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gétons, qui habitent les eaux douces, et d'autres, comme les zostéras, les posidonias, les cymodocéas,les ruppias, qui vivent dans la mer. Leur tige, enracinée aux nœuds in- férieurs et rameuse porte des feuilles distiques. Dans cette famille, les fleurs sont d'une structure extrêmement simple elles n'ont ni calice, ni corolle, et elles sont tantôt unisexuées, soit monoïques, soit dioï- ques, tantôt hermaphrodites.Dansles naïas, les fleurs sont unisexuées; la fleur mâle ne consiste qu'en une seule étamine, et la fleur femelle se réduit à un seul carpelle surmonté d'un style très court qui se divise au sommet en deux branches stigmatiques.Dans les zos- téras, les fleurs mâles et femelles sont réu- nies en un épi terminal enveloppé d'une spathe. Dans les zannichellias, qui sont mo- noïques, la fleur femelle terminale se com- pose de quatre carpelles libres enveloppés dans une sorte de calice en cloche. Les potamogétons ont leurs fleurs hermaphro- dites groupées en épis terminaux. Dans ces fleurs, l'androcée est formé de quatre étamines, et le pistil se compose de quatre carpelles li- bres, alternes avec les étamines. Le fruit des Naïadées est un akène, un follicule ou une baie, suivant les genres, et la graine est constamment dépourvue d'al- bumen. Les Naïadées se ratta- chent aux Lemnacées et, par celles-ci, aux Cypéracées. S/ Une naïadée, une plante quel- conque de la famille des Naïa- dées. NAÏF, ÏVE (db. de natif), adj. Qui exprime sa pensée sans détour Enfant naïf. il Exempt d'artifice, d'apprêt. Langage naïf. Il Simple et gra- cieux Beauté naïae. il Niais Vous êtes trop naïf'. Sm. Ca- ractére de ce qui est naïf. II Le genre naïf, eu peinture ou en littérature Le naïf n'est pas le bas et le trivial. Oér. Naïve- ment, naïveté. NAIGEON (Jacques -André) (1738-1810), littérateur et philo- sophe français qui professa l'a- théisme le plus absolu. Il a laissé, outre le Militaire philo- sophe et Théologie portative, un Diclionnaire des philosophes an- ciens et modernes. NAILLOUX, 1 241 hab. Ch .- I. dec, arr. deVillefranche(Haute- Garonne). NAÏM, ville de Galilée, près du mont Thabor, où Jésus- Christ ressuscita le tils d'une veuve. NAIN, NAINE (1. nanum) s. Qui est de très petite taille La taille de Bébé, nain du roi Stanislas, n'atteignait pas 0<>70. Adi. Un arbre nain. Le nain jaune, sorte de jeu de cartes pour lequel on se sert d'un tableau où est représenté un nain vêtu de jaune et tenant à la main un sept de carreau. On a longtemps révoqué en doute l'exis- tence de peuples de nains, tels que les Pyg- mées et les Myrmidons les récits des voya- geurs contemporains dans l'intérieur de l'Afrique nous apprennent qu'ils ont ren- contré des peuplades, celle des Akkas, entre autres, dont les individus n'ont que 0m,70 à Om,90 de hauteur. Grâce à leur adresse et à leur courage, ces nains savent se faire respecter des tribus qui les entourent. Quoi qu'il en soit, malgré ces découvertes récen- tes, on peut dire que la nature ne produit des nains que par exception. Les Romains de la décadence aimaient à en avoir dans leur domesticité.Au moyen âge, tout prince, tout grand seigneur eut son bouffon et son nain; dans les romans de chevalerie, les nains servent de pages aux châtelains, son- nent du cor pourlaire abaisser le pont-levis, et portent les messages d'amour. La mode des nains fut poussée jusqu'à la folie dans les temps modernes, en Italie et en France, en Allemagne, en Russie Charles-Quint, François 1er, Catherine et Marie de Médi- cis, etc., eurent leurs nains; Bébé, le nain du roi Stanislas, beau-père de Louis XV, a joui d'une certaine célébrité; de même, de nos jours, le général Tom Pouce, que Barnum promena par toute l'Europe. Les traditions populaires et les légendes attribuent aux nams un rôle mystérieux ils habitent les grottes souterraines et les mines, et sont les gardiens de trésors cachés. NAÏRE, am. Nom que les Hindous du Malabar et de Travancore donnent à leurs nobles, surtout aux militaires Dans la caste cles naïres, ta polyandrie est érigée en loi civile et religieuse toute femme doit avoir quatre maris.

