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inventé, en 1816, par le facteur allemand Schlinnubach. C’est un orgue expressif de petites dimensions, que l’on fait parler, comme l’harmonium moderne, au moyen de languettes métalliques vibrant par l’action d’un courant d’air.

ÆOLODICON s. m. (é-o-lo-di-con — d’Eole, dieu du vent). Instrument du même genre que l’æoline, inventé, vers 1818, par le facteur Voit, de Schweinfurth. Il ne diffère de l’æoline que par la construction de la soufflerie, qui est à vent continu. Deux autres instruments semblables, et appelés aussi æolodicons, ont été imaginés, l’un, en 1820, par le mécanicien bavarois Reich ; l’autre, en 1825, par le facteur hollandais Van Racay.

ÆOLOTHRIPS s. f. (é-o-lo-tripss — du gr. aiolos, bigarré ; thrips, ver qui ronge le bois). Entom. Genre d’insectes, de l’ordre des thripsiens, dont les espèces sont peu nombreuses et toutes indigènes.

ÆPHNIDIE s. f. (éf-ni-dî – du gr. aiphnidios, inattendu, rapide). Entom. Sous-genre d’insectes coléoptères pentamères, famille des carabiques, qui a été rapporté de Java.

ÆPINUS (Fr.-Ulrich-Théodore), physicien allemand, né à Rostock en 1724, mort en Livonie en 1802. Il enseigna la physique à Saint-Pétersbourg et se fit connaître par ses beaux travaux sur l’électricité. On le regarde comme le véritable inventeur du condensateur électrique et de l’électrophore.

ÆPIORNIS ou ÉPIORNIS s. m. (é-pi-or-niss — du gr. aipus, immense ; ornis, oiseau). Ornith. Genre d’oiseaux maintenant éteint, appartenant à l’ordre des échassiers, sous-ordre des coureurs ou brévipennes, famille des struthionidés. Les æpiornis ne sont connus que par des ossements et des œufs trouvés dans l’île de Madagascar, et indiquant un oiseau bien plus robuste et bien plus grand que l’autruche. Ces œufs équivalent en grosseur à peu près à six de ceux des autruches africaines. Ils servent aux chefs malgaches de vases pour contenir des liquides.

ÆPUS s. m. (é-puss — du gr. aipos, élévation). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, famille des carabiques.

ÆQUAM MEMENTO SERVARE MENTEM, mots latins qui signifient : Souvenez-vous de conserver une âme toujours égale. Horace (liv. II, ode iii, v. 1) recommande non-seulement cette égalité d’âme qui donne la constance dans le malheur, mais encore celle que la prospérité n’altère pas :

Æquam memento rebus in arduis
Servare mentem, non secus in bonis
    Ab insolenti temperatam
    Lætitia, morituri Delli !

« Souviens-toi de garder dans les revers une âme toujours égale, et dans la prospérité ne t’enivre pas d’un fol orgueil, ô Dellius, toi qui dois mourir ! »

Cette phrase se rencontre quelquefois sous la plume des écrivains :

« Vous avez trop de bon sens pour faire attention à ce que dit un semblable écervelé. Souvenez-vous, dit notre ami Horace, Æquam servare mentem. J’aurai soin de faire une bonne mercuriale à Hector et de le rappeler à l’ordre.            Walter Scott.

ÆQUATEUR s. m. (é-kou-a-teur — lat. æquator). Antiq. Dans les ateliers monétaires romains, Officier chargé de peser ou faire peser les métaux destinés au monnayage.

ÆQUINOLITE s. f. (é-ki-no-li-te). Minér. Substance minérale apportée de l’Amérique en Europe. On la rencontre dans les cavités de l’obsidienne du Mexique, et elle paraît avoir quelque analogie avec la sphérotite.

ÆQUIPONDIUM s. m. (é-kui-pon-di-omm — mot lat. qui signif. poids égal, contre-poids). Antiq. Chez les Romains, c’était un poids qui faisait équilibre, ou un poids mobile attaché à une romaine ou à une balance ordinaire. On en a trouvé en grand nombre à Pompéi et ailleurs, faits pour la plupart de bronze et avec des dessins de fantaisie.

ÆQUO ANIMO (é-ko-a-ni-mo). Mots latins qui signif. : D’une âme égale, avec constance : Le sage supporte æquo animo les coups de l’adversité.

