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mite vers le S. est l'isotherme de + 25», tandis qu'au N. elle ne s'étend pas au delà de l'isotherme de + 5". Il faut donc à la poste pour se propager une certaine tempé- rature qui ne saurait être dépassée. Aussi en Egypte, en Perse et en Mésopotamie,c'est une maladie d'hiver, tandis qu'à Constanti- nople c'est une maladie d'été. La partie de l'Asie Mineurecomprise entre le Tigre et l'Euphrate est considérée comme le berceau de la peste. De là cette maladie fut rapportée en Egypte par les premiers conquérantsde la Chaldée, et le terrible fléau s'acclimatasi bien dans la vallée du Nil, que ce pays devint à son tour un de ses foyers permanents. La première apparition de la peste en Eu- rope, et dont l'histoire nous ait conserve le souvenir, eut lieu en 430 avant J. -C ., pendant la guerre du Péloponèse. Elle est connue sous le nom de peste d'Athènes et fut im- portée dans l'Attique par l'armée d'Artaxerce Longue-Main, successeur de Xerxès. Le fléau sévit pendant trois années et dépeupla en partic la Grèce. Périclès fut parmi les vic- times. Depuis cette époque la peste envahit l'Europe a plusieurs reprises, et chaque fois le nombre des victimes fut considérable. Les principales manifestations de la peste ont été la peste de Syracuse, apportée en Sicile en 395 avant J.- C . par la flotte carthaginoisequi, sous les ordres d'Amilcar, assiégeait Syrazcuse; 2o la peste d'Orosius (125 ans après notre ère), qui sévit sur la côte septent.rionale d'Afrique; 3o la peste Antonine, qui fut rapportée à Rome par une armée romaine revenant de Syrie. Cette épi- démie gagna les Gaules jusqu'au Rhin, dura jusqu'à l'an 180, et causa la mort de Marc- Aurèle; 40 la pesle de Cyprien, venue d'É- gypte en Italie en 251, et qui se répandait sur tout l'occident de l'Europe 50 la peste de Jrtstinien, qui éclata à Constantinople en 542, gagna la Grèce, l'Italie et les Gaules Chaque fois que la peste envahit l'Europe, elle étend son aire d'action et elle augmente en intensité. Les relations de plus en plus fréquentes de l'Occident avec le monde orien- tal sont la cause de son apparition en Eu- rope. Aussi les Croisades ramenèrent-elles plus d'une fois la peste dans nos contrées. Mais c'est au xive siècle qu'elle arrive en Europe à son apogée. Cette épidémie éclata en Italie en 1348, et elle est connue dans l'histoire sous le nom de peste noire ou de Florence. Elle ne prit pas la route accoutu- mée de la Méditerranée elle arrivait direc- tement de la Tartarie, de la Perse et du Caucase, et désola la Crimée (1346). De là elle gagna Constantinople, d'où elle se ré- panditdans tout l'occident de l'Europe qu'elle dépeupla en grande partie, puisqu'elle fit périr 25 millions d'individus. La terreur était a son comble et le peuple croyant à la co- lère divine, des bandes affolées, connues sous le nom de flagellants,s'imaginaient conjurer le mal en parcourant les rues et en se frap- pant avec des fouets. Mais les excès commis par ces malheureux obligèrent les nobles et les bourgeois à s'unir pour les exterminer. A partir de cette époque la peste ne quitte plus Europe elle y passe à l'état endémique. Klle eut cependant encore la forme épidémiquo pendant les xve, xvie et xvir= siècles; mais elle fait alors de moins en moins de victimes, le nombre de ceux qui en sont atteints et qui échappent à la mort augmentant sans cesse. La dernière apparition de ce terrible fléau en France date de 1720, époque il. laquelle il se déclara à Marseille. En 1877, la peste éclata en Perse, et une armée russe la rap- porta aux environs d'Aslrakhan; mais lo gouvernement de Saint-Pétersbourg-pritdes mesures énergiques, établit un cordon