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moment. (Fén.) On croit faire grâce à des malheureux quand on n’achève pas de les opprimer. (Fén.) Quelques-uns achèvent de se corrompre par de longs voyages, et perdent le peu de religion qui leur restait. (La Bruy.) Nous avons, pour m’achever de peindre, un procès très-considérable, très-désagréable, très-impertinent, à soutenir contre celui qui nous avait vendu l’Ermitage. (Volt.) À certain âge, une femme qui danse achève de se défigurer. (Mme de Rosenberg.)

— Absol., au propre et au fig. : Leçon commence, exemple achève. (Lamotte.)

J’ai trop bien commencé pour ne pas achever.
Régnier.
Qui commence le mieux ne fait rien s’il n’achève.
Corneille.
Parle, achève, ô mon Dieu ! ce sont là de tes coups.
Voltaire.

— Techn. Faire subir la dernière plongée aux chandelles à la baguette. || Finir d’étendre l’or sous le marteau. || Terminer l’éducation d’un cheval, le dresser complètement.

S’achever, v. pr. Être achevé, se terminer : La mort n’est autre chose, sinon une vie qui s’achève. (Boss.) Je voulais parier, quoique tout respirât la noce, qu’elle ne s’achèverait pas. (Mme de Sév.) Les grandes fortunes commencent souvent en province ; mais c’est à Paris qu’elles s’achèvent et qu’on en jouit. (Duclos.) En fait de gouvernement, il faut des compères, sans cela la pièce ne s’achèverait pas. (Napol. 1er.)

Cet horrible attentat ne s’achèvera pas.
Voltaire.


Il Arriver à la dernière perfection : La science s’achève par le style comme une plante par sa fleur. (H. Taine.).

Syn. Achever, finir, parachever, terminer. Ces quatre mots signifient Faire qu’une chose ne soit plus à faire, et peuvent, dans beaucoup de cas, s’employer indifféremment l’un pour l’autre. Toutefois, achever ajoute à l’idée de mener à terme une idée de perfection dans l’accomplissement ; terminer signifie simplement Mettre un terme à une chose, qu’elle soit parfaite ou non ; finir, c’est aussi Mener une chose jusqu’au bout, mais sans la perfection qu’elle comporte. Achever n’a proprement rapport qu’à un ouvrage permanent, soit de la main, soit de l’esprit ; finir se dit particulièrement d’une occupation passagère ; terminer se dit plutôt pour les discussions, les différends. Du reste, les nuances qui séparent ces expressions se fondent souvent les unes dans les autres, et c’est plutôt une question de consonnance, d’alliance de mots, qu’une question de signification : L’étude commence un honnête homme, et le commerce du monde l’achève. (St-Evrem.)

Un mot de votre bouche, en terminant mes peines,
Peut rendre Esther heureuse entre toutes les reines.
Racine.


Cet élève n’a pas plus tôt commencé ses devoirs qu’il voudrait les avoir finis. Parachever est un augmentatif d’achever : Ce peuple est propre à concevoir d’immenses desseins plutôt qu’à parachever de grandes entreprises. (DeTocquev.) Parachever indique un degré de perfection que n’indique pas achever.

Antonymes. Commencer, entrer en matière, jeter ou poser les fondements.

ACHEVEUR s. m. (a-che-veur — rad. achever). Techn. Celui qui achève, qui adoucit les métaux. || Le plus grand des moules dont se servent les batteurs d’or.

ACHEVOIR s. m. (a-che-voir — rad. achever). Techn. Outil au moyen duquel on donne la dernière façon à certains ouvrages. || Lieu où l’on porte certains ouvrages pour les terminer.

ACHIAS s. m. (a-ki-âss — du gr. a priv., et chia, trou). Entom. Genre d’insectes diptères, famille des athéricères.

ACHILIE s. f. (a-ki-lî — du gr. a priv., et cheilos, lèvre). Anat. Monstruosité caractérisée par le manque de lèvres.

ACHILLAS (a-kil-lâss), général et ministre du roi d’Égypte Ptolémée Denys, eut la principale part au meurtre de Pompée, et fut mis à mort par ordre de César, après le siège d’Alexandrie.

