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tion aristocratique et des Albizzi sur la bourgeoisie et le peuple (arts majeurs et arts mineurs). Les Alberto furent rappelés après le retour des Médicis, en 1435.

ALBERTIE s. m. (al-bèr-tî). Helminth. Genre de vers systolides, vivant en parasites dans les lombrics et les limaces.

ALDERTINE (ligne), l’une des deux branches de la maison de Saxe ; aujourd’hui dynastie régnante dans la Saxe royale. La branche" Ernestine a conservé les duchés. Toutes deux sont issues d’Albert et d’Ernest, fils de l’électeur Frédéric II, qui se partagèrent la Saxe en 1485.

albertinie s. f. (al-bèr-ti-ni). Bot. Genre de plantes de la famille des composées et de la tribu des vernoniées. Il renferme des arbrisseaux qui habitent le Brésil.

albertinié, ée adj. (al-bèr-ti-ni-érad. albertinié). Bot. Qui ressemble à l’albertinie.

— s. f. pl. Division de la tribu des vernoniées, ayant pour type le genre albertinie.

ALBERTRANDY (Jean-Chrétien), jésuite et historien polonais, né à Varsovie en 1731. Ses Annales au royaume de Pologne et son Histoire d’Étienne Bathory (en polonais) sont estimées.

ALBERTVILLE, ch.-lieu d’arrond. (Savoie), à 60 kil. N.-O. de Chambêry ; pop. aggl. 2,634 hab. — pop. tôt. 4,018 hab. L’arrond. a 4 cant., 41 comm., 35,408 hab. Fonderie importante et monumentale ; beau pénitencier ; terrasse fort curieuse.

alberzarin s. m. (al-bèr-za-rain). Sorte de laine d’Espagne.

albescence s. f. (al-bèss-san-se — du lat. albus, blanc). État de ce qui est blanc, de ce qui blanchit. Se dit principalement de l’aube du jour.

ALBESTROFF, ch.-lieu de cant. (Meurthe), arrond. de Château-Salins ; pop. aggl. 716 hab. — pop. tôt. 767 hab. Église remarquable, construite en 1327.

ALBI ou ALBY, ch.-lieu du dép. du Tarn, à 676 kil. de Paris, sur la rive gauche du Tarn ; pop ! aggl. 11,457 hab. —pop. tôt. 15,493 hab. L’arrond. a 8 cant., 02 comm., 93,767 hab. Archevêché, cathédrale Sainte-Cécile, construite en 1382, consacrée en 1410, et achevée définitivement en 1512 ; vaste construction en brique, beau portail et clocher pyramidal, chapelles du XVe siècle, jugé très-élégant. — Église de Saint-Salvi, édifice du XIIIe siècle, construit sur l’emplacement d’une plus ancienne ; tour fort remarquable de style byzantin, appartenant au VIIe siècle. — Hôtel de la préfecture, ancien palais épiscopal. — Pont d’Albi, construit vers 1035. — Chapelle de Saint-Michel, élevée sous le pontificat d’Alexandre II, remarquable par son ornementation bizarre.-Patrie du navigateur La Pérouse, dont on voit la statue sur une belle promenade nommée le Vigan. Albi eut beaucoup à souffrir dans les guerres des Albigeois.

ALBI, racine latine tirée de albus, blanc, et qui entre dans la composition d’un grand nombre d’adjectifs appartenant à l’histoire naturelle. Voici les principaux : Albibarbe (albus, blanc ; barba, barbe), Qui a la barbe blanche, il Albicaude (cauda, queue), Qui a la queue blanche, n Albicaule (caulis, tige), Qui a la tige blanchâtre, il Albiceps (caput, tête), Qui a la tête blanche. Il Albicolle (collum, cou), Qui a le col blanc, il Albicorne (cornu. corne), Qui a les cornes blanches, tt Albicoste (costa, côte), Se dit d’un coquillage dont les côtes offrent des raies blanches, n Albidipenne (penna, plume). Qui a les ailes blanchâtres, n Ai.biflore (flor, floris, fleur), Qui porte des fleurs Manches, n Albilabrb (labrum, lèvre), Qui a 4e museau tacheté de blanc, n Albimaculé (macula, taché), Qui est tacheté de blanc. Il Albimane (manus, main), Qui a les tarses blancs, il Albinerve (nervus, nerf), Se dit d’une plante dont les fouilles ont des nervures blanches, n Albipede (pes, pedis, pied), Qui a les pattes blanches, il Albipenne (penna, aile), Qui a les ailes blanches, il AlbiRostee (rostrum, bec), Qui a le bec ou l’extrémité du museau blanc, il Albitarse (tarsus, arse), Qui a les tarses blancs, tl Albiveiné, veiia, veine), Même sens que atbineroe. il Albiventre (uenter, ventre), Qui a le ventre blanc.

albicante s. f. (al-bi-kan-te). Bot. Espèced’anémone à grandes feuilles. ALBICORE s. m. (al-fci-ko-re). Ichthyol. " " " J ïe. V. ce.

