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PÈLERIN,INE (. péregrinïim.étranger), s. Celui, celle qui va en pèlerinage Les pè- lerins de Lourdes. Il Voyageur Pluie du matin n'étonne pas le pèlerin. Fig. Per- sonne hardie, rusée, entreprenante io!(s connaissons le pèlerin. Dér. l'èlerine, pèlerinage.. PÈLERINAGE [pèlerin), sm. Yoyage fait par dévotion à quelque sanctuaire Aller en pèlerinage. Il Ce sanctuaire même Le pèlerinage de Noir. - -Daine (le- Liesse. Outre les pèlerinages des chrétiens d Occi- dent à Jérusalem et aux lieux saints pen- dant le xi° siècle et les siècles suivants, il y eut dans tous les pays de l'Europe de nom- breux lieux de pèlerinage; on peut citer en France •Saint-Martin-de-Tours,baint-(jilles, Saint-Michel, Rocamadouf .iotre-Dame-de- Liesse, et, de nos jours, la Salette et Lourdes; en Espagne, Saint-Jacques-de- Compostelle en Italie, Notre-Dame-de-Lor- rette, Rome; en Angletcrre, le tombeau de saint Thomas de Cantorbéry. Les mahome- tans ont aussi leurs pèlerinages; chaque année des caravanes partent des pays mu- sulmans pour visiter la casbah de la Mecque tout mahométan doit faire ce pèlerinage une fois dans sa vie; au retour, il porte le titre de hadji (saint). PÈLERINE {pèlerin), sf. Grand collet rabattu que portent les femmes. PELE (Jean-Jacques-Germain,baron) général et écrivain militaire français, dépûté, pair de France, membre de l'Académie des sciences morales. PELET DE LA LOZÈRE (Privat-Josepii- CLARAMOND,couTE)(1785-1873),hommed'Etat français*. PÉLEW ou PALAOS (îLES), groupe de vin"t-six îles de l'Océanie (Micronesie), entre l'Archipel des Carolines et celui des Philippines, habitées par des tribus sauvages continuellement en guerre les unes contre les autrcs. Le sol, très fertile, produit les ignames, les noix de coco, celles darec, des oranges, des citrons, la canne à sucre; les forêts renferment l'ébénier, l'arbre it pain, le cocotier et le bambou. PÉLIADES,les filles de Pélias. PÉLIAS, roi d'lolcos et oncle de Jason. il fut coupé en morceaux par ses propres filles, à l'instigation de nlédée, qui leur avait persuadé qu'elles le rajeuniraient en agis- sant ainsi. (Myth.) PÉLICAN (1. pelicanum du g. iisUxav, percer), sna. Genre de gros oiseaux de 1 ordre dos Palmipèdes et de la famille des Toti- palmes, qui vivent sur les bords des lacs, des neuves, ainsi que sur le littoral de la mer, où ils se nourrissent exclusivement de poissons. Les pélicans sont extrêmement rapprochés des cormorans, des fous, des frégates- mais ils s'en distinguent par la singulière conformationde leur bec. qui a été de tout temps un sujet d'étonnement. Le bec du pélican, fendu jusqu'en arrière des yeux, mesure environ 0TM,30 de longueur. La man- dibule supérieure consiste en une lame mince et plate, large de 0TM,03 et renforcée en son milieu par une arête longitudinale qui se recourbe en crochet à son extrémité. Cette mandibule supérieure s'emboitchermétique- ment entre les deux bordages de la mandi- bute inférieure séparés l'un de l'autre par un vide. Ce vide est l'ouverture d'une double poche membraneuse et excessivement dila- table qui fait corps antérieurement avec la peau du cou et sert littéralementau pélican de boutique à poissons. Comme malgré son volume, qui dépasse celui du cygne commun, le pélican est un des plus fins voiliers qui existent, il a les os, les muscles et les plumes creusés de lacunes et de cellules à air qui leur communiquentla légèreté d'un aérostat. Son squelette tout entier ne pèse pas 1 kilo,- o-ramme, bien que le poids de tout son corps dépasse 30 kilogrammes. Ses os sont trans- parents comme un tuyau de plume. Les pé- licans se réunissent en troupes pour vaquer à la pêche en commun. Vers les bords d'une anse, d'une baie, ils se rangent à la suite les uns des autres en formant une ligne qui dessine une sorte de croissant dont l'ouver- ture