ACHILLE s. m. (a-chi-le — V. l’art. suiv.). Nom propre qui s’emploie fig. et par antonomase, pour désigner un homme d’un courage brillant, d’une valeur à toute épreuve, qu’aucun péril n’arrête : Chaque Achille a son Homère. (Mass.) Il faut des Nestors à ces jeunes Achilles. (Fléch.)

... Dans ces temps guerriers si féconds en Achilles.
Boileau.

— Par. ext. Celui qui soutient, qui défend une cause presque à lui seul : M. Bastiat, cet Achille du libre commerce, s’est jeté à la suite de Say dans un dédale d’arguties capable peut-être d’embarrasser un homme étranger aux rubriques commerciales. (Proudh.) || Fam. et iron., dans le même sens : Perruquier émérite, barbier honoraire, sois mon associé ; régnons ensemble, et si je suis l’Achille, sois le Nestor de la coiffure. (Scribe.)

— Fig. Homme invulnérable : Du côté du bonheur domestique, Maxime est réellement invulnérable ; c’est un Achille conjugal, qu’on ne saurait blesser même au talon. (A. Second.)

— Entom. Nom d’un papillon nymphale.

— Anat. Tendon d’Achille, Tendon commun aux muscles jumeaux et soléaires, ainsi nommé parce qu’il s’implante au talon, seul endroit où, selon la fable, Achille était vulnérable. Le tendon d’Achille sert d’intermédiaire aux muscles dont nous venons de parler pour l’extension du pied sur la jambe. Dans les cas de pied bot, varus et équin, qui sont le résultat de la rétraction vicieuse des muscles postérieurs de la jambe, la section sous-cutanée du tendon d’Achille a été souvent un moyen de guérison de cette infirmité.

— Log. Argument sans réplique, et particulièrement, chez les Grecs, celui de Zénon d’Élée contre le mouvement.

ACHILLE, fils de Thétis et de Pelée, et le plus fameux des héros grecs immortalisés par Homère. Suivant quelques traditions, sa mère le plongea dans le Styx (V. Plonger) dès sa naissance, ce qui le rendit invulnérable, excepté au talon par lequel elle le tenait. (V. Talon.) Il fut instruit dans son enfance par Phœnix, qui lui enseigna l’éloquence et la guerre, et par le centaure Chiron, qui lui apprit à tirer de l’arc, à guérir les blessures, et, pour développer sa force et sa mâle ardeur, le nourrit de la moelle des lions. (V. Éducation.) Il avait atteint lâge de neuf ans lorsque Calchas prédit que sans lui Troie ne pourrait être prise. Thétis, instruite par un oracle que son fils devait y périr, et craignant son caractère belliqueux, l’envoya, déguisé en femme, sous le nom de Pyrrha, à la cour de Lycomède, dans l’île de Scyros. (V. ce nom.) Il s’éprit de Déidamie, la plus belle des filles de ce prince, l’épousa secrètement et en eut un fils nommé Néoptolème, ou Pyrrhus. Cependant les Grecs, ne pouvant s’emparer de Troie sans le concours d’Achille, chargèrent Ulysse de l’y amener. Dès que celui-ci eut découvert où se trouvait le héros, il se travestit en marchand, vint chez Lycomède, et étala devant toute la cour des bijoux, parmi lesquels se trouvaient des armes. Achille se trahit aussitôt par l’empressement avec lequel il saisit une épee, et ne put refuser de suivre Ulysse au siège de Troie, où il conduisit cinquante vaisseaux et un grand nombre de guerriers. Partout où il se présente armé de sa lance redoutable (V. Lance), il triomphe ; il ravage les campagnes des Troyens, détruit des villes entières, leurs alliées, et devient la terreur des ennemis par sa valeur impétueuse. Agamemnon lui ayant enlevé sa captive Briséis, Achille, furieux, allait immoler ce prince, lorsqu’il fut arrêté par Minerve ; mais alors il se retira sous sa tente (V. Tente), jurant de ne plus prendre part aux combats. Il resta pendant près de dix ans dans une inaction funeste à la cause des Grecs, qui essuyèrent des défaites multipliées ; Patrocle même, s’étant revêtu de l’armure d’Achille, fut tué par Hector. À cette nouvelle, le héros court venger son ami ; les Troyens sont vaincus ; Hector tombe sous ses coups ; il l’attache à son char par les pieds, et le traîne trois fois autour des murs de la ville. Cependant, il le rendit ensuite aux larmes du vieux Priam. Peu de temps après, Pâris, ou Apollon sous les traits de Pâris, le tua lui-même en lui décochant une flèche à l’endroit fatal. Selon d’autres, il fut traîtreusement assassiné par Pâris, dans un temple d’Apollon, à Thymbré, au moment où il allait épouser Polyxène, fille de Priam. Ajax et Ulysse sauvèrent son corps des mains des Troyens et se disputèrent ensuite ses armes devant tous les chefs assemblés. (V. Disputer.) Ulysse l’emporta dans cette lutte célèbre, grâce à son éloquence. Les cendres d’Achille furent déposées au promontoire de Sigée par les Grecs, qui lui rendirent des honneurs divins et élevèrent des temples à sa mémoire.