sani. taire très rigoureux, et procéda à de vastes désinfections qui empêchèrent le mal de so propager. On voit, par cet exemple, comment on peut arriver à circonscrire le fléau dans un espace restreint. Aussi doit-on établir une surveillance très grande sur les marchan- dises qui viennent des pays contaminés par la peste, et surtout ne pas liésiter il. détruire les hardes et les chiffons qui renferment les ferments de cette maladie. Il Pesle bovine. (V. Typhus.) Fig. Personne, chose excès- sivement nuisible Cet homme est une peste. Il Imprécation Peste du bavard! Excla- mation Peste! vous èles heureux. Dér. Pester pestilent, pestitenle, pestilence, pcsli- lentiel, pestilentielle. Comp. Pestiféré, pestiferer, pestiféré, pestiférée. Même fa- mille Pétéchies. PESTER (peste), vi. Manifester son dépit, sa mauvaise humeur par des paroles cm- portées, injurieuses, outrageantes Il est na- turel gzze le condamné peste contre ses juges. PESTII avec BUDE, 360551 hab., ville forte de Hongrie, sur la rive gauche du Da- nube, dans une vaste plaine sablonneuse, en face de Bude, avec laquelle elle est unie de- puis 1849 par un pont suspendu de 400 mè- tres de longueur; chemin de fer au N.- O. sur Comorn et Vienne, a l'E. et au S.-S.-E. sur Gross-Wardein et Szcgedin. Université, aca- démie militaire; écoles vétérinaire, de chi- rurgie, de commerce; observatoire astrono- mique, académie hongroise des sciences; arsenal. Chantiers de la compagnie de navi- gation v vapeur sur le Uanuhe manufacture de laine et de tabac, etc. C'est une place de commerce d'une grande importance, grâce à sa situation géographique; il s'y tient quatre grandes foires annuelles. PESTIFERE pestis, peste + ferre, porter), adj. 2 g. Qui communique la peste Miasmes peslifères. Syn. (V. Pestilent, pestilentiel, pestilentieux.) PESTIFÉRÉ, ÉE pesliférer), adj. In- fecté de peste Pays pestiféré. S . Malade de la peste Un comme un pestiféré, éviter avec som d'avoir commerce avec lui.

  • PESTIFÉRER (1. peslis, peste + ferre,

porter), vl. Communiquer la peste à Pesti- Jërer tout un pays. PESTILENCE pestilentiel), sf Toute maladie contagieuse Dans tin temps de pestilence. Fig. Chaire cle pestilence, où l'on enseigne une mauvaise doctrine. Qui tient de la peste Une fièvre peslilente. Il Qui peut donnerla peste Air pestilent. Fig. Pernicieux, corrupteur Des doctrines peslileules. Pestilent Des eaux stagnantes s'élèvent en été des vapeurs pestilentielles. Maladie pes- tilentielle. PESTILENTIEUX, EUSE ou PESTI- LENCIEUX EUSE (pestilence), adj. Con- tagieux Mal pestilenlieux. PESTUM(V.Pœj<ttm).l»Outilde menuiserie PESTUM (P) (Outil) qui sert à tramer des moulures en forme de doucine; 2o Ville ancienne située dans le golfe de Salerne (Italie), décorée de temples avec colon- nes doriques ayant des proportions spé- ciales, d'où le nom d'ordre de Pestum. PET (.pedilum),sm. Gaz ui sort de l'anus nvec bruit Lâcher un pet. (Pop.) Prov. Il EST clopjeux commu UN PET QUI chante Il. EST NI: il est extrêmement vain. Il l'el d'âne, l'onoporde. (Bot.) Il l'et de nonne, petite pâtisserie soufflée. Pour confce- tionner des pets de nonne, on met dans une casserole le quart d'un litre d'eau, quelques grains de sel, du sucre, du beurre et un zeste de citron râpé. Quand le tout est près de houillir, on retire du feu on y jette assez de farine pour produire une pâte que l'on tourne vivement avec une cuiller de bois. On incor- pore successivement,un à un, trois ou quatre faunes d'o;ufs, c'est-à -dire autant qu'il en faut pour que la pâte soit maniable; en der- nier lieu, un blanc d'oeuf battu en neige. On laisse reposer une ou deux lieures; puis on prend avec une cuiller gros comme une noix de pâte que l'on fait tomber