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tirais pas la force de vous le pardonner. Je ne vous aime point, vous ne m’aimez pas non plus, tâchons au moins de nous supporter l’un et l’autre ; ne m’enlevez pas le courage que j’ai, et qu’il me faut, pour vivre auprès de vous. La satisfaction d’un caprice vous coûterait trop cher. Je ne m’occuperai plus de vos actions, je vous le jure. J’agissais dans un but qui, maintenant, n’aurait plus de raison d’être, et que vous ne connaîtrez jamais. Je vous rends donc votre tranquillité. Faites en échange quelque chose pour moi, sortez.

— Je pars, mais je suis furieux. Rendez-moi mon baiser et maintenant dites si je ne suis pas un gentil-homme.

Le duc rentra chez lui.

La répulsion involontaire qu’avait éprouvée Violette en s’approchant de son mari s’était affaiblie peu à peu ; mais dès qu’elle le retrouva tel qu’il était en réalité, c’est à dire bien différent de ce qu’un moment elle se l’était imaginé, son dégoût se raviva.

À partir de ce moment, elle ne le taquina plus. Il fut réellement libre, et elle plus rieuse que jamais. On citait leur ménage comme un ménage modèle, Lydie elle-même finit par les croire heureux.

Les amis de la duchesse fréquentaient beaucoup son salon. Un des plus assidus était le petit vicomte de Ma-