78 DD VERBE.
Dans le verbe, les personnes sont indiquées par des ter- minaisons dilTérentes. On donne à ces terminaisons le nom de désinences pei'sonnclles.
Ces désinences sont, au singulier : s pour la deuxième personne, t pour la troisième; au pluriel : mes ou ns jiour la première personne; tes ou z pour la deuxième; nt pour la troisième.
La piemière personne du singulier a perdu sa désinence.
240. — Grammaire historique. Les désinences personnelles sont d'anciens j3ronoins qui, à rorigino, étaient séparés du verbe.
L's de la deuxième personne du singulier signifie lu ou toi; le / de la troisième personne du singulier signilie il, elle, cela. A la première personne du pluriel, ns, autrefois )nes, veut dire littéra- lement moi et toi. A la deuxième personne du pluriel, z équivaut à ts, les, et signifie lui et loi. Le nt de la troisième personne du pluriel équivaut à celui-là et celui-ci.
Il résulte de là que dans la conjugaison moderne le pronom se trouve exprimé deux fois : une première fois, par les pronoms je, tu, il, etc.; une deuxième fois, par les désinences personnelles.
On appelle caractéristique la voyelle qui précède la désinence. Dans nous ai}H-o-7is, o est la caractéristique.
Nombre.
241. — On appelle nombre la forme que prend le verbe pour indiquer si son sujet est au singulier ou au jiluriel. Cette l'orme n'est qu'une conséquence de l'adjonction des dési- nences personnelles.
Temps.
242. — On appelle temps la forme que prend un verbe pour indiquer dans quelle partie de la durée le sujet s'est trouvé dans l'état ou a accompli l'action exprimée par ce verbe.
Il y a trois temps naturels : le passé, le présent et le futur.
Le passé s'emploie pour exprimer un état ou une action antérieure au moment où l'on est
Le présent s'emploie pour exprimer un état ou une action contemporaine du moment où l'on est.
Le futur s"em])|(>i(! pour exprimer un état ou une aclicm (|ui ne se réalisera que postérieurement au moment où l'on esL
Le passe et le futur sont en (juelque sorte indélinis et divisibles en un grand nombre de périodes ou d'ép()(|ues dilb-rcnles. De là pour ces tleux temps la po.ssibilité d'établir un certain nombre de si'bdivisions désignées aussi elles-
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