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naires, à la préparation des lois et règlements concernant l’agriculture, à la distribution des secours et encouragements, à l’étude et à l’application des lois relatives aux subsistances. Elle embrasse tout ce qui a rapport aux associations agricoles, aux concours d’animaux de boucherie, aux comices régionaux d’animaux reproducteurs, d’instruments aratoires, de produits agricoles, enfin aux concours nationaux et universels. La direction des haras est chargée d’administrer les haras et dépôts d’étalons, et de distribuer les encouragements à l’industrie chevaline. — Le ministère de l’agriculture, du commerce et des travaux publics fut créé par Napoléon Ier en 1812, sous le nom de ministère du commerce et des manufactures, supprimé en 1814, rétabli en 1828, supprimé de nouveau en 1829 et définitivement constitué en 1831. De 1830 à 1852, les travaux publics formèrent à diverses époques un ministère spécial. En 1852, le ministère de l’agriculture fut réuni à celui de l’intérieur. Aujourd’hui l’agriculture, le commerce et les travaux publics forment un seul ministère.

Agriculture (Conseil général de l’). Ce conseil, réorganisé par la décret du 25 mars 1852, se compose de cent membres, dont quatre-vingt-six sont choisis chaque année par le ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics, parmi les membres des chambres d’agriculture, et quatorze en dehors. Ses attributions consistent principalement à émettre des vœux au nom des sociétés d’agriculture. Ce conseil a été institué en 1819.

Agriculture (Chambres consultatives d’). Ces conseils ont été établis en 1851 dans les chefs-lieux de département, pour donner au gouvernement leur avis sur les changements à opérer dans la législation relative aux intérêts agricoles, sur la police et l’emploi des eaux, l’établissement des foires et marchés, des écoles agricoles et des fermes-écoles, l’emploi des fonds destinés à l’encouragement de l’agriculture, etc. Les membres de chacune de ces chambres devaient être élus par les comices agricoles. Un décret du 25 mars 1852 a institué une chambre d’agriculture par chaque arrondissement, et décidé que la préfet en nommerait les membres. Les chambres consultatives d’agriculture sont reconnues établissements d’utilité publique.

Agriculture (Sociétés d’). Ce sont des associations libres qui se sont donné pour tâche de discuter les théories agricoles, de perfectionner les méthodes, etc., et à l’établissement desquelles la loi n’impose d’autres conditions que celle de faire approuver leurs statuts par l’autorité préfectorale. Celles qui s’occupent plus spécialement des applications pratiques se nomment comices agricoles. La propagation des meilleurs reproducteurs de chaque race perfectionnée de bestiaux, la vulgarisation des meilleurs instruments aratoires, des espèces et variétés de plantes utiles le mieux appropriées aux conditions économiques locales, sont au premier rang des attributions des comices agricoles. La circonscription d’un comice peut n’embrasser qu’un canton ou s’étendre à un département tout entier. Les comices distribuent des primes pour l’emploi intelligent et efficace des procédés nouveaux, pour l’introduction des races étrangères de bestiaux, pour la bonne tenue des fermes, etc. ; leurs ressources se composent des cotisations de leurs membres, d’une subvention départementale et presque toujours d’une allocation de l’État. Habituellement, chaque comice, une ou deux fois par an, célèbre une fête accompagnée d’une exposition de bestiaux et des produits du sol, et terminée par un concours de charrues. L’institution des sociétés d’agriculture date du milieu du siècle dernier.

Agriculture (Société nationale et centrale d’). Cette société, dont le siége est à Paris, rue de l’Abbaye, 3, s’occupe de tout ce qui est relatif au perfectionnement de l’agriculture et à l’amélioration de ses produits. Elle comprend huit sections et se compose de cinquante-deux membres ordinaires ou résidents, répartis entre les huit sections. Elle a des associés et des correspondants par toute la France et à l’étranger, choisis parmi les hommes qui ont fait des expériences ou des observations pratiques, ou qui sont les auteurs d’ouvrages jugés utiles sur l’économie rurale. Elle publie un bulletin mensuel de ses travaux, et, chaque année, un volume de Mémoires et d’Instructions.

