DE LA PROSE. 293
toire des Juifs et en histoire ecclésiastique ou histoire de rÉylise.
l/hisloire est profane quand elle traite un sujet purement humain.
774. — Envisagée au point de vue de l'époque dont elle entreprend de raconter les événements, l'histoire se sub- divise en histoire ancienne, histoire du moyen âge et histoire moderne.
L'histoire ancienne s'étend des époques les plus reculées sur lesquelles il nous soit resté des témoignages écrits jus- qu'à l'an 476 de notre ère, date de la chute de l'empire d'Occident.
L'histoire du moyen âge s'étend de l'an 476 à l'an 1453, date de la prise de Conslantinople par les Turcs.
Ij'histoire moderne s'étend de 1453 jusqu'à nos jours.
775. — Sources de l'histoire. Pour raconter les événe- ments passés, l'historien dispose :
Des ouvrages de toutes sortes écrits par les auteurs qui l'ont précédé, des manuscrits qui ont été découverts, des inscriptions, des monnaies, des médailles, des monuments ou de leurs ruines, et notamment des tombeaux, des objets à l'usage de l'homme, produits de son industrie, et que les fouilles font souvent retrouver.
Les inscriptions qui, dans ces dernières années, ont fourni à l'histoire des documents d'une importance capitale sont les hiéroglyphes ' égyptiens, qui nous ont transmis l'histoii^e de l'Egypte depuis les temps les plus reculés ; les inscriptions en caractères cunéiformes * de Babylone, de Ninive et de la Perse, que l'on sait déchiffrer à présent; les hiéroglyphes des anciens Mexicains, dont l'explication a été aussi tentée avec succès.
776. — Qualités nécessaires à l'historien. Celui qui se propose d'écrire l'histoire doit avoir avant tout la passion de la vérité, qui ne consiste pas seulement à reproduire les faits avec exactitude, mais encore à les présenter sous un jour tel que les personnages et les temps revivent dans ses récits. Il faut qu'à ce point de vue l'illusion soit complète chez le lecteur. L'emploi de ce qu'on appelle la couleur ' locale contribue puissamment à amener ce résultat.
Il est également indispensable que l'historien soit animé de l'amour de la vertu et de la justice, que les actes de barbarie ou d'iniquité excitent son indignation, de quelque part qu'ils proviennent.
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