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l’ouvrait aux heures marquées, en dirigeait le balayage et le nettoyage, servait de guide aux étrangers, et leur expliquait les raretés et les œuvres d’art que l’édifice contenait. || On dit aussi ædituus et æditumus.

ÆDNE s. m. (èd-ne — du gr. edna, même sens). Présent de noces : Ses frères lui arrachèrent à la fois ces précieux ædnes et la vie. (Val. Parisot.) || Conformément à l’étymologie, il devrait s’écrire edne.

ÆDŒBLENNORRHÉE s. f. (é-dé-blènn-no-ré — du gr. aidoia, parties naturelles ; blenna, mucosité ; rhein, couler). Pathol. Écoulement muqueux par les parties génitales.

ÆDOlODYNIE s. f. (é-do-i-o-di-nÎ — du gr. aidoia, parties naturelles ; odunè, douleur). Méd. Douleur dans les organes de la génération.

ÆDOlOGRAPHIE s. f. (é-do-i-o-gra-fî — du gr. aidoia, parties naturelles ; graphein, décrire). Anat. Description des parties génitales de l’homme ou de la femme.

ÆDOIOLOGIE s. f. (é-do-i-o-lo-gî — du gr. aidoia, parties naturelles ; logos, discours, traité). Anat. Traité sur les organes de la génération.

ÆDOlOPSOPHIE s. f. (é-do-i-o-pso-fî — du gr. aidoia, parties naturelles ; psophos, bruit). Pathot. Émission sonore du gaz par les organes de la génération.

ÆDOlOTOMIE s. f. (é-do-i-o-to-mî — du gr. aidoia, parties naturelles ; tomè, incision). Anat. Dissection des organes de la génération.

ÆDOIOZOAIRE adj. (é-do-i-o-zo-è-re – du gr. aidoia, parties naturelles ; zôon, animal). Zool. Se dit des animaux chez lesquels prédominent les organes sexuels.

ÆDOÏTE s. f. (é-do-i-te — du gr. aidoia, parties naturelles). Pathol. Inflammation des parties génitales externes.

AÉDON. Myth. Épouse de Zéthus, frère d’Amphion, n’eut de lui qu’un fils, nommé Ityle. Jalouse de la nombreuse famille de Niobé, sa belle-sœur, qui avait sept fils et sept filles, elle résolut d’égorger Amanée, fils aîné de sa rivale. Cet enfant couchait avec Ityle, auquel elle avait expressément recommandé de changer de place pendant la nuit ; mais l’enfant ayant oublié la recommandation de sa mère, fut tué au lieu de son cousin. Aédon, reconnaissant sa méprise, fut livrée aux Furies, et se tua de désespoir. Les dieux, touchés de compassion, la métamorphosèrent en rossignol, forme sous laquelle elle gémit encore sur la mort de son fils. — Une autre Aédon, fille de Pandarée, épousa un artiste de la ville de Colophon, nommé Polytechnus. À quelques détails prés, leur histoire n’est autre que celle de Térée.

AÉDON s. m. (a-é-don – de Aédon, n. mythol.). Ornith. Espèce de gobe-mouches commune dans les lieux couverts et abrités.

ÆGAGRE s. f. (é-ga-gre — du gr. aix, chèvre ; agrios, sauvage). Mamm. Espèce de chèvre sauvage, ou plutôt type sauvage de la chèvre domestique. L’ægagre est d’une taille plus forte et de couleurs plus foncées que la chèvre. Elle habite les régions montagneuses de l’Asie. Robuste, capricieuse et d’un naturel vagabond, elle aime le séjour des lieux escarpés et des rochers d’un accès difficile. On l’appelle aussi paseng dans son pays natal.

ÆGAGROPILE s. m. (é-ga-gro-pi-le — du gr. aix, chèvre ; agrios, sauvage ; pilos, laine foulée). Concrétion qui se trouve quelquefois dans les voies digestives des chèvres ou des autres animaux ruminants. || Les ægagropiles paraissent formés principalement de poils que l’animal a avalés en se léchant, et que les mouvements divers de l’estomac ont réunis en boule. On y rencontre des débris de végétaux et des substances calcaires. Les ægagropiles sont aussi connus sous le nom de bézoards d’Allemagne. V. Bézoard.

ÆGÉRIE s. f. (é-jé-rî). Entom. Genre de papillons nocturnes.

ÆGÉRITE s. m. (é-jé-ri-te — du gr. aigeiros, peuplier, parce que I’ægérite fut, dit-on, découverte sur cet arbre). Bot. Genre de champignons qui naissent sur les bois ou sur les écorces en décomposition, et dont on ne connaît que deux espèces.