Agriculture (Écoles d’). En 1789, l’Assemblée constituante avait décrété la création de chaires d’agriculture ; mais ce décret ne fut pas mis à exécution. Ce fut en 1818 que Mathieu de Dombasle fonda, à Roville (Meurthe) le premier établissement d’instruction agricole que la France ait possédé. Plus tard des écoles d’agriculture furent fondées à Grignon (Seine-et-Oise) en 1827, à Grand-Jouan (Loire-Inférieure) en 1832, à La Saulsaie (Ain) en 1840. Le décret du 3 octobre 1848 ordonna l’établissement de fermes-écoles dans tous les départements, donna le nom de régionales aux écoles de Grignon, de Grand-Jouan, de La Saulsaie et de Saint-Angeau, et créa à Versailles un grand Institut agronomique, où l’enseignement de l’agriculture était organisé sur les bases les plus larges et confié à d’habiles professeurs. En 1852, l’Institut agronomique de Versailles fut supprimé, et l’école régionale de Saint-Angeau convertie en vacherie impériale. Les trois écoles, appelées aujourd’hui impériales, de Grignon, de Grand-Jouan et de La Saulsaie, ressortissent au ministère de l’agriculture, du commerce et des travaux publics. Elles ne reçoivent que des élèves internes, qui subissent un examen d’admissibilité. Tout candidat doit avoir dix-sept ans accomplis. Les matières de l’examen d’admission sont : l’arithmétique, le système métrique, des notions élémentaires de géométrie et de physique, une rédaction en français. Dix-huit bourses de l’État sont attribuées à chaque école et s’obtiennent par voie de concours. L’enseignement des écoles impériales d’agriculture dure trois ans. Quant aux fermes-écoles, instituées pour former d’habiles cultivateurs, capables de cultiver avec intelligence soit leur propriété, soit la propriété d’autrui comme fermiers, métayers, etc., elles sont particulièrement ouvertes aux fils de cultivateurs et d’ouvriers agricoles. L’instruction y est essentiellement pratique. Pour y être admis, il faut être âgé de seize ans et avoir subi convenablement un examen portant sur les matières de l’instruction primaire. Sur les dix-huit bourses attribuées à chacune des trois écoles impériales d’agriculture, neuf sont réservées aux anciens élèves des fermes-écoles qui ont subi avec succès l’examen d’admission. En 1857, on comptait en France cinquante-deux fermes-écoles réparties dans cinquante départements.

Épithèthes. Innocente, sage, industrieuse, laborieuse, utile, indispensable, pénible, féconde, intarissable, riche, calme, paisible, heureuse, antique, noble, honorable, vénérée.

De l’Agriculture (De Re rustica), par Columelle, traité d’économie rurale divisé en douze livres, dont le dixième, consacré aux jardins, est écrit en vers. Il est précédé d’une préface dans laquelle l’auteur déplore l’état d’abaissement où l’agriculture était tombée de son temps : « Je vois partout, dit-il, des écoles ouvertes aux rhéteurs, à la danse, à la musique, même aux saltimbanques ; les cuisiniers, les barbiers sont en vogue ; on tolère des maisons infâmes où les jeux et tous les vices attirent la jeunesse imprudente ; tandis que pour l’art qui fertilise la terre, il n’y a rien, ni maîtres ni élèves, ni justice ni protection. Voulez-vous bâtir ; vous avez à chaque pas des architectes. Voulez-vous courir les hasards de la mer ; vous trouvez partout des constructeurs ; mais souhaitez-vous tirer parti de votre héritage, améliorer les procédés qui vous semblent mal entendus, vous ne rencontrez ni guides ni gens qui vous comprennent. Et si je me plains de ce mépris, on me parle aussitôt de la stérilité actuelle du sol ; on va jusqu’à me dire que la température actuelle est changée. Le mal est plus près de vous, ô mes contemporain ! l’or, au lieu de couler sur les campagnes, qui nourrissent les villes, est jeté à pleines mains au luxe, à la débauche, aux exactions. Écoutez-en mon expérience, reprenez le manche de la charrue et vous me comprendrez ! »

Columelle passe en revue les conditions d’un domaine, les travaux des champs, blé, vignobles, oliviers, etc., les animaux domestiques, les abeilles, etc. Il a fait aussi un traité des arbres fruitiers et forestiers, De Arboribus, que l’on imprime ordinairement avec le précédent ouvrage, et qui forme alors un treizième livre.

