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l'embouchure de l'Euphrate vers 350 av. J. -C, Pithéas de Marseille explora les côtes occidcntales de l'Europe jusqu'à la mer Baltique; Arrien visita et décrivit les côtes de la mer Noire; il a donné des détails sur les fleuves qui s'y jettent, les monta- gnes, les villes et les peuples des contrées voisines. PÉRIPNEUillONIE(pfx. péri + pneumo- nie), sf. Autre nom de la pneumonie ou in- flammation du poumon. {V. Pneumonie.) il En terme d'art vétérinaire, péripneumonie des bêtes à cornes ou péripneumonie contagieuse, maligne, épizootique, gangreneuse, e.xsuda- tive, maladie contagieuse,virulente,transmis- sible par l'air et par la cohabitation, qui atta- que les animaux de la race bovine, et presque toujours cause plus ou moins rapidement la mort. Cette maladie est caractérisée par la tristesse, la perte d'appétit, les symptômes de la fièvre, une toux sèche et douloureuse, l'accélération de la respiration. Bientôt la toux s'accompagne d'un jetage blanchâtre et souvent sanguinolent. Le siège de la ma- ladie est localisé dans les poumons et dans la plèvre. Cette redoutable affection semble avoir eu son point de départ en Asie. Elle apparut pour la première fois en Europe, venant de Russie, à la fin du xvne siècle, et depuis cette époque, elle a sévi à maintes reprises dans l'Europe occidentale. Elle a été transportée aux Etats-Unis, en 1843, et en Australie, en 1858. On l'attribue :v l'inva- sion d'un ou plusieurs microbes, qui ne sont pas encore bien déterminés. La péripneu- monie des bétes il cornes est inoculable'. Pour en préserver les animaux, on inocule ces derniers avec le liquide .pris à la surface d'un poumon malade, et on choisit comme lieu d'inoculation la queue de l'animal, qu'on retourne sur son dos pour faire la piqûre. On est plus sûr du succès si l'on pratique deux vaccinations successives.L'inoculation préventive des bêtes bovines a été, pour la première fois, proposée en 1852 par le doc- teur hollandais Willems. Cette affection cause la mort du cinquième, du quart, et même parfois de la moitié des animaux at- teints. Dér. Péripneumonique. (V. Pneu- monie.) PÉRIPNEUMONIQUE (péripneumo- me), adj. g. Qui a rapport à la péripneu- •monie. PÉRIPTÈRE (du go. mpi'iropo; de rcpc, autour + TiTepôv, aile), adj. et sm. Se dit PERIPTERE d'un édifice, et sur- tout d'un temple an- tique, dont le pour- tour extérieur est en- touré d'un rann de colonnes isolées.Dans les temples périptères de la Grèce et de Ro- me,ilyavait6co- lonnes en avant dc la façade antérieure, et 6 colonnes également à la façade posté- rieure. On en comp- tait9etIllelongde chaque mur latéral. Le Parthénond'Athè- nes,le temple de Ncp- tune à Piestum et le temple de la Piété à Rome étaient périp- tèrcs. L'église de la Madeleine, à Paris, est un édifice périp- tere. toinp. Pseudo-périplere. PERIR (1. perire de per, travers + ire, aller], vi. Prendre fin Les corps peu- vent changer, mais ils ne peuvent paspérir (Mai.ebranciie.) Il Ltre détruit Les plus grands empires ont péri. Il Mourir de mort violente Des milliers de pzersonnes ont péri dans les guerres de Faire nau- frnge, sombrér en mer - . Leur navire a péri corps et biens. Il Tomber en ruine Les bâ- timents inhabiles ((Il mal entretenus péris- sent vile. Fig. Etre anéanti La liberté perd par la liceuce. Il Périmer: Laisser périr un appel. 1)(31». Périssoire, périssant, périssante, périssable. Conip. Impéris- sable. PÉIUSCIENS(pfx. péri + g. mi, ombre), smpl. Les habitants des deux zones glaciales, dont l'ombre passe par toutes les orienta- tions possibles dans l'espace de vingt-quatre heures quand le soleil est au-dessus do l'ho- rizon.