ALBIFICATION s. f. (al-bi-fi-ka-si-on). V. Albation.

ALBIGEOIS (L’). Géogr. Ancien pays de France, dans le haut Languedoc ; il tirait son nom d’Albi, sa capitale. Il est maintenant compris dans le dép. du Tarn, l’arrond. d’Albi, et la majeure partie de celui de Gaillac.


albigeois, oise s. et adj. (al-bi-joi, oize). Géogr. Habitant d’Albi ou de l’Albigeois ; qui appartient à la ville d’Albi ou au pays qu’on appelait l’Albigeois.


ALBIGEOIS ou CATHARES. Hérétiques du XIIe siècle, répandus dans le midi de la France, chez lesquels les uns retrouvent les restes des manichéens, d’autres les successeurs des Vaudois ou pauvres de Lyon, et qui, en tout état de cause, peuvent être considérés comme les précurseurs des protestants. Leur nom d’Albigeois vient, suivant l’opinion commune, de ce que la ville d’Albi était leur siège principal, quoique, en réalité, ils fussent plus nombreux à Toulouse, à Narbonne et dans d’autres villes. Ces sectaires étaient protégés par Raymond, comte de Toulouse, Roger, vicomte de Béziers et d'Albi, et par plusieurs autres princes des contrées indépendantes du Midi. Dès l’an 1179, Alexandre III autorisa contre eux les persécutions, et son légat, Henri, abbé de Clairvaux, dévasta Lavaur et plusieurs autres villes. Innocent III prêcha contre eux une croisade d’extermination et précipita les Français du nord sur les riches contrées où ils dominaient (1209). Le fameux Simon de Montfort, et les légats P. de Castelnau (assassiné dès le commencement de sa mission), Milon et Arnaud Amalric, étaient à la tête des croisés ; le zèle du premier était surexcité par l’espoir de posséder le comté de Toulouse, dont le pape lui avait assuré l’investiture, et dont il dépouilla en effet Raymond VI en 1215. Tous les barons et chevaliers du nord qui l’accompagnaient étaient également entraînés par la cupidité autant que par le fanatisme, et la plupart s’enrichirent des dépouilles des vaincus. Cette guerre prétendue sacrée dépassa en atrocités tout ce qu’on avait vu jusqu’alors, et le souvenir exécré des exploits de Simon de Montfort est resté vivant dans les contrées méridionales comme celui des tueries du duc d’Albe dans les Pays-Bas. Au sac de Béziers, soixante mille personnes furent égorgées, sans distinction de catholiques ou d’albigeois. Avant l’assaut, le légat Arnaud Amalric avait dit : « Tuez-les tous ; Dieu reconnaîtra les siens (V. Tuer). » Les mêmes horreurs se renouvelèrent à Carcassonne, et généralement dans tous les lieux où triomphaient les croisés. Partout le bûcher et les plus horribles supplices achevaient, après le combat, l’œuvre de dépopulation et de mort. Simon de Montfort fut tué en 1213, en assiégeant Toulouse, la capitale du comte dont il avait reçu l’investiture. Raymond VI continua la guerre ; mais lorsqu’il fut mort, son fils, Raymond VII, après une lutte disproportionnée, dut céder la plus grande partie de ses États à la couronne de France (1229). La plupart des albigeois avaient péri dans ces guerres, pendant lesquelles fut fondé par saint Dominique l’ordre des Frères prêcheurs, pour l’extirpation de l’hérésie. V. Dominique (saint), Montfort, Arnaud, etc.


ALBIKIE s. f. (al-bi-ki) Bot. Genre de plantes de la famille des cypéracées.

ALBIMAÏDE s. m. (al-bi-ma-ï-de). Géogr. Nom d’un peuple d’Égypte d’origine grecque : Les AlbimaI’des se révoltèrent dans la basse Égypte et furent détruits par les généraux du calife Almamon. (Compl. de l’Acad.)

ALBIN s. m. Miner. V. Albine.