ÆQUO PULSAT PEDE (é-ko-pul-satt pé-dé). Mots lat. qui signif. : La mort frappe d’un pied indifférent…

Horace (liv. I, ode iv, v. 13) invite son ami Sestius à jouir de l’heure présente :

« La vie est courte, lui dit-il, et la mort frappe d’un pied indifférent à la chaumière du pauvre et au palais des rois. »

La même pensée a été exprimée par un grand nombre de nos poëtes :

La mort, qui n’entend point à calculer les ans,
Coupe les cheveux blonds aussi bien que les blancs.
Le P. Lemoine.
Le pauvre en sa cabane où le chaume le couvre
     Est sujet à ses lois
Et la garde qui veille aux barrières du Louvre
     N’en défend pas nos rois.
Malherbe.
Les lois de la mort sont fatales
Aussi bien aux maisons royales
Qu’aux taudis couverts de roseaux.
Tous nos jours sont sujets aux Parques :
Ceux des bergers et des monarques
Sont coupés des mêmes ciseaux.
Racan.
……Tout doit franchir ce terrible passage :
Le riche et l’indigent, l’imprudent et le sage,
Sujets à même loi, subissent même sort.
J.-B. Rousseau.
Et le riche et le pauvre, et le faible et le fort,
Vont tous également de la vie à la mort.
Voltaire.

Les écrivains font de fréquentes applications de l’æquo pulsat pede d’Horace :

« Nous avions craint d’abord, en ouvrant le livre et en lisant au-dessus du titre cette sentence lugubre :

Pallida mors æquo pulsat pede pauperum tabernas
Regumque turres ;


Nous avions craint, disons-nous, de ne trouver dans ces pages qu’une nomenclature funèbre, plus propre à attrister l’âme qu’à la réjouir. »

               Walter Scott.

ÆQUORÉE s. f. (é-ko-ré– du lat. æquor, mer). Zool. Genre de méduses. V. Equorée.

ÆQUORIDES s. f. pl. (é-ko-ri-de — rad. æquorée. Zool. Famille de méduses. V. Equorides.

AÉRABLE adj. (a-é-ra-ble — du lat. aer, air). Qui peut être aéré, que l’on doit aérer.

AÉRAGE s. m. (a-é-ra-je — rad. aérer). Action d’aérer, de donner de l’air, de renouveler l’air dans un espace clos : L’aérage d’un navire, de la chambre d’un malade, d’une mine. Appareils, tuyaux d’aérage. Cheminée d’aérage. L’aérage d’une salle de spectacle. Dans les ateliers où les ouvriers sont fort échauffés par leur travail, ou exposés aux émanations délétères, il faut un aérage continu, énergique. (Encycl.) Tout le mécanisme des divers systèmes d’aérage repose sur la différence de densité de l’air à divers degrés de température. (Ch. Renier.) Il n’y a pas de lieu où le besoin d’un aérage continu se fasse aussi impérieusement sentir que dans les salles de spectacle. (Ch. Renier.)

— Min. On donne particul. le nom d’aérage à la ventilation des puits d’exploitations souterraines : L’aérage se fait dans l’intérieur des mines au moyen de conduits qui communiquent au dehors. (Encycl.) V. Ventilation.

AÉRANT (a-é-ran) part. prés. du v. Aérer.

AÉRANT, ANTE adj. (a-é-ran, an-te – rad. aérer). Qui est propre à donner de l’air, à faire circuler l’air : Ouverture aérante.

AÉRANTHE s. f. (a-é-ran-te — du gr. aér, air ; anthos, fleur). Bot. Nom sous lequel on a établi un genre de plantes de la famille des orchidées, qui croissent à Madagascar.

ÆRARIUM s. m. (é-ra-ri-omm — mot lat. dérivé lui-même de æs, æris, argent monnayé, monnaie). C’était, à Rome, le trésor public, les caisses de l’État. Sous l’empire, on le distingua du fiscus ou trésor particulier des princes. On déposait dans l’ærarium le produit des revenus annuels, les comptes publics, les décrets du sénat et les enseignes des légions. Outre ce trésor, qui servait à payer les dépenses ordinaires, il y en avait un second appelé ærarium sanctius, où l’on ne puisait que dans les circonstances extraordinaires, qui se composait des fonds acquis par la conquête et des sommes payées par les esclaves, pour leur affranchissement. Enfin, à partir d’Auguste, une caisse particulière, ærarium militare, créée avec le produit de nouvelles taxes, fut spécialement affectée à l’entretien de l’armée.