Achille est resté, dans toutes les langues, la personnification de la bravoure et de l’intrépidité ; on désigne aussi par ce nom celui qui supporte tout le poids d’une entreprise périlleuse, du succès de laquelle il décide par son courage et son audace :

« Quelques centaines d’hommes courageux auraient réussi à fermer les clubs et mis en fuite les instigateurs du désordre. Une heure après la victoire, tous les modérés se seraient trouvés des Achilles, et la France entière aurait battu des mains. »

                 Granier de Cassagnac.

« À la réception de mon brevet de lieutenant, je fus un peu interdit pour plusieurs raisons. D’abord, je n’aimais point l’état militaire ; mais c’aurait été là une objection facilement combattue : la vue d’un riche uniforme, quelques phrases ambitieuses, un peu de musique, eussent fait de moi facilement et au choix un Achille ou un César. »            Alphonse Karr.

« Oui, le crime, même sous la figure d’un Danton ou d’un Robespierre, quand la plume perfide de l’historien le revêt d’une sorte d’idéal poétique, au lieu de révolter l’imagination, la subjugue. Danton, ce grossier Danton, devient l’Achille de la Révolution. »

                 S. de Sacy.

C’est le glorieux Ney ; c’est celui qui trouva
Un baptême nouveau devant la Moskova ;
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Celui qui des canons éteignant la fournaise
Suivit, plus de dix ans, l’Iliade française
Sans qu’un boulet, vomi des cent mille volcans,
Osât frapper de mort l’Achille de nos camps !
Eh bien, il est tombé comme un vil réfractaire ! »
Barthélémy.

« La chose, vaut qu’on la regarde :
Trois fantômes de vieux grognards,
En uniforme de l’ex-garde,
Avec deux ombres de hussards !

Ne les raillez pas, camarade,
Saluez plutôt, chapeau bas.
Ces Achilles d’une Iliade
Qu’Homère n’inventerait pas. »

               Th. Gautier.

Achille (Statue antique d’), musée du Louvre. L’Achille du Louvre passe généralement pour une copie antique de celui d’Alcamène, disciple chéri de Phidias et le rival heureux d’Agoracrite, au dire de Suidas. Cette statue appartient à l’époque que Winckelmann appelle du style sublime, de la beauté simple et calme. Par la régularité de ses formes, par l’accord de ses membres, elle pourrait, comme le célèbre Doryphore de Polyclète de Sicyone, servir de modèle pour les belles proportions du corps humain. Achille aux pieds légers n’a pas d’autre vêtement que l’élégant casque grec couvrant ces longs cheveux que, dans son désespoir, il coupa sur le corps de Patrocle. Mais un anneau épisphyrion, c’est-à-dire placé au-dessus de la cheville à la jambe droite, indique peut-être une sorte de bouclier que le héros de l’Iliade portait à la seule partie de son corps qui fût vulnérable, bien qu’Homère ne parle point de cette tradition.

Achille et Déidamie, opéra de Campra, poëme de Danchet, représenté par l’Académie royale de Musique, en 1735.

Achille à Scyros, grand ballet en trois actes, musique de Chérubini, représenté à Paris, en 1804. La scène de la bacchanale a été jugée admirable par tous les connaisseurs.

Achille et Polyxène, tragédie lyrique en cinq actes, poème de Campistron, représentée le 7 novembre 1687. Le sujet de cette pièce a été traité sur la scène française par plusieurs auteurs, entre autres par Alex. Hardi et Benserade. La musique fut composée par Lulli et Colasse. Elle eut quelque succès, car cet opéra fut repris le 11 octobre 1712. Deux artistes qui ont laissé un nom dans les annales du théâtre s’y firent remarquer : Mlle Poussin, dans le rôle de Vénus, et Mlle Autier, dans celui de Junon.