ÆGlALIE s. f. (é-ji-a-lî — du gr. aigialos, bord de la mer). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, famille des lamellicornes, qui vivent dans le sable, au bord de la mer.

ÆGIALITE adj. (é-ji-a-Ii-te — du gr. aigialitès, vivant sur le bord de la mer). Ornith. Se dit des oiseaux qui habitent les rivages de la mer.

— s. m. pl. Entom. Tribu d’insectes coléoptères lamellicornes ayant pour type le genre ægialie. Les larves de ces insectes vivent dans les racines des végétaux, dans le bois pourri ou dans la tannée.

ÆGICÈRE s. m. (é-ji-sè-re — du gr. aix, chèvre ; keras, corne, allusion à la forme du fruit). Bot. Genre de plantes de la famille des myrsinéacées, à fleurs blanches réunies en grappes ou en ombelles, à fruit arqué, à graines dépourvues d’albumen. La principale espèce est le grand ægicère (ægiceras majus), arbrisseau qui croît dans l’Asie tropicale jusqu’au 34e degré de latitude australe.

ÆGICÉRÉES s. f. pl. (é-ji-sé-ré — rad. ægicère). Bot. Plantes de la famille des myrsineacées, renfermant le seul genre ægicère. Ce genre diffère surtout des autres myrsinéacées par sa graine, qui n’a pas d’albumen, et par ses anthères, qui s’ouvrent par un grand nombre de fentes transversales.

ÆGICORE s. m. (é-ji-ko-re — du gr. aix, chèvre ; korè, vierge). Une des quatre premières tribus de l’Attique, ainsi nommée de ce qu’elle se composait des bergers de chèvres ou possesseurs de troupeaux.

ÆGICRÂNE s. m. (é-ji-crâ-ne — du gr. aix, aigos, chèvre et du franç. crâne). Tête de chèvre ou de bélier dont sont ornés quelques autels, quelques frises, ou d’autres monuments anciens.

ÆGIDIE s. m. (é-ji-dî — du gr. aigidion, chevreau). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, famille des lamellicornes, tribu des scarabéides, auquel on rapporte deux espèces, l’une de la Guadeloupe, l’autre du Brésil.

ÆGIDOUQUE adj. (é-ji-dou-ke — de deux mots gr. qui signifient tenir l’égide). Mythol. Surnom donné à Jupiter et à Minerve.

ÆGIEN, IENNE adj. (è-ji-ain, è-ne — du gr. aix, chèvre). Mythol. gr. Surnom donné à Jupiter, et pris de la chèvre Amalthée, qui l’avait nourri.

ÆGILOPINÉES s. f. pl. (é-ji-lo-pi-né — rad. ægilops). Bot. Nom donné à une tribu de plantes de la famille des graminées, ayant pour type le genre ægilops.

ÆGILOPS s. m. (é-ji-Iopss — du gr. aigilops, ulcère situé au grand angle de l’œil, mot dérivé de aix, aigos, chèvre, et ôps, œil, œil de chèvre, parce que, dit-on, les chèvres sont sujettes à cette maladie, ou plutôt parce que l’œil affecté a l’aspect de celui des chèvres). Pathol. Petit ulcère qui se forme dans l’angle interne des paupières, au-devant ou à côté du sac lacrymal, et qui succède à une petite tumeur appelée anchilops. Les anciens paraissent avoir confondu l’anchilops et l’ægilops, le premier avec la tumeur, le second avec la fistule lacrymale.

— Bot. Genre de la famille des graminées, très-voisin des froments (triticum), auxquels il a été récemment réuni avec raison. Ce sont en général des plantes basses, peu développées, à épis munis de barbes raides, et qui ne sont d’aucune utilité. Il paraît toutefois que les graines d’une espèce qui croît en Sicile sont alimentaires. Quelques botanistes ont regardé l’ægilops ovata comme le type primitif qui, par des modifications successives, aurait donné naissance au froment ; cette opinion a trouvé peu de partisans.

ÆGINÉTIE s. m. (é-ji-né-tî). Bot. Genre de plantes de la famille des orobanchées.

ÆGIPAN s. m. (é-ji-pan — du gr. aix, aigos, chèvre ; Pan, dieu des bergers). Myth. Divinité champêtre que l’on représente avec des cornes à la tête, des pieds de chèvre et une queue. || Espèce d’hommes ayant un museau de chèvre et une queue de poisson, qui, selon Pline et Méla, habitaient la Libye. On croit que ce sont des singes de grande taille qui ont donné lieu à cette fable.