  • PÉRISCOPIQUE(ph.péri + g. axonéo),

j'examine), adj. . 2 g. Se dit de verres con- vexes-concaves où la convexité prédo- mine, pour les presbytes, et concaves-con- vexes, où prédomine la concavité, pour les myopes. PËRISPERME (pfx. péri + g. empaa, grain), sm. L'albumen des graines PÉRISSABLE, adj. g. Sujet à périr Des biens périssables. PÉRISSANT,ANTE (périr), adj. Qui périt Choses périssantes.

  • PÉRISSODACTYLES(g. mp«7<T0'ç, su-

perflu, impair + SâxTuî.oc, doigt), smpl. Ordre de mammifères herbivores qui offrent pour caractère principal d'avoir chaque membre terminé par un nombre impair de doigts. Ces doigts sont entourés de sabots. Tantôt, comme chez le cheval, il n'existe qu'un seul sabot qui fait le tour du pied; tantôt, comme chez le rhinocéros et le tapir, chaque doigt a un sabot particulier. Les Périssodactyles ont toujours un estomac sim- ple, un intestin et un cœcum très développé, un très grand nombre de vertèbres. Les Pé- rissodactyles de la nature actuelle semblent être les descendants de genres géologiques dont les doigts de chaque membre, d'abord au nombre de cinq, ont subi des réductions successives. Ceux de ces doigts qui étaient destinés à disparaître sont devenus des moi- gnons ne touchant plus le sol, tandis que le doigt médian a pris de plus en plus d'impor- tance, jusqu'à devenir, comme chez le cheval, le support de tout le membre. Dans ce cas, les os du carpe et du tarse sont venus direc- tement se placer à la suite du doigt médian pour le relier à l'avant-bras ou à la jambe. Dans la série des Périssodactyles, l'ordre de disparition progressive des doigts a été le suivant le pouce, le petit doigt, enfin cha- cun des deux doigts contigus au doigt mé- dian. Chez les Périssodactyles, les membres sont ou courts et massifs, comme chez les rhinocéros et les tapirs, ou très allongés et disposés pour la course, comme chez les che- vaux mais toujours le fémur présente une éminence musculaire particulière placée au- dessous du grand trochanter et appelée le troisième trochanter. En outre, le squelette de l'avant-bras des Périssodactyles n'est constitué que par un seul os, le radius, et celui de la jambe ne compte également qu'un seul os, le tibia. Le cubitus d'un côté et le péroné de l'autre ont fini par disparaître. La dentition des Périssodactyles est aussi toute particulière. Elle consiste normalement en 7 molaircs dans chaque moitié de mâ- choire. Ces dents sont composées et mon- trent sur leur couronne des replis variés d'émail. Un espace vide ou barré sépare les molaires des dents antérieures,dans le nom- bre et l'arrangement desquels il règne une grande variété. Néanmoins les canines sont toujours assez faibles et peuvent manquer entièrement. L'ordre des Périssodactyles comprend quatre familles, qui sont 10 la famille des Solipèdes ou Jumenlés, à laquelle appartiennentle cheval, le tarpnn, le cheval tartare, l'âne, Yhémione,l'onagre, l'hémippe, le zèbre, le dauw, le couagga. La famille des Damans. 3o La Gimillè des Rhinocéros. 4° La famille des Tapirs. Ces familles se sont appauvries en espèces dans la suite des temps géologiques. Ainsi, par exemple, dans la famille des Solipèdes, les chevaux ont été précédés par les hipparions, qui avaient encore trois doigts à chaque mem- bre. (`'. Hipparion.) Au sing. Un périsso- dactyle, un seul mammifère de l'ordre des Périssodactyles. PÉRISSOIRE (périr), sf. Légère em- barcation qu'on fait avancer avec une pa- gaie W deux pales et qui chavire aisément. PERISSOLOGIE (g. lupiasôç, superflu + Xoyoç, discours), sf. Pléonasme vicieux. Ex. Séparer un nombre mentalement par la yenzsée en tranches de trois chiffres. PÉRISTALTIQUE (g. TOPlara),Tixo;, pro- pre à contracter), adj. S g. Se dit du mouve- ment de contraction qu'exécutent successi- vement de haut en bas, pendant la digestion, les fibres circulaires de la membrane muscu- laire du tube digestif. PÉRISTOLE (g. sf. Le mou- vement péristaltique. PÉRISTYLE (g. rapi, autour + ctÛXo;, colonne), sm. Galerie de colonnes isolées bordant un bâtiment construit autour d'une cour. Ex.: Les cloîtres cht moyen rige. Il En- semble de colonnes isolées qui orne la fa- çade d'un monument. Ex. La façade du Panthéon. PÉRISYSTOLE (pfx. péri + systole), sf. Intervalle de temps entre la systole et la diastole, c'est-à -dire entre la contraction et la dilatation des artères et du coeur La périsyslole ne se perçoit que chez les mori-

