Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/222

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

me plaît autant que ces sortes de réunions. Mais il est déjà tard, comment pourrons-nous nous procurer une loge ?

— Je m’en charge.

Le dernier visiteur, un garçon de vingt ans, d’une beauté remarquable, se retira.

— Enfin, dit Lydie dès qu’il eut disparu, les voilà tous partis. Ils m’empêchaient d’être seule avec vous, et, ce qui est pis encore, c’est qu’ils n’ont pas l’air de vous aimer, à l’exception d’un seul…

— Que voulez-vous ? Ils ont peut-être trois cents connaissances comme moi ; en conscience, ils ne peuvent les aimer toutes.

— Vous avez raison. Eh bien ! sur dix que j’ai vus, je gage que vous avez un ami véritable, ce jeune homme qui vient de vous quitter. Qui est-il ?

— Le vicomte de Maguet, répondit indifféremment Violette.

— Je le connais, vous me l’avez présenté. Mais quel homme est-ce ?

Pourquoi ces questions ?

— C’est que je lui trouve une figure douce et charmante : il doit être bon. On dirait que vous ne pensez pas comme moi ; me serais-je trompée ?

— Non, non, dit la duchesse en balbutiant. Ma chère âme, vous babillez comme une femme heureuse.