ACHILLÉATE s. m. (rad. achilléique). Chim. Nom générique des sels formés par la combinaison de l’acide achilléique avec une base.

ACHILLÉE s. f. (de Achille, qui avait reçu de Chiron la connaissance des propriétés des plantes). Bot. Genre de plantes à fleurs radiées. On l’employait autrefois pour la guérison des blessures. Les espèces les plus remarquables sont la mille-feuille, l’herbe à éternuer, usitées encore en médecine, et l’achillée dorée, répandue dans les jardins d’agrément. || Plante vivace dont les nombreuses variétés sont le fléau des prairies. Quelques variétés à jolies petites fleurs sont cultivées dans les jardins.

ACHILLÉE. général romain en Égypte, sous Dioclétien. S’étant fait reconnaître empereur à Alexandrie l’an 292, il se maintint sur le trône pendant plusieurs années. Dioclétien marcha contre lui, l’assiégea dans Alexandrie, et le condamna à être dévoré par les lions.

ACHILLÉEN, ENNE, adj. (rad. Achille). D’Achille, qui est propre à Achille, qui lui appartient : Toute une classe de statues, ainsi que Pline nous l’apprend, celle des jeunes éphèbes nus et tenant une pique à la main qui ornaient la plupart des gymnases, avaient pris le nom d’achiléennes. (Noël des Vergers.)

— Substantiv. : Les achilléennes encore existantes sont l’Agrippa du palais Grimani, l’Auguste de la maison Rondanini, le Germanicus et le Néron du Louvre.

ACHILLÉES s. f. pl. (rad. Achille). Antiq. Fêtes instituées en l’honneur d’Achille.

Achilléide (a-kil-lé-ide), poëme inachevé de Stace, dont le sujet devait être l’enfance d’Achille et toute la partie de la vie du héros antérieure aux événements de l’Iliade. La mort ne permit à Stace ni d’achever le poëme, ni de corriger les deux chants qu’il avait faits et qui se recommandent par de très-beaux passages. Le poëte montre Thétis, mère d’Achille, transportant son fils à la cour de Lycomède, roi de Scyros, pour le soustraire aux Grecs qui partent pour le siège de Troie, où Thétis sait que son fils doit périr. Il vit, déguisé en femme, au milieu des princesses du palais de Scyros. Mais Achille a épousé secrètement Déidamie, la plus belle des filles de Lycomède. Reconnu par Ulysse, malgré son déguisement, il est emmené au siège de Troie. Là s’arrête ce poëme, dont la versification est le principal mérite.

ACHILLÉINE s. f. (rad. achillée). Chim. Matière amère de la mille-feuille (achillea millefolium).

ACHILLÉIQUE adj. (rad. achillée). Chim. Se dit d’un acide qui existe dans la mille-feuille. L’acide achilléique se présente sous la forme de prismes incolores, inodores, d’une saveur fort acide.

ACHILLÉOÏDE adj. (du gr. achilleios, millefeuille ; eidos, forme). Bot. Qui ressemble à l’achillée.

ACHILLE STATIUS. V. Estaço.

ACHILLE TATIUS, écrivain de la fin du troisième siècle, auteur d’un roman, les Amours de Clitophon et de Leucippe, trad, en fr. par Clément, 1800.

ACHILLINI (Alexandre — pr. a-kil-li-ni), médecin et philosophe, né à Bologne en 1463, mort en 1512. Il fut un des premiers qui aient disséqué des cadavres humains. On lui doit quelques découvertes anatomiques. Ses œuvres, qui se composent surtout de commentaires sur Aristote, ont été publiées à Venise, en 1508.

ACHILLINI (Claude), poëte, philosophe, jurisconsulte et médecin, de la famille du précédent, né à Bologne en 1574, mort en 1640. Il professa avec éclat à Parme, à Ferrare et dans sa ville natale. Le cardinal de Richelieu lui envoya une chaîne d’or de la valeur de mille écus, pour un sonnet composé à l’occasion des conquêtes de Louis XIII en Piémont.

ACHIMÈNE s. m. (a-ki-mè-ne). Bot. Genre de gessnériacées, jolies plantes herbacées ayant le port des gloxinies, et que l’on cultive en serre tempérée.

