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DE LA POÉSIE. 287

749. — r.a satire (littéralement mélange) est une pièce dt! vers dans laquelle on se propose de critiquer un individu ou une classe d'individus, les md'urs, les abus d'une époque,, ou bien encore une œuvre littéraire.

Elle peut être personnelle, politique, morale ou littéraire. Ses armes habituelles sont : le ridicule, V invective, Vironie.

I^es plus célèbres auteurs satiriques sont Horace * et Juvé- nal *, chez les Latins; Boileau dans notre langue (voir Mor- ceaux choisis, p. 371).

750. — La fable ou apologue est l'exposé toujours bref d'une vérité morale, sous la forme d'une allégorie dans la- quelle des êtres naturels ou surnaturels, assimilés à l'espèce humaine, pensent, agissent, sentent, parlent comme nous- mêmes.

L'Inde a été le berceau de la fable, qui, dans la littérature classique, a eu pour principaux interprètes : Phèdre *, chez les Latins, et notre immortel La Fontaine * (voir Morceaux choisis, p. 373).

5° POÉSIE PASTORALE

751. — La poésie pastorale ou poésie bucolique (grec bouholos, bouvier) se propose de peindre un âge idéal pen- dant lequel les hommes, uniquement adonnés au soin des troupeaux et aux autres occupations de la vie champêtre, auraient vécu cà la campagne dans une abondance rustique et avec un certain degré de culture intellectuelle.

La poésie pastorale revêt deux formes principales : Vidylle et Véglogue. Elle a été illustrée chez les Grecs par Théocrite *, et, dans la littérature latine, par Virgile*.

752. — Idylle. De nos jours on appelle idylle une poésie pastorale non dialoguée. Cette définition ne rappelle en rien le sens primitif du mot idylle (grec eidulion, petit tableau, petite pièce). L'idylle n'était, en effet, à l'origine qu'une petite pièce de poésie sur un sujet quelconque.

753. — Églogue. De nos jours on appelle églogue une poésie pastorale en forme de dialogue. Cette définition ne rappelle pas non plus le sens primitif du mot églogue (grec eklogai, pièces choisies). Originairement la dénomination d'églogue s'appliquait à toute pièce poétique tirée d'un recueil, mais de nature quelconque.

I. Les fables grecques attribuées à Ésope ne sont pas de ce dernier; le texte que nous en possédons aurait été rédigé au quatorzième siècle de notre ère, par un moine ti-ec nommé Planude.

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