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Elle tomba dans le cercle des connaissances de sa duchesse.

Tout le monde la trouva gracieuse, sans affectation, charmante, pleine d’esprit, délicieuse enfin. Il y avait là plusieurs jeunes femmes. En causant, elle remarqua, non sans plaisir, que leurs maris s’absentaient sans cesse, qu’elles vivaient seules. Si elle eût pu concevoir un doute sur l’empressement d’Adolphe, en le voyant s’éloigner de chez lui, ce doute se fût enfui de suite. On parla soirée, bal. Elle fut invitée pour une fête que devait donner une grande dame assez âgée qui se trouvait présente.

— Nous irons, dit Violette, dès que la dame fut partie. La baronne n’est pas riche ; mais il paraît, malgré cela, qu’elle a le secret de donner des bals superbes. Je veux aussi commencer mes réceptions, et dès que M. de Flabert aura fait choix d’un jour, je donnerai des ordres à ce sujet.

Presque tous les visiteurs étaient sortis sans que Violette consentît à laisser partir Lydie.

— Je veux, lui dit-elle, que vous me promettiez de venir ce soir avec M. Dunel. Nous dînerons ensemble et nous irons ensuite au théâtre tous quatre, si nous pouvons obtenir ces messieurs.

— Bien volontiers. Quand mon mari rentrera, je lui demanderai si ce projet lui sourit. Pour moi, rien ne