Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/108

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


PREMIÈRE ENTREVUE


Quand Dunel entra dans le salon où les de Cournons l’attendaient, il aperçut d’abord le comte, puis Victoire dont l’aspect le fit tressaillir d’horreur, ensuite Lydie. Il la salua le plus gracieusement possible. Le jour était tempéré par les draperies épaisses qui ornaient les fenêtres ; il ne put pas bien distinguer ses traits ; elle lui parut maigre et pâle ; il aimait les belles santés, cet aspect maladif lui déplut. Cette femme-là ne doit pas bien se porter, pensa-t-il. La conversation roula sur la chaleur, la sécheresse, le besoin de pluie, l’espoir d’une belle récolte et autres sujets à l’usage de ceux qui n’ont rien à dire ou qui ne se connaissent pas assez pour parler de quelque chose. Lydie n’ouvrit pas la bouche. Le nouveau venu ne lui déplaisait pas ; mais rien encore