L’œuvre de Columelle est encore beaucoup consultée aujourd’hui par les savants, qui y trouvent de précieux détails sur une partie importante de la civilisation romaine. Elle est remarquable, autant par les faits que par la méthode. Il y a, dans le style, quelque chose de la pureté qui distingue la littérature du siècle d’Auguste. Les éditions les plus estimées sont celles de Gessner (Leipzig, 1735 et 1773), et de Schnœder (Leipzig, 1794-97). Columelle a été traduit en français par Claude Cottereau, en 1551 ; par Saboureux, en 1771 ; par L. Dubois, dans la Bibliothèque latine-française de Panckoucke. Cette dernière traduction, en trois volumes in-8o, est considérée à juste titre comme la meilleure.

Agriculture (l’), poëme didactique de Rosset, en six chants. Les sujets chantés dans cet ouvrage sont : les champs, les vignes, les bois, les prairies, les troupeaux, la basse-cour, les plantes et le jardin potager, les étangs, les viviers et les jardins chinois ou anglais. À part un certain nombre de morceaux très-bien faits, le poëme est froid et monotone. Cependant on ne peut disputer à Rosset le mérite d’avoir donné, par son poëme de l’Agriculture, le premier exemple d’un poëme français purement géorgique, et d’avoir prouvé non-seulement que ce genre n’était pas incompatible avec notre langue, mais qu’elle pouvait en surmonter les difficultés d’une manière très-heureuse. Il est avéré que cet ouvrage était composé fort longtemps avant la traduction des Géorgiques de Virgile par Delille, et avant le poëme des Saisons de Saint-Lambert.

AGRIE s. f. (a-grî — du gr. agrios, cruel, sauvage). Méd. Nom scientifique de la goutte — Entom. Genre d’insectes diptères brachocères, de la tribu des muscides, dont la plupart des espèces habitent l’Europe.

AGRIELCOSE s. f. (a-gri-èl-ko-ze — du gr. agrios, cruel ; elkòsis, ulcération). Pathol. Ulcère malin.

AGRIER s. m. (a-gri-é — bas lat. agrarium ; du lat. ager, agri, champ). Anc. dr. Nom donné, dans quelques localités, au droit seigneurial, appelé ordinairement champart, et qui consistait à prélever une partie de la récolte de tout champ cultivé.

— Agric. Variété de raisin noir.

AGRIFFANT (a-gri-fan) part. prés. du v. Agriffer.

AGRIFFÉ, ÉE (a-gri-fé) part. pass. du v. Agriffer.

AGRIFFER v. a. ou tr. (a-gri-fé — rad. griffe). Prendre avec les griffes, avec les ongles.

S’agriffer, v. pr. Se suspendre, s’attacher avec les griffes : Le chat s’est agriffé à la tapisserie. (Acad.)

— Par ext. et fam. Se dit quelquefois des personnes qui se rattrapent à quelque chose par les mains.

AGRIGENTE (a-gri-jan-te), anc. grande ville de Sicile, à 4 kil. de la mer, l’une des plus opulentes du monde entier. Elle possédait un temple magnifique de Jupiter Olympien, dont on admire les ruines gigantesques. C’est là que régna le tyran Phalaris et que naquit le philosophe Empédocle. Cette ville fut saccagée par les Carthaginois sous le commandement d’Amilcar, l’an 400 av. J.-C, et prise deux fois par les Romains, l’an 262 et l’an 210. Ses habitations étaient somptueuses ; c’est en parlant des Agrigentins qu’un auteur a dit : « Ils bâtissent comme s’ils devaient vivre éternellement. »

Parmi les ruines célèbres de cette ville, on remarque :

Le Temple de Junon Lucinia ou Lucine. Ce temple, placé sur un rocher élevé, était d’ordre dorique comme tous les temples de cette époque, et entouré d’un portique de trente-six colonnes cannelées ; six sur chaque face. Une rangée de ces colonnes subsiste encore. Quelques colonnes de l’autre côté ont aussi résisté au temps, mais, sont tronquées. Ces colonnes reposaient sans base sur un soubassement élevé de six degrés. Le tout était recouvert de stuc colorié.