est tournée du côté de la terre et ils se mettent à battre l'eau de leurs grandes ailes, forçant ainsi le poisson effrayé à sauter en l'air ou à se réfugier sur le sable. Dès lors, la prise de cette proie leur devient facile et chacun des pélicans emplit sa sacoche de poissons. Ce travail termtné, les pélicans se tiennent immobiles sur le rivage, dégorgent leur proie, la contemplent avec complaisance, puis se livrent aux plaisirs du festin. Les femelles dos pélicans font leur ponte sur les rochers voisins de l'eau. Elles déposent simplement sur la terre ou dans une légère dépression du sol de 2 à 5 œufs d'un blanc parfait. On croit que plusieurs lemelles réu- nissent leurs œufs dans un même nid. Elles nourrissent leurs petits éclos des poissons qu'elles dégorgent de leur poche, Ce fait si naturel et si simple a donné naissance à la fable répétée tant de fois dans l'antiquité et dans les temps modernes. On affirmait que pour nourrir ses petits de son sang, la fe- melle du pélican se perçaitla poitrine de son bec. Inutile de dire que-l'imagination seule a fait tous les frais de cette légende. Chez les pélicans, la mue s'opère très lentement, et ce n'est qu'à la troisième année qu'ils ont re- vêtu le plumage de l'oiseau adulte. On as- sure que ces oiseaux peuvent vivre environ un siècle. Les espèces de pélicans les plus remar- pélican' qllables sont 10 Le pélican ordinaire ou pélican blanc (pclicanusonocrolalus),dont ainsi que sur les grands étangs de la Lorraine, de la Bresse, du Languedoc. Elle a disparu à peu près complètement de notre sol depuis environ 200 ans, et elle a transporté ses pç- nates aux rives du Danube, sur les bords de la mer Noire, dans toute la Russie méridio- nale 2° Le pélican huppé ou frisé (pelica- zaus crispus), ainsi appelé de la huppe que forme sur sa nuque l'entre-croisement des plumes de la tète et de la partie supérieure du cou. Le plumage de cet oiseau est blanc avec une teinte de roux sur la poitrine. Il a le même habitat que le p°lican blanc. 3o Le pélicans brun (pelécanus fuscus), qui vit à la fois aux Antilles, sur les côtes du Pérou, au Bengale et à la Caroline du Sud. 4° Le pé- licara à lunettes (pelicanlls conspicillatus), ainsi nommé de ce que la peau nue dont son œil est cerclé rappelle par sa forme une len- tille de lunettes. Tout son plumage est blanc, mais les pennes des ailes et de la queue ont une teinte noire. Cette espèce habite les terres australes. 1 Alambicdont le chapiteau porte deux becs. Il Instrument dont se ser- vent quelquefois les dentistes pour arracher les dents molaires. Il Crochet de fer avec lequel le menuisier assujettit, sur 1 établi la pièce qu'il veut travailler. il Ancienne pièce d'artillerie qui lançait Ues boulets de six. PÉLIGNIENS, ancien peuple de 1 Italie centrale, sur le versant oriental de 1 Apen- nin, près de la mer. Le territoire qu'ils oc- cupaient correspond au N.- O. de la province actuelle de Chieti. PELIGOT(EuGÈNE-MELCiiiOR),neenl811, chimiste francais contemporain, qui étudia d'ahord la distillation du sucre de betteraves, devint professeur de chimie au Conservatoire des arts et métiers, puis essayeur à la Mon- naie. Il fait partie de l'Académie des sciences depuis 1852. On lui doit Recherches sur l'analyse et la composition chimique de la le cri a été com- paré au braie- ment de l'âne. Cette espèceale plumage d'un beau blanc nuancé de rose clair sur toutes. les parties avec les ré- miges noi- res. Elle était autre- fois com- mune sur le cours de tous les grands fleuves de la France, betterave à sucre; le Verre, son histoire, sx fabrication; des Mémoires et des articles dans divers recueils. PÉLION, montagne de l'ancienne Thes- salie, au S. "de l'Ossa. Suivant la table, lorsque les géants se révoltèrent contre Ju- piter et tentèrent d'escalader le ciel ils en- tassèrent le l'élion sur l'Ossa. (V. Ossa.)