Albin, INE adj. (al-bain, i-ne — du lat. albus, blanc). Qui est de couleur blanche, de la blancheur des albinos : Couleur albine. Tache albine.

Albina s. f. (al-bi-na — du lat. albus, blanc). Femme albinos.

ALBINE s. f. ou ALBIN s. m. (al-bi-nedu lat. albus, blanc). Miner. Un des noms de l’apophyllite..

ALBINE (sainte), Vierge qui subit le martyre en 249. Honorée le 16 décembre ; selon quelques calendriers, le 26 septembre.

ALBINIE s. f. (al-bi-ni — de Albin, Tï. d’un natural. angl.), Entom. Genre d’insectes diptères, renfermant une seule "espèce, dont la patrie est inconnue.

ALBINIOUE adj. (al-bi-ni-ke — rad. albinos). Qui appartient, qui a rapportauxalbinos.

ALBINISME s. m. (al-bi-ni-sme — rad. albus, blanc). Térat. Anomalie congénialc d’organisation, consistant dans la diminution ou même l’absence totale du pigment ou matière colorante de la peau, des cheveux et des yeux (V. Albinos). L albinisme s’appelle encore leur.opathie (leukos, blanc ; pathos, maladie), et leucéthiopie (leukos, blanc, et éthiops, éthiopien, nègre). Ce dernier mot vient de ce que, l’albinisme n’a d’abord été observé que dans la race nègre.

— Bot. État maladif d’une plante, dont les parties vertes sont blanchies par suite de la résorption de la chlorophylle.

Qui est affecté d’albinisme ; A moins qu’elle ne soit blonde et presque albinos, elle pense qu’elle peut sans scrupule permettre qu’on appelle, en vers ses cheveux, des cheveux d’èbène. (A. Karr.)

— Encycl. Les premiers auteurs qui ont écrit sur les albinos les considéraient comme une race distincte. Nous voyons dans VEssai sur les mœurs eue c’était l’opinion de Voltaire. Plus tard, on s assura que les albinos peuvent se rencontrer dans les diverses races humaines et sous les divers climats ; que, pas plus que les géants et les nains, ils ne constituent un type constant et pour ainsi dire spécifique ; que la décoloration qui les caractérise est une modification accidentelle, une anomalie de l'organisation ; en un mot, qu’ils appartiennent à la tératologie et non à l'ethnologie. Les albinos, outre les attributs de la race dont ils font partie, offrent les caractères suivants : leur peau est d’un-blanc mat et blafard ; c’est une couleur de linge ou plutôt de cire blanchie. Leurs cheveux, leurs sourcils, leurs cils, les poils de leur barbe sont aussi d’une teinte blanchâtre. Leurs yeux, qui ont l’iris rose, la pupille d’un rouge prononcé, — ressemblent â ceux des lapins blancs et des perdrix. Le pigment, qui, dans l’état normal, enduit le derrière de l’iris et l’intérieur de l’œil, manquant aux albinos, ils ne peuvent supporter une lumière vive, et préfèrent l’obscurité au grand jour, ce qui leur a fait donner le nom à’héliophobes. Cette décoloration générale et cette faiblesse de la vue sont accompagnées souvent d’une taille médiocre et mal proportionnée, d’une constitution très-frêle, et Se facultés intellectuelles très-peu développées. Les albinos sont d’autant plus communs sous un climat et dans une race que ce climat est plus voisin de l’équateur, et que la couleur de cette race est plus foncée. L albinisme est surtout fréquent chez les nègres. Après ceux de la race nègre, les moins rares sont les albinos de la race américaine. L’albinisme paraît plus commun chez les femmes que chez les hommes, du moins dans la race nègre. Les albinos mâles de cette race sont impuissants ; mais les femmes peuvent devenir mères. Isidore Geoffroy-Saint-Hil aire distingue l’albinisme en complet, en partiel et en imparfait.- Le premier est caractérisé par la décoloration générale et complète de la peau. Dans le second, le défaut de coloration n’existe que dans une portion plus ou moins étendue du tégument. Enfin, la simple diminution de matière colorante constitue l’albinisme imparfait. On appelle nègres pies les nègres atteints d’albinisme partiel, c’est-à-dire tachetés de blanc sur diverses parties du corps. L’albinisme n’est pas exclusivement propre à l’espèce humaine ; il se rencontre souvent chez tes animaux : les lapins blancs, les souris blanches, les éléphants blancs, les corbeaux, les merles blancs, sont des animaux albinos. Cette affection provient de l’absence de pigment : comme il manque chez le fœtus jusqu’à une époque très-avancée de la vie intra-utérine, on o expliqué l’albinisme par un arrêt de développement.

