi vint féliciter Jason ; Ménalippe, qui donna sa ceinture à Hercule ; Hippolyte, qui envahit l’Attique ; Antiope, qui fut vaincue par Thésée ; Penthésilée, qui marcha au secours de Troie et fut tuée par Achille, et Thalestris, qui visita Alexandre. Il est aussi question d Amazones scythès, dont la reine Thomyris vainqnit Cyrus et le fit périr, ainsi que d’Amazones d’Afrique, qui subjuguèrent les Atlantes et furent exterminées par Hercule.

Il est vraisemblabléque ces traditions n’ont aucun fondement historique. Cependant, l’Iristoîr’e de la Bohême au vine siècle nous offre un exemple curieux de femmes analogues aux Amazones grecques. Organisées en corporation militaire et même en société civile, sous le commandement d’une certaine Vlasta, ces femmes construisirent des forts et firent’ pendant huit années la guerre au duc de Bohème Przémyslas, exterminant ou réduisant en esclavage tous les hommes qui tômbaient entre leurs mains. V. Vlasta.

AMAZONES, départem. du Pérou, N.-E., où coulent trois des plus grands bras du fleuve du même nom ; sol fertile, mais qui n’est pas cultivé ; 40,000 hab. ; ch.-lieu Chachapoyas.

AMAZONES (fleuve des), nommé aussi Maruijiton on Mnranahîîo, le plus grand cours d’eau de l’Amérique méridionale, et même du monde entier, si l’on considère la. Mississipi comme indépendant du Missouri, qui en est la continuation naturelle. En prenant pour terme de comparaison la Tamise, dont la longueur serait représentée parle chiffre 1,1e Mississipi le serait par 19, et le fleuve des Amazones par 31. Comme son frère de l’Amérique du Nord, le géant des eaux de l’Amérique méridionale part de la même chaîne de montagnes, la Cordillière des Andes, et’ arrose une immense et fertile vallée. Mais le Mississipi a été rejeté dans le golfe du Mexique par la chaîne des Alleghanys, tandis que VAmazone ne trouvant.sur sa route d’autres obstacles que des forêts vierges et un terrain plat, s’est élancé, à l’ouest du sommet des Andes jusqu’aux rives de l’Atlantique. C’est grâce à cette course furibonde et non interrompue, que le fleuve des Amazones, au lieu de couler lentement sur un lit boueux comme son frère du nord, se précipite à (lots pressés, conservant, même dans l’intérieur des terres, une profondeur de 200 à 400 mètres. C’est aussi à cette rapidité du courant qu’est due l’absence d’un delta, à l’embouchure de VAmazone ; ajoutons que le terrain s’y prêtait moins que les parties maré Quarid les flots de VA/nazone rencontrèrent ! pour l’a première fois les vagues de rAtlan(-.’ tique, une lutte terrible dut s’établir ; le JVeuyç, ; coupé ’en deux par. l’Océan, entounTde chijcun de ses bras.nié ’de Màfajo, alors formeo par ce choc, ’ et les deux ’branches’ conservèrent une telle ’ impulsion, qù’àujo’urd’lfiii’^ encore oh’les* voit ’couler ’pendant’ plusiqù’rjj" centaines dé kilomètres dans le sein de l’Atlantique, ; sains mélanger’leurs èàiix aux’siennes.1’ A des époques périodiques, cettélutté "dès premiers temps recommence, iriais avec- On" grandiose bien autrement terrible que tout co" que présentent dans ce genre nos plus grands ; fleuves d’Europe. Le mascaret dél’Am’aio’iiéi s’appelle pororocir. Malheur aux’riavires.iqijj.j affronteraient alors, " même à 400 Kilomètres’ au large, ce courant redoutabléqui, !eh témps^ de calnie, se fait sentir àux’navïgateurs a’tinè’ distance, de 300 kilomètres. ’, ’ " ’ "’ !

