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de voir que sa femme entrait dans ses vues. Ce fut le premier jour où Lydie et Adolphe commencèrent à avoir chacun une pensée en dehors de leur existence intime. C’était un petit avant-coureur d’une séparation morale, mais l’effet immédiat n’en fut pas défavorable, au contraire. Ils trouvèrent un nouveau plaisir dans ce sujet de conversation.

Ils quittèrent Cologne, s’arrêtèrent en Hollande, en Belgique ; d’Ostende s’embarquèrent pour Londres, et à l’expiration du délai fixé, les deux époux avaient visité l’Angleterre et l’Écosse. Comme on le voit, ils ne perdaient pas de temps.

Ils arrivèrent bientôt dans le petit appartement du boulevard des Italiens. Tout était prêt pour les recevoir. Lydie qui venait d’habiter tour à tour les grands hôtels, et les petites auberges, qui avait été quelque fois bien, presque toujours mal, trouva son appartement délicieux.