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ses dents blanches en mordillant les absents, lorsqu’elle s’écria :

— Mais, M. de Courmon, pourquoi regardez-vous toujours la porte ? Est-ce l’envie de partir qui vous tient, ou bien attendez-vous quelqu’un ?

— Rien ne vous échappe, Madame, j’espère, en effet, que M. Dunel viendra vous voir, et j’ai quelque chose à lui dire.

— Me voir ! Pardon si je suis indiscrète ; mais vous a-t-il donné rendez-vous ?

— Presque.

— C’est peu. S’agit-il d’une affaire ?

— Oui.

— En ce cas, il peut venir ; mais si vous espériez que le désir seul de me rendre visite l’amènerait ici, vous pourriez avoir une cruelle déception. M. Adolphe Dunel ne vient que très rarement. Vous le savez bien. Notre ordinaire ne lui convient point.

— Cela ne fait pas son éloge, dit quelqu’un.

— Il est bien difficile, fit un autre.

— N’attaquez pas ce pauvre Adolphe, interrompit le duc de Flabert, une manière de jeune vieillard qui avait enseveli sa maigreur dans un large fauteuil, je suis son ami.

— Moi aussi, reprit l’actrice. C’est un très bon garçon.