ALBINOVANCS (C. Pedo), poète latin, ami d’Ovide. Il ne reste de lui que des fragments d’un poème épique sur l’expédition de Germanicus dans l’Océan septentrional. On lui attribue aussi, sur la mort de Drusus et de Mécène, des élégies qu’on place souvent à la suite des œuvres d’Ovide.

ALBINUS (Decius Clodius Septimus), général romain, prit la pourpre dans les Gaules à la mort de Pertinax (193). Septime Sévère marcha contre lui, le vainquit dans une sanglante bataille près de Lyon, le fit décapiter (197) et envoya sa tête à Rome, pour épouvanter les sénateurs qui avaient favorise son élévation.

ALBINOS. Nom latinisé d’une famille de médecins allemands, dont le vrai nom était Weiss, qui signifie blanc. On distingue surtout : Bernard Albinus, né en 1653 ; il enseigna la médecine avec éclat à l’université de Leyde ; — Bernard Sigefroi, fils du précédent, l’un des plus grands anatomistes que l’Allemagne ait produits, professa également à Leyde, et mourut en 1770. Son frère, Chrétien-Bernard, mort en 1752, enseigna la médecine & Utrecht et publia des ouvrages estimés.

« ALBION, géant, fils de Neptune, qui osa s’opposer à Hercule lors du passage de celui-ci dans la Gaule Narbonnaise. Le héros ayant épuisé ses flèches, Jupiter fit tomber une pluie de pierres sur Albion, qui en fut écrasé. Selon la fable, la plaine où eut lieu le combat est restée jonchée de pierres sur une étendue de plusieurs lieues. C’est le Lapideus Campus des Romains, et la crau d’aujourd’hui (de craigh, amas de pierres, dans les langues celtiques).

ALBION (al-bi-on —du lat. albus, blanc). Géogr. Nom donné à l’Angleterre à cause de la blancheur de ses falaises et de ses rochers, vus de loin, ou d’Albion, fils de Neptune. On trouve, dans quelques auteurs, les désignations à’Albion inférieure et d’Albion ultérieure, appliquées à l’Angleterre et à l’Écosse. Ce mot s’emploie aujourd’hui, surtout en poésie, pour désigner l’Angleterre : La sévère Albion a renoncé à sa boxe. (Proudh.) Allez en Albion : que votre renommée Y parle en ma faveur et m’y donne une armée.

Voltaire. C’est toi qui sus jadis enflammer le courage De ces fameux Normands dont le bras indompté Fit ployer d’Albion la rebelle fierté. Castel. Il Mais ce mot se retrouve principalement dans cette locution très-populaire chez nous : la perfide Albion, qui sert a caractériser la mauvaise foi, la perfidie traditionnelle du gouvernement anglais. Cette expression, d’abord poétique, est devenue en quelque sorte triviale, et personne n’oserait aujourd’hui l’employer sérieusement. C’est le Punica fides des Romains. Toutefois, il est bon d’ajouter qu’il n’y a pas entre les deux locutions une similitude complète ; que l’expression française a plus de vérité que l’expression latine, et que Montesquieu ne dirait pas aussi justement ici :

« Ce ne fut que la victoire qui décida s’il fallait dire la foi romaine ou la foi punique. >

ALBION (Nouvelle-), vaste contrée de l’Amérique du Nord, explorée en 1792 par Vancouver, habitée par des tribus indiennes, vivant de chasse et de pêche.

ALBIONE s. f. (al-bi-o-ne). Genre d’annêlides, voisin des sangsues. Ces vers ont la corps cylindrique, aminci en avant et hérissé de verrues. La ventouse orale ou antérieure, séparée du corps par un fort étranglement, est en forme de godet, et la ventouse anale, fortement concave. L’albione épineuse, ou sangsue marine, est très-commune sur nos côtes ; elle s’attache aux raies ainsi qu’à d’autres poissons.

ALBIONIEN, IENNE adj. (al-bi-o-ni-ain, è-ne —rad. Albion). Géogr. Qui appartient, qui a rapport à Albion, l’Angleterre, ou à ses habitants, il On dit aussi Albionais, aisb.

ALBIONIEN, IENNE adj." (al-bi-o-ni-ain, iè-ne-rad. albione).~Aimàl. Qui ressemble à une albione.