  • PÉLIOSE (g. to).io;, livide), sf. Le pur-

entendu vestis, vêtement), sf. llantclet de femme doublé de fourrure. Il Veste de hus- sard galonnée et bordée de fourrure. Il Man- teau ouaté dont on enveloppe les jeunes enfants Une pelisse de baptême. PÉLISSIER ( Amable Jean Jacques ) maréchal de France, duc de Malakoff. Il prit part aux expéditions d lis- pagne, de Morée et d'Alger sous la Restau- ration, servit ensuite en Algérie commanda le premier corps d'armée devant Sébastopol (1855), acheva la guerre de Crimée et mou- rut gouverneur de l'Algérie. PELISSIER (M»°) (1707-1749), chanteuse de l'Opéra, douée d'une voix magnifique,qui créa Pirame et Thisbé, Castor et Potlux, etc. Elle était fort belle et ses aventures tirent beaucoup de bruit. PELLA, capitale de l'ancienne Macédoine. Patrie de Philippe et d'Alexandre le Grand.

  • PELLAGE(pelle), sm. Action de remueur

avec la pelle Le pellage dac blé. PELLAGRE (du 1. pellis, peau + g. ocypa, action de prendre. Mot créé en 1771 par l'Italien Frappoli), sf. Maladie souvent mor- telle dans laquelle sont successivementatta- qués la peau, la muqueuse du tube digestif, et enfin le système nerveux. La pellagre règne en Italie et dans le S. -O . de la France. On l'a attribuée à l'usage alimentaire du mais altéré par la présence du champignon nommé verdet; mais il semble aujourd'hui démontré que la pellagre peut apparaître parmi des populations qui ne se nourrissent point de maïs. Le changement d'air et la stricte observation des règles de 1 hygiène alimentaire les mieux entendues sont les moyens les plus efficaces pour combattre cette affection, qui recouvre la peau d'écailles furfuracées et de tubercules, et qui, avant sa 'terminaisonfatale, est accompagnéede diar- rhée et d'un genre de folie particulière que l'on nomme la folie pellagreuse. Dév. Pellaqreux,pellagreuse.

  • PELLAGREUX, EUSE {pellagre), adj.

et s. Qui est atteint de la pellagre Dlalade pellagreux. Uzt Qui a rapport a la pellagre Affection pellagreuse. PELLE Sorte d'immensc cuil- ler en fer ou en bois, légèrement concave, munie d'un long manche, dont on se sert pour enlever des terres, du fumier, des gra- vois, etc. l'elle de jardin. Pelle ale four. Pelle de feu. Pelle d'un aviron, la partie plate de cet aviron. Fig. Remuer l'argent à la pelle, être très riche. Prov. C EsT LA PELLE QUI'SE MOQUE DU FOURGON, C est quelqu'un qui se moque d'un autre qui a les mémes défauts que lui. Dét'. Pellée, pel- lerée, pelletée ;pelleter, pelletage, pellage. PELLEE, PELLETEE (pelle), sf. La quantité de matières que peut contenir une pellè Une pellée de plaire. Une pellerée de-grains. Une pelletée de PELLEGKUE, 1463 hab. Ch. -I . de c., arr. de'la Réole (Gironde), sur une colline. PELLERIN (LE), 2392 hab. Ch.- I. de c., arr. de Paimbœuf (Loire-Inférieure), sur un coteau de la'rive gauche de la Loire.

  • PELLETAGE (pelleter), sm. Action de

pelleter Le pelletage du blé. PELLETAI (Philippe-Jean) (1747-1829), chirurgien français, membre de l'Institut. PELLETAN (Pierre- Clément -Eugène) (1813-1884), écrivain et homme politique français. Il débuta' dans le journalisme en 1837'et entra à la Presse en 1839; de 1853 il 1855, il collabora au Siècle, fut .nomme dé- puté au Corps législatif en 18G3, devint membre du gouvernement de la Défense na- tionale en 1870, fut élu à l'Assemblée natio- nale en 1871 et sénateur en 1876. Il a laissé un grand nombre d'ouvrages, entre autres