dans la friture avec le bout du doigt elle se gonfle beaucoup si la friture n'est pas trop chaude en commençant. On sert chaud, bien doré et saupoudré de sucre. DéP. Péter, péteur, péteuse, péteux, péteuse, pétarade, pétard, pélarder; pétiller, pétillant, pétillante, pé- tillement. Comp. Pet-en-l'air. PÉTALE (g. nÉTaXoy, feuille), sm. Cha- cune des pièces ordiuairement colorées qui forment la corolle d'une tleur. Ces pièces ne sont pas autre chose que des feuilles mo- difiées. Elles peuvent alterner avec les sé- pales ou leur être opposées. (V. Fleur, Corolle, etc.) . DéP. Pélalohle. PÉTALIFORME S g. Quitta forme d'un pétale Brac- lées pélaliformes. PETALISME (g. itSToùov, feuille),, cm. PÉTALE DE ROSE Jugement populaire chez les Syracusains qui équivalait à l'ostracisme des Athéniens Le nom de pélalisme vient de ce que chaque çttoyen-écrivait son vole, sur une feuille d'o- livier. PÉTALOÏDE (pétale + g. door,, forme), adi. 2 g. Qui a l'apparence des pétales. Se duit surtout des sépales du calice des mono- coiylédones quand ces sépales sont colorés comme les pétales des fleurs ordinaires Le calice pétaloieledes Liliacées. PETARADE (péter), s¡: Suite de pets que fait un cheval en ruant. Il Suite de détona- tions inoffensivcs Des pétarades nocturnes. PETARD (peler), sm. Cylindre de 1er rempli de poudre avec lequel les soldats du génie font sauter les portes, les murs Char- ger un pétard. || Cylindre de carton hourré de poudre qu'on enflamme dans les feux d'artifice Mettre le feu à un pétard. || Deux bandes de papier collées bouta bout par une pondre fulminante, et avec lesquelles on pro- duit une petite explosion en les tirant en sens contraire. J)éi Pélarder, pélardicr. PETARDER (pétard), vl. Faire sauter avec un pétard Pélarder un mur, une porte. PETARDIER (pétard), sm. Fabricant de pétards. Il Soldat qui testait partir Pour placer leurs pétards, les péleirdiers s'abri- taient sous des pavois. l'ETASE (g. TiÉTaao;), . sm . Chapeau il. larges bords des anciens dont on coiffait Mercure Mercure est représenté avec un pélasc ailé. PÉTAU (Denis) (1583-1652), jésuite, théo- logien et chronologiste français. Il a laissé: Tabula; chronologies:, Doclrina temporum, Uranologia, etc. PÊTAUU (la cour nu roi), heu où il n'y a pas d'ordre et où tout le monde veut com- mander Sa maison est la cour du roi Pé- laud. De)'. Pétaudière. PÉTAUDIÈRE (Pétaud), sf. Assemblée où chacun veut être le maître Cette réunion est. une pétaudière. PÉTAUX, nom donné à des paysans ré- voltés du S.- O. de la France qui se soule- vèrent en 1548 au cri de Mort aux r/abe- leurs! PÉ-TCHÉ-LI ou PÉ-TCIII-LI, kilom. carrés, 17937 000 hab., province au N. de la Chine proprement dite. Capil. Pélu'ng ville principale Tien-tsin. Le golfe de Pé-tché-li est formé par la mer Jaune sur la côte orientale de la Chine; il reçoit le Péi-ho. PETCHENÈGUES,peuple d'origine tur- que qui fonda un empire occupant ]a partie méridionale de la Russie actuelle, et dont l'histoire ne fait plus mention depuis le xii° siècle. PETCHORA, 1350 kilom., neuve du N.- E. de la Russie. Il naît dans le gouvernement de Perm et se jette dans l'océan Glacial arctique par une large embouchure PÉTÉCIIIAL, ALE (pétéchies), adj. Sem- blable à des pétéchies, accompagné de pété- chies Fièvre péléchiale. PÉTÉCHIES (l.du moyen âge peslichiœ du 1. Peslis, peste), s/pl. Taches rouges qui se forment sur la peau dans la fièvre 1)'- phoïde Les pétéchies sont dites il un petit énanchement sanguin formé par la rupture des capillaires. l)éi Pi:téchial,péléchiale. PET-EN-L'Alli, sm. Robe de chambre légère et très courte Le pet-en-l'air est un vêtement chaud et commode. PI . des pet- en-l'air. PÉTER ou PETER (pet), vi. Faire un