Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 2.djvu/948

Cette page n’a pas encore été corrigée

PERDABLE(perdre), adj. g. Qui peut être perdu Mon procès n'est pas perdable. PERDANT, ANTE (perdre), s. Celui, celle qui perd au jeu Les gagnants et les perdanls. Adj. Qui pcrd Billet perdant. PERDICCAS, un des généraux d'Alexan- dre le Grand, et tuteur des fils de celui-ci. Il fut assassiné (321 av. J .- C .) par quelques- uns de ses officiers pendant qu'il faisait la guerre à Ptolémée, roi d'Egypte. PERDIGON (perdrix, ou plutôt Perdi- gon, village d'Espagne), sm. Sorte de prune. PERDITION (1. perditionem), sf. Action de gaspiller, de dissiper Son bien s'en va en perdition. Il Ruine, destruction. en perdition, en danger de faire naufrage. État d'une personne qui compromet son salut Étre dans le chemin de la perdition. PERDONNET (Albert-Auguste) (1801- 1867), ingénieur français qui s'est occupé durant son existence presque tout entière de la construction et de l'exploitation des chemins de fer. On lui doit, entre autres ouvrages Voyage métallurgique en Angle- terre Dfémoires métallurgiques, le Porte- feuille de l'ingénieur des chemins de fer, Trailé élémentaire des chemins de fer. PERDRE (1. perdere), vt. Etre privé d'une chose qu'on possédait, d'une ressource Perdre sa fortune, son emploi. Prov. VOUS NE PERDREZ RIEN POUR ATTENDRE, VOUS serez payé bien que le payement se fasse attendre,ou bien vous serez durement châtié tôt ou tard. Il Être privé, par la mort, d'une personne aimée Perdre son père. Il Etre privé d'une partie de soi-méme, d'une fonc- tion physiologique, d'une faculté Perdre zene jambe, la mémoire. Perdre haleine. II Perdre la vie, mourir. Il Perdre la tête, avoir la tête coupée. Fig. Devenir fou man- quer de présence d'esprit, de sang-froid. Il Il en perd le boire et le manger, il est telle- ment occupé par son travail, son idée, qu'il néglige toute autre chose. Il égarer Perdre un liure. Il Perdre quelqu'un, l'égarer. Il N'avoirplus Cet arbre a perdu ses feuilles. II Cesser de suivre Perdre son chemin. Il Per'dre dit terrain, reculer, ne pas conserver l'avantage qu'on avait sur un concurrent. Il Perdre de vue, cesser de voir. Il Perdre la tramontane, ne plus voir l'étoile polaire, ne pouvoir plus s'aider de la boussole.(Mar.) Fig. Être troubla. ]| Perdre la carte, se troubler, se brouiller dans ses idées. Il Em- ployer mal, sans profit Perdre son temps. Fig. Perdre son latin, employer sans succès toute sorte de bonnes raisons pour persuadcr. Avoir le dessous dans une lutte, un différend, au jeu Perdre un pro- cès, une partie. Il Ruiner, déshonorer quel- qu'un, causer sa mort Cette entreprrse le perdra. Il Fausser, corrompre Perdre la jeunesse. Il Détériorer, détruire, Les pluies ont perdu les moissons. Vi. Eprouver un dommage Vous avez perdu de ne pas venir. II Perdre sur sa marchandise, la vendre moins cher qu'elle n'a coûté. Il Diminuer de valeur Ld. rente a perdu. Il S'amoindrir, devenir moins bon Sa réputation perd tous les jours. Se perdre, vr. Disparaitre Cette coutume s'est perdue. Cette rivière se perd dans les sables. Fig. Se perdre dans les nues, exprimer avec emphase des idées vagues, inintelligibles. Il S'évaporer, se dis- siper L'odeur due ce parfum s'est perdue. Il Faire naufrage Le vaisseau se perdil. Il S'égarer Se perdre dans uiz bois. il On s'y perd, on n'y comprend plus rien. Se ruiner, se faire tort Il se perd par ses dépenses, par ses imprudences. il Se compromettre, se déshonorer Si vous faites cela, vozts vous perdrez. Il Se damner Se perdre par un excès d'orgueil. Gr. Je perds, tu perds, il perd, n. perdons, v. perdez, ils perdent; je perdais; je perdis; je perdrai perds; que je perde;que je perdisse;perdant; perdu, ue. Dér. Perdu, perdue, perdant, perdante, perdable. perdition. Comp. Imperdable. PERDREAU (vx fr. perdriseau, dm. de perdrix), sm. Perdrix de l'année, qui n'a pas encore atteint toute sa grosseur Man- ger un perdreau