— s. f. pi. Section de la famille des hirud inées (sangsues), renfermant des espèces d’eau douce ou marines, qui vivent en parasites sur les poissons. Elle comprend deux, genres : les albiones ou pontobdelles, et les hœmocharis ou ichthyobdeiles,

ALBIQUE adj. (al-bi-ke — du lat. albus, blanc). Ane. miner. Terre albique, Variété blanche de terre sigillée ; sorte de craie.

ALBIS (l’), chaîne de montagnes en Suisse, dans le canton de Zurich. En 1799, les Français, commandés par Masséna, en occupèrent les hauteurs.

ALBITE s. f. (al-bi-te — rad. albus, blanc). Miner. Nom donné au feldspath à hase de soude.

ALBITTE (Antoine-Louis), conventionnel, né vers 1750, mort en 1812. Il fut député par la Seine-Inferieure à l’Assemblée législative, puis à la Convention, siégea à la Montagne, vota la mort du roi, remplit des missions dans les départements et aux armées, et déploya beaucoup de rigueur contre les prêtres et les émigrés. Accusé d’être l’un des promoteurs de l’insurrection du 1er prairial an III, il échappa par la fuite au décret d’accusation, reparut après l’amnistie du 4 brumaire, entra sous le consulat dans l’administration militaire, et périt pendant la campagne de Russie.

ALBIZZI, nom d’une famille noble originaire d’Arezzo, et qui joua un grand rôle dans les troubles de Florence au XIVe siècle. Elle dirigeait le parti gibelin et aristocratique. Son cher, Pierre Albizzi, eut la principale part au gouvernement, de 1372 à 1378 ? et fut mis à mort après la révolution populaire des Ciompi (V. Ciompi et Lando). Son neveu, Thomas Albizzi, gouverna de 1382 à 1417, et éleva Florence au plus haut degré de splendeur. Renaud Albizzi, fils de Thomas, entraîna sa patrie dans de folles entreprises, et fut exilé en 1434.

ALBODACTYLE adj. (al-bo-dak-ti-le — du lat. albus, blanc, et du gr. daktulos doigt). Entom. Se dit d’un papillon dont les ailes sont blanches et digitées.

ALBOIN, roi des Lombards (561-573), régnait sur la Norique et la Pannonie, lorsqu’il tut invité à passer en Italie par Narsès, disgracié par la cour de Constantinople. Il fit rapidement la conquête de la péninsule, moins Rome, l’exarchat de Ravenne et Venise, et il y fonda un nouvel État dont Pavie fut la capitale. Il périt assassiné par ordre de sa femme Rosemonde, pour l’avoir forcée, dans l’ivresse d’un festin, à Doire dans le crâne de Cunimond, son père, roi des Gépides, qu’Alboin avait vaincu et tué dans un combat avant de pénétrer en Italie.

albois s. m. (al-boi). Bot. Nom vulgaire d’une espèce de cytise.

ALBOIZE DE PUJOL (Jules-Édouard), auteur dramatique français, a donné depuis 1830 une foule de pièces, en collaboration avec Ch. Desnoyers, Paul Koucher, Anicet Bourgeois et autres : le Château des sept tours, les Chevaux du Carrousel, JacquesCceur, la Croix de Malle, etc. Il écrivit aussi avec MM. Arnould et A. Maquet les publications un peu romanesques des Prisons de l’Europe et de l’Histoire de ta Bastille.

ALBO LAP1LLO D1EM NOTABE. mots lat. qui signif. Marquer un jour avec la pierre blanche, regarder un jour comme heureux.

Pour les Romains, le blanc était le symbole du bonheur, comme le noir était celui du malheur. On en trouve la preuve dans Horace et dans Perse :

Alboque aies notanda lapillo....

Horace.

Hune, Macrine, diem numera meliore lapillo...

Perse.

Ces mots sont souvent rappelés en littérature :

« Lacenaire obéit à la nécessité dont il reconnaît la main de fer. « Le 31, j’ai un bït’et à a payer, voilà qui est bien ; il faut être ionnête « homme, je tuerai quelqu’un le su. » Ainsi raisonne Lacenaire. « Les jours d’échéance, « disait-il, sont des jours rouges, et c’est une « faute que l'albo notaxda lapillo du poëte « latin. » Horrible latiniste que ce Lacenaire ! » Revue de Paris.

« Si votre santé vous ]e permet, dit le Provençal au grand poëte, je réclame l’honneur de vous recevoir ce soir sous mon toit ; ce sera une journée à marquer, comme dit l’ancien, albo notanda lapillo. » Balzac.