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tait en essayant de le mettre qu’on l’avait fait craquer. Dunel se trouvait donc au bal ou en soirée, du moins pouvait-on le supposer. Lydie fut un peu tranquillisée. Mais, au bal sans moi, pensait-elle.

On mit la clef dans la serrure, Adolphe rentrait. Par prudence et pour que personne dans sa maison ne pût savoir ce qu’il faisait, il avait eu soin de faire coucher tous ses domestiques. Il fut assez désagréablement surpris en voyant sa femme venir au devant de lui.

— Où étiez-vous donc, mon ami ? s’écria-t-elle.

— Au bal, répondit Dunel qui n’avait pas eu le temps de chercher un mensonge. Il n’aurait rien eu de mieux à dire.

— Je vous croyais malade, me voilà rassurée ; mais au bal, où donc ?

— Chez un de mes amis.

— Un ami qui ne m’invite pas ?

— Un bal de garçons.

— Comment, sans femmes ?

— Non, je veux dire un bal un peu trop sans cérémonie pour vous, une société mêlée.

— Je comprends. Mais pourquoi ne pas m’en avoir parlé ?

— Je ne voulais point y aller, mais on m’a décidé ce soir, et quand je suis venu pour m’habiller vous étiez déjà couchée.