rôti. PERDRIX (du 1. perdicem, avec interca- lation d'un r inorganique), sf Genre d'oi- seaux de l'ordre des Gallinacés, extrêmement appréciés pour l'excellence de leur chair. Les perdrix sont des Gallinacés de robe terne, des pulvérateurs qui ont le tarse nu, mais ordi- nairement armé d'une nodosité cornée simu- lant un éperon. Ces oiseauxont le corps trapu, le bec voûté et court, les ailes arrondies, la queue courte et à pennes égales. Les perdrix se nourrissentde graines, d'insectes et d'herbes. Elles vivent toujours à terre et ne perchent qu'exceptionnellement. Elles courent avec une rapidité vertigineuse. Leur vol est bas, saccadé, mais néanmoins prompt et assez puissant. Ces Gallinacés ont des mœurs sé- dentaires et sont d'humeur éminemment sociable. Presque toute l'année ils sont réu- nis en nombreuses bandes que l'on appelle des compagnies et dont tous les membres sont parents les uns des autres. Chacune de ces compagnies ne s'éloigne guère d'un canton qu'elle a adopté et où elle espère trouver le vivre et le couvert. Dans ce can- ton, il est un endroit qui sert de retraite à toute la société, une sorte de fort broussail- leux que les chasseurs appellent une remise, et que les perdrix s'efforcent de gagner de toute la vitesse de leurs jambes lorsqu'elles se croient menacées de quelque danger. Les perdrix sont monogames. Un mâle et une femelle s'unissent pour toute l'année, sauf à convoler ensuite pour un nouvel hymen. Mais comme dans ce genre les mâles sont plus nombreux que les femelles,les coqs qui n'ont pu trouver de compagnes constituent une société particulière. Les perdrix sont habituellement très fécondes chaque fe- PERDRIX melle, vers la fin du printemps, pond une vingtaine d'oeufs qu'elle dépose dans un nid d'herbes sèches installé dans une dépression du sol, et qu'elle couve avec une sollicitudein- comparable pen- dant tout le temps qu'elle est sur ses le mâle se tient à proximité veillant à la sé- curité de sa com-. pagne. Lorsque les petits sont éclos, il partage avec la mère le soin de leur éducation, et les deux parents pourvoient en commun à la nourriture des jeunes. Tout le monde sait par quelle ruse instinctive le père et la mère savent dé- tourner de leur jeune couvée l'attention du chasseur ou celle du chien. Chacun d'eux contrefaisant un oiseau blessé s'éloigne dans une direction différente et fait ainsi perdre la piste des jeunes perdreaux. Ceux- ci ont acquits tout leur développement après la mue d'octobre. De là ce dicton des chas- seurs A la Saint -Rémi, les perdreaux sont perdrix. Les chasseurs, les chiens et les renards ne sont point les seuls ennemis que les perdrix aient à redouter. Les oiseaux de proie, milans, éperviers, faucons, vau- tours, sont aussi très friands de ces oiseaux', et les perdrix ont une peur effroyable de ces brigands des airs. Dès qu'une perdrix en aperçoit un elle se tapit immobile,et rien ne serait capable de la faire remuer ou changer de place. La femelle des perdrix est vulgai- rement désignée sous le nom de chanterelle. Le genre perdrix a toujours tenu le premier rang parmi le gibier à plume de France, et ce pays nourrit quatre espèces de perdrix, qui sont la perdrix grise, la perdrix rouge, la perdrix de roche et la bartavelle. 1 La per- drix grise est extrêmement répandue dans tout le nord de la France jusqu'à la Loire. Elle habite de préférence les pays de plaine et ne perche- jamais. Elle niche dans les moissons ou dans les prairies artificielles. C'est un oiseau à la démarche gracieuse, ayant l'œil vif et surmonté d'une bande sour- cilière écarlate, l'iris noir, le bec fort, arqué dès la base et bleuâtre. Le tour du bec et des yeux est d'une belle couleur orangée pâle. Le dessus du marteau, d'un roux cendré indéfinissable,est zébré de fines mou- chetures rouge tuile que bordent des filets bruns. Le plastron est teinté d'une nuance gris de fer et strié de délicates rayures brunes. En outre, ce llaslrou