Le Temple de la Concorde. Ce monument antique est le mieux conservé de ceux que possède la Sicile. Sa dénomination, très-probablement erronée, n’a d’autre fondement qu’une inscription gravée sur une pierre enchâssée dans l’un des murs de l’hôtel-de-ville. L’origine de ce temple est bien antérieure à cette inscription. Cet édifice, admirable par la noblesse et la simplicité de ses proportions, a quarante et un mètres de longueur sur dix-huit de large. Il est environné de trente-six colonnes cannelées d’ordre dorique ; six sur chaque face. Au moyen âge, on fit de ce temple une église consacrée à saint Grégoire. Cet édifice est plus petit que le Parthénon, et deux fois moins grand que la Madeleine de Paris.

Le Temple d’Hercule. Une seule colonne est encore debout, au milieu de fragments amoncelés. Ses dimensions semblent avoir été plus grandes que celles des temples précédents. Il était orné, selon Cicéron et Pline, d’œuvres d’art inestimables.

Le Temple de Jupiter Olympien, vulgairement appelé Palais des Géants. « C’est, selon Diodore de Sicile, le plus grand de tous les temples de Trinacria (Sicile), et l’on peut à cet égard le comparer aux plus beaux qui existent, bien qu’il n’ait jamais été achevé. Il a cent treize mètres de long. La partie extérieure des colonnes, qui sont engagées dans le mur d’enceinte, est arrondie, et la partie intérieure est carrée, en forme de pilastre. En dehors, les colonnes, dont les cannelures peuvent contenir chacune le corps d’un homme, ont sept mètres de circonférence ; la partie intérieure a quatre mètres. Sur la façade orientale, on a représenté le combat des géants, ouvrage remarquable par ses dimensions et sa beauté. Sur sa façade occidentale, on a figuré la prise de Troie… » L’examen des ruines a démontré l’exactitude de cette description. Ce temple était en outre orné de magnifiques cariatides, dont trois, encore debout au xive siècle, firent donner à ces ruines le nom de Palais des Géants. On ne voit plus aujourd’hui qu’un seul de ces colosses, étendu sur le sol. La pierre employée dans ces constructions est friable et mêlée de coquilles. On a retrouvé des traces du stuc coloré qui les recouvrait.

Le Temple de Castor et Pollux. Trois colonnes cannelées et divers fragments sont tout ce qui en reste.

Murailles. Elles furent construites par Hiéron, qui y employa les prisonniers carthaginois faits à la bataille d’Himère. On y retrouve un grand nombre de ces ouvertures en bouche de four, appelées columbaria, et destinées par les Romains à recevoir les cendres des morts.

Le Temple d’Esculape. Ces ruines sont peu importantes, mais il faut se rappeler que c’est de ce même temple que Verrès déroba une statue d’Apollon, chef-d’œuvre du sculpteur Myron, et que Scipion l’Africain avait rendue à Agrigente.

AGRIGENTIN, INE s. et adj. (a-gri-jan-tain, ti-ne). Géogr. anc. Habitant d’Agrigente ; qui a rapport à cette ville ou à ses habitants : Les Agrigentins formèrent d’abord une république aristocratique. (L. Renier.)

AGRILE s. m. (a-gri-le — du gr. agrios, sauvage). Entom. Gcnre d’insectes coléoptères pentamères, famille des sternoxes : Les agriles ne se montrent que lorsqu’il fait très-chaud. (D’Orb.)

AGRILITES s. f. pl. (a-gri-li-te — rad.agrile). Entom. Nom collectif par lequel on a désigné un certain nombre de genres de coléoptères, qui ont pous caractère distinctif une dent au crochet des tarses.

AGRIMENSATION s. f. (a-gri-man-sa-si-on — rad. agrimenser). Syn. de Arpentage, mesurage des terres. Vieux mot.

AGRIMENSER v. a. ou tr. (a-gri-man-sé — du lat. ager, agri, champ ; mensus, part. pass. de metior, mesurer). Arpenter, mesurer, un champ. Vieux mot.

AGRIMENSEUR s. m. (a-gri-man-seur — rad. agrimenser). Arpenteur, celui qui partageait les terres entre les colons que Rome envoyait dans une ville vaincue : L’agrimenseur parti de Rome avec les colons en armes, tous vieux soldats, leur partage les maisons comme les terres. (Duruy.) Vieux mot.

AGRIMINISTE s. m. (a-gri-mi-ni-ste). V. Agréministe.

AGRIMONIÉ, ÉE adj. (a-gri-mo-nié — lat. agrimonia, aigremoine). Bot. Qui ressemble à l’aigremoine.

