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VIOLETTE FEMME DE CHAMBRE


Tous les regards se portèrent sur la jeune ouvrière, qui avait l’air de ne pas s’en douter. Dans la rue seulement Violette cessait de rire et de parler ; forcée de marcher toujours seule, elle prenait un air féroce, et ce moyen la garantissait des galanteries peu choisies des passants.

La vieille fille tremblait intérieurement, et, malgré les protestations de Violette, elle craignait de se faire une mauvaise affaire en introduisant la modiste dans la famille de Cournon. Souvent on désire vivement une chose, elle arrive, et on se demande si l’on avait raison de la vouloir. Elle ne pouvait s’imaginer que cette jeune fille si folle pût se composer un extérieur assez sérieux