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de côtes de mouton ou de boeuf. Ces lamés sont aiguisées à l'une de leurs extrémités, réunies entre elles au moyen de cordes et de bitume et également espacées. On a trouvé aussi des peignes servant à la toilette, no- tamment r'ans les palafittes de Moosseedorf (Suisse). Ils sont en os ou en bois d'if. Les spécimens en bois consistent en une lame ayant environ de large sur de long. L'une des extrémités est munie de dents assez grosses, tandis que l'auire extré- mité est arrondie en demi-cercle. Les fouilles pratiquécs en Danemarck ont mis au jour une forme différente. Là. c'est un peigne à manche et qui ressemble à une main déchar- née. Le musée do Saint-Germain possède des peignes en bronze de l'époque larnaudienne. L'un deux est un peigne à anneau de sus- pension il représente un homme les bras étendus et les jambes écartées. C'est entre les deux jambes que se trouvent les dents du peigne. Les anciens se servaient comme nous de peignes en buis, en os et en ivoire pour se peigner les cheveux. On sait que les Mé- rovingiens et les Carlovingienset mème, jus- que sous Philippe-Auguste, les membres des classes élevées portaient les cheveux longs c'était là une marque de distinction, et à en juger par les dimensions des peignes de cette époque qui nous sont parvenus, nos pères avaient de belles chevelures. Les prêtres de la primitive Lglise avaient coutume, avant de monter à l'autel pour dire la messe, non seulement de se laver les mains, mais en- core de se peigner les cheveux. C'est grâce à cet usage que nous devons la conserva- tion d'un certain nombre de peignes de toi- lette dans les trésors des églises. Ces peignes présentaientdeux rangées opposées de dents: dans l'une, les dents étaient grosses et ser- vaient à démêler les cheveux, l'autre rangée était formée de dents plus fines et plus rap- prochées les unes des autres, et était em- ployée à lisser les cheveux. L'un de ces pei- gnes les plus anciens est conservé dans le trésor de la cathédrale de Sens et est attri- bué à saint Loup, évêque de Troyes, au v° siècle. Ce peigne est en ivoire et a été remonté au xm= siècle. 11 est formé d'un demi-cercle en argent doré portant cette in- scription Pecten S. Lupi (peigne de saint Loup), écrite en caractères du 'xm°' siècle La traverse qui joint les deux extrémités de l'arc de cercle est aussi en vermeil, et porte des pierres fines. Le fond de la circonfé- rence est garni d'une plaque d'ivoire sur la- quelle sont sculptés deux lions affrontés séparés par un arbre surmonté d'une tête de bélier. Le travail est-grossier et peut re- monter au v° siècle. Les grosses dents sont implantées le long de la traverse et au-des- sous des pierres fines, tandis que les petites dents sont placées sur les bords de la cir- conférence. Ces peignes d'ivoire sculpté sont aussi ornés de peintures et de dorures re- présentant des sujets religieux empruutés au Nouveau Testament, tels que l'Annon- ci(il'On, la Nativité, l'Adoration des Mages, la Fuite en Egypte, l'Entrée de salenz, des Scènes de la Passion, etc., etc. Dans la seconde moitié du xve siècle, les peignes se couvrent d'ornements plus pro- fanes. Comme types des peignes de cette époque, on peut citer celui de Marguerite de Bourgogne. Il est en buis, et recouvert d'or- nements composés de lignes droites et de cercles qui pénètrent les uns dans les autres, et au centre desquels se trouve un dessin en forme de croix. Au milieu de ce peigne il y a une plaquc d'argent sur laduelle est gravé un zn en got.hique carrée. Tous ces peignes empreints à un si haut degré du goût artisti- que de nos pères, étaient enfermés dans un étui que l'on .nommait pignère. Chaque peigne était toujours accompagné d'un long style d'ivoire ou de cristal au moyen duquel on faisait les raL>s des cheveux. Ces petits instruments, appelés gravouères, étaient souvent ornés de sculptures, et