Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/196

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

crainte positive, lorsque sa femme de chambre frappa doucement à la porte.

— Monsieur envoie quelque chose pour madame, dit-elle.

C’était une charmante bibliothèque qui renfermait tous les plus jolis romans modernes. Il y avait aussi une lettre de Dunel. Lydie l’ouvrit et lut ce qui suit :

« Je vous aime, ne vous ennuyez pas, lisez. En choisissant chacun de ces livres, je pensais à vous.

« Votre époux. »

Jusqu’à ce jour Lydie s’était crue certaine du cœur d’Adolphe. Elle pensait que l’amour était éternel, et qu’une fois mère, elle n’aurait plus rien à apprendre.

Enchantée de l’envoi de son mari, elle s’enferma, prit au hasard un livre, le posa sur ses lèvres, en pensant à Dunel, et lut.

C’étaient les vers d’Alfred de Musset.