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chemin de fer, car l’heure du départ approche. Excusez-moi.

La pauvre Lydie était écrasée par ce qu’elle venait d’entendre. Violette était sa seule affection après son mari, et la savoir unie à ce duc de Flabert lui faisait désespérer de la voir jamais heureuse.

La tête baissée sur sa poitrine, la jeune femme s’abandonnait à ses tristes pensées. Elle trouvait le ciel injuste de lui avoir donné la part si belle, quand son amie était si mal partagée. Son époux dit que ce mariage ne l’afflige pas, poursuit-elle, mais je suis sûre, moi qui la connais, qu’elle doit souffrir. Il faut que je la revoie au plus tôt pour la consoler et suppléer par ma tendresse au bonheur qui lui manque.

Pendant que Lydie désirait revenir en France pour y voir son amie, Dunel, de son côté, en revoyant de Flabert, s’était ressouvenu de Paris, et sentait diminuer un peu ses caprices de touriste et sa soif de voyage.

Adolphe plaisanta doucement sa femme sur son air sombre et sur la douleur que lui avait causé le mariage de cette jeune personne qu’elle ne connaissait pas.

— Votre ami nous a dit que dans deux mois sa femme serait à Paris. Je vous demanderai, si ce n’est pas vous imposer un trop grand sacrifice, de ne point prolonger au delà de ce temps notre absence.

— Je ferai tout ce que vous voudrez, dit-il enchanté