quelques-uns avaient leur tète terminée par un chapiteau supportant de petits personnages. Il Sale comme un peigne, très sale. Il Se donner ttn co2tp de pei,g?te, s'arranger rapidement les cheveux. Il Espèce de peigne courbe que les femmes se mettent dans les cheveux en guise d'ornement. Il Outil en buis, en ivoire, en cuir, en laiton ou en acier, en forme de peigne, et avec lequel les peintres en décor dessinent les faux bois. il L'extrémité libre d'un treillage en lattes. il Petite planche rectangulaire en bois dont une face est re- couverte de grandes pointes métalliques dressées et avec laquelle on carde la laine. Genre de Mollusques Lamellibranches à coquille formée de. deux pièces ou valves. Ces coquilles sont circulaires, régulières et plus ou moins allongées. Leur surface est garnie de côtes et de sillons longitudinaux qui, partant du sommet, se dirigent vers les bords. Le pourtour du manteau des peignes est garni de tentacules et d'yeux de couleur vert émeraude. Les peignes sont libres et peuvent nager en ouvrant et en fermant al- PEIGNE (MOLLUSQUE) ternativementlesdeux valvesde leurcoquillo. La plupart des peignes filent un byssus quand ils sont jeunes. Ce gen- re se rencontre dans presque toutes les mers. Les pecten Jaco- bxus, maximus et va- rius habitent la Médi- terranée, sont comes- tibles et aussi estimés que les huîtres. On les désigne vulgairement sous le nom de palourdes, de pétrines et de coquilles de Saint-Jacques, Les pèlerins en garnissaient les bords de leur chapeau. Il Peigne de Vénus, nom vulgaire du scan- dix peclen Veneris ou aiguillette de berger, aiguzllette, plante ombellifère, annuelle, qui a une tige finement striée et hérissée,!des feuilles bi ou tripinnatiséquées et des fleurs blanches auxquelles succèdent des carpelles prolongés en un bec beaucoup plus long que la;graine. Cette plante est commune dans les moissons.les champs en friche et sur le bord des chemins. Dér. Peigner, pei,gné, pei- gnée, peignage, peigneur, peigneuse, pei- gnier, peigzzoir peignures. PEIGNÉ, LE (peigner), adj. Démêlé avec un peigne Chevelure mtil peignée, bien peigné, bien soigné. Fig. Un mal peigné un homme malpropre. PEIGNER (1. pectinare) vt. Démêler arranger les cheveux, la laine, etc., avec un peigne Peigner ses Passer au séran le chanvre, le lin:: Peigner du lin. Fig. Travailler avec soin Peigner soit style. 1/ Battre, maltraiter On le peigna comme il faut. (Pop.) Se peigner, vr. Pei- gner ses cheveux. Il Se battre Ils se sont bien peiqnés. (Pop.) PEIGNEUR, EUSE (peigner), s. Celui, celle qui- peigne le chanvre, le lin, la laine. S/1. Machine pour peigner le lin, la laine, la bourre de soie, etc. La peigne use Ileil- mann la première en date, remonte à 184 S. PEIGNIER (peigne), sm. Fabricant, mar- chand de peignes. Adj. Marchand pei- gnier. PEIGNOIR (peigner), sm. Long manteau de calicot ou de toile que l'on met sur ses épaules quand on se peigne, quand on sort du bain. Robe sans taille ajustée que por- tent les dames lorsqu'elles sont en désha- billé Elle ne put nous recevoir; elle était eu peignoir. PEIGNOT (Etienne-Gabriel) bibliographe français qui fut avocat, biblio- thécaire à Vesoul, proviseur du collège de Dijon et inspecteur d'académie. Il a laissé un grand nombre d'ouvrages, parmi les- quels nous nous contenterons de mention- ner Amusenzents philologiques, Manuel bibliographique, Dictionnaire raisonné de bibliographie, Manuel dtt biblinyhile. PEIGNURES (preignel, sfpl. Cheveux qui tombent de la tête quand on se peigne Elle ramasse ses peignures pour garnir le chignon. PEI-HO ou PEY-HO, ou fleuve Blanc 708 kilom., fleuve du N. de la Chine qui descend de la blongolie,traverse la province de Pé-Tchi-Li, passe à Ticntsin, et se jette' dans la mer Jaune à Takooun. PEINDRE (1. pingere), sm. Représenter une personne, une chose, par des lignes et par des couleurs Peindre une bataille. Il Fait à peindre, très bien