AÉRATEUR, TRICE adj. (a-é-ra-teur, tri-se — rad. aérer). Qui sert à aérer. || Plancher aérateur, Plancher à ventilateurs destiné à aérer le blé et à chasser les insectes qui s’y trouvent : Qui nous empêche d’adopter le plancher aérateur de M. Salaville ? (S. Germ. Leduc.)

AÉRATION s. f. (a-é-ra-si-on — rad. aérer). Action de donner de l’air, de faire pénétrer et circuler l’air dans un lieu : Le principal et le plus énergique agent d’assainissement des habitations est l’ aération continue et la ventilation la plus active. (Journ.) L’aération sera favorisée partout où la chose sera possible, par un grand feu allumé et entretenu dans le foyer, toutes les issues de l’habitation étant ouvertes. (Journ.) || Peut s’employer au pluriel : Plusieurs aérations successives enlevèrent ce mauvais goût. (Legoar.)

— Action d’exposer une substance à l’air, soit pour lui faire absorber le fluide, soit pour modifier sa couleur, son odeur et sa saveur : L’aération de l’eau. L’aération du blé. L’ aération de certaines substances a pour but de les faire blanchir.

AÉRÉ, ÉE (a-é-ré) part. pass. du v. Aérer. Qui est en bon air, au grand air, où l’air circule, se renouvelle aisément : Maison aérée, bien aérée. Je jouis d’une maison plus aérée que ne l’était celle de Hugues Capet. (VoIt.) Les rues de Mons sont larges, bien aérées, bien entretenues. (Schmit.) Il y avait une espèce de brouillard causé par la pesante atmosphère de ce lieu mal aéré. (Balz.) La chambre à coucher doit être largement aérée pendant tout le jour. (Maquel.) || Se dit aussi de l’eau qui tient des gaz atmosphériques en dissolution : Avant d’être propre à l’usage de l’homme, l’eau de mer distillée a besoin d’être aérée.

— A signifié, dans les anciens traités de chimie, Qui est imprégné d’acide carbonique : Alcali aéré. Terres aérées. Métaux aérés.

ÆRÉNIQUE s. f. (ê-ré-ni-ke — du gr. eirènikos, pacifique). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétraméres, famille des longicornes, ne comprenant que trois espèces, toutes du Brésil.

ÆRE PERENNIUS (é-ré pé-rènn-ni-uss). Mots lat. qui signif. Plus durable que l’airain.

— Horace (liv. III, ode xxiv, v. 1), avec la confiance que donne le génie, a dit, en parlant de ses vers : « J’ai achevé un monument plus durable que l’airain, exegi monumentum ære perennius. » (V. Exegi monumentum.)

Lebrun, qui pourrait bien s’être trompé, a dit en parlant de son recueil d’odes :


Il brave ces tyrans avides,
Plus hardi que les pyramides
Et plus durable que l’airain.

L’ære perennius d’Horace a sans doute inspiré à La Fontaine le dernier de ces vers, plein de force et de noblesse :

Ceci s’adresse à vous, esprits du dernier ordre,
Qui, n’étant bons à rien, cherchez sur tout à mordre ;
       Vous vous tourmentez vainement.
Croyez-vous que vos dents impriment leurs outrages
       Sur tant de beaux ouvrages ?
Ils sont pour vous d’airain, d’acier, de diamant.
Le Serpent et la Lime.

L’ære perennius d’Horace se cite tantôt en latin, tantôt en français :

« Dieu me préserve d’avoir des préjugés contre un ouvrage qui produit un revenu de trente mille livres par an ! Je le compte, au contraire, avec la Gazette de France et les feuilles de Fréron, au nombre des plus utiles productions, et je vous l’indique comme un monument ære perennius. »           Grimm.

« L’auteur des belles strophes sur le supplice de Régulus, celui qui a buriné l’impassible figure de l’homme juste debout sur les débris du monde, qui a dit qu’on doit craindre la honte plus que la mort, n’était pas de ceux qui manquent de courage ; mais la patrie, quoiqu’il soit doux et beau de mourir pour elle, il l’a dit lui-même, devait plus gagner à sa vie qu’à son trépas. Il le sentait, et il a bien fait de vivre pour fonder son monument ære perennius. »

                           H. Lucas.

« Comme le caprice d’un roi ne saurait communiquer au bois vermoulu le privilége de l’ære perennius d’Horace, il fallait bien de temps à autre, sous peine de naufrage, radouber la carène, à bout de patience, du gothique édifice. (Vieux carrosse que Frédéric II ne voulait pas laisser réparer, et auquel il était néanmoins très-attaché). »

                           Eug. Pelletan.