ACHIN s. m. (a-chin). Géogr. Syn. d’Achinais. || Linguist. Idiome parlé par les Achemois ou Achinais.

ACHINAIS, AISE s. et adj. (a-chi-nè, è-ze — rad. achin). Géogr. Habitant du royaume d’Achem ; qui appartient à l’Achem ou à ses habitants : Un Achinais. Une Achinaise. Mœurs, coutumes achinaises. L’industrie des Achinais consiste dans la fabrication d’ouvrages d’or et d’argent. (Univ. pitt.) || Les Achinais sont aussi appelés Achins et Achemois : Vers la fin du xvie siècle et jusqu’à la moitié du xviie, les Achins étaient la nation dominante de l’archipel Indien.

ACHIR, ville forte de la Russie d’Europe, dans le gouvernement de Kiew. || Contrée de l’Afrique centrale, dans le Soudan, à l’E. du roy. de Bornou ; pays peu connu.

ACHIRE s. m. (a-ki-re — du gr. a priv. ; cheir, main). Ichthyol. Genre de poissons de la famille des hétérosomes, qui habite les mers équatoriales, ainsi nommé à cause de l’absence des nageoires pectorales. Assez semblables aux soles, ces poissons ont du reste les mêmes habitudes et les mêmes mœurs.

ACHIRITE s. f. (a-chi-ri-te — rad. Achir, n. pr.). Minér. Silicate de cuivre. V. Dioptase.

ACHIT s. m. (a-chitt). Bot. Espèce de vigne sauvage de Madagascar, appartenant au genre cissus.

ACHITOB s. m. (a-ki-tob — mot hébreu signif. littéral, frère de bonté). Dans la franc-maçonn., mot sacré servant pour le quatrième grade de la maçonnerie d’adoption. C’était le nom d’un descendant du grand prêtre Héli. || Quelques rituels disent Achirab.

ACHITON s. m. (a-ki-ton — du gr. a priv. ; chitòn, enveloppe). Bot. Genre de plantes de la famille des hépatiques.

ACHIZAR (a-ki-zar). T. de franc-maçonn. Nom donné, dans l’historique du rite écossais ancien, à la tour dans laquelle furent déposés les deux complices du meurtrier d’Hiram.

ACHLAMYDE adj. (a-kla-mi-de — du gr. a priv. ; chlamus, manteau). Bot. Se dit des algues dont les filaments ne sont pas pourvus d’une deuxième enveloppe.

ACHLIE s. f. (a-klî — du gr. achlus, obscurité). Bot. Genre d’algues différant très-peu des leptomites.

ACHLYS s. m. (a-kliss — du gr. achlus, obscurité). Arachn. Genre d’arachnides dont le corps a la forme d’une cornemuse, pourvu de six pieds très-petits : Les achlys sont des animaux parasites qui vivent sur le corps des dytiques.

— Méd. Nom donné par les Grecs à l’obscurcissement de la cornée.

ACHLYSIE s. f. (a-kli-zî). Genre d’arachnides.

ACHMÉE s. f. (ak-mé). Bot. Genre de plantes de la famille des asparaginées, ne renfermant qu’une seule espèce, l’achmée paniculée, qui croît sur les arbres, dans les Andes du Pérou.

ACHMET Ier (ak-mè), sultan des Turcs, de 1603 à 1617. Il fit quelque temps la guerre à l’empereur Rodolphe II, soumit l’Anatolie, mais se laissa enlever plusieurs provinces par les Perses.

ACHMET II, sultan des Turcs, de 1691 à 1695, abandonna le pouvoir au grand vizir Kiuperli, qui ne sut résister ni aux Impériaux ni aux Vénitiens.

ACHMET III, sultan des Turcs (1703-1730). Il accueillit Charles XII fugitif, après la bataille de Pultava, battit Pierre le Grand sur le Pruth (1711), fut vaincu par le prince Eugène à Peterwaradin (1716) et renversé par les janissaires. Il mourut en prison, en 1736.

ACHMITE s. f. (ak-mi-te — du gr. akmè, pointe, à cause de la forme aiguë de ses cristaux). Minéral découvert en Norvège. Il est d’un brun noirâtre et assez dur pour rayer le verre.

ACHNANTHE s. m. (ak-nan-te — du gr.