  • NAISSAIN (naître), sm. Nom que l'on

donne aux jeunes huîtres dans les huitrières. NAISSANCE (1. nascentia), sf Action de venir au monde La naissance d'un enfant. Il Moment où l'on naît Fêter le jour de nntssance de quelqu'un, Race, famille Il est de hattte naissance. Il Noblesse Homme de naissance. Il Origine, commencement La naissance d'un fleuve. Il Point de départ d'un arc d'ar- chitecture sur ses pieds- droits La naissance d'une'arcade. Syn. (V. Origine.) NAISSANT, ANTE (nai- tre), adj. Qui nait, qui com- mence à vi- vre Enfant naissant. Fig.Qui com- mence à pa- raitre, à se développer Jour nais- sant. BarGe naissante. NAÎTKE (vx l'r. naistre, bl. nascere de nasci), vi. Venir au monde, commencer à vivre Jésus-Christ naquit à Bethléem. || Provenir 11 naquit d'une bonne famille. Il NAJA NAISSANCE D'UNE VOUTE (NN) Commencer à se former, à se développer Les feuilles naissent au printemps. Il Etre produit L'ennui nait de l'uniformité. Fig. Etre né pour une chose, avoir de grandes dispostions naturelles pour cette chose Il élait né pour la musique. Il Être innocent d'une chose comme l'entant qui vient de nai- tre, en être tout à fait innocent. Il Son pareil est à naître, il n'y a pas d'hommes sem. blables à lui. Il Commencer à être L'indus- trie naquit avec l'homme. Il Faire naitre, causer, produire. Gr. Radical, naiss: je nais, il naît, n. naissons; je naissais; je naquis; je naitrai; je naîtrais que je naisse; que je naquisse; naissant; né, née. Dér. Naissant, naissante, naissance, naissain, né, née, naïf, naïveté, naïvement, natif, native, nativité. Même famille Natal, natalité, Noël. Comp. Renaitre, renaissance. NAÏVEMENT (naïve six. ment), adv. Avec naïveté Il avoua naïvement sa faute. NAÏVETÉ (naïf), sf. Qualité de celui qui dit sans détour ce qu'il pense La naïveté d'un enfant. -il Simplicité natu- relle et gracieuse La naïveté d'un récit. Il Niaiserie de celui qui dévoile ce qu'il aurait dû ca- cher Se nzoqiser de la naïveté de quelqu'un. Il Propos niais qui échappent par ignorance Dire des naïvetés. Syn. La naïveté n'est que le naturel; la candeur représente la pureté de l'âme; la sincérité est l'expres- sion exacte de ce que l'on sent; la simplicité est la qualité de ce qui peut être décomposé; l'ingé- nuité est un effet de l'inexpé- rience ou de la sottise.

  • NAJA (x), sm. Genre de

serpents des pays chauds, appar- tenant à la famille des Protéro- glyphes ou serpents venimeux, munis de grosses dents canali- culées. Ces crochets u venin sont placés en avant de la mâchoire supérieure, et cachés pendant le repos dans un repli de la gen- cive. Ils sont accompagnés de dents plus petites, pleines et re- courbées en forme de crochet, qui sont des organes de rempla- cement. On connaît doux espèces de najas Le naja de l'Inde ou serpentlunettes, oipère lunettes, serpents à coiffe ou ia chaperon, le cobra capello des Portugais (naja vidgaris ou vi- pera naja), qui habite sur la côte de Coromandel et dans dit- férentcs autres parties de l'Inde. Son corps, long de 1m,20 et de Om,30 de tour, a une forme cy- lindrique. La tète est courte, ovale, et porte de petits yeux un peu saillants; le dos de ce ser- pent est jaunâtre ou brun clair avec des reflets d'un bleuâtre cendré. Cette espèce doit son nom vulgaire à une sorte de trait noir qui se trouve sur ]c cou et qui représente plus ou moins exactement une paire de lunettes. Le dessous de l'abdo- men est garni de longues plaques transver- sales dont le fond blanc est relevé d'un cer- tain nombre de taches rousses. L'extrémité de la queue est garnie en dessous d'un double rang de plaques dont le bord libre est arrondi. De la gueule, démesurément fendue, armée de petites dents aiguës et recourbées, sort une langue fourchue, très extensible. Cet animal a des allures singu- lières il peut se dresser sur la queue et s'y tenir droit; de plus, quand on l'irrite, son cou se dilate en disque par le redressement des côtes, et c'est cette circonstance qui a valu à l'animal ses noms vulgaires de ser- pent à coiffe et de serpent àchaperon.Les jon- gleurs de l'Inde attrapent des najas auxquels ils ont soin d'arracher les crochets, et ils les colportent dans le pays en les faisant danser devant le publie au son d'un sifflet ou d'une petite flûte. Ils profitent de l'igno- rance de la foule pour s'annoncer comme doués de pouvoirs surnaturels et recueillent d'abondantes aumônes. La morsure du ser