« Bien qu’il ait prêté à rire par ses chimères, Balzac sut du moins se bâtir une demeure éternelle, un monument plus durable que l’airain, une cité immense, peuplée de ses créations et dorée par les rayons de sa gloire. »

                           Th. Gautier.

« Le grand rapport qui existe surtout entre Horace et Béranger, c’est le besoin du repos, c’est le culte de la paresse : c’est que le repos et la paresse, chez le poëte, ne s’appliquent qu’au corps. Le repos et la paresse du corps, c’est le travail de l’esprit. Que Béranger rêve couché sous les ombrages de Passy, ou qu’Horace médite au bruit des cascades de Tibur, au fond du rêve de l’un, au fond de la méditation de l’autre, quelque chose vit, s’agite, se crée, qui verra la lumière quand l’heure sera venue. Ce quelque chose, c’est l’œuvre, c’est-à-dire la renommée, c’est-à-dire l’immortalité du poëte, le monument plus durable que l’airain. »

                           Alex. Dumas.

ÆRÉPHONE s. m. ( e-ré-fo-ne — du gr. aér, air, et phònè, son). Instrument à clavier qui parle au moyen d’anches libres vibrant par l’action du vent. Il a été inventé en 1828, par M. Christian Dietz, facteur d’orgues à Paris. L’harmonium, qui en est une heureuse transformation, l’a fait abandonner depuis longtemps.

AÉRER v. a. ou tr. (a-é-ré — du gr. aér, air. — Ce verbe change l’é fermé du radical aér en è ouvert avant une syllabe muette : J’aère, tu aères, il aère, ils aèrent, etc., excepté au futur et au conditionnel présent, ou l’é fermé se conserve : J’aérerai ; nous aérerions). Donner de l’air, renouveler l’air dans un espace clos ; ventiler : Ouvrir la fenêtre pour aérer la chambre. Aérer une salle de spectacle. Soyez sages, mes bien-aimés, dit-elle en faisant remonter une partie du vitrage, qui était à coulisse, et qu’elle arrêta pour aérer sa chambre. (Balz.) || Exposer une substance à l’air, soit pour lui faire absorber ce fluide, soit pour modifier sa couleur, son odeur ou sa saveur : Aérer de l’eau. En aérant ce blé, vous lui ferez perdre sa mauvaise odeur. (Legoar.)

— Par ext. Agiter, donner du mouvement, de l’air : Elle fit quelques pas légers, comme pour aérer sa blanche toilette, pour livrer au zéphyr ses ruches de tulle neigeuse. (Balz.)

— Hortic. Renouveler l’air des serres : Aérer des plantes.

AÉRER v. n. ou intr. (a-é-ré — rad. aire). Chass. Faire son aire, en parlant d’un oiseau de proie. Airer serait la forme correcte.

AÉRETHMIE s. f. (a-é-rè-tmî — du gr. aér, air ; èthmos, crible). Pathol. Infiltration d’air dans le tissu cellulaire ; emphysème.

AÉRHÉMOTOXIE s. f. (a-é-ré-mo-to-ksî — du gr. aér, air ; aima, sang ; toxikon, poison). Pathol. Espèce d’empoisonnement qui résulte de l’introduction de l’air dans les veines.

AÉRHYDRIQUE adj. (a-é-ri-dri-ke — du gr. aér, air ; udòr, eau). Qui va au moyen de l’air et de l’eau. || Chalumeau aérhydrique, chalumeau qu’on emploie pour la soudure du platine par l’or, pour la brasure du cuivre et surtout pour la soudure du plomb sans alliage d’étain. Il a été inventé par le comte des Bassyns de Richemond.

AÉRICOLE adj. (a-é-ri-ko-Ie — du lat. aér, air ; colere, habiter). Hist. nat. Qui vit dans l’air, en parlant des animaux ou des plantes.

AÉRIDE s. f. (a-é-ri-de — du gr. aér, air). Bot. Nom donné à une plante de la famille des orchidées, l’epidendrum flos aeris, parce qu’elle peut exclusivement dans l’air ; et, par extension, à toutes les plantes qui paraissent jouir de la même faculté.

