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pas encore si modestement partagé ; il fut un peu surpris et hésita. Pourtant il réfléchit que celui-ci allait épouser Lydie de suite ; et puis le monde croyait qu’il avait de l’argent, c’était le principal ; enfin il était beau, on ne l’accuserait pas de sacrifier mademoiselle de Cournon.

— Eh bien ! dit-il après un temps de silence assez long, cela pourra peut-être s’arranger malgré tout. Venez demain à l’hôtel après mon déjeuner, nous discuterons les intérêts positivement.

Dunel était enchanté, M. de Cournon n’invitait jamais personne à venir chez lui. Il voulait, par cette démarche d’Adolphe, donner lieu sans doute à la visite officielle et tout était pour ainsi dire terminé. Il serrait la main du comte en le remerciant, lorsque quelqu’un marcha derrière eux. C’était l’artiste à qui, sans le vouloir, M. de Cournon avait déjà parlé de sa préoccupation.

— Vous voilà en grande conversation, dit-elle, je vous croyais partis. Oh ! Dunel, mon ami, on voit bien que ce cher comte est chargé de marier une jolie dot. Je dis cela parce que je ne connais pas la demoiselle, ajouta-t-elle en s’excusant près de M. de Cournon, peut-être la jeune personne est-elle aussi jolie que sa dot ; mais comme vous n’en savez pas plus que moi là dessus, Adolphe, je laisse mon mot pour vous.