est décoré à sa partie inférieurc d'un ma gnifique fer à cheval d'un rouge brun. 2° La perdrix rouge a les mêmes allures et la même con- formation que la perdrix grise; mais elle est de taille; un peu plus forte et elle a le bec, les jambes et les pieds d'une belle cou- leur rouge rose. Un élégant bandeau noir encadre sa tête et dessine suivie devant du cou un riche collier dont les grains retom- bent sur le plastron. Les joues et la gorge de cet oiseau sont blanches. Le manteau, le dessus de la tête et les couvertures des ailes sont teintés d'un roux cendré uniforme, le dessous du corps est coloré d'un jaune brun orangé et les plumes des flancs portent des mailles d'un beau rouge de brique cuite. Elle habite les landes et les bruyères du midi de la France ainsi que les foréts de CompiBgne et de Saint-Germain. Les terrains stériles et imperméables sont ceux qu'elle affectionne le plus. Aussi la trouve-t -on en nombre dans la Sologne et le Gâtinais.i)°La perdrix de roche ne diffère de la perdrix rouge que par la couleur rousse des grains de son collier. Elle-habite les rochers pic de l'Algérie, de la Corse et du versant orien- tal des Alpes françaises. La bartavelle, plus grosse et plus ramassée que la perdrix rouge, a le bec et le tarse d'un rouge plus sombre que ceux de cette dernière. Elle éta- blit son domicile aux étages supérieurs des montagnes et s'élève quelquefoisjusqu'à la région des neiges elle est devenue très rare en France. On la rencontre encore cepen- dant dans le Jura, le Cantal, la Lozère, les Alpes dauphinoises, les chaines des Pyré- nées, et dans les vignobles escarpés qui bordent à droite et à gauche la vallée du Rhône. La perdrix grise peut être élevée avec la plus grande facilité par.la poule do- mestique. Aux.jeunes poussins de cette es- pèce qu'on tient dans la basse-cour, on donne a manger des larves ou œufs de fourmi dont ils sont très friands. || Vin oeil de per- drix, vin paillet et très hrillant. Il Linge à oeil de perdrix, linge de table ouvré et dont les dessins figurent approximativementdos yeux de perdrix. Il Œil de soi-te de cor qui se développe quelquefois sur les orteils.. Il Perdrix de mer, hirondelle qui vit sur les bords de la-mer; nom que l'on donne quel- quefois à la sole à cause de la délicatesse de sa chair. || Pei;drix de ztcige, le lagopède. Il Nom de plusieurs coquilles univalves. l'rov. ON MANGE bien des perdrix SANS ORANGES, il faut se contenter d'une bonne chose sans chercher à la rendre encore plus exquise. Dér. Perdreau, perdrigon.. PERDU, UE (perdre), adj. Qut a cessé d'exister Espèce animale perdue. Il Qui doit être invisible Faire une reprise perdue H un habit Il Ecarté, désert Endroit perdu. Dont on ne profite pas Peine perdue. Il Qui est désespéré, sans remède Tout est perdu. Il Confondu parmi l'erdu dans la Joule. Il Plongé, abîmé dans Perdu dans- la dou- lettr. Prov. CE Qui EST différé n'est PAS PERDU, ce qui n'a pu avoir lieu actuellement se fera plus tard. Il Unhif.nfait n'est jamais PERDU, une bonne action a tôt ou tard sa récompense. il Csst DU BIEN perdu, se dit de quelqu'un qui ne sait pas profiter de ce qui lui arrive d'agréable ou d'utile. Il Coup perdu, tiré au hasard ou hors de portée. Il Sentinelle perdue, posée très près des postes avancés de l'ennemi et en grand danger d'être surprise. A Coups perdu, /oc. adv. Sans se ménager, avec impétuosité. Un perdu, sm. Homme qui a perdu la tète Courir comme un perdu. Prov. Pour UN PERDU, DEUX RETROUVÉS, la chose qu'on a perdue est très facile à remplacer. PERDU (MONT), 3351 mètres d'altitude, sommet des Pyrénées centrales, au S. - O. du mont Cylindre, sur le versant espagnol (Aragon).

  1. PERDURABLE (1. perdurabilem) adj.

g. Qui doit durer toujours Dieu seul est perdurable. Dér. Pcrdurablement.

  • PERDURABL13iHEJVT (perdurable +

sfx. ment), adv. D'une manière perdurable. PÈRE (1. patrem), -SI/ Celui qui a un ou plusieurs enfants Père de famille. Il Admi-