ÆGIPHILE s. m. (é-ji-fi-Ie — du gr. aix, aigos, chèvre ; philos, ami). Bot. Genre de plantes dont on connaît environ une vingtaine d’espèces, toutes particulières à l’Amérique tropicale ; ainsi nommées parce que les chèvres en broutent avec plaisir les jeunes pousses.

ÆGIPHILÉES s. f. pl. (é-ji-fi-Ié — rad. ægiphile). Bot. Tribu de plantes de la famille des verbénacées, ayant pour type le genre ægiphile.

ÆGIS s. f. (é-jiss — du gr. aigis, égide). Pathol. Tache blanche de la cornée.

— Antiq. Nom sous lequel on désignait la peau de chèvre dont se couvraient les habitants primitifs de la Grèce.

ÆGITHALE adj. (é-ji-ta-le — du gr. aigithalos, mésange). Ornith. Se dit de certains oiseaux de l’ordre des sylvains, qui se nourrissent d’abeilles et en détruisent un grand nombre. || s. m. pl. La famille de ces oiseaux.

ÆGITHE s. m. (é-ji-te — du gr. aigithos, linotte). Entom. Genre d’insectes coléoptères qui habite l’Amérique intertropicale.

ÆGITHINE s. m. (é-ji-ti-ne — du gr. aigithos, linotte). Ornith. Genre d’oiseaux sylvains de la famille des chanteurs, très-voisin de la fauvette.

ÆGLÉ s. m. (é-glé — du gr. aiglè, lustre, éclat). Bot. Genre de plantes de la famille des aurantiacées. C’est un grand arbre, indigène de la côte de Coromandel, dont le fruit, très-estimé dans l’Inde à cause de sa saveur et de son arome, atteint la grosseur d’un petit melon.

ÆGLÉ s. m. (é-glé — du gr. aiglè, lustre, éclat). Crust. Genre de crustacés de l’ordre des décapodes, dont on ne connaît qu’une seule espèce, qui se trouve sur les côtes du Chili.

ÆGLEFIN s. m. (é-gle-fain). Ichthyol. Nom donné à une espèce de gade qui ressemble beaucoup à la morue. || On l’appelle aussi aigrefin.

ÆGOBOLE adj. (é-go-bo-le — du gr. aix, aigos, chèvre ; bolè, coup, blessure, formé de ballò, lancer, frapper). Myth. gr. Nom donné à Bacchus par les habitants de Potnies, en Béotie, parce qu’au lieu d’un jeune homme qu’ils lui immolaient, ce dieu déclara lui-même que dorénavant il se contenterait d’une chèvre.

ÆGOCÉPHALE s. m. (é-go-sé-fa-le — du gr. aix, aigos, chèvre ; képhalè, tête). Ornith. Genre d’oiseaux dont parle confusément Aristote, et dans lequel plusieurs naturalistes croient reconnaître la grande barge aboyeuse.

ÆGOCÈRE adj. m. (é-go-sè-re — du gr. aix, chèvre ; keras, corne). Myth. gr. Nom donné à Pan, parce qu’ayant été mis par les dieux au rang des astres, il s’était lui-même métamorphosé en chèvre. || Nom grec du signe zodiacal appelé capricorne.

ÆGOCÈRE s. m. (é-go-sè-re — du gr. aix, aigos, chèvre ; keras, corne). Entom. Genre de papillons.

ÆGOCÉRIDES s. m. pl. (é-go-sé-ri-de — rad. ægocère). Entom. Tribu d’insectes lépidoptères crépusculaires.

ÆGOCHLOÉ s. m. (é-go-klo-é — du gr. aix, aigos, chèvre, chloé, herbe). Bot. Genre de plantes de la famille des polémoniacées, ainsi nommées parce qu’elles ont en général une odeur fétide.

ÆGOLÉTHRON s. m. (é-go-lé-tron — du gr. aix, aigos, chèvre ; olethros, mort). Bot. Plante citée par Pline et qui croissait dans la Colchide. On prétendait qu’elle faisait mourir les chèvres, et que le miel recueilli sur ses fleurs par les abeilles rendait ivres ou furieux ceux qui en mangeaient.

ÆGOLIENS s. m. pl. (é-go-li-ain — du gr. aigòlios, hibou). Ornith. Nom que Vieillot donne à la famille des oiseaux de nuit.

ÆGOMORPHE s. m. (é-go-mor-fe — du gr. aix, aigos, chèvre ; morphè, forme). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, famille des longicornes, renfermant sept espèces, dont quatre du Brésil, deux de Cayenne et une de l’Amérique septentrionale.

