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et, comme une femme indifférente sur ce qui ne se rattachait pas à ses propres intérêts, ne regarda presque rien, et fut satisfaite de tout. Elle dit à sa cousine d’aller s’habiller. Lydie sortit. En montant, Éléonore glissa tout bas ces mots à sa nièce :

— Très bien ! je suis contente.

— Ce n’est pas plus difficile que ça. Je vous étonnerai bien plus à l’avenir, répondit de même la modiste.

La vieille fille déposa ses paquets et laissa mademoiselle de Cournon seule avec sa femme de chambre.

Lydie était déjà moins triste, le frais visage qu’elle avait devant les yeux lui semblait d’un heureux présage.

Violette, après avoir vu mademoiselle de Cournon, n’aurait pas donné sa condition pour une fortune.

— Si vous voulez être seule, lui dit-elle, je puis aller dans l’autre chambre.

— Volontiers, répondit Lydie, étonnée de se voir aussi bien comprise.

De temps en temps elle élevait la voix pour dire que la robe, les manches ou le col allaient bien, tout fut irréprochable. La toilette terminée, mademoiselle de Cournon rappela sa jeune soubrette. Celle-ci corrigea les maladresses que sa maîtresse avait commises en s’ajustant et lui proposa de la coiffer.

— C’est par là, dit-elle, que nous aurions dû com-