Les indigènes du Brésil appellent VAmazone' G’ûiena.’ De sa source au confluent de l’Ucay’àlo ’ ou Rio Paro, on lui donne le nom de Mararihacu’

F lus loin, celui de Rio dos Sblimens, jusqii’a* embouchure du Negro, .et de co. pointhîi- l’Océan, celui de fleuvc-des Amazones. Co, dernier nom vient des femmes armées querencontia ;ou crut rencontrer sur ses bords, vois 1539’. Francisco Orellana, aventurier espagnol. ! Il ; fut le premier Européen qui descendit’en 1 entier, et sur une frôlébarque, le fleuvé des Amazones, entrevu.par Vinçen.t, Pinçon, dès l’année 1500., Les Ëspagnolset les’Pôrtù^, gais sont les seuls qui appellent quelquefois, ce gigantesque cours d’eau l’Orellané, en nier, moire du premier..voyageur qui eut l’audûcede : se confier à ses flots rapides. La Condamine étudia le cours de ce fleuve dq.n43 à 1744, et, en publia ; à son retour une.carte excellente/, L’Amazone prend sa source au lac Laurico- ! cha^ dans les Andes du Pérou, à 3,000 mètres, au-dessus du niveau, de, la mer., par 12 ? de latitude sud, et parcourt, avant, ud se jeter, dans l’Océan, 5,310 kilomètres. Ses principaux, afiluents sont, à droite : le. Javarl, le Jnrua, le. Purus, la Madeira, le Topayos etile Xingu ;, à. gauche : le Rio Nogrq, . le. Cassiquiarij le Napo et, l’Ica. Avec ces affluents, dont la, plupart sont plus considérables que nos grands fleuves européens, VAmazone arrose un bas-r sin de 3-milliards et demi de mètres carrés, ; ot. comprend 80,000. kilomètres de cours d’eaunavigable. Le volume du fleuve est alors tellement grossi, que sa largeur varie, dans l’intérieur des terres, de 8 à 8 kilomètres, et qu’il, en compte près de 300 à son embouchure. Aussi, par ce vaste et double estuajre, la. marée peut-elle remonter jusqu’à 600.’-kilomètres, même sans les terribles mascarets de 1-équinoxe.iNous avons déjà dit qu’à’ là marée, basse, le grand fleuve reprend ses droits, et domine à son tour si victorieusement une.parr, tie de l’Océan, qu’on l’y voit couler distinctement sur un immense trajet, et, qu’il ôtc à la mer, dans ces parages, son ûpreté saline. ; Ses bords sont couverts de hautes herbes et’ de forêts, immenses, peuplées de jaguars, da ; serpents, d’oiseaux variés et d’une ciuantité’ innombrable de singes ; ses eaux, recèlent des. crocodiles qui atteignent jusqu’à 10 mètres de, longueur ; les tortues y.sont excellentes.

Un coup d’œil jeté- rapidement sur la carte : de l’Amérique-méridionale : nous montre quïilt suffirait d’un canal fort court pour unir 1 A-« mazone à la Plata par leurs deux affluents, k>. Topayos et le Paraguay. Quand le.génie de l’homme aura exécuté ce travail, . l’Amérique du Sud sera enfin dotée du grand chemin par lequel seul la civilisation pénétrera à l’intérieur de ce pays magnifique. L Amérique séptentrio- ! nale jouit déjà de ce bienfait. Or, VA mazone et la Plata sont situés, l’un par rapport à l’autre, absolument comme le Saint-Laurent et le Mississipi. L’exécution serajt encore plus facile, i il n’y aurait pas de Niagara à tourner, et les résultats seraient aussi beaux : éviter les hasards d’une navigation sur les côtes, et développer les ressources intérieures du pays, ressources qui sont certainement a l’avantage de l’Amérique du sud, capable de produire tout ce que le travail de l’homme lui demandera..

Le* Anmione» OU la Foiiilnlion do Ttièlte»" opéra en trois actes, paroles de Jouy ; musique de Méhul, représenté à l’Académie impérialé de musique le 17 décembre 1811. Cet ouvragé, qui cependant n’est pas inférieur à d’autres du grand compositeur, n’eut pas un succès’ marqué.

Amazone du Thermodon (l"), groupe, enbronze, plein de mouvement et de vie, qui orne lé péristyle extérieur du.musée de Bcrlui. C’est l’œuvre d’un sculpteur allemand ; M. Kiss , -. élève du célèbre Rauch. La guerrière à cheval est attaquée par un lion ; ses traits respirent plus la colère que l’effroi ; elle cherche & épouvanter l’animal.cramponné au cou du cheval par les dents et les griffes. Le cheval, frémis, sant sous cette terrible étreinte, est admirablement rendu, et l’ensemble a une grande énergie. « En voyant cet excellent groupe, dit M. Viardot, on est tenté de prédire à la nouvelle école de sculpture allemande un avenir, durable et glorieux. »..

AinoimwB (REPRÉSENTATIONS DIVERSES I>ÈsV

Les anciens artistes ne se sont guère montresgalants à l’endroit des Amazones ; ils les ont presque toujours représentées blessées ou vaincues, peut-être parce qu’ils trouvaient là une

32