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avait apportés à l’hôtel, puis, après avoir dîné sous les yeux en coulisse du groom, elle était montée pour attendre sa maîtresse.

— Je craignais de ne plus vous trouver, dit mademoiselle de Cournon.

— Pourquoi ?

— Je ne sais.

— Je vous attendais.

— Comment vous nomme-t-on ?

— Violette.

— C’est un joli nom.

— Vous plaît-il, parce que je ne vous déplais pas ?

— Je le crois.

— Mademoiselle, vous devez avoir besoin de repos ; si je ne vous suis plus utile, voulez-vous que je me retire ?

— Vous allez me laisser ? Oh ! non. J’aimerais mieux ne pas dormir. Je suis épouvantée à la pensée de rester seule dans ces murs froids, moi qui n’ai souvenir que d’un immense dortoir peuplé de pensionnaires.

— J’avais prévu votre frayeur et, par prudence, j’ai demandé la permission de coucher dans la chambre voisine. On m’a répondu de suivre vos ordres. Si vous le voulez, je vais faire descendre un lit.

En un instant, le petit déménagement fut fini, et Lydie, dont la porte était fermée, ne s’en aperçut même