ÆGOPHAGE adj. f. (é-go-fa-je — du gr. aix, aigos, chèvre ; phagò, je mange). Mythol. Surnom qu’on donnait à Junon, chez les Lacédémoniens, à cause des chèvres qu’on lui sacrifiait. || On écrit aussi égophage.

ÆGOPHONIE s. f. V. Egophonie.

ÆGOPHONIQUE adj. V. Egophonique.

ÆGOPITHÈQUE s. m. (é-go-pi-tè-ke — du gr. aix, aigos, chèvre ; pithèkos, singe). Singe-chèvre, animal fabuleux qui avait les cornes, la barbe et les pieds de derrière de la chèvre, avec les mains d’un singe.

ÆGOPODE adj. (é-go-po-de — du gr. aix, aigos, chèvre ; pous, podos, pied). Hist. nat. Dont les pattes ressemblent aux pieds d’une chèvre.

— s. f. Plante de la famille des ombellifères, vulgairement connue sous le nom de pied-de-chèvre, de podagraire ou d’herbe aux goutteux. Cette plante croît dans les lieux frais et ombragés, dans les vergers, au bord des eaux. On lui attribuait jadis, mais à tort, la propriété de guérir la goutte. Ses feuilles ont une saveur analogue à celle de l’angélique. Dans certaines contrées, on mange en salade ses jeunes pousses.

ÆGOPOGON s. m. (é-go-po-gon — du gr. aix, aigos, chèvre ; pògòn, barbe). Bot. Genre de plantes de la famille des graminées comprenant plusieurs espèces originaires de l’Amérique méridionale.

ÆGORHIN s. m. (é-go-rain — du gr. aix, aigos, chèvre ; rhin, nez). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, fondé sur une espèce du Chili.

ÆGOSÉRIS s. f. (é-go-zé-riss — du gr. aix, aigos, chèvre ; seris, chicorée). Bot. Genre de plantes de la famille des composées et de la tribu des chicoracées.

ÆGOSOME s. m. (é-go-zom-me — du gr. aix, aigos, chèvre ; sòma, corps). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, famille des longicornes, dont on ne connait encore que deux espèces.

ÆGOS-POTAMOS, petit fleuve de la Chersonèse de Thrace, célèbre par la victoire que Lysandre, général lacédémonien, remporta sur la flotte athénienne, et qui termina la guerre du Péloponèse (405 av. J.-C.).

ÆGOSTHÈTE s. m. (é-go-stè-te — du gr. aix, aigos, chèvre ; stèthos, poitrine). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, famille des lamellicornes, ne renfermant que trois espèces, toutes du Cap de Bonne-Espérance.

ÆGOTHÈLE s. m. (é-go-tè-le — du gr. aix, aigos, chèvre ; thèlè, mamelle). Ornith. Genre d’oiseaux formé sur une espèce d’engoulevent de la Nouvelle-Hollande.

ÆGUILLAC s. m. (é-gu-i-iak). Ichthyol. Nom donné à une espèce de squale, le squale acanthias.

ÆGUS s. m. (é-guss — du. gr. aix, aigos, chèvre). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, famille des lamellicornes, composé de quatre espèces, dont trois appartiennent à la Nouvelle-Hollande et une à Sumatra.

ÆGYPIUS s. m. (é-ji-pi-uss — du gr. aigupios, vautour). Ornith. Genre de vautours communs en Sardaigne.

ÆGYPTIAC s. m. (é-ji-psi-ak). Pharm. V. Egyptiac.

ÆGYPTUS s. m. (é-ji-ptuss). V. Egyptus.

A. E. I. O. U. (abréviat. de Austriæ est imperare orbi universo, Il appartient à l’Autriche de régner sur tout l’univers). C’est une légende symbolique de la maison d’Autriche, dont on a donné un grand nombre d’explications, mais dont la plus vraisemblable est celle-ci, trouvée dans les papiers de Frédéric IV, et qui est écrite de sa propre main : Austriæ est imperare orbi universo.

ÆLHIN s. m. (é-Iain). Bot. Espèce de souchet qui croît dans les rizières, ou dont la présence indique un terrain propre à la culture du riz.