  • PÉRITHÈCE (g. Ktpi autour + Orjxrj,

caisse), sm. Groupe de cellules mères ou asques dans lesquelles se forment les spores des champignons ascomycètes. Tantôt les asques qui forment le périthèce sont disposés en grappes au sommet d'une ou plusieurs ramifications, tantôt les asques qui consti- tuent un périthèce sont serrés côte à côte en une assise continue désignée sous le nom à'hymenium. PÉRITOINE(péri + g. Tet'vetv, tendre), sm. Membrane séreuse qui tapisse intérieure- ment la paroi de la cavité du ventre. Les principaux replis qui constituent le péritoine sont les deux feuillets du mésentère, lem éso- côlon et le grand épiploon. Dér. Périto- nite, péritonéal,péritonéale.

  • PÉRITONÉAL, ALE (péritoine), adj.

Qui a rapport au péritoine Replis périto- néaup. PÉRITONITE (péritoine), sf. Inflamma- tion du péritoine. Elle peut être aiguë ou chronique, partielle ou générale. La péri- lonite aiguë, déterminée par l'influence du froid ou par une lésion du foie, de l'estomac, de l'intestin,une plaie de l'abdomen, est ca- ractérisée par des frissons, de la fièvre, une vive douleur abdominale, des vomissements verdàtres, le balonnemcnt du ventre et l'as- pect grippé de la face. Elle peut tuer le malade en quelques heures ou en quelques jours. On la combat par des applications de sangsues sur l'abdomen, des onctions d'onguent mercuriel, la réfrigération con- tinue du ventre avec de la glace, l'admi- nistration de l'opium à hautes doses. La péritonite chronique survient presque con- stamment à une certaine période de la tu- berculose. PERKALE, PERKALINE. (V. Percale, Percaline.) PERKINS (du nom de l'invcntcur), snz. Machine à vapeur à pression illimitée. PERKINS WARHECK, imposteur fla- mand qui se fit passer pour Richard d'York, fils d'Edouard IV, assassiné à la Tour de Londres, et tenta de s'emparer de la cou- ronne d'Angleterre. Il fut livré à Henri VII et pendu en 1499. PERLE (1. perula, petite poire), sf. Petite boule d'un blanc nacré et comme argenté, composée de carbonate de chaux et de ma- tière organique, qui se forme accidentelle- ment dans l'intérieur de beaucoup de co- PERLES (architecture) quilles bivalves, et notamment de l'huilre perlière d'Orient, d'une moule de rivière d'Europe, de l'liuître et de la moule com- mune, etc. On l'emploie comme ornement. il Perle baroque, celle qui n'est pas ronde et qui forme une exubérance tenanl, la co- quille qui l'a produite. Il Perle de compte, perle assez volumineuse pour être comptée, mais trop petite pour être estimée suivant