fait. Il Orner de figures Peindre un pla/'ond. Il Enduire do couleur Peindre une boiserie, Former les lettres en écrivant Il peint bien. Fig. Décrire, représenter vivement par le dis- cours Peitzdre le caractère d'une personne. Il Peindre une chose en beau, la représenter comme plus parfaite qu'elle n'est réellement. Se peindre, vr. Faire son propre por- trait Rembrandt s'est peint plusieurs Ibis. Il Etre représenté par une image Le châ- 'teau se peint dans l'eau. Il Etre exprimé par la physionomie La joie se peignit sur son visage. Il Etre représenté vivement par le discours Cela ne peut se crire son propre caractère, ses propres sen- timents J. -J . Rousseau se peint dans ses Confessions. Il Se représenter à l'esprit Se peindre unc tempête. Gr. Radical peign, devant une voyelle, pein devant une con- sonne d intercalé à l'infinitif je peins, tu peins, il peint, n. peignons, v. peignez, ils peignent; je peignais; je peignis; je pein- drai; je peindrais; peins, peignons, peignez- que je peigne; que je peignisse; peignant; peint, peinte. Dér. Yeint, peinte, peintre, peinture, petnlurage,peinturer, peintureur peinturlurer, peinturlureur. Comp. Dé- peindre, repeindre. PEINE (1. pana), sf. Châtiment,punition: subir sa peine. 1/ Les peines éternelles, les souffrances des damnés en enfer. Il Peines afjlictives el infamantes, celles qui ôtent au condamné la liberté de sa personne et l'hon- neur la mort, les travaux forcés à perpétuité ou a temps, la déportation, la détention, la réclusion. Il Peines infamantes, celles qui laissent le condamné maitre de sa personne, mais le déshonorent le bannissement, la dégradation civique. Il Sous peine de la vie, sous peine de mort, avec menace de punir de mort. Il Soutfrance du corps, de l'esprit tire dans la peine. 1/ Inquiétude: de peine. Il Etre comme une ânze ett peine, être très inquiet, très tourmenté. Il Être en peine de sa personne ne savoir ce que l'on fera. Il Travail, fatigue Se donner de la peine. Prov. NUL BIEN SANS peine on n'obtient rien sans travail, sans fatigue. Il TOUTE PEINE' DIERITE SALAIRE, tout travail mérite une rémunération. Il Perdre ses peiues, travailler sans réussir. Il à la peine, avant d'avoir retiré aucun fruit d'un travail pénible. Il Difficulté, obstacle Avoir de la pcine à marcher. Il Manque d'aptitude Avoir de la peirze à apprendre par cœur. 1/ Répugnance: J'ai peine à croire cela. -'A peine, loc. adv. Un instant après que A peine est-il couché qu'il s'endort Il Presque pas à peine il Dif- ficilement Mon doigt entre à peine dans celte bague. A grand'peine, loc. adv. Malaisément Il a consenti à grand'peine à venir ici. Dér. Peiner, peiné, peinée, pé- nal, pénalité, penaud, penaude; pénible, pé niblemezat. Même famllle Punir etc. Hom. Pêne. Syn. (V. Affliction.) PEINÉ, EE (peiner), adj. Affligé, qui a du chagrin. Il Où le travail se fait trop sentir PEINER (peine); vt. Fatiguer Ce métier me peine. Il Causer du chagrin, de l'inquié- tude Sa misère me peine. l'i. Se fa- tiguer à On peine à gravir les montagnes || litre attristé, ennuyé Il peine beaucoup il Répugner à Un maître peine à punir ses élevés. Se peiner, vr. Se donner de la peine Il se peine pour nourrir sa famille. PEINT, PEINTE (peindre), adj. Exécuté en peinture Enseigne Il Toiles peintes, sur lesquelles sont empreints des dessins. Il Papiers peints, ceux qui servent a recouvrir les murs des appartements et sur lesquels sont représentés divers orne- ments, des fleurs, des guirlandes, etc. PEINTRE (bl. pinclorem du 1. piclor) szn.Artistequi fait des tableaux, des fresques Iwphuël fut un grand peintre. Il Peinlre d histoire, celui dont les tableaux représen- tent des scènes liistoriques. || Peintre de genre, celui dont les tableaux représentent des scènes de la vie privée, des intérieurs des animaux, des fleurs. Fam. Être queux cônzzne un peintre, être très pauvre. Il Celui dont le métier est de mettre des couches de