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UN RAISONNEMENT CONTEMPORAIN


Le visage d’Adolphe n’avait pas subi la moindre altération ; il avait évidemment dormi d’un sommeil de plomb. Il mangea comme quatre et s’étonna beaucoup de voir sa femme ne toucher à rien. Il l’engageait à forcer un peu son appétit ; elle sentait des larmes monter à ses yeux ; puis elle s’efforçait de les cacher, et éprouvait cette douleur vive que causent les pleurs qu’on retient et qui dévorent intérieurement comme du feu.

Elle attendait depuis si longtemps déjà cette explication que son sang bouillonnait en voyant la tranquillité avec laquelle son mari se disposait à la lui donner. Enfin, ce siècle s’écoula, et après qu’Adolphe eut fumé paisiblement sa pipe, ils passèrent tous deux au salon.