ÆLIA (Loi). Hist. rom. Loi décrétée à Rome, 177 av. J.-C., sur la proposition du consul Q. Ælius Pætus. Elle statuait que, lorsqu’on tiendrait des comices pour délibérer sur des lois, les magistrats, ou, d’après leurs ordres, les augures observeraient le ciel, et que dans le cas où les présages ne seraient pas favorables, on pourrait dissoudre l’assemblée. Elle portait aussi que les magistrats revêtus d’une autorité égale à celle du président des comices, ainsi que les tribuns, auraient le droit de s’opposer à la loi. — Une autre loi, Ælia Sentia, présentée l’an 4 de J.-C., par les consuls Ælius Catus et Sentius Saturninus, ordonna que tout esclave qui, pour un crime, aurait été fouetté publiquement, torturé ou marqué au visage, ne pourrait obtenir les droits de cité, quoique affranchi par son maître ; mais qu’il devrait toujours rester dans la classe des deditii.

ÆLIA CAPITOLINA, nom donné à Jérusalem, par l’empereur Ælius Adrien, lorsqu’il l’eut fait rebâtir. Elle ne reprit le nom de Jérusalem que sous Constantin.

ÆLIE s. m. (é-lî). Entom. Genre d’insectes de l’ordre des hémiptères, dont le type est l’ælia acuminata, espèce très-commune dans toute l’Europe, le nord de l’Afrique et une grande partie de l’Asie.

AELLO s. m. (a-èl-lo — nom d’une Harpie). Zool. Sorte de chauve-souris.

AELLO Myth. Une des trois Harpies.

AELLOPE s. m. (a-èl-lo-pe — de Aello, n. myth., et de pous, pied). Foss. Nom donné à une sorte de squale fossile.

ÆLURUS (é-Iu-russ — du gr. ailouros, chat). Divinité des Égyptiens, représentée tantôt sous la forme d’un chat, tantôt sous la figure d’un homme ou d’une femme, avec la tête de cet animal.

AEMCHEN, AEMGEN ou AHMCHEN s. m. Nom donné souvent en Allemagne à l’anker ou ancre, mesure de capacité. Ce mot désigne plus particulièrement, à Berlin, une mesure pour la bière, équivalant à 28,63 litres. C’est le quart de la tonne.

AÉMÈRE ou AHÉMÈRE adj. (a-é-mè-re — du gr. a priv. ; èmera, jour). Se dit des saints qui n’ont pas de fête spéciale dans l’année, le jour de leur mort étant inconnu.

ÆMILIA (Loi). Hist. rom. Loi du dictateur Æmilius Mamercus, édictée l’an 431 av. J.-C., par laquelle la durée des fonctions de censeur fut réduite de cinq ans à dix-huit mois. Une autre loi Æmilia, proposée 78 ans av. notre ère, par le consul M. Æmilius Lepidus, fixa la quantité et la qualité des mets dans les repas.

ÆNÉADES s. m. pl. (é-né-a-de — du lat. Æneas, Enée). Descendants d’Enée. V. Enéades.

ÆNEAS n. pr. (é-né-ass). Nom lat. d’Enée. On trouve souvent dans Virgile, Ovide, etc., pius Æneas, le pieux Enée. Ces mots s’emploient quelquefois en français : J’ai trois dieux : l’or, la beauté et le bonheur. Je suis aussi pieux pour le moins que le pius Æneas de benoite mémoire. (Th. Gaut.)

ÆNÉATEUR s. m. (é-né-a-teur). Nom donné, chez les Romains, à tous les musiciens qui se servaient d’instruments de cuivre ou qui jouaient d’un des instruments à vent employés dans l’armée, aux jeux publics, ou dans les cérémonies religieuses.

ÆNÉICOLLE adj. (é-né-i-ko-le — du lat. æneus, de bronze ; collum, cou). Qui a le cou de couleur bronzée.

ÆNÉOCÉPHALE adj. (é-né-o-sé-fa-le — du lat. æneus, d’airain, et du gr. kephalè, tête). Zool. Qui a la tête de couleur bronzée.

ÆNÉSIDÈME, philosophe pyrrhonien né à Gnosse, en Crète, dans le ier siècle av. J.-C., fut, en son temps, le restaurateur du scepticisme. Il ne reste, de ses Discours pyrrhoniens, que des fragments conservés par Photius.

ÆNOBARBE s. m. (é-no-bar-be — du lat. æneus, d’airain, barba, barbe). Ornith. Nom d’une espèce de passereau de Java et de Sumatra.

ÆOLANTHE s. m. (é-o-lan-te — du gr. aiolos, diapré ; anthos, fleur). Bot. Genre de plantes de la famille des labiées, propre à l’Afrique australe.

ÆOLE s. m. (é-ole — du gr. aiolos, prompt, léger). Entom. Genre d’insectes coleoptères pentamères, de la famille des sternoxes.

ÆOLINE s. f. (é-o-li-ne — d’Eole, dieu du vent). Instrument à clavier et à anches libres,