— s. f. pl. Tribu de la famille des rosacées qui a pour type le genre aigremoine.

AGRION s. m. (a-gri-on — du gr. agrios, agreste, farouche). Entom. Genre d’insectes, appartenant à l’ordre des névroptères, et qui habite les endroits marécageux dans presque toute l’Europe. Les agrions ressemblent assez aux libellules ou demoiselles, dont ils ont les mœurs, et que quelques auteurs ont compris dans la même famille.

AGRIONIES s. f. pl. V. Agranies.

AGRIOPE s. m. (a-gri-o-pe — du gr. agriòpos, qui a le regard farouche). Ichthyol. Genre de poissons de l’hémisphère austral, voisin des blennies.

— Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, qu’on rencontre aux environs de Paris.

AGRIOPHAGE adj. et s. (a-gri-o-fa-je — du gr. agrios, sauvage ; phagò, je mange). Se disait de certaines peuplades éthiopiennes qui se nourrissaient principalement de panthères et de lions.

AGRIOPHYLLE s. f. (a-gri-o-fi-le — du gr. agrios, sauvage ; phullon, feuille). Bot. Genre de plantes de la famille des chénopodées, dont on ne connaît qu’une espèce, qui habite la Crimée.

AGRIORNIS s. m. (a-gri-or-niss — du gr. agrios, sauvage ; ornis, oiseau). Ornith. Genre d’oiseaux, voisin des pépoazas.

AGRIOTE s. f. (a-gri-o-te — du gr. agrios, sauvage). Bot. Espèce de merise, qui diffère de la cerise en ce qu’elle a une saveur plus aigre, plus sauvage, d’où son nom. Les agriotes à l’eau-de-vie sont très-estimées à Marseille. || Par corruption, on dit souvent griote.

— s. m. Entom. Genre de coléoptères pentamères, de la famille des sternoxes.

AGRIOTHYMIE s. f. (a-gri-o-ti-mî — du gr. agrios, inhumain ; thumos, colère). Méd. Tendance maladive à commettre des actes de folie furieuse.

AGRIOTHYMIQUE adj. (a-gri-o-ti-mi-ke). Qui a rapport à l’agriothymie.

AGRIOTIER s. m. (a-gri-o-tié — rad. agriote). Bot. Arbre qui produit l’agriote.

AGRIOTYPE s. m. (a-gri-o-ti-pe — du gr. agrios, sauvage ; tupos, empreinte). Entom. Genre d’insectes hyménoptères, de la famille des ichneumoniens.

AGRIPAUME s. f. (a-gri-pô-me). Bot. Nom vulgaire d’une espèce de léonure. V. Léonure.

AGRIPENNE s. m. (a-gri-pè-ne — du gr. agria, prise, et du lat. penna, plume). Ornith. Espèce de dolichonyx, qu’on appelle aussi ortolan de riz. V. Dolichonyx.

AGRIPHYLLE s. m. (a-gri-fi-le — du gr. agria, prise ; phullon, feuille). Bot. Genre de plantes appartenant à la famille dos composées, et originaires de l’Afrique australe.

AGRIPPA (Ménénius), consul romain l’an 502 av. J.-C. Lors de la retraite de la plèbe sur le mont Sacré, il fut député par le sénat auprès du peuple, qui l’estimait à cause de sa modération. Adroit et conciliant, il fit appel à la concorde, parla de la patrie abandonnée, et enfin ébranla cette multitude simple et crédule en lui racontant l’apologue des Membres et de l’Estomac. Toutefois, malgré son éloquence spécieuse, le peuple ne consentit à se soumettre qu’à la condition que la défense de ses intérêts serait désormais confiée à des magistrats tirés de son sein. V. Tribuns de la Plèbe.

AGRIPPA (Marcus Vipsanius), général romain, né l’an 63, mort en l’an 12 (av. J.-C.). Il seconda efficacement Octave, dans toutes ses entreprises et épousa sa fille Julie. Ce fut principalement lui qui décida le succès de la bataille d’Actium. Il fit construire, à Rome, le Panthéon.

AGRIPPA (Henri-Corneille), alchimiste et philosophe cabalistique, né à Cologne en 1486, mort en 1535. Il fut un des adeptes les plus fameux des sciences occultes. Sa vie fut fort agitée. Tour à tour professeur dans différentes