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LA PAGODE AUX COBRAS

D’une main, elle appuie sur les yeux ; de l’autre, elle saisit la queue de bronze, elle la tourne, elle tire…

Alors, devant elle, une plaque de pierre glisse lentement, découvrant Rigo enfin délivré, sauvé !


XI

LES COBRAS SUR LA VILLE

L’inspecteur Rigo était trop homme d’action pour s’attarder ; il avait d’ailleurs la rage au cœur de s’être laissé surprendre et d’avoir ainsi manqué un coup si bien préparé.

À peine sorti de sa prison, il bondit pour rejoindre la battue. Il eut bientôt rattrapé le détachement.

Un seul prisonnier avait été fait jusque-là — un pèlerin fuyard — et, grâce à lui, la direction prise par les bonzes était connue.

Il fallait procéder, dans cette chasse à l’homme, tout comme dans une chasse aux fauves : chercher sur le sol les marques des pas, noter les branches brisées par les fugitifs se traçant un passage dans la brousse.

La tâche avait été relativement facile au commencement, mais, ayant pris de l’avance, le gibier rusait et la piste venait de s’interrompre sur les bords d’un arroyo. Apparente sur une rive, on n’en trouvait aucune trace sur l’autre.

Rigo était trop bon chasseur de bêtes pour s’y laisser prendre.

Il connaissait bien le procédé, le cheminement dans l’eau