AÉRIDUCTE s. m. (a-é-ri-du-kte – du lat. aér, air ; ductus, conduit). Entom. Nom donné à des organes respiratoires, souvent foliacés, qu’on voit sur diverses larves ou nymphes aquatiques.

AÉRIEN, ENNE adj. (a-é-ri-ain, è-ne — du gr. aér, air). Qui est d’air, qui en est composé, qui en a la nature : Fluide aérien. || Qui se passe dans l’air, qui est un effet de l’air : Phénomène aérien. Les météores aériens sont la pluie, la neige, le brouillard, etc. || Qui s’élève, est suspendu dans l’air ; qui a lieu dans l’air : Voyage aérien. Navire aérien. La navigation aérienne n’est guère plus avancée aujourd’hui que le premier jour. Il y a des palmiers de montagne qui sont en quelque sorte aériens par la longueur de leurs flèches. (B. de St-P.) Il paraît que les Russes voulaient employer les aérostats à des mitrailles aériennes. (Gén. Bardin.) Ils entreprirent ce voyage aérien dans le but de faire plusieurs expériences. (Francœur.)

— Fig. Qui a quelque chose de léger, de pur, de délicat ou de vague et d’insaisissable comme l’air : Légéreté aérienne. Formes aériennes. Tissu aérien. Gaze aérienne. Cette perspective aérienne des jeunes imaginations. (Lamart.) Une jeune fille au gracieux sourire, aux yeux bleus, à la blonde chevelure, à la démarche et à la taille aériennes. (Scribe.)

— Poétiquem. Peuple aérien, Les oiseaux

Ce peuple aérien dont la vive allégresse
Chante la liberté, la joie et la tendresse.
Rosset.


|| Chant aérien, Le chant des oiseaux :

Ces chants aériens sont mes concerts chéris.
V. Hugo.


|| Esprits aériens, Les anges, les sylphes, les génies, que l’imagination se représente vivant au milieu des airs.

— Techn. Télégraphe aérien, L’ancien télégraphe, placé sur un lieu élevé, par oppos. au télégraphe électrique. || Système aérien de vidange, Qui s’opère en faisant le vide dans les tuyaux.

— Bot. Vaisseaux aériens, Vaisseaux des plantes, qui contiennent ordinairement de l’air ; se dit des trachées et fausses trachées, par opposition aux vaisseaux laticifères, qui contiennent le liquide appelé latex : Les vaisseaux laticifères appartiennent à l’écorce, les vaisseaux aériens au bois. (F. Pillon.) || Tiges aériennes, Tiges qui se développent dans l’air ; se dit par opposition aux tiges souterraines ou rhizomes, qui végètent sous terre. || Feuilles aériennes, Feuilles qui agissent directement sur l’air atmosphérique ; se dit par opposition aux feuilles aquatiques ou submergées, qui prennent l’air dissous dans l’eau : La grenouillette présente au-dessus de l’eau des feuilles aériennes, au fond de l’eau des feuilles submergées. (F. Pillon.) Il Racines aériennes, Racines qui n’appartiennent pas au système descendant, mais qui naissent sur la tige sans ordre. On les appelle le plus souvent racines adventives. || Plantes aériennes, Plantes qui vivent dans l’air, qui respirent par des feuilles aériennes ; se dit par opposition aux plantes aquatiques, qui respirent au moyen des feuilles submergées.

— Ornith. Oiseau aérien, Celui qui, comme l’hirondelle, se pose rarement à terre.

— Entom. Se dit d’une espèce de guêpes très-petites, qui attachent ordinairem. leur nid à des branches d’arbre.

— Chim. Acide aérien, Ancien nom de l’acide carbonique.

— Anat. Voies aériennes, conduits aériens, Ensemble des conduits par lesquels l’air se rend et se distribue dans les poumons.

— Peint. Perspective aérienne, Se dit pour spécifier cette partie de la perspective dont les effets résultent de l’interposition de l’air entre l’objet et l’œil du spectateur. || Figures aériennes, Celles par lesquelles les peintres cherchent à représenter des êtres aériens, tels que des anges, des génies, des gnomes, etc.

AÉRIENNEMENT adv. (a-é-riè-ne-man — rad. aérien). Néol. D’une manière aérienne ; dans l’air : Nos deux aéronautes s’arrêtèrent à l’extrémité du département du Nord, après avoir parcouru aériennement cinq ou six départements. (Dupuis-Delcourt.)

AÉRIENS adj. et s. m. pl. (a-é-ri-ain — du