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sible entre nous… À moins que vous ne puissiez redevenir jeune.

— Très volontiers ! Comment, mais je ne demande pas mieux.

— Vous pourriez retrouver votre jeunesse en aimant et cherchant dans la paix la santé et les joies du cœur, avec moi, seuls tous deux, seuls loin du bruit qui vous avait perdu.

— C’est impossible.

— Non, si vous vous sentez malheureux et si vous ne pouvez plus vivre sans l’amour d’une femme pure et vraie.

— Chère duchesse, je suis fort heureux de vous avoir pour femme, mais rien n’est plus agréable que notre vie présente, et l’on peut s’aimer partout.

— Je suis votre femme, mais vous n’avez rien de moi, car vous n’avez pas ma tendresse.

— Je le sais bien, vous êtes une méchante, et vous voulez me tourmenter ce soir par une comédie pastorale.

— En effet, dit Violette dans un éclat de rire nerveux, tout ceci n’est qu’une plaisanterie. J’ai voulu vous montrer que je pouvais au besoin paraître grave et même sentimentale. N’est-il pas vrai qu’on s’y serait trompé et qu’on m’aurait crue de bonne foi ?

— Vous êtes un petit diable adorable.

— Maintenant, bonsoir, duc.