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une affaire, et vous avez eu par hasard un caprice pour Mlle de Cournon, qui se trouvait être délicieusement jolie.

Dunel se défendit de cette opinion qui était pourtant l’expression de la vérité. Il se trompait lui-même sur ses propres sentiments. Ce n’était pas un méchant homme, il chérissait encore Lydie, mais l’amour s’en était allé ; sans cela, lui, qui ne voulait pas la laisser regarder un fou, lui aurait-il mis dans l’esprit les vers d’Alfred de Musset ?… Non.

— À propos, dit Adolphe, Anna donne une soirée ; on m’a dit que vous y alliez.

— Mais oui ; deux de mes parents qui sont mariés y vont.

— Ils ont tort, et vous-même…

— Ce n’est pas fort amusant ; pourtant, les femmes sont jolies et assez drôlettes ; puis, il faut bien faire quelque chose. Adèle y sera. La dernière fois, je ne m’y suis pas trop ennuyé, j’y ai vu le comte de Cournon.

— Mon cousin y va. Je puis y aller aussi, alors !… et j’irai ; mais n’en dites rien à votre femme, elle pourrait le répéter à la mienne.

— Elle a bien trop peur de troubler le bonheur de Mme Dunel.

— Pourquoi le lui dire ?

— Je n’en parlerai pas ; mais vous ne connaissez