Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

répondit Adolphe en jouant avec les dentelles de sa maîtresse.

— C’est drôle tout de même. Votre prétendue est-elle jolie ?

— Je ne la connais pas. Elle est très riche.

— Je parie qu’elle est laide.

— C’est à craindre, on ne peut pas tout avoir. Je m’y attends.

— Et moi je l’espère. Elle doit être affreuse.

— Tant pis.

— Rousse, peut-être.

— Qu’y faire ?

— Et qui sait ? Bossue.

— Oh ! non, ce serait abuser. Vous êtes méchante ; mais pensez donc que si nos femmes étaient jolies comme vous toutes, si avec la fortune elles avaient encore la beauté, les charmes qui nous excitent et nous attirent, mais vous seriez à jamais ruinées ; c’est votre état d’être jolies. Adieu, chère petite, ajouta-t-il en embrassant les cheveux d’Adèle, je dîne chez le cousin. À ce soir.

— Comment va l’ami de Flabert ?

— Trop bien, car il me parle toujours de vous.

— Certes, nous nous brouillerons pour cela.

Adolphe se leva, prit son chapeau et dit en s’ajustant devant la glace